Publié par Magali Marc le 18 décembre 2020

Depuis deux ans, les Canadiens MM. Kovrig et Spavor croupissent dans une geôle chinoise dans des conditions inhumaines qualifiées de torture par Amnesty International parce que le gouvernement chinois a choisi d’imposer des représailles politiques au Canada pour avoir arrêté Mme Meng Wanzhou, directrice financière de Huawei. Justin Trudeau refuse toujours de bannir Huawei de notre réseau 5G alors que tous nos alliés l’ont fait directement ou indirectement afin de préserver l’intégrité de leurs réseaux de communication. En plus, les Canadiens ont appris récemment que le PM Trudeau avait permis aux militaires chinois de venir s’entraîner au Canada ! (source : Jérôme Beaugrand-Champagne, Journal de Montréal, 11 décembre*)

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Tarek Fatah, paru dans le Toronto Sun, le 16 décembre.

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L’armée chinoise s’entraînait au Canada contre quel pays ?

Si vous n’avez toujours pas entendu parler du scandale provoqué par le Premier Ministre Justin Trudeau qui a permis à l’armée chinoise communiste de s’entraîner au combat hivernal, c’est que vous vivez au Tibet occupé par les Chinois ou dans les camps de concentration de la minorité musulmane ouïgoure en Chine.

La nouvelle du rapprochement entre le Canada et le régime chinois et de son armée a d’abord été annoncée par Rebel News, qui a cité des documents gouvernementaux, être ensuite repris par le Globe and Mail.

Ce reportage a indigné les Canadiens qui ont appris que le leadership militaire de leur pays – qui a mis fin à l’entraînement – était en désaccord avec le Ministère des Affaires mondiales et le Premier Ministre Trudeau.
En fait, c’est Justin Trudeau qui avait invité l’Armée populaire de libération de la Chine (APL) à envoyer ses troupes s’entraîner par temps froid à la base terrestre de Petawawa en Ontario.

Lorsque les Forces armées canadiennes (FAC) ont annulé l’entraînement à la suite de l’enlèvement par la Chine des citoyens canadiens Michael Spavor et Michael Kovrig, le Premier Ministre Trudeau s’est emporté contre les militaires canadiens pour avoir agi ainsi.

Aucune nation qui se respecte ne permettrait à ses adversaires de fouler aux pieds sa dignité tout en retenant deux de ses citoyens en otage.

Les pays qui agissent de cette façon sont des États terroristes et devraient être confrontés avec courage, et non avec l’attitude conciliante montrée par le Premier Ministre britannique Neville Chamberlain face à Adolf Hitler.

Et encore, M. Chamberlain n’avait pas exprimé sa vénération de l’Allemagne nazie comme Trudeau a exprimé son admiration pour la dictature chinoise !

On ne peut guère blâmer M. Trudeau. Après tout, c’est nous qui avons été séduits par sa belle gueule et qui avons voté pour lui malgré ses déguisements et ses escapades. Le joli garçon en lui n’a jamais mûri et nous devons supporter le fait d’avoir un premier ministre « woke » (éveillé).
La question que personne n’a posée jusqu’à présent est la suivante :

Pour quel combat les troupes chinoises s’entraînaient-elles et contre quel pays ?

La Chine partage ses frontières avec le Laos, le Myanmar, la Corée du Nord, la Russie et le Vietnam, tandis qu’elle fait face au Japon et à Taïwan de l’autre côté de la mer du Japon et de la mer de Chine méridionale.

Les seuls pays pour lesquels la Chine aurait besoin d’un entraînement par temps extrêmement froid sont situés dans le sud, où elle a combattu l’Inde, s’est battue avec le Bhoutan et a soutenu l’hostilité du Népal contre l’Inde.

En ce qui concerne le Pakistan, la Chine a déjà pris le contrôle de ce pays pour construire le Corridor économique Chine-Pakistan (CPEC) dans le cadre de son initiative « Belt and Road »(NdT : la nouvelle route de la soie ).

La chronologie de l’entraînement des troupes chinoises au combat hivernal au Canada et la récente attaque de la Chine contre la région indienne du Ladakh, où 20 soldats indiens ont été tués, nous donne une idée de quel pays Pékin considère comme une cible dans son alliance avec le Pakistan.

Ces faits pris dans le contexte de l’hostilité du PM Trudeau envers l’Inde et la banque de votes sikh du Khalistan doivent être pris en compte dans la décision bizarre de permettre aux militaires chinois de s’entraîner au Canada.

Par ailleurs, les « Sikhs for Justice » (SFJ), un groupe Khalistanais anti-Inde basé aux États-Unis et qui a de nombreux partisans au Canada, a lancé un appel à la Chine pour qu’elle l’aide dans son programme sécessionniste contre l’Inde.

Dirigé par Gurpatwant Singh Pannu, le groupe Sikhs for Justice a été interdit par l’Inde en 2019 alors qu’il a lancé son « Référendum 2020 » afin de séparer son pays, le Khalistan.

Dans une lettre adressée au président chinois Xi Jinping, Gurpatwant Singh Pannun a justifié la position de la Chine contre l’Inde et a demandé que la Chine prolonge son soutien aux Sikhs du Khalistan.

« Nous considérons l’action contre-militaire de la Chine contre l’Inde comme légitime et justifiée pour protéger son intégrité territoriale en vertu des lois internationales », a écrit M. Pannun à Xi Jinping.

M. Pannun a exhorté le président chinois à soulever devant le Conseil de sécurité des Nations unies la question du droit des Sikhs à « l’autodétermination et à la sécession » du Pendjab par le biais d’un référendum.

Cette histoire ressemble à une intrigue tirée d’un des romans d’espionnage de John Le Carre (…).

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Sources :

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