
Le Sénateur Ted Cruz n'est pas seulement un brillant avocat, diplômé de Harvard, il est aussi un politicien fin matois et combatif. Lorsque les PDG de Facebook et de Twitter, Mark Zuckerberg et Jack Dorsey ont comparu devant le Comité judiciaire du Sénat afin d’expliquer pourquoi ils avaient limité la diffusion de certains messages sur leurs plateformes, le Sénateur Cruz, qui les attendait de pied ferme, a réussi à démontrer qu'ils se sont comportés comme des éditeurs en supprimant des contenus qu'ils désapprouvent.
Pour les lecteurs de Dreuz, j'ai traduit l'article de Brad Slager, paru sur le site de Red State, le 18 novembre.
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Ted Cruz a coincé le PDG de Twitter, Jack Dorsey, concernant la classification des éditeurs lors d'une audition au Sénat qui a l'intention de modifier les protections des médias sociaux
En coinçant le PDG de Twitter, Ted Cruz pourrait obtenir la modification des règles qui régissent les plateformes de médias sociaux.
Hier, le Sénat a entendu les témoignages des dirigeants de deux des plus grands médias sociaux, Mark Zuckerberg de FaceBook, et Jack Dorsey de Twitter. Il s'agissait d'obtenir des explications sur certaines des récentes décisions et manœuvres des plateformes pour réduire au silence certains contenus, en particulier l'interdiction de tout reportage concernant l'histoire du portable de Hunter Biden et la suspension du compte Twitter de l'un des plus grands journaux de ce pays.
À entendre les commentaires et les questions durant la journée, il était évident que nombreux étaient ceux du côté démocrate qui ne voyaient pas de quoi s'inquiéter à ce sujet, un détail que le Sénateur Ted Cruz a relevé lors de ses remarques d'ouverture.
Le Sénateur Cruz s'est adressé directement à ses homologues démocrates de la Chambre, déclarant sans ambages qu'ils étaient autrefois des défenseurs de la liberté de la presse et du premier amendement (sur la liberté d'expression), mais qu'ils semblent aujourd'hui parfaitement à l'aise avec le musellement des organes d'information et l'étouffement de certaines voix sur les plateformes sociales.
L'enjeu de cette discussion était le code juridique qui régit les publications et la manière dont elles diffusent le contenu.
L'article 230, désormais bien connu, est spécifique à cette question. Il s'agit essentiellement de protéger les sites web contre d'innombrables poursuites devant les tribunaux.
Le point essentiel de cette législation est que ces plateformes échappent à une plus grande surveillance en évitant la dénomination d'« éditeurs ». Le fait qu'elles soient classées comme de simples forums où d'autres personnes peuvent publier leur propre contenu les exonère d'une grande part de responsabilité.
Cependant, s'il s'avère que ces plateformes, par leurs pratiques d'édition et de contrôle du contenu de leurs sites, appliquent effectivement des normes éditoriales, elles pourraient tomber sous le coup de la loi sur les éditeurs - ce qu'elles ont toujours cherché à empêcher.
Hier, le Sénateur Cruz a peut-être contribué à placer ces sites sous l'autorité même de cette loi.
Après son discours d'ouverture, M. Cruz s'est penché sur cette distinction de l'édition.
Il a entraîné Jack Dorsey dans ce piège en l'amenant d'abord à s'engager sur une définition. « Qu'est-ce qu'un éditeur ? », a-t-il demandé directement à M. Dorsey. On pouvait voir le PDG de Twitter marcher sur des œufs:
« Euh... (c'est) une entité qui publie selon des directives et des décisions éditoriales.»
Cruz s'est référé à la section 230 de la loi, expliquant que la réponse de Dorsey était en contradiction avec la définition légale.
La loi définit un éditeur comme toute entité qui est responsable - en tout ou en partie - de la création ou du développement d'informations fournies par l'Internet ou un service informatique.
S'il peut être démontré que Twitter ou FaceBook éditent spécifiquement des contenus, ils seront alors reclassés en tant qu'éditeurs.
Les PDG des plateformes sur Internet se sont longtemps livrés à des contorsions, en expliquant que ce qu'ils font, c'est appliquer des règles de normes et de décence sur leurs forums, et qu'ils ne se conduisent pas comme des éditeurs de contenu.
C'est un point sur lequel le Sénateur Cruz s'est concentré lors de son interrogation de M. Dorsey:
« Twitter a-t-il agi comme un éditeur lorsqu'il a censuré le New York Post ? »
On pouvait alors voir Jack tenter de se démener comme un ver au bout d'une canne à pêche afin de contrer cette accusation, en essayant de faire porter la responsabilité sur le New York Post, lequel aurait violé une des politiques de bonne conduite sur le Web.
M. Dorsey a dit que ceux qui écrivent des posts sur leur compte Twitter « s'engagent à respecter ses politiques et ses conditions de service ».
Ce qu'il essayait de dire, c'est que les parties suspendues sont libres de se conformer à la politique, elles ne sont pas forcées de modifier leur contenu. Le bon sens empêche de voir cela comme une distinction valable, étant donné que c'est la seule option possible quand un compte est suspendu.
M. Cruz a ensuite évoqué des cas passés d'informations piratées qui avait été diffusées sur Twitter sans que le fournisseur n'ait donné d'ordre de supprimer le contenu, à savoir le fait que le New York Times était illégalement entré en possession des dossiers fiscaux du Président Trump, et de la cache de données d'Edward Snowden.
Cette remarque visait à montrer que Twitter se montre sélectif dans la manière dont il contrôle ce qu'il considère comme du contenu à suspendre, ce qui est une décision éditoriale.
Il n'y avait pas de différence entre le Times et sa possession illégale de dossiers fiscaux, et les informations du NY Post concernant l'ordinateur portable de Hunter Biden.
M. Dorsey a cependant dû trouver une différence pour expliquer la décision de réduire au silence un seul des deux journaux.
« Dans l'affaire du New York Times », a expliqué M. Dorsey, « nous avons interprété cela comme un reportage portant sur du matériel piraté, et non comme la distribution de matériel piraté ».
C'est une distinction qui ne fait aucune différence.
Le New York Post ne faisait rien de différent que le New York Times ; ils étaient tous deux en possession d'un contenu dont la provenance était douteuse.
Sauf qu'en vérité, comme cela a été établi, le contenu de l'ordinateur portable a été obtenu légalement, via la possession légitime de l'ordinateur par le propriétaire de l'atelier de réparation.
Le Times, quant à lui, a enfreint la loi en possédant et en distribuant des dossiers fiscaux personnels.
Pourtant, Twitter a choisi de ne faire taire que le journal qui avait agi de façon parfaitement légale.
M. Cruz a confirmé cette réalité.
Il a évoqué le cas de Jake Sherman de Politico, qui compilait des informations sur le reportage du New York Post, et qui après avoir envoyé une série de tweets, a découvert que son compte était bloqué pour un post qui retweettait l'histoire du NY Post.
Il s'agirait d'un acte parfaitement en accord avec la propre explication de Dorsey - Sherman ne distribuait pas de matériel «piraté», il l'utilisait pour en faire un article. Pourtant, Sherman a trouvé son compte verrouillé par Twitter.
Le Sénateur Cruz s'est attardé sur cet exemple précis. Ce n'est qu'après que Jake Sherman ait supprimé son tweet faisant référence au reportage du Post que son compte a été débloqué.
Quand Twitter édite, censure et fait taire le Post et Politico, se comporte-t-il comme un éditeur, en décidant quels reportages les journalistes sont autorisés à écrire et à publier, et quels reportages sont interdits ?
Jack a tenté de se soustraire à cette question en déclarant que le compte de M. Sherman n'avait pas été suspendu, mais verrouillé, en raison d'une violation des normes de Twitter en matière de contenu.
« Il peut être déverrouillé lorsque vous retirez le tweet offensant », a expliqué M. Dorsey.
M. Cruz n'a pa avalé cette explication boiteuse.
« Votre réponse est toujours : « Eh bien, une fois que nous vous avons fait taire, nous pouvons vous permettre de parler ». Mais en vérité, vous vous comportez comme un éditeur qui prend les décisions de publier ou non ».
Ensuite, le Sénateur Cruz est passé au sujet de la désignation des fraudeurs électoraux et de la façon dont Twitter aborde les discussions sur ce sujet. M. Dorsey a tenté de dire qu'en la matière, Twitter n'est qu'un lien qui permet une conversation élargie d'un sujet donné.
M. Cruz l'a arrêté dans son élan, en citant une page que son site web a spécifiquement élaborée et qui déclare que la fraude électorale est extrêmement rare aux États-Unis.
C'est là que les sites web ont le plus de problèmes.
« Ce n'est pas faire le lien vers une conversion élargie, c'est prendre une position politique contestée - et vous agissez en éditeur quand vous faites cela ».
C'est sur ce point que pourrait se produire le changement de protection de ces plateformes.
« Vous avez le droit de prendre une position politique », a déclaré M. Cruz, « mais vous n'avez pas le droit de prétendre que vous n'êtes pas un éditeur et d'obtenir un avantage spécial en vertu de l'article 230, en conséquence ».
Si le Congrès parvient à modifier l'article 230 qui régit ces sites de médias sociaux, cela pourrait très bien être le résultat direct de cet échange.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.
Source : Redstate
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Ted Cruz est une personne brillante et intègre , j’espère qu’il aura une place très importante chez les Républicains dans les prochaines années .
Chère Madame,
ce n’est pas la première fois parait-il et s’est resté sans conséquences parait-il. C’est l’aspect physique de J. Dorsey et de.M. Zuckerberg qui est préoccupante. C’est comme si quelque chose s’est éteinte en eux…
J’ai beaucoup aimé l’attitude du sénateur T. Cruz, calme mais décidé. Il me semblait deviner sa pensée: il serait enfin temps que arrêtiez de nous prendre pour des imbéciles Monsieur Dorsey.
On peut la comparer avec celle du Cruella Harris et d’autres « démocrates », par exemple avec A.C. Barrett. Leurs regards, leur gestuelle, le plaisir qu’ils prenaient relevaient qu’ils ne s’agissait pas d’une simple enquête mais plutôt d’un interrogatoire. Il y avait quelque chose de haineux qu’ils s’avéraient incapables de maîtriser .
Le bonjour vous va.
Cordialement
TED CRUZ n’était-il pas en compétition avec TRUM lors des primaires républicaines ? Je me disais , à l’époque : » il ne serait pas mal , celui-là !! «
Bonjour Ixiane!
Effectivement Ted Cruz était candidat lors des Primaires républicaines. Par la suite il s’est rallié à Trump et l’a défendu lors des tentatives d’Impeachment. Il ferait un excellent candidat pour prendre la suite de Trump après qu’il ait complété un deuxième mandat….
J’aurais un faible pour une Présidente femme, comme Nikki Haley qui a une brillantissime carrière internationale. Mais Teddy Cruz d’origine latine, c’est un type super.
Ils veulent le beurre et l’argent du beurre. Bravo à Ted Cruz et merci à Dreuz pour l’info.
D’abord A Priori et nuancé.
Les gafams sont surtout des outils de communication qui vont jusqu’à remplacer le courrier internet après que celui ci ait presque remplacé le courrier postal.
Des gafams qui ont trahis toutefois leurs vocations en devenant des éditeurs qui prennent une position politique et rejettent les positions qu’ils ne veulent pas.
Si les gafams sont devenus un courrier, il devrait être évident qu’ils pratiquent la censure sur des citoyens américains comme ceux des autres nations dans le monde. Le sait, ai été censuré pour mention de l’hydro-chloriquine en avril.
Seul un projet de gauche radical trouble peut expliquer le tournant censure de ces méga-entreprises confirmé par la tentative de coup d’État contre la présidence actuelle.
C’est du jamais vu dans l’histoire politique ce qui a été seulement imaginé à l’époque du début de la guerre froide après l’installation du rideau de fer communiste qui a mobilisé les Américains contre l’URSS et des agents soviétiques présents en Amérique de par une certaine popularité alors du parti rouge qui inquiétait qui a motivé le maccarthysme dénoncé à gauche comme chasse aux sorcières.
Aujourd’hui, la gauche néomarxiste ne s’effraie pas de la censure ni des pertes de liberté personnelle et prouve donc que le maccartysme aurait eu finalement des qualités considérant la haine de l’individu qui habite la gauche.
L’histoire dans les livres des historiens est très marquée par la gauche. La liberté d’expression constitutionnelle doit être plus forte que le gauchisme qui a colonisé nos têtes depuis 1968 et qui est devenu depuis 2010 totalement dingue partout.
Le problème c’est que cela fait des années que ces GAFAM se comportent de cette façon, et que Trump aurait du sommer le sénat républicain de s’occuper d’eux. Si il part, cela m’étonnerait que le sénat, même si il reste républicain, puisse le faire.
Il aura fallu que M. TRUMP subisse la censure de ces deux « monstres », pour qu’enfin la Loi change et leur ferme un peu le clapet, qu’ils ont plutôt bête et méchant !!!