A l’école, les élèves flamands n’apprennent plus vraiment le français et les élèves wallons…. je n’en ai pas encore rencontré un seul capable de prononcer ou d’écrire une phrase correcte en néerlandais ! Et je me demande pourquoi on consacre tant d’heures à l’apprentissage d’une langue que personne n’apprend vraiment.
Est-ce par indifférence que les élèves n’apprennent pas ? Par manque de nécessité ? Parce que l’anglais s’impose partout ? Je ne rencontre personne qui parle ou écrit l’anglais correctement… mais observe qu’une langue, pas enseignée à l’école, inventée par le médecin polonais Zamenhof au 19e siècle dans le but de créer une « langue universelle », est parlée et écrite en moins d’un an, sans lui consacrer beaucoup d’heures chaque semaine, par des élèves de plus en plus motivés. Cette langue, c’est l’espéranto.
L’espéranto a aussi une valeur préparatoire pour l’apprentissage d’autres langues, y compris de l’anglais par des Chinois ! Il est enseigné de manière efficace grâce à la méthode MLA.
Un ami, Germain Pirlot, enseignant l’espéranto à Ostende, m’a renseigné la MLA ou « Accélérateur de Multilinguisme ». La MLA a été créée pour servir d’introduction à l’apprentissage des langues étrangères et pour accélérer cet apprentissage. J’en retiens quelques principes importants :
- Donner un vocabulaire essentiel pour commencer, vocabulaire permettant de construire soi-même et très rapidement des phrases utiles.
- Enseigner les notions grammaticales élémentaires, faire connaître la structure de la langue dès le début.
- Une utilisation active de la langue par des contacts avec d’autres élèves, des dialogues et de petits textes personnels.
- Toujours partir de choses simples pour évoluer vers des contenus plus complexes, en veillant toujours à ce que, dès le début, tout ait un sens.
- La répétition est essentielle et, sur les bases bien acquises, on présente de nouveaux éléments de grammaire, de nouveaux mots.
Et je me permets ici d’attirer l’attention sur des « méthodes modernes » qui risquent bien d’expliquer le non-apprentissage du néerlandais, du français, de l’anglais….
- Dès le début, on parle de différents niveaux de langue – familier, courant, soutenu – de différentes catégories de texte – descriptif, injonctif, argumentatif, narratif, explicatif, poétique, dialogal – et je me demande s’il existe des élèves pour s’intéresser à cela.
- Des phrases sont à apprendre par coeur.
- On fait des mots croisés, des mots cachés, des textes à trous, des QCM…on est incapable de construire une phrase simple.
- Un vocabulaire complet semble indispensable dès le début ; il comporte par exemple des termes techniques concernant le sport.
- La grammaire est soit à peine enseignée soit de manière exhaustive dès le début…. le passé simple à des migrants arrivés depuis peu, par exemple.
Et ma conclusion sera une question: si on s’inspirait de la MLA pour l’enseignement de toutes les langues, y compris la langue maternelle ? Le « haut niveau » rêvé par des pédagogues de ministère ne serait peut-être que très rarement atteint mais il existerait un niveau réel, utile, et ce dès l’école primaire. Et n’oublions pas que de bonnes bases sont indispensables à tout enseignement… bases rarement assurées !
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Mia Vossen pour Dreuz.info.
Je suis souvent choqué de voir que dans les films allemands doublés par des Français, les noms germaniques sont prononcés…à l’anglaise! En Suisse où on est souvent bilingue, ça passe mal…
C’est valable pour toutes les langues. Pour le polonais Donald Tusk, les journalistes ne prononçaient ni à la française, ni à la polonaise mais à l’anglaise.
Maintenant quand on sait qu’ils parlent de vols “low-caust”… même l’anglais, ils arrivent à l’écorcher.
La langue maternelle n’est pas apprise d’abord par l’écrit, on devrait s’inspirer pour les langues étrangères.
Pourtant, dès le primaire aujourd’hui, des langues telles l’Anglais, l’Espagnol…sont enseignées de manière ludique aux élèves. Je précise que c’est en France et non en Belgique
Je suis amusé par la façon dont les pubs s’expriment en anglais, un Anglais ne comprendrait pas, genre “vend le sur Vinted” . Qu’en pense un Ted (tiid) Cruz ?
Je dois dire aussi que je suis dubitatef quant à l’emploi des langues, en Belgique, si on veut travailler avec un bon salaire, il faut connaitre deux des trois langues nationales, l’allemand étant la troisième. Mais l’entraineur des Diables rouges ne semble en connaitre aucune des trois….On reproche à un secrétaire d’Etat d’être peu néelandifié mais est-ce que Poutine a des notions de toutes les langues de Russie ?
L’espagnol n’est pas officiel aux USA mais il est largement utilisé au point que la police de LA ou autre je ne sais plus, déroule ses rubans de protection écrits en anglais et en espagnol ! Le président US va apprendre l’espagnol ?
Obama parle courament espagnol, et a fait campagne également en espagnol (discours, tracts).
Les candidats aux US traduisent de plus en plus leurs discours, tracts, etc.
https://www.lopinion.fr/edition/wsj/usa-2020-candidats-a-presidentielle-veulent-seduire-hispaniques-207365
A quoi bon apprendre une langue étrangère ,puisque la langue arabe ,aujourd hui enseignée des les petites classes sera rendue obligatoire d ici quelques années .
pas mal
rires
L’espéranto a été inventé en 1887, si cette pseudo-langue artificielle avait eu de l’intérêt, depuis le temps, ça se saurait.
L’espéranto A de l’intérêt! N’oublions pas que l’anglais s’impose partout…
en 1887, l’espéranto était la langue la moins parlée au monde sur 7000 langues existantes.
en 2020, l’espéranto est entre la 20ème et la 50ème place sur les 5000 langues survivantes.
Devant le wallon, le luxembourgeois, l’islandais, le letton, etc.
Ca me semble pas trop mal, non ?
Plus d’info sur l’espéranto –> http://esperanto.net/fr/
“en 1887, l’espéranto était la langue la moins parlée au monde”
Forcément, vu qu’il a été créé en 1887…
“en 2020, […] Devant le wallon, le luxembourgeois, l’islandais, le letton, etc.”
Alors, déjà, le Wallon, c’est du Français.
Ensuite, 1 000 personnes ont l’espéranto comme langue maternelle et 10 000 personnes parlent l’espéranto avec un niveau proche d’une langue maternelle. Il m’étonnerait fortement que moins de 1000, ou même 10 000, habitants du Luxembourg, de l’Islande ou de Lettonie aient comme langue maternelle la langue de leur propre pays… (l’Islande est un timbre poste de 362 860 habitants et quasiment tous ont l’Islandais comme langue maternelle)
L’espéranto, c’est de la frime, une langue complétement inutile, parlée dans le meilleur des cas par 3 million de personnes (1 million est plus réaliste), avec un maximum de 10 l’ayant étudié, et une réalité de 100 000 le parlant couramment, sur 8 milliards de personnes. Inutile de préciser qu’en dehors de certains cercles bien spécifiques, vos chances d’utiliser cette langue sont juste totalement inexistantes. Toutes les langues qui seraient “derrière l’espéranto” sont parlées à un endroit de la planète, réellement, dans la vie de tous les jours, entre parents et enfants, et sont donc elles de vraies langues et pas un caprice.
Le problème en France avec l’enseignement des langues, c’est encore la méthode globale. Pas de grammaire structurée, pas de liste de vocabulaire. J’ajoute que ces deux points sont strictement interdits par la pédagogie moderne de notre Éducation nationale.Le professeur est censé faire tout son cours dans la langue et les élèves n’y comprennent rien. Il explique le vocabulaire par gestes, mais sans jamais donner de traduction.Résultat, les enfants sont toujours dans le flou. On leur enseigne des phrases-types à ressortir, mais comme en français, ils sont incapables de décomposer, faire une analyse grammaticale, et par conséquent composer leurs propres phrases.
D’où l’effondrement de l’enseignement de la langue allemande, qui avec son système de cas nécessite un minimum de connaissances en grammaire.
EXACT et pareil en Belgique!
Je me suis déjà disputé avec ma belle soeur qui est enseignante (pas en langue) qui ne veut pas croire que les français sont nuls en langue par ce que l’enseignement est nul. Elle pense que c’est parce que l’on commence trop tard et qu’on l’on a pas l’oreille assez “développé” une fois adulte pour apprendre les langues efficacement.
En Israël tous les nouveaux immigrants doivent apprendre l’hébreu qui est une langue difficile. L’enseignement se fait dans la langue et personne ne se sent dans le flou. On parle et on joue mais on apprend aussi du vocabulaire et des règles. Le succès est général. Venez donc vous inspirer de nos méthodes !
Perso, j’ai mes deux petites filles qui ont eu la chance de commencer la maternelle dans une école privée où seule la langue anglaise était parlée et enseignée et ce jusqu’en CM2 sans négliger le programme scolaire de l’éducation nationale, aujourd’hui à 13 et 17 ans, toutes les deux parlent l’anglais couramment, cela prouve au moins qu’en commençant très jeune, il est possible d’apprendre une langue.
J’ai comme tous les élèves de ma génération appris l’allemand en 6em, en commençant par la grammaire, je n’ai rien appris.
Quand j’ai commencé a travailler, l’entreprise nous a proposé des cours d’allemand tous les jours au bureau avec un prof allemand , 1 heure le matin de 7h à 8 heures, système méthode assimile, j’ai appris des textes par cœur que je peux encore répéter aujourd’hui qui m’ont énormément aidé et surtout j’ai pu m’en servir dans mon travail à l’international avec l’Allemagne, comme quoi les méthodes d’enseignement dans les écoles de la république ne sont pas adaptées à l’apprentissage des langues à part si on est un surdoué, ce que je n’étais pas.
« Et je me demande pourquoi on consacre tant d’heures à l’apprentissage d’une langue que personne n’apprend vraiment. » : que personne ne veut apprendre … la Belgique est quand même un cas particulier de pays où les deux cultures qui y habitent se détestent globalement.
Il me paraît difficile de généraliser.
Je suis une française qui vit aux Pays-Bas depuis trois ans; pour l’instant, je n’ai pas pris un seul cours de néerlandais et on va dire que je me débrouille plutôt pas mal dans ma vie quotidienne (mais il faut dire aussi que je suis prof de langues et que j’ai sans doute un talent naturel dans ce domaine).
En revanche, l’espéranto représentant une espèce de globalisation des langues, détaché de tout enracinement culturel, je suis contre.
Les méthodes pour bien parler une langue, on les connaît tous, et je ne comprends pas cette volonté de très régulièrement réinventer la poudre en matière de pédagogie…. La volonté et la nécessité faisant loi sont des facteurs qui plus est non négligeables dans le processus d’apprentissage.
Quoique l’on en pense, l’espéranto a bien un enracinement culturel que l’on apprend, même au niveau universitaire comme l’on peut le constater entre autres en parcourant la liste des enseignants et chercheurs universitaires qui connaissent et utilisent l’espéranto dans leurs activités :
https://uea.org/vikio/Listo_de_universitataj_instruistoj_kaj_esploristoj,_kiuj_konas_Esperanton.
A souligner aussi que le pourcentage de polyglottes est fort élevé parmi les espérantistes. A noter aussi que même dans des écoles en Chine l’espéranto se révèle un excellent tremplin pour l’étude de l’anglais :
– https://revuoesperanto.org/cxinaj_lernejoj
– http://esperanto.china.org.cn/2019-12/27/content_75555573.htm
Pour ces raisons je suis pour l’espéranto, et aussi pour la survie des langues régionales!
La Belgique est une chimère qui a été crée pour contrecarrer les ambitions territoriales de la France de l’époque. A mon sens, même si elle a une histoire, elle n’a pas d’avenir. Elle finira partitionné en 2 ou 3 parties dont peut être la partie néerlandaise fusionnera avec les Pays-Bas. Par contre aucune envie que la Wallonie soit récupérée par la France.
Quel rapport avec l’apprentissage des langues?
Ça fait toujours drôle de voir des gens faire étalage de l’ignorance de leur ignorance en matière d’espéranto.
La parution en français (et aussi en portugais) d’un ouvrage sur les obstacles que cette langue —”pseudo-langue” pour certains !!! — a dû surmonter pour être très vivante de nos jours est annoncée pour l’année prochaine.
Son titre initial en japonais était “Kiken na gengo. Hakugai no naka no esuperanto“ (危険な言語: 迫害のなかのエスペラント). Il est paru aussi en allemand, espéranto, italien, russe, lituanien, coréen et plus récemment en anglais (2 tomes). Le titre commun : “La langue dangereuse“.
Dangereuse pour qui ?
N’est-ce pas curieux que les pires persécutions à son encontre ont été le fait de régimes totalitaires, les pires du XXe siècle. Et les régime dits républicains ou démocratiques n’ont pas été beaucoup plus propres à son égard. Claude Hagège et Umberto Eco, qui ont étudié la question, sont arrivés à la même conclusion :
Umberto Eco, sur France Culture, (4 novembre 1992) :
“L’espéranto est une langue internationale auxiliaire a posteriori, qui prend les caractéristiques les plus répandues des langues existantes pour recomposer artificiellement une langue naturelle (…).
L’espéranto, parmi des centaines de langues artificielles, a survécu, car c’est une langue bien faite. Les raisons pour lesquelles il ne s’impose pas ne sont pas linguistiques, mais politiques.“
Ne serait-il pas temps de sortir des potins de la commère quand il s’agit d’espéranto ?
Il serait surtout temps d’arrêter de raconter n’importe quoi : l’espéranto a eu un démarrage sur les chapeaux de roues, dépassant même les espérances de son initiateur, a failli devenir la langue de travail officielle de la SDN (la France y a opposé son véto, considérant que c’était le Français qui était et devait être la langue internationale) et n’a jamais été poursuivi par aucune dictature, et pour cause, il était ce qu’il a toujours été : un épiphénomène. Cette langue est un caprice de rêveurs ayant du temps à perdre, certes extrêmement bien conçue, mais qui dans la réalité n’est parlée par personne (100 000 locuteurs réels dispersés sur toute la planète), non parce qu’elle serait “poursuivie” mais parce qu’elle n’offre juste aucun intérêt.
=> vos jérémiades, merci de vous les garder. Votre langue fétiche vous plait ? Grand bien vous fasse, échangez avec les rares personnes qui se sont cassés le cul à apprendre une langue aussi utile que le dialecte d’une tribu du fond de l’Amazonie (moins en fait, vu que les locuteurs de ladite langue ne parlent que celle ci, et qu’il peut donc être utile pour un ethnologue de l’apprendre) mais arrêtez de vous poser en victime, vous êtes ridicule. Sérieusement, la plus grande bibliothèque d’ouvrages en espéranto du monde, le libro-servo de l’association mondiale d’espéranto, à 6000, SIX MILLES, références : dans la bibliothèque de sous-préf de mon enfance, rien que la section enfant en avait plus…………..