Qui l’emportera au sein de la future administration démocrate ? L’avenir semble appartenir aux anti-israéliens.
70 % des Israéliens auraient voté pour Donald Trump, s’ils avaient pu participer au scrutin du 3 novembre. 70 % des Juifs américains ont voté pour Joe Biden. Pour les Israéliens, Trump a été le président le plus pro-israélien de l’histoire américaine, celui qui a toujours épousé la cause de l’Etat juif – et qui, plus encore, a démontré qu’une telle attitude, loin de susciter le désespoir ou la colère des Arabes, comme on le disait jusque là, incitait nombre d’entre eux à conclure avec Jérusalem une paix totale doublée d’une alliance. Pour les deux tiers des Juifs américains, au contraire, le pro-israélisme de Trump n’entrait pas en considération.
Il y a une corrélation exacte entre l’affiliation religieuse des Juifs américains et leur vote. 80 % des Juifs réformés (qui eux-mêmes représentent plus de la moitié du judaïsme américain) ont voté Biden, tandis que 70 % des orthodoxes (un quart de la communauté) ont voté Trump. Quant au courant dit « conservative », situé au centre en matière religieuse, il a voté Biden à 57 % et Trump à 32 %. Plus un Juif américain est traditionaliste, endogame et « ethnique », plus il vote à droite. Plus il est libéral, exogame et « universaliste », plus il vote à gauche.
Mais le « découplement » entre le vote juif démocrate et le soutien à Israël implique aussi, mathématiquement, que le Parti Démocrate sera moins
enclin que par le passé à se soucier de ses cadres, donateurs et électeurs juifs quand il traitera des questions d’Israël et du Moyen-Orient, et au contraire plus enclin à écouter son aile gauche, acquise à la cause palestienne et à une « détente » avec les pays islamiques extrémistes.
Que faut-il donc attendre d’une administration Biden ? Le président élu, 78 ans, appartient à une génération de politiciens démocrates qui soutenait Israël a priori. Cela ne l’a pas empêché, quand il était le vice-président de Barack Obama, de 2009 à 2017, de se faire le porte-parole d’une ligne
beaucoup moins favorable. La vice-présidente élue, Kamala Harris, plus
jeune de vingt ans et mariée à un juif, passe pour relativement pro-israélienne dans le contexte démocrate actuel. Elle n’en a pas moins choisi Karine Jean-Pierre, 43 ans, une israélophobe déclarée, pour directrice de cabinet pendant la campagne présidentielle. Elle a également laissé entendre que la future administration allait renouer avec les Palestiniens et peut-être avec l’Iran.
D’autres acteurs seront non moins importants, notamment si l’âge ou la santé contraignent le président à partager son autorité : le Secrétaire d’Etat (ministre des Affaires étrangères), le Secrétaire à la Défense et le président du Conseil national de sécurité – , ainsi que les nombreux « assistants » et « conseillers » dont ces derniers vont s’entourer. Des noms ont été avancés, mais ils devront être confirmés : en attendant la désignation proprement dite, qui devra être ratifiée par le Sénat en 2021.
Pour le secrétariat d’Etat, Biden a choisi Antony Blinken, 58 ans, qui avait
été son conseiller à la vice-présidence pour les affaires internationales, avant de rejoindre, de 2013 à 2017, le Conseil de sécurité d’Obama. Blinken est d’origine juive, et sa mère s’était remariée avec le célèbre avocat juif français Samuel Pisar. Il a lui-même épousé une catholique dans une cérémonie bireligieuse célébrée dans une église de Washington.
« Ami d’Israël », Blinken se prononce pour la création d’un Etat palestinien selon la formule « deux peuples, deux Etats ». Il approuve les « accords d’Abraham » entre Israël et trois pays arabes, et considère, à la différence de nombreux autres Démocrates, qu’on ne saurait lier la coopération américano-israélienne à d’éventuels progrès dans le « processus de paix » israélo-palestinien. Cela lui a valu les critiques acerbes de Rashida Tlaib, une personnalité importante, d’origine palestinienne, de l’ultra-gauche démocrate. D’autres dirigeants de la même tendance lui ont cependant apporté leur soutien.
Le Pentagone pourrait revenir à Michèle Flournoy, 60 ans, qui a été, de
2009 à 2012, la première femme exerçant la fonction de sous-secrétaire à la
Défense aux Etats-Unis. Elle passe pour être un expert stratégique et militaire de premier plan ; mais on lui a reproché d’avoir soutenu en 2011 une intervention en Libye qui s’est soldée par près de dix ans de chaos dans ce pays. Tenue pour pro-israélienne, elle notait voici quelques mois que d’éventuelles « annexions » en Judée-Samarie susciteraient une « crise dans les relations israélo-américaines », et que celle-ci serait « désastreuse pour les intérêts nationaux américains ».
A la tête du Conseil national de sécurité, Biden pourrait nommer Jake Sullivan, 43 ans. S’il passe pour pro-israélien, ce dernier a été un des négociateurs de l’accord international de 2015 sur le nucléaire iranien ; bien naturellement, il a déploré que l’administration Trump s’en soit retiré en 2017. Il a également critiqué le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem.
Beaucoup plus dérangeante, la nomination d’Avril Haines, 51 ans, au poste de Directeur national du Renseignement, l’ensemble des services secrets américains. Cette juriste, d’origine juive par sa mère, conseillère personnelle d’Obama de 2015 à 2017, est en effet violemment hostile à Israël. Certains observateurs n’hésitent pas à regarder son arrivée comme un « cataclysme », compte tenu du rôle essentiel que la coopération entre services secrets a toujours joué dans les relations israélo-américaines.
Non moins inquiétante serait la désignation de Karine Jean-Pierre, mentionnée plus haut, au poste de porte-parole de la Maison-Blanche. Ou celle de Reema Dodin, 40 ans, à celui de chargée de relations avec le Congrès : d’origine arabe palestinienne (sa famille a des racines à Dura, au sud de Hevron) cette dernière s’est faite remarquer dans sa jeunesse pour avoir justifié les attentats-suicide contre Israël.
Il est probable, si l’on en juge par ces noms, que l’administration Biden
reste globalement fidèle à Israël. Mais il n’est pas impossible que ce soit la
dernière administration démocrate dans ce cas.
Historien et spécialiste des questions géopolitiques, Michel Gurfinkiel est Ginsberg-Ingerman Fellow au Middle East Forum.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Michel Gurfinkiel .
netanyahou après avoir armer les azerbaidjanais pour qu’ils terminent la choah des arméniens a félicité biden
que dire de plus?
‘” apres avoir ARME “
B.N. en qualité de chef d’état ne doit pas s’aliéner celui qui pourrait (conditionnel oblige) devenir son alter ego ricain. Je suppose que Trump en a été averti, consentant, et compréhensif d’une situation inédite.
Israéliens. 70% pour Trump? Mais cela ne fait pas une majorité.
Tiens, 70% ne font plus une majorité maintenant ? Mathématiques progressistes ?
Epstein aurait été un agent du Mossad. Je suppose qu’Israël a de belles photos pour dynamiter le gotha démocrate et remettre Trump a son poste. Pompéi n’a-t-il pas filé en Israël juste pares les ppseudo-elections des USA.
Les phrases qui commencent par untel est pro israélien mais…(prône une solution à deux Etats, ou critique les “annexions” ou se dote de tel chef de cabinet résolument anti israélien…) révèlent la manipulation habituelle des progressistes : de l’affichage, une bonne conscience étalée, et des actes en contradiction.
La lune de miel USA / Israël, qui a perduré tout au long du mandat de Trump, va malheureusement s’achever sous l’administration de l’escroc fraudeur Biden si celui-ci parvient à s’installer à la Maison Blanche grâce à ses fraudes.
Les relations entre les deux pays redeviendront très froides comme sous l’administration d’Hussein Obama.
D’ailleurs, le debris Biden n’est qu’un homme de paille qui sera remplacé sous moins d’un an pour sénilité profonde par la vice présidente Kampala, qui est « l’homme » de main d’Hussein depuis le début. En fait ce mandat sera le troisième de cette crapule d’Obama.
L’avenir s’annonce plutôt pessimiste pour Israël pour les prochaines années quand on voit les personnes qui vont œuvrer au sein de cette administration Bidon/Kampala.
Les palos et autres iraniens, ennemis d’Israel, vont pouvoir pavoiser.
Quelle tristesse.
Et tout cela du fait du résultat d’une élection corrompue par des fraudes monumentales.
God bless Trump, le patriote fier et droit, et merci à lui, pour ce qu’il a fait pour les USA et Israël durant son mandat.
Cela étant du domaine de l’hypothétique, je m’en vais lire un autre article…..
Il paraît tout à fait surprenant de publier de tels articles, au sein de ce site, tant ses lecteurs ne peuvent qu’être convaincus de l’immense supercherie de ces élections.
Quel intérêt existait-il pour les résistants d’écouter Radio Paris, quand ils savaient qu’une coalition était formée pour venir à bout des nazis.
Qui peut raisonnablement imaginer que Trump, qui a subi sans broncher près de 4 ans des assauts de toute part, ne puisse triompher de cette mascarade dont il avait prévu la tenue ?
Les nouvelles que nous attendons sont uniquement celles de la résistance… pour laisser à la propagande le seul espace des caniveaux