Publié par Magali Marc le 23 novembre 2020

La liste des sénateurs républicains trop couards pour appuyer le Président Trump continue de s’allonger.

Après la prévisible trahison du Sénateur de l’Utah, Mitt Romney, d’autres ont suivi et prétendent qu’il n’y a aucune preuve de fraude et que le Président devrait concéder l’élection. C’est l’ex-gouverneur du New Jersey, Chris Christie qui a qualifié l’équipe juridique du Président de «honte nationale» et les sénateurs républicains de Pennsylvanie et du Dakota Nord, Pat Toomey et Kevin Cramer qui estiment qu’il est plus que temps pour le président d’autoriser la transition. Ces lâches sous-estiment gravement le Président Trump et les membres de sa fine équipe juridique qui n’ont pas dit leur dernier mot.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Sally Zelikovsky*, paru sur le site d’American Thinker, le 21 novembre.

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La véritable stratégie de l’équipe juridique du Président Trump

Il était déjà assez difficile de supporter le black-out imposé par les Démocrates et leurs alliés dans les médias concernant toute discussion au sujet des allégations crédibles de fraude électorale ou de truquage des élections. Mais, c’était carrément étourdissant de voir les médias conservateurs s’attaquer aux allégations de fraude électorale de l’équipe Trump, telles que présentées par Sidney Powell, Lin Wood et Rudi Giuliani.

En contraste frappant avec l’analyse fournie quotidiennement par Rush Limbaugh et Mark Levin, le commentaire de Tucker Carlson en disait long sur ses doutes à l’égard de l’équipe juridique du président.

Je ne suis pas une Pollyanna (une personne exagérément optimiste) et je n’ai aucune information d’initié sur l’état actuel de l’élection, mais j’aimerais revenir un peu sur l’hystérie de certains animateurs.

Le 19 novembre, Tucker Carlson, imbu de son importance, s’est lancé dans une tirade concernant le fait que Me Sidney Powell n’avait pas produit de preuves à l’appui de ses affirmations selon lesquelles l’élection était corrompue par le système de vote de la société Dominion et s’est plaint du refus de l’avocate de venir à son émission afin de lui montrer les preuves dont elle dispose !

Croyez-moi quand je vous dis que les conservateurs étaient en train de flipper quand M. Carlson s’est engagé dans cette voie. Attendez-vous à ce que son taux d’audience baisse (le lendemain Tucker Carlson, sans doute conscient qu’il avait froissé son auditoire, est revenu sur sa déclaration de la veille et a dit qu’il se réjouira de voir les preuves que Me Powell va présenter aux tribunaux).

Ensuite, Erick Erickson (un conservateur anti-Trump) a écrit sur son blogue un texte intitulé «Na» dans lequel il énumère les échecs de l’équipe juridique de Trump devant les tribunaux des États-charnière — les déposants revenant sur leurs déclarations sous serment (affidavits), l’avocat de Trump admettant un manque de preuves concernant les déclarations de fraude et revenant sur ses allégations devant le tribunal, demandant des recomptages mais pas dans les comtés qui ont utilisé le système de la société Dominion, et ne fournissant pas de preuves en nombre suffisant pour faire pencher la balance.

Une autre «preuve» apportée dans la conclusion d’Erickson selon laquelle nous n’avons pas affaire à des faits mais à une théorie conspirationniste, serait l’échec de Me Sidney Powell à fournir des preuves de ses allégations «fantaisistes» concernant la Dominion, Hugo Chavez, Smartmatic, Hillary Clinton et Soros :

«À ce stade, je trouve cela à la fois nuisible et à la limite de la malveillance. Je ne serais pas surpris si la Dominion Voter Systems déposait une plainte en diffamation contre eux. Je soupçonne qu’il s’agit là d’une vengeance pour le traitement infligé à M. Trump par les Démocrates après 2016 et qu’un grand nombre de personnes veulent qu’on leur mente et croiront tout cela malgré l’absence de preuves.»

Alors, que se passe-t-il vraiment ?

Me Sidney Powell est une force juridique avec laquelle il faut compter et en plus elle est courageuse.

Elle n’est pas seulement une experte intrépide en matière d’appel, mais elle a fait ses preuves en matière de litiges à la fin des années 70, lorsque peu de femmes étaient sur le terrain et que celles qui l’étaient devaient être beaucoup plus intelligentes que les hommes les plus brillants et les plus accomplis. Il fallait du courage pour se lancer dans une pratique dominée par les hommes et conserver sa féminité.

La réputation de Me Powell a été durement acquise et elle a l’habitude de s’attaquer à des personnages peu recommandables et de rendre justice à ses clients. C’est une véritable héroïne américaine – pas quelqu’un d’incompétent, et encore moins d’imprudent. Elle n’a pas le profil de quelqu’un qui blufferait pour se frayer un chemin dans un domaine qui touche au cœur de notre démocratie et qui est destiné à figurer dans les livres d’histoire.

En outre, des sanctions sont prévues pour les poursuites frivoles, tant au niveau fédéral qu’au niveau des États. Elle n’est pas du genre à gâcher sa carrière sur un coup de tête.

De plus, les avocats ne montrent pas leur jeu devant les représentants prétentieux des médias.

La divulgation prématurée de preuves donne à l’opposition la possibilité de les altérer et de saper le dossier du président. Personne n’a le droit de recevoir cette information simplement parce qu’il la demande. En temps voulu, les preuves seront présentées devant un tribunal, alors on se calme.

Moi aussi, j’ai été déconcertée par les ratés devant les tribunaux de certains États et je peux comprendre que l’on en déduise que Rudy et Lin Wood ont peut-être fait leur temps.

Mais nous devrions creuser un peu plus loin dans ces affaires devant les tribunaux d’État et les examiner d’un point de vue stratégique.

Tout d’abord, permettez-moi de rejeter d’emblée toute allégation selon laquelle Rudy serait incompétent. Il n’est peut-être pas le même homme qu’il était quand il avait quarante ans, mais il n’est certainement pas aussi sénile que Joe Biden.

Lors des audiences qui visaient la destitution du Président Trump, on s’est inquiété du fait qu’il ne semblait pas être au mieux de sa forme dans les journaux télévisés de fin de soirée et selon certaines rumeurs, cela pouvait être en rapport avec des apparitions tardives après le dîner et quelques verres pris à son club.

Je n’en ai aucune idée, mais cela expliquerait pourquoi il va bien pendant la journée.

En fait, vous pouvez entendre Rudy sur la radio 77 WABC à New York parlant pendant une heure, dès 15 heures et je peux vous assurer qu’il sait de quoi il parle.

En supposant que Rudy n’est pas un empoté, je soupçonne que la stratégie qui consiste à aller devant les tribunaux des États (y compris toutes les manœuvres juridiques comme retirer et engager des poursuites) consiste à gagner du temps et à détourner l’attention – en utilisant le système pour engager des poursuites en sachant sciemment qu’elles n’auront pas beaucoup de succès mais qu’elles prendront du temps.

Cela permet à tout le monde de rester vigilant.

Tandis qu’on attire l’attention sur des manœuvres juridiques autour d’affaires relativement insignifiantes, le vrai travail d’enquête est réalisé par Me Sidney Powell.

Ses accusations portent sur une fraude systémique de grande envergure qui pourrait toucher des dizaines et des centaines de milliers de votes, voire des millions.

Les allégations présentées devant les tribunaux des États sont des affaires sans grande importance qui peuvent ou non s’appuyer sur des preuves mais qui, de toute façon, ne changeront pas grand-chose en termes de décompte des votes.

Elles fournissent à Mme Powell la couverture dont elle a besoin pour plonger dans ces systèmes et lui donnent le temps de découvrir les preuves que Tucker Carlson et Erick Erickson estimaient avoir le droit d’obtenir avant-hier.

Regardez ma main droite, pendant que ma main gauche fait un tour de passe-passe.

M. Trump est connu pour ses tactiques de jeu d’échecs à trois dimensions. C’est peut-être exactement de ça qu’il s’agit.

En supposant qu’il y ait des preuves, cela ne veut pas dire qu’elles suffiront à changer le résultat électoral ou être soumises au Congrès.

M. Trump pourrait encore perdre.

Mais au moins, il aura révélé l’indéniable corruption de notre système électoral et semé le doute sur la légitimité d’une Administration Biden/Harris – tout cela contribue au second tour des élections en Géorgie, aux élections de mi-mandat et à la campagne de M. Trump en 2024.

Quant à l’affirmation selon laquelle tout cela ne serait qu’un bluff ou une conspiration, il faut se demander qui gagnerait à jouer ce jeu?

Les avocats du Président Trump ont tout à perdre, y compris leur licence pour avoir tenté d’escroquer le public américain.

Le président n’a rien à gagner non plus.

Si tout cela n’aboutissait pas, il passerait certainement pour un idiot, même aux yeux de ses partisans. Cela démolirait davantage notre confiance dans le système, détruirait le GOP et nos chances lors des élections du second tour de la Géorgie, lors des élections de mi-mandat et en 2024.

M. Trump quitterait le Bureau Ovale comme un boulet de canon, prouvant que la gauche et les Never-Trumpers avaient raison à son sujet depuis le début.

Aucun joueur d’échecs à trois dimensions ne se lancerait tête première dans une bourde aussi colossale.

Nous devons raison garder et nous verrons où nous en sommes, le 14 décembre, ce qui, en politique, est une éternité.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Sources :

  • https://www.breitbart.com/clips/2020/11/22/chris-christie-trumps-legal-team-has-been-a-national-embarrassment/
  • https://www.breitbart.com/clips/2020/11/22/gop-sen-cramer-its-past-time-to-start-a-transition-to-biden-administration/
  • https://www.americanthinker.com/articles/2020/11/the_trump_teams_real_strategy.html

* Sally Zelikovsky est une avocate plaidante, résidente de San Rafael, en Californie.

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