Au Canada, Le jour du Souvenir est une journée commémorative observée afin de célébrer la mémoire de ceux qui sont morts en service militaire et honorer ceux qui ont servi en temps de guerre. Cette journée a lieu le 11 novembre, date qui rappelle la signature de l’Armistice de 1918 qui a mis fin à la Première Guerre mondiale. Tandis qu’aux États-Unis, le 11 novembre est appelé Veterans Day (le Jour des Vétérans), en France, cette journée est appelée « Jour anniversaire de l’armistice de 1918 » et commémore la victoire, la paix et rend hommage à tous les morts pour la France.
Au Canada, c’est l’occasion de faire réciter aux enfants le poème de John McCrae, In Flanders fields.
Cette année, à cause de la pandémie, le poème a été pré-enregistré et chanté sur YouTube.
John McCrae, natif de Guelph en Ontario, était professeur de médecine et médecin à l’Université McGill à Montréal.
Il s’enrôla dès le début de la Première Guerre mondiale, et en raison de la pénurie de médecins, il accepta un poste de chirurgien de brigade dans une brigade d’artillerie.
Au cours de la deuxième bataille d’Ypres, en avril 1915, John McCrae soigna les blessés et pratiqua des chirurgies sur des soldats canadiens et alliés pendant 17 jours. Épuisé et attristé par la mort d’un ami cher, il composa son poème durant une brève période de repos.
Le poème fut publié le 8 décembre 1915 dans le magazine britannique Punch, où il connut un succès mondial presque immédiat. Il illustrait l’humeur belliqueuse des Alliés et affirmait la nécessité de rester fidèle à ceux qui étaient déjà morts.
Il continua de travailler comme chirurgien et servit dans plusieurs hôpitaux canadiens au cours de la guerre.
John McCrae fut souvent malade mais se reposait peu et il succomba à une pneumonie le 28 janvier 1918. Il est inhumé au cimetière de Wimereux, en France. Des millions de personnes au Canada et à travers de monde lisent le son poème à chaque jour du Souvenir. Un musée historique situé dans la Halle aux draps, à Ypres (Belgique) a été baptisé en l’honneur de ce poème; la salle des expositions spéciales du Musée canadien de la guerre, le musée national d’histoire militaire du Canada, porte le nom de John McCrae.
Voici la version originale du poème et sa traduction en français :
In Flanders fields
Between the crosses, row on row,
That mark our place; and in the sky
The larks, still bravely singing, fly
Scarce heard amid the guns below.
We are the Dead. Short days ago
We lived, felt dawn, saw sunset glow,
Loved and were loved, and now we lie,
In Flanders fields.
Take up our quarrel with the foe:
To you from failing hands we throw
The torch; be yours to hold it high.
If ye break faith with us who die
We shall not sleep, though poppies grow
In Flanders fields.
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Au Champ d’Honneur (Adaptation signée Jean Pariseau, un historien militaire québécois)
Au champ d’honneur, les coquelicots
Sont parsemés de lot en lot
Auprès des croix ; et dans l’espace
Les alouettes devenues lasses
Mêlent leurs chants au sifflement
Des obusiers.
Nous sommes morts
Nous qui songions la veille encor’
À nos parents, à nos amis,
C’est nous qui reposons ici
Au champ d’honneur.
À vous jeunes désabusés
À vous de porter l’oriflamme
Et de garder au fond de l’âme
Le goût de vivre en liberté.
Acceptez le défi, sinon
Les coquelicots se faneront
Au champ d’honneur
N’oublions jamais les vaillants soldats qui se sont battus pour notre liberté.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.
Merci, Magali, pour cet article et ce poème touchant
de John McCrae.
Nous sommes redevables aux solats morts au champ
d’honneur, en effet.
Et maintenant plus que jamais, les morts commandent
aux vivants, comme le rappelait hier, le général
Martinez, dans son allocution.
Je comprends mieux pourquoi les Anglais, les Australiens et les Canadiens arborent un coquelicot et non un bleuet…Merci pour ce bel article Magali
Merci beaucoup.
J’ai un porte-clé coquelicot acheté à la Carrière Wellington d’Arras, dont je vous recommande la visite.
Beaucoup de reconnaissance pour ces soldats canadiens et néo-zélandais venus se battre pour notre liberté.
Merci Magali
Hier j’ai observé une minute de silence avec mon épouse pour nous souvenir du sacrifice ultime des jeunes conscrits , soldats allliés s’étant sacrifié pour que nos parents puissent vivre en toute LIBERTÉ !
Nous leur devons de vivre notre vie en pleine libetté d’expression et liberté de s’assumer dans notre propre culture, religion et croyances… Ces vertus ont été payées par leurs combats atroce contre les forces du fascisme en allemagne nazie , en allemagne de 1914 et au pacifique des années 1937-45
NOUS NOUS SOUVIENDRONS
VÉTÉRAN
Très beau message.
Quand il ne nous restera plus qu’une infime parcelle de liberté, ce sera encore à eux que nous la devrons. On a juste envie de dire «merci» de l’avoir si bien exprimé.