A Monsieur le Président de la République française
A Monsieur Emmanuel Macron
Ayant la nationalité algérienne et française, ayant vécu en Algérie jusqu’en 1993, ayant du fuir vers la France le mal nommé ‘’séparatisme’’ islamiste, je me crois assez autorisé pour vous confier ce que j’ai pensé de l’information selon laquelle vous alliez, de concert avec les autorités algériennes, mettre sur pied une instance composée paritairement d’historiens algériens et français et dont le but serait de : ‘’réconcilier les mémoires françaises et algériennes’’ et ce dans la perspective du prochain anniversaire de 2022 de la fin de la guerre d’Algérie.
Louable, et je dirais même grandiose, dessein qui concerne directement une centaine de millions de gens qui attendent cela depuis 60 ans ! Pourtant permettez –moi Monsieur le Président de vous dire mon extrême pessimisme : on ne peut combler en deux années, un si grand retard dans la recherche historique, et surmonter ce qui relève de la censure d’Etat.
Je parle en connaissance de cause.
Les Archives algériennes, et notamment celles de la guerre d’Algérie, et du FLN, sont toujours hermétiquement fermées, aux chercheurs algériens et étrangers. De ce fait, toute tentative d’une réécriture commune de l’histoire franco-algérienne, aussi noble qu’elle soit dans son projet, restera un vœu pieu, et à l’avance vouée à l’échec, avec toutes les conséquences psychologiques néfastes pour les individus directement traumatisés, et les groupes humains qui ont été victimes.
Seule la VERITE peut avoir des vertus thérapeutiques. Seule, elle, peut guérir les MEMOIRES traumatisées
Or, pour vous donner mon exemple, quand j’ai crû devoir contribuer à cette vérité, en faisant mon film ‘’Algérie, histoires à ne pas dire’’, co-production franco-algérienne, ce film fut aussitôt interdit par les autorités algériennes (Juin 2007), mais aussi combattu dans la presse par des intellectuels algériens.
Interdit et combattu parce que dérogeant au récit national algérien de la guerre d’Algérie. Pourtant tous les témoins de ce film, passifs, ou actifs, étaient algériens, arabes et musulmans, se considérant comme de bons patriotes. Ils avaient donc eu le tort d’évoquer les massacres d’Aout 1955, le terrorisme urbain, l’assassinat du chanteur juif constantinois, Raymond Leyris, et les massacres du 5 Juillet 1962, dont on a déjà officiellement dénombré plus de 700 victimes (grâce a l’historien Jean-Jacques Jordi), violence toutes commises à l’encontre de civils non-musulmans, et à l’initiative des instances dirigeantes du FLN et de l’ALN.
Moi-même j’avais réalisé ce film avec l’idée que nous les jeunes générations algériennes, de diverses origines ethniques, étions capables d’écrire un nouveau chapitre de l’histoire algéro-française qui se distinguerait de l’écriture apologétique de nos pères.
Je me trompai, mon film fut interdit par la Ministre de la culture Khalida Messaoudi, et vilipendé par des intellectuels algériens. Et quand je tentai de leur répondre, la presse algérienne, aux ordres, très vite, censura mes réponses. Censuré et interdit de parole, on me signifiait d’une certaine manière mon exclusion de la citoyenneté algérienne.
Mais si la France, dont j’avais aussi la nationalité, avait programmé ce film dans les chaines de la Télévision nationale, si elle avait protesté par la voix de son Ministre de la culture contre cette censure, je ne doute pas qu’elle aurait déclenché, enfin, le véritable débat que tout le monde attend depuis 60 ans. Or, force est de constater, que sélectionné dans les plus grands Festivals (Toronto, Tribeca, etc….), et loué par la presse cinématographique de France (avec une 3ème de page dans le Monde en Fev 2008), CE FILM Y A AUSSI ETE CENSURE : ni acheté en 2008 (après sa sortie dans toutes les salles de France), ni en 2012, alors que des centaines d’émissions et de films, dans les radios et les TV d’Etat ou privés, furent préparés puis programmés par à l’occasion du cinquantenaire de la fin de la guerre d’Algérie.
De par mon expérience, je me permettrai Monsieur le Président, de vous dire que votre noble dessein ne pourra être couronné de succès qu’aux conditions minima que je vais énumérer :
- BANNIR LA CENSURE en Algérie, comme en France : c’est à dire libérer toutes les œuvres qui ont été réalisées sur cette période de la guerre d’Algérie, ou de la colonisation.
- OUVRIR TOUTES LES ARCHIVES, notamment celles de l’Algérie, et du FLN.
- VEILLER AU PLURALISME D’OPINION dans le choix des historiens algériens et français qui feront partie de cette ‘’Commission’’. Il ne faut pas être naïfs : malgré toutes les précautions, l’histoire n’est pas ‘’objective’’, et les historiens non plus.
- Evoquer et condamner les violences, oui. Mais DES DEUX CÔTES. Rien ne serait plus traumatisant que l’on évoque les violences de la France et que l’on taise celle du FLN.
- CESSER D’ENVISAGER L’HISTOIRE COMME UN EXERCICE DE REPENTANCE. L’histoire ne devrait tendre que vers un seul but : La VERITE.
Le Président Bouteflika avait bien commencé son règne, lorsqu’en 1999, il déclara que ‘’ la colonisation avait introduit la modernité en Algérie…. par effraction’’. Rien ne serait plus catastrophique, pour les jeunes Algériens comme pour les jeunes Français, de laisser l’IDEOLOGIE abuser de l’HISTOIRE.
- Si l’on veut objectivement apprécier ce que fut la colonisation française, et en faire son bilan, ne faudrait-il pas décrire l’état de ce qui ne s’appelait pas encore l’Algérie, avant la colonisation ? Mieux encore, ne faudrait-il pas, faire le bilan de la colonisation ottomane durant les 4 siècles qui précédèrent l’arrivée de la France ?
Monsieur le Président de la République française, vous détenez une grande part de RESPONSABILITE, comme tous les Présidents des pays qui se veulent ‘’démocratiques’’.
Vous pouvez beaucoup de ce fait pour créer, du moins en France, les conditions de liberté et de sérénité, d’un débat sur l’histoire franco-algérienne. Si cet exercice, le seul salutaire, venait pour des considérations bassement politiques, à être remplacé par un exercice de repentance unilatérale, alors vous prépareriez à la France des décennies d’une nouvelle violence qui déjà pointe son nez, sous le ridicule vocable de ‘’décolonialisme’’ de la part de soi-disant intellectuels qui plutôt que de lutter pour la démocratie dans leur pays, se croit le droit de culpabiliser le peuple ‘’blanc’’ de France.
Avec l’expression de ma haute considération.
Jean-Pierre Lledo
Cinéaste.
Paris le 17 Novembre 2020.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean Pierre Lledo
Comme dans tous les écrits communistes, l’erreur se glisse dans les premières phrases. Et là, pas une mention du fait qu’il soit communiste. Car c’est bien son obédience communiste qui a permis au ver d’entrer dans le fruit, fruit gâté dont il se plaint.
“réconcilier les mémoires françaises et algériennes”
Décidément, Macron vit dans un monde parallèle. Des siècles et des siècles de haine et de violences de toutes sortes (razzias, piraterie, esclavage…) de la part de Maghrébins musulmans envers l’Europe chrétienne, des pieds-noirs chassés comme des malpropres en 62 alors qu’ils avaient bâti ce pays, le mensonge institutionnalisé depuis lors par le pouvoir-FLN et les élites algériennes, l’Histoire honteusement réécrite par les mêmes, et le marquis poudré sous acide qui squatte l’Élysée parle de réconciliation ?… ce type vit dans un monde parallèle.
https://www.dettepublique.fr/
Alors que :
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https://www.staatsschuldenuhr.de/
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Pensez vous que cette situation (différences des dettes française et allemande) pourra continuer longtemps ?
Si j’étais allemand, je mettrais rapidement un terme à mon association avec la France.
Ce qui signifie la fin de l’Euro et la fin de l’Union Européenne.
Certes, on peut accuser les agents publics, fonctionnaires ou salariés, d’être la cause de tous nos maux.
Il ne vous aura pas échappé que ce sont nos élites, les gouvernements de droite et de gauche qui, depuis 40 ans inventent des usines à gaz, des pseudos administrations (*) dont l’utilité reste souvent à démontrer.
Une chose est sure, c’est que ces “machins” ont un coût et qu’aucun gouvernement ne s’aventure à remettre en cause leur pérennité.
Deux autres gouffres financiers qui, à mon humble avis, mettent la France dans le rouge, ce sont :
A mon grand désespoir, M. PRATS semble parler dans le désert.
En 2020, le “DAB social” que tout le monde nous envie ne connaît pas la crise…
Comme l’indique le tableau de la dette française, le désastre a commencé après l’élection de Mitterrand. de 81 à 82: 30%, pas mal pour tenir quelques unes de ses promesses électorales.
A peu près idem les années suivantes, ce qui prouve à l’évidence que Mitterrand n’était pas socialiste, mais mitterrandien, çàd “après moi le déluge” Et les veautants l’ont réélu, après ça quoi attendre des Français, sinon la décrépitude.
Comment les Français ont-ils pu voter pour ce minable incapable? Il est vrai que bien des Américains ont voté pour un individu sénile! C’est du même acabit! Un incapable ne peut nommer que des ministres, incapables, dont les deux tiers devraient être virés, à commencer par le Véran que je considère comme un assassin., responsable de la mort d’une infinité de malheureux en raison de son attitude envers le Pr RAOULT et de son interdiction d’un remède ayant fait ses preuves dans le monde entier, contrairement aux mensonges de la pourriture qui nous gouverne.
BRAVO, Monsieur, si seulement il y avait davantage d’Algériens comme vous… Je suis née juste APRES l’indépendance de l’Algérie, je considère que nul ne doit avoir à se repentir des crimes commis par ses ancêtres. Aucun Français actuel ne va demander des comptes aux Allemands.
Si on suivait la logique de la repentance exigée par beaucoup d’Algériens, devrions-nous mettre les enfants des voleurs et criminels d’origine algérienne en prison ? Déjà qu’elles sont quasiment pleines de musulmans…
même je rajouterais après tout les massacres du FLN algérien envers des français, enfants, femmes et hommes civiles, et aussi le massacre de plusieurs villages algériens, et ils ont brûlé vifs tout les harkis attrapés, oui! le coupage des nez de tout algériens qui fumaient! et d’autres choses ignobles commises par ces algériens, donc leurs descendants doivent payer?
Tout à fait. Je suis athée mais je sais que c’est dans la Bible : les dents des fils ne grinceront plus parce que leurs pères auront mangé des raisins verts.
un lien sur les atrocités du FLN par un algérien qui le dit!https://www.youtube.com/watch?v=RNALduTM4OQ&t=4s
M. Jean-Pierre LLEDO, combien j’ai apprécié votre article !
Vous dévoilez tant de choses qui sont ignorées par le Peuple Français, vous les relatez avec tant de justice et d’équité, que je m’en vais le copier et le transmettre à de très nombreuses personnes !
Merci infiniment à vous et à DREUZ pour cette parution d’une grande valeur !
vae victis !
Sa famille maternelle est d’origine algérienne depuis 26 siècles : 2600 ans!……?????
Je lis dans l’encadre « à propos de l’auteur » que Jean-Pierre Lledo serait « un cinéaste franco-israélien » : c’est une blague? J.P.L. explique dans l’article ci-dessus qu’il a dû quitter récemment l’Algérie, son pays natal. Par ailleurs, ce n’est que récemment, il y a quelques années à peine, qu’il a vaincu ses préjugés à l’égard d’Israël et s’est décidé à s’y rendre. Il y a tourné un documentaire qui vient de sortir en salle à Paris. Accessoirement, il me semble qu’il a des ascendants juifs mais ne l’est pas lui-même. Toujours est-il qu’on voit mal comment il aurait actuellement la nationalité israélienne!
Cher Jean-Pierre, bravo pour ton texte ! Je te donne entièrement raison. Fils adoptif d’Abdelhamid Benzine, notre expérience est commune pour l’essentiel. Je te rejoins donc complètement ! Je serais heureux que tu me contactes. Fraternellement, Fabrice Garniron
Tout à fait d’accord avec cette lettre