Publié par Manuel Gomez le 10 décembre 2020

Il y aurait un nouveau contexte de tension entre l’Algérie et la France, sur le sujet concernant «Le rapatriement des ressortissants algériens expulsés de France.

Apparemment cela ennuie l’Algérie de les recevoir, alors qu’ils sont en situation irrégulière, donc migrants clandestins et, en plus, soupçonnés de radicalisation.

Est-ce que l’Algérie accepte d’accueillir dans son pays des migrants clandestins venus de pays sub-sahariens ? Certes pas, ils sont reconduits manu-militari jusqu’aux frontières du Sahara et, je le suppose, il n’y a pas en Algérie de migrants clandestins, en situation irrégulière, d’origine européenne ?

D’ailleurs, ce refus de coopérer avec la France «sur le retour de ces migrants clandestins et radicalisés», ne concerne pas uniquement l’Algérie, la Tunisie et le Maroc sont également concernés et, bien entendu, d’autres pays africains.

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a récemment effectué une tournée régionale dans les pays du Maghreb, dont l’Algérie, afin de mettre au point cette question, en accord (paraît-il ?) avec le président de la République Emmanuel Macron.

Si les pays du Maghreb, y compris donc l’Algérie, se montrent réticents à recevoir leurs propres ressortissants, il existe des moyens de pression, notamment la réduction de l’octroi des visas officiels, et même d’en délivrer.

C’est l’affirmation émanant du secrétaire d’Etat français, Clément Beaune, le 15 novembre dernier.

Et ce qui est rarissime, l’Unon Européenne, apporte son soutien à la position française «Afin de progresser dans la lutte contre les réseaux criminels». Et cela ne plaît pas au gouvernement algérien, qui s’est exprimé par son porte-parole Ammar Belhimer :

«L’Algérie est l’objet actuellement d’un flot ininterrompu d’agressions verbales qui nous proviennent de France, surtout sur la situation des droits de l’Homme et de la liberté d’expression en Algérie, comme s’il s’agissait d’une remise sous tutelle ou protectorat français de notre pays».

Le gouvernement algérien n’a toujours pas donné son accord pour ce rapatriement de ses ressortissants. Il est vrai que, en plus des quelques centaines «expulsés pour radicalisation», il y en a également plusieurs dizaines de milliers clandestins et en situation irrégulière qui pourraient suivre, si le gouvernement français persévérait dans cette intention tout à fait louable, ce qui serait bien étonnant.

Ce refus d’octroyer des visas officiels pour les ressortissants algériens désireux de se rendre en France à fait une première victime, le fils du premier ministre Abdelaziz Djérad.

Cette nouvelle tension tombe à un mauvais moment, celui où l’accord de libre-échange commercial entre l’Algérie et l’Union Européenne provoque quelques remous : l’Algérie reprochant à l’UE la faiblesse de ses investissements.

Le ministère algérien du Commerce rappelle que l’Algérie a importé pour 320 milliards de dollars de biens entre 2005 et 2019, alors qu’elle n’a exporté vers la zone européenne, durant la même période, que 15 milliards, hors hydro-carbures.

Il est vrai que sont bien rares les produits algériens de première nécessité pour l’Europe. C’est bien là le problème de l’Algérie !

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.

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