Publié par Christian Larnet le 3 décembre 2020

Memri a publié un clip télévisé montrant le savant islamique palestinien Issam Amira faisant l’éloge de la décapitation d’un professeur de français, Samuel Paty.

Memri est un site d’observation des médias en langue arabe, qui traduit ce qui se dit derrière notre dos, ou plutôt, pour être exact, ce que les politiciens et les officiels disent en arabe, après avoir constaté que ce n’est pas toujours la même chose que ce qu’ils disent en anglais. Les mêmes personnalités font, sur les mêmes événements des commentaires différentes en anglais pour le public et les officiels occidentaux, et en arabe pour leur public. A chacun ce qu’il a envie qu’on lui dise, en fait.

Et donc, Memri a publié un extrait vidéo du religieux palestinien Issam Amira. Suite à un quoi, il a a été interrogé par la police israélienne.

Amira a déclaré dans une interview, le 15 novembre 2020 sur la chaîne de télévision libanaise Al-Waqiya :

“j’ai été interrogé par la police israélienne pour avoir fait l’éloge de la décapitation de Paty, un professeur de français, et j’ai été interdit d’entrée à Al-Aqsa pendant six mois…

Amira a expliqué qu’après la publication par MEMRI en octobre d’un clip de lui faisant l’éloge de la décapitation de l’instituteur français Samuel Paty, la police israélienne l’a convoqué pour un interrogatoire.

Il a déclaré que la police lui interdisait d’entrer dans la mosquée Al-Aqsa pour six mois, et que l’adoption par Israël d’un “comportement” européen était manifeste.

Amira a expliqué que la police lui a dit que ses déclarations n’étaient pas protégées au titre de la liberté d’expression, et il a réitéré que l’insulte à l’honneur du prophète Mahomet est une ligne qui ne doit pas être franchie.

Sheikh Issam Amira :

la décapitation de Paty ne constituait pas du terrorisme, mais plutôt un grand honneur, et un acte de défense de l’honneur de notre nation islamique

“Ce qui a été rapporté sur moi est correct. C’est arrivé il y a environ deux semaines, lorsqu’un clip vidéo d’une séance de questions-réponses d’une conférence à la mosquée Al-Aqsa a été publié.

Cela traitait de la question de la sécurité et de la peur dans le monde d’un point de vue islamique.

J’y décrivais le meurtre du Français qui avait calomnié le prophète Mahomet. Un jeune musulman l’a tué et décapité.

J’ai dit que cela ne constituait pas du terrorisme, mais plutôt un grand honneur, et un acte de défense de l’honneur de notre nation islamique, parce que le prophète Muhammad est le lieu où nous traçons une ligne qui ne doit pas être franchie.

Dès que cet extrait a été publié, il a été repris par les sites web de l’entité juive. Il a été publié par le site web du MEMRI, pour être précis.

La police a immédiatement envoyé quelqu’un chez moi pour me convoquer à un interrogatoire. L’interrogatoire a été long, et c’était un vendredi, donc la prière du vendredi m’a été refusée.

Puis ils ont décidé de m’interdire l’accès à la mosquée Al-Aqsa pendant six mois. C’est ce qui s’est passé. C’est ce qui a conduit à cette décision.

[…]

L’entité juive reflète le comportement de l’Europe. Elle a commencé à mettre en œuvre cette politique européenne, comme j’en ai été personnellement témoin.

J’ai dit à l’interrogateur qu’en commentant l’incident en France, j’exerçais mon droit à la liberté d’expression. Mais il m’a répondu : “Non, ce n’est pas de la liberté d’expression”.

Je lui ai demandé : “La malédiction du prophète Muhammad et des autres prophètes constitue-t-elle une liberté d’expression ? Tout comme vous avez des lignes rouges, l’Islam en a aussi”.

La position de faiblesse de ceux qui prétendent défendre la liberté est claire dans ce cas”.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Christian Larnet pour Dreuz.info.

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