Tandis que la séquence des événements s’accélère et s’exaspère, tentons d’abstraire du maelström médiatique les trois lignes d’argumentation judiciaire des Républicains (à ce stade, ce qui n’est pas judiciaire est d’un intérêt limité).
La première thèse est la fraude systémique s’appuyant sur les machines de vote DOMINION; c’est la thèse des avocats Sidney Powell et Lin Wood. Les Républicains viennent d’obtenir (en Géorgie) d’accéder à ces machines pour une “forensic investigation” — expertise scientifique de type criminel. Par ailleurs, les circuits et la concertation préalable que suppose la mise en œuvre de cette fraude systémique sont si considérables que leur preuve est matériellement possible, de maintes façons. Ceux qui excipent du fait qu’une machine ou un ensemble de machines DOMINION ont été réinitialisées ou ont “disparu” dans tel ou tel Etat doivent considérer que rien qu’en Géorgie il y avait trente mille machines DOMINION en service et que la justice fédérale a expressément interdit de les réinitialiser. En droit, la preuve réside en hard facts — preuves directes — mais encore en indices graves et concordants, témoignages sous serment (affidavits), etc. L’important est qu’au delà des arguties techniques et juridiques, cette thèse “Dominion” est essentiellement prouvable dans son principe et que non seulement toutes les preuves n’ont pas été effacées mais qu’elles ne peuvent matériellement pas l’être.
L’autre ligne d’argumentation, de l’équipe Rudy Giuliani-Jenna Ellis, distincte mais conciliable avec la première, procède d’un constat : au soir du 3 novembre, le candidat Républicain était en avance dans tous les Etats dits “pivots”. Le candidat Démocrate n’est passé en tête que par la grâce de déversements massifs de bulletins de vote par correspondance, dans la nuit du 3 au 4 novembre, dans les différents Etats concernés. Cette thèse, également soutenue par le sénateur Rand Paul, qui renvoyait le 29 novembre à cet article, suppose un plan concerté à vaste échelle, dixit les avocats Républicains, et un grand nombre d’exécutants. Elle est donc, par nature, susceptible d’être prouvée.
Certes, l’équipe Républicaine est déforcée par ses moyens humains limités, surtout son absence de pouvoirs d’investigation au sens strict (“subpoena”, écoutes, etc.) Reste que cette équipe ayant levé 170 millions de US$ depuis l’élection, on ne la conçoit pas comme particulièrement “entravée” d’un strict point de vue matériel.
De nombreux commentateurs républicains sont chagrinés par la déclaration du ministre de la Justice Barr du 1er décembre selon lequel les fraudes alléguées relèvent d’abord de la compétence des Etats, que des investigations fédérales sont en cours et que la “preuve systémique” de l’une des deux thèses précédemment exposées n’a pas été rapportée à ce jour.
Il n’y a rien de choquant dans cette déclaration, qui se fonde sur deux constats, l’un juridique, l’autre factuel.
En l’état des éléments disponibles, l’argument le plus “mâture” des Républicains — prêt à l’usage judiciaire, en l’état — réside, non dans les deux théories exposées, mais dans la violation par l’Etat de Pennsylvanie de la Constitution de Pennsylvanie et de la Constitution des Etats-Unis, entachant d’illégalité plusieurs centaines de milliers de bulletins de vote dans cet Etat. La Pennsylvanie a expressément violé la lettre de sa Constitution pour diffuser des centaines de milliers de bulletins qui n’auraient pas dû l’être : l’argument est purement constitutionnel, et sa preuve est d’autant mieux rapportée que les autorités de Pennsylvanie ne s’en sont pas cachées. Le sénateur texan Ted Cruz, discret depuis le 3 novembre, ne s’y est pas trompé, qui vient de publier une lettre invitant la Cour suprême à se saisir de ce “case”. C’est également, depuis le 3 novembre, la thèse de l’avocat constitutionnaliste Alan Dershowitz, un Démocrate qui avait déjà défendu, avec succès, le président des Etats-Unis dans le cadre de la procédure d’impeachment.
On ne saurait trop conseiller au président de s’en souvenir.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Drieu Godefridi pour Dreuz.info.
Il y a peu entre un ” je n’ai pas vu les preuves” l’air de dire qu’il n’y a pas de preuves, c’est du vent on passe à autre chose et….”je n’ai pas vu les preuves” puisqu’elles sont très nombreuses et demandent du temps pour être analysées. Nuance.
Quant à démissionner, c’est sans doute de bonne guerre, en cas de scandale ou de faute il vaut mieux d’en aller plutôt que de recevoir une lettre de licenciement pour n’avoir pas maitrisé le sujet.
M. GODEFRIDI qui rappelle que c’est La Constitution des Etats-Unis qui subit la distorsion de la part des démoncrates ; et que ce n’est que par cette même Constitution, que le Président TRUMP peut avoir la Victoire qu’il a mérité !
L’article 2, section 1, clause 2 de la Constitution des États-Unis stipule que :
“Chaque État nomme, de la manière que sa législature peut ordonner, un nombre d’électeurs égal au nombre total de sénateurs et de représentants auquel l’État peut avoir droit au Congrès”.
Une bonne nouvelle peut être vite chassée par une mauvaise, c’est ainsi depuis près d’un mois. Le temps passe vite et nous voyons la ligne d’arrivée être de plus en pus proche. Le suspense est à son comble. Et toujours, une petite lueur d’espoir pour nous dire que rien n’est perdu pour D. Trump. Le supplice continue……..
Très déçu par William Barr !! Même s’il dément ce que les médias ont raconté (et je veux bien le croire), j’ai du mal à croire qu’il agit même s’il dit le faire… Que font les fédéraux ? Pas grand chose !! Ce sont les avocats, des experts civils qui se bougent, le DOJ a l’air inerte !
De Rosenstein à Barr, ça ne bouge pas…
Chez les Dems, pas de souci : on avait le ministre de la Justice d’obama qui rencontrait par hasard Bill Clinton sur un tarmac pour se taper une discut’ !
Plus longue sera la contestation de cette farce électorale, plus pourri sera le mandat de Biden et des démocrates. C’est de bonne guerre.