
La sphère commerciale nous propose chaque année – à grand renfort de publicité – des « calendriers de l’avent » qui n’ont strictement aucun rapport avec l’avent, en tant que période liée à la Nativité. C’est un support-prétexte jouant sur la frénésie de fin d’année pour vendre des produits que l’on découvrira semaine après semaine : des confiseries, des parfums, des gadgets divers : le spirituel a cédé la place à la consommation.
Peu de gens comprennent encore à quoi correspond le temps de l’avent. Pourtant ce sont les fêtes chrétiennes qui continuent de rythmer le temps sans que le public sache de quoi il est question dans une société sécularisée. L’imprégnation judéo-chrétienne antérieure continue de s’exercer incognito dans les habitudes de vie et beaucoup continuent de respirer des valeurs spirituelles vitales sans même en être conscients, comme M. Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir.
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On peut penser que l’humilité de la présence chrétienne dans la vie sociale est finalement plus significative à travers cette décroissance des repères spirituels. Il reste que les signes ne devraient pas perdre leur lisibilité pour rester sources d’inspiration religieuse et éthique pour tous.
Si les semaines de l’avent préparent les croyants à célébrer Noël, cela devrait surtout aider à s’interroger sur l’avènement de ce que le langage biblique appelle le Royaume de Dieu : il faut se rappeler que – depuis 2000 ans – la fête centrale du christianisme est Pâques, à la fois mémoire de la libération du peuple de Dieu et de la résurrection de Jésus vainqueur de la mort.
En réalité, comme l’a mis en valeur Sainte Edith Stein, Pâques et Noël sont deux fêtes indissociables dans la compréhension de la foi biblique. C’est un fait : résurrection et incarnation sont liées dans le mystère du salut.
Le thème central de l’avent est la lumière. Une invitation à rester attentifs et vigilants, car le règne de Dieu advient au cœur du temps et des obscurités du monde. Avec l’accomplissement des prophéties d’Israël, la venue du Messie se conjugue avec l’attente de son retour en gloire. Les grands témoins inspirés qui habitent le temps de l’avent sont le prophète Isaïe, Jean-Baptiste et Marie. Leur apport spirituel rappelle le lien indéfectible entre premier et nouveau testaments.
Durant ce temps de l’avent, nous allons revivre une attente fondamentale, celle de la venue du monde nouveau. L’attente, nous en faisons chaque jour de multiples expériences. Dans le verbe « attendre », il y a le mot « tendre » vers ; ce qui signifie élan, mouvement et dynamisme. Nous allons à la rencontre de Celui qui vient, mais Dieu attend aussi une attitude de notre part. L’attente est réciproque. Que pour nous le temps de l’avent ne se réduise pas à la voix de Jean Baptiste qui « crie dans le désert » mais qu’il nous ramène avec espérance sur les chemins du Seigneur !
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.
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Je n’ai pas la foi.
J’ai des principes, tels l’honnêteté, la fidélité, etc.
Bien que n’ayant pas la foi, je suis chaque année consternée de constater que Noël et Pâques sont avant tout une occasion de partir en vacances et de manger plus que de raison.
«…Le thème central de l’avent est la lumière…»
Curieusement, l’Avent se situe dans la période de l’année où la durée diurne se rétrécit dramatiquement jusqu’au solstice d’hiver, + ou – le 21 décembre, moment astronomique fixée à l’origine pour célébrer Noël ; idem pour la Saint-Jean Baptiste normalement + ou – le 21 juin*, ceci afin d’illustrer dans des faits annuels immuables ces paroles de Jean le Baptiste en Jean 3.30 :
«…Il faut que son influence grandisse et que la mienne diminue»
Les périodes diurnes commencent à s’allonger à Noël et à rétrécir à la Saint-Jean-Baptiste** :
«…Une invitation à rester attentifs et vigilants, car le règne de Dieu advient au cœur du temps et des obscurités du monde….».
J’aime bien l’origine de ces deux dates car elle s’intègrent parfaitement dans le temps, peu importe notre culture et sont particulièrement «significatives».
*une imprécision de calendrier bissextile a fait décaler ces deux fêtes chrétiennes de quatre jours ;
**Fêtes Nationale des Québécois
c’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière
et il suffit d’une étincelle pour éclairer les ténèbres
Vous avez entièrement raison de souligner l’appropriation des fêtes religieuses par le marketing forcené.
Cependant, ce calendrier de l’Avent, peut être utilisé pour amener les petits enfants à prendre conscience de l’Extraordinaire Evènement que fut la Naissance Terrestre de Notre Seigneur.
En effet, lier les émotions d’attente, de joie, de bonheur, à l’Annonce faite par les Anges aux bergers, de La Naissance du CHRISTdans un corps humain, peut être une très grande et divine bénédiction pour ces jeunes âmes.
N’est-ce pas une manière de Lui amener les petits-enfants ?
Luc 18 :15 On Lui amena aussi les petits enfants, afin qu’Il les touchât. Mais les disciples, voyant cela, reprenaient ceux qui les amenaient. 16 Et Jésus les appela, et dit: Laissez venir à Moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. 17Je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n’y entrera point
AMEN AMEN AMEN