Publié par Magali Marc le 16 novembre 2020

Le Président Trump a remporté 10 millions de votes supplémentaires qu’en 2016; cinquante-six pour cent des Américains se sont dit mieux lotis qu’avant 2016; l’enthousiasme des électeurs en faveur de M. Trump était 30 % plus élevé que celui des électeurs en faveur de M. Biden; les électeurs étaient plus nombreux à penser que leurs voisins allaient voter pour M. Trump; et le président récoltait un taux d’approbation de 53% pour ses réalisations. Au vu de tous ces indices, il n’est pas étonnant que M. Biden n’ait pas réussi à remporter une victoire écrasante! Il serait stupéfiant qu’il ait remporté la victoire tout court.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de J.B. Shurk, paru sur le site de The Federalist, le 13 novembre.

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Cinq tendances historiques montrent qu’il est tout à fait invraisemblable que M. Trump n’ait pas été réélu

Si je vous disais qu’un président sortant a 52 % d’approbation de son travail le jour de l’élection et qu’il a fini par remporter 10 millions de voix de plus que lors de sa première élection, prédiriez-vous sa victoire ? Et si 56 % des électeurs se sentaient mieux depuis que le président est entré en fonction ? Et si vous saviez que le président sortant avait un avantage de près de 30 % sur son adversaire en termes d’enthousiasme, ou que lorsqu’on leur demandait pour qui ils pensaient que leurs voisins votaient, près de 10 % des Américains s’attendaient à ce que le président soit réélu plutôt que de perdre ?

En ayant ces chiffres à l’esprit, ne seriez-vous pas plutôt confiant que le président en exercice a effectivement été réélu ?

Par ailleurs, ne considéreriez-vous pas comme un exploit invraisemblable le fait que l’adversaire du président soit victorieux ? L’improbabilité d’un tel résultat devrait à elle seule faire la une des journaux.

Donald Trump a l’approbation de la majorité.

Près de six Américains sur dix se sentent mieux aujourd’hui que lorsque Barack Obama était au pouvoir, et 15 % de plus d’électeurs ont tiré le levier pour sa réélection que lors de sa victoire en 2016. Ce ne sont pas les chiffres d’un candidat perdant, mais on veut nous faire croire que c’est Joe Biden qui a réussi à l’emporter.

Les médias et les firmes de sondages ont bien sûr prédit un tsunami en faveur de Joe Biden, pas une maigre victoire avec une marge si étroite que les Démocrates ont perdu des sièges dans presque tous les autres domaines de gouvernement.

Si l’on considère les cinq faits suivants concernant l’élection, il n’est pas étonnant que M. Biden n’ait pas réussi à remporter une victoire écrasante.

1. Dix millions de votes supplémentaires

Depuis la campagne de réélection du Président Grover Cleveland en 1888, jamais un président en exercice n’avait remporté davantage de voix la deuxième fois sans pour autant être réélu, ce qui explique en partie pourquoi M. Cleveland s’est présenté à nouveau avec succès quatre ans plus tard. Pour mettre les choses en perspective, Obama a perdu 5 millions de voix entre son élection de 2008 et sa réélection de 2012. Il a été le seul président à avoir perdu des électeurs et à avoir été réélu.

En comparaison, M. Trump a non seulement ajouté environ 10 millions de voix à son parcours de 2016, mais il a également battu le record du plus grand nombre de voix reçues par un président en exercice.

M. Trump a obtenu une plus grande part des votes des minorités que tout autre candidat républicain à la présidence depuis 1960 et a rallié plus de démocrates à sa cause qu’en 2016. Plus de neuf chrétiens évangéliques sur dix ont voté pour la réélection du président. Le fait que M. Trump ait élargi sa coalition d’électeurs de manière aussi substantielle et qu’il ait quand même perdu est une surprise de dimension historique.

2. Cinquante-six pour cent des Américains sont en meilleure posture qu’en 2016

C’est un chiffre énorme. Selon Gallup, seuls 32 % des Américains disent ne pas être mieux lotis depuis l’inauguration de M. Trump. Aucun président en exercice n’a perdu sa réélection quand plus de la moitié du pays se portait mieux qu’avant son entrée en fonction.

En fait, Obama, George W. Bush et Ronald Reagan ont tous été réélus, même si seulement 45 % des gens se sentaient mieux qu’au début de leur présidence.

Pour M. Biden, le fait de remporter l’élection, malgré que près de six Américains sur dix s’en sortent bien sous l’actuel président, est remarquable. Cela ne s’était tout simplement jamais produit auparavant.

Le sentiment d’être mieux lotis sous M. Trump s’explique certainement en partie par la prospérité sans précédent que les Américains connaissaient jusqu’au printemps dernier, lorsque le coronavirus chinois a paralysé les économies mondiales.

Sous sa présidence, la baisse du taux de chômage des minorités avait atteint un niveau record et l’augmentation de leur épargne aussi.

En même temps, le marché boursier avait atteint des sommets historiques.

En d’autres termes, l’économie sous l’Administration Trump bénéficiait aux Américains à tous les niveaux.

Malgré que la pandémie ait provoqué une récession pendant une année électorale, l’économie a rebondi depuis l’été.

Le chômage est déjà passé sous la barre des 7 %, bien plus vite que ne le pensaient de nombreux économistes, et le marché boursier est revenu à ses sommets d’avant la pandémie.

Dans le passé, les performances de l’indice boursier de Standard & Poor’s au cours des trois mois précédant le scrutin américain permettait de prévoir 87 % des résultats électoraux depuis 1928 et 100 % depuis 1984. Si l’indice de S&P est en territoire positif à la fin de ces trois mois, le parti au pouvoir l’emporte presque toujours.

Le dernier jour de la bourse en juillet, le S&P 500 a clôturé à 3 271, en hausse de près de 7 % à la mi-octobre, et a clôturé à 3 310 le lundi précédant les élections de 2020. Le marché prédisait une victoire de M. Trump.

3. Près de 30 % d’enthousiasme de plus pour M. Trump

En juin, en pleine pandémie, le sondeur Scott Rasmussen a été soufflé par le fossé d’enthousiasme entre les électeurs de M. Trump et de M. Biden. Il a écrit avec stupéfaction : « Wow ! 76% des électeurs de M. Trump sont enthousiastes pour leur candidat contre seulement 49% des électeurs de M. Biden ».

Cet écart d’enthousiasme, mesuré de façon constante comme étant entre 15 et 30 %, a été relevé par de nombreux enquêteurs. Richard Baris, le directeur de Big Data Poll, a déclaré au New York Post à la mi-octobre que l’enthousiasme pour M. Trump « est historiquement élevé », tandis que « le niveau d’enthousiasme pour M. Biden est historiquement bas ».

Toute personne ayant assisté à un rassemblement public pour M. Trump ne serait pas surprise. Lors d’un des derniers arrêts de sa campagne avant le jour de l’élection, environ 60 000 partisans de M. Trump se sont présentés pour voir le président à Butler, en Pennsylvanie.

Les défilés de tracteurs, de bateaux et de caravanes d’autoroute de 30 miles de long ont été une caractéristique commune de la campagne 2020.

Depuis Dwight D. Eisenhower, le soutien des Républicains au président a été plus important que pour tout autre président de l’un ou l’autre parti.

Jusqu’à la victoire présumée de M. Biden, aucun président sortant ayant obtenu facilement l’enthousiasme des électeurs n’avait perdu sa réélection.

4. Davantage de gens pensent que leurs voisins votent pour M. Trump

Tout comme en 2016, les sondages de ce cycle électoral se sont révélés résolument erronés. Les Républicains de la Chambre des Représentants, du Sénat et des assemblées législatives des États fédérés de tout le pays ont tous dépassé les estimations des sondages. Les sondeurs ont prédit une explosion des votes en faveur de M. Biden, mais au lieu de cela, la course est l’une des plus serrées de l’histoire américaine.

Ils ont partiellement excusé leurs erreurs en soulignant c’est le fait de n’avoir pas tenu compte des « électeurs timides en faveur de M. Trump » dans les sondages qui les a empêchés de véritablement mesurer les appuis envers le président.

Pour contourner ce problème, certains sondeurs ont demandé aux répondants de nommer le candidat pour lequel ils pensaient que leurs voisins allaient probablement voter, dans l’espoir d’obtenir des intentions de vote plus franches.

Avec une marge de 7 points de pourcentage, le sondage Harvard/Harris a révélé fin septembre que les Américains étaient plus nombreux à penser que leurs voisins voteraient pour la réélection de M. Trump que pour celle de M. Biden.

Dans la semaine précédant l’élection, la University of Southern California (USC)/ Dornsife a publié un sondage posant une question similaire : « Pensez-vous que vos amis et voisins vont voter pour M. Trump ? » L‘USC a conclu que « cela ressemble à la perte du Collège électoral pour M. Biden ».

5. M. Trump a toujours 53% d’approbation

Douze jours seulement avant les élections, le taux d’approbation de M. Trump a dépassé les 50 % et s’est maintenu depuis lors.

Comme l’a noté la firme Gallup, « tous les présidents sortants dont la cote de popularité est supérieure ou égale à 50 % ont été réélus, et les présidents dont la cote de popularité est bien inférieure à 50 % ont perdu ».

Les firmes Rasmussen et Zogby ont toutes les deux vu que M. Trump atteignait ce « Saint Graal » du nombre d’approbations lié à une réélection assurée.

La veille de l’élection, Rasmussen montrait que M. Trump avait un taux d’approbation de 52 %.

Au même moment de sa présidence, et avant sa propre réélection, M. Obama avait 50 % d’approbation.

Le 11 novembre, Rasmussen montrait que 53 % du pays approuvait M. Trump, contre 46 % qui désapprouvaient. Aucun président sortant n’a jamais perdu sa réélection avec de tels chiffres.

Historiquement, tous ces chiffres ont contribué à la victoire d’un président sortant.

À voir ces chiffres, on n’est pas surpris que M. Biden n’ait pas remporté une victoire écrasante, mais le fait qu’ils n’aient pas permis à M. Trump de gagner en 2020 est difficile à croire.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Source : The federalist

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