Israël vient de perdre l’un de ses plus grands défenseurs, un homme d’intégrité, de courage et de droiture.
Je partage le deuil et la douleur de son épouse, de ses enfants, de ceux qui combattent depuis longtemps à ses côtés, de ses amis.
Je partage ce deuil parce que, depuis des années, Jacques Kupfer était mon ami.
Toute sa vie, Jacques s’est battu sans fléchir et sans rien concéder pour Israël, contre l’antisémitisme.
Il l’a fait en France et en Israël. Je garderai dans ma mémoire les conférences que nous avons donné ensemble à Paris, puis celles que j’ai donné en sa compagnie en Israël.
L’organisation qu’il a fondée avec sa fille, Nili, pour qui j’ai une amitié fraternelle, et qui est une femme brillante et remarquable, Israël Is for Ever, accomplit un travail remarquable de mobilisation et d’information pour que toute la terre d’Israël soit pleinement israélienne, et je partage entièrement les buts d’Israël Is for Ever.
J’ai été fier de donner des conférences au côté de Jacques et de Nili sous la bannière d’Israël Is For Ever.
Je devais retourner en Israël au printemps dernier, et j’aurais revu Jacques, Nili, et tous mes amis israéliens.
La pandémie envoyée sur le monde par la Chine en a décidé autrement et a fait de l’année qui vient de s’achever une année très sombre.
Je ne savais pas et je ne pouvais savoir quand j’étais à Jérusalem il y a dix-huit mois, à l’invitation d’Avraham Azoulay que je voyais Jacques pour la dernière fois.
Je suis imprégné de tristesse.
Je suis aussi imprégné de détermination.
Je continuerai à défendre la légitimité d’Israël sur toute la terre d’Israël, sans concessions à l’air vicié du temps.
Je continuerai à combattre l’antisémitisme. Je reviendrai en Israël. Je me rendrai sur la tombe de Jacques.
Je parlerai, mais à chaque conférence que je donnerai, je commencerai par rendre hommage à Jacques.
Je sais que Nili continuera le combat de Jacques et le fera sans fléchir.
Il est plus que jamais nécessaire que le combat se poursuive en cette période où le ciel est chargé d’orage et où le plus grand ami qu’Israël ait eu à la Maison Blanche s’en trouve chassé par une fraude massive et où derrière un homme médiocre, sénile et corrompu, des gens de gauche extrême s’apprêtent à prendre le pouvoir aux Etats-Unis et commencent déjà à y broyer la liberté.
Jacques rejoint un autre de mes amis, disparu il y a quelques mois à peine, lui aussi courageux et intègre, Claude Barouch, Président de l’UPJF.
La période dans laquelle nous sommes est porteuse de très mauvaises nouvelles.
Les mauvaises nouvelles ne doivent pas nous abattre, mais renforcer notre détermination.
Nous le devons aux disparus. Jacques a disparu, Claude avait disparu avant lui.
Leur mémoire est vivante.
© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.
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ברוך דיין האמת
Jacques fut, sa vie durant, l’incarnation du Hadar.
Fin juin 1962, arrivés d’Alger depuis quelques jours, mon frère cadet et moi, fûmes accueillis par le comité AJIRA, à Strasbourg. Un rassemblement des mouvements de jeunesse juive s’y tenait. J’y assistai. Le représentant de chaque mouvement, faisait un petit laïus devant l’assistance de la salle René Hirschler bondée. Tous étaient poliment applaudis. Se présenta alors, un garçon, de mon âge, ou presque, portant une chemise bleu. Avant qu’il commence à parler, il y eut une sorte de « bronca ». Je demandai pourquoi. On me répondit que c’était le représentant du Bétar. Ne connaissant encore rien de l’histoire du Sionisme politique, je ne compris pas. Et le jeune homme parla. Notamment, il compara les attentats commis par les « fedayins » en Israël, à ceux que nous avions subis des fellaghas en Algérie. J’applaudis très fort, tout seul, et tout le public me regarda curieusement. Ce fut ma première rencontre avec Jacques KUPFER z’.l.
Quelques années plus tard, à l’occasion des troubles de mai 1968, la propagande terroriste nazislamiste se joignit à la propagande antijuive néo-nazie, dans les universités françaises. Jacques créa le Front des Etudiants Juifs, le célèbre FEJ, pour affronter cette propagande, car l’UEJF s’écrasait déjà. Parallèlement, des anciens du Bétar fondèrent le Bné Zeev, groupe de défense juive, suite à des heurts dans le quartier de Belleville. Il y eut de gros affrontements, notamment aux facs de Censier et de Jussieu. Ils firent la « une » de France Soir et de « l’Aurore », où Fred GOLDSTEIN, z’l., ancien officier de l’Irgoun, était rédacteur en chef. Mon frère cadet et d’autres amis adhérèrent au FEJ et au Bné Zeev, dès le début. Suite aux « actions », auxquelles ils participèrent, j’ai voulu rejoindre le FEJ. Je reconnus immédiatement Jacques KUPFER, le jeune homme entrevu en juin 1962. Ce fut le début d’un demi-siècle d’amitié. Je lui proposai de créer une section du FEJ à Strasbourg. A ce titre, Jacques me fit participer à la délégation, au rassemblement des mouvements de jeunesse Sioniste, à Herbeys, en 1970.
En 1971, lors de la visite du dirigeant de l’URSS, BREJNEV, au Conseil de l’Europe à Strasbourg, en signe de protestation, avec deux amis, nous fîmes une grève de la fin, sur le parvis de la Synagogue. Après ce geste symbolique, mais médiatisé, le fondateur de Tribune Juive, Jacquot GRUNEWALD forma le Comité de Soutien aux juifs d’URSS. Jacques KUPFER vint soutenir ce petit geste. Il fit une conférence à la cité Laure Weill. Et déjà, des dégénérés prétendus juifs, jamais vus auparavant, tentèrent de perturber le colloque. Malgré mon jeûne de deux jours, la rage me permis de rosser deux de ces salopards.
Nous sommes toujours restés en relation. En France et en Israël, j’avais chaque fois le plaisir de le rencontrer, dans des occasions diverses, jusqu’à la dernière fois, au Yom Hébron, août 2018.
Depuis juin 1962, Jacques reste, à mes yeux, la plus haute référence de l’amour d’Israël, le peuple et le pays. Il le restera à jamais, pour d’innombrables Juifs francophones.
Que Le Maitre de L’univers, apporte la consolation, à son épouse, et ses enfants.
Quel plaisir de me rappeler cet episode de la greve de la faim en 1971 . je me souviens de notre rencontre avec Jacques Kupfer זל
Ah Gilbert ! Ça fait plaisir de te retrouver ! Nous ne nous sommes plus revus depuis ! Tu es toujours à Strasbourg, comme JJ METZGER ?
WOW Henri ! ca fait plaisir de te lire . BH je vie en ISRAEL et toi?
A Bientot Gilbert
Moi, pas encore, mais ça arrivera obligatoirement.
Merci, cher ami, pour ce témoignage.
Magnifique éloge………..
Magnifique est le bon terme.
Comme vous tous, je trouve ce témoignage est saisissant.
« Kupfer », ça veut dire « cuivre », c’est la matrice pour des éditions d’estampes, soit la diffusion en nombre d’une vision.
C’est précisément en me rendant à une invitation
de l’UPJF, Monsieur, que j’ai entendu le défenseur
d’Israel: Jacques Kupfer.
Ce n’était pas un tiède, cet homme-là. Ni un homme
de compromis; et encore moins de compromission.
Ce dimanche après-midi là, parlait aussi Martine
Gozlan ( de « Marianne »).
Elle semblait découvrir que les mahométans en
France étaient, pour une bonne partie, anti-juifs;
et qu’en tout cas, les assassinats de juifs étaient
de leur fait.
Jacques Kupfer avait choisi de faire son aliyah.
Un Mensch disparaît, parti rejoindre, dans un
monde qu’il faut espérer meilleur, Claude Barouch
et Claude Goasguen.
Qu’ils reposent en paix !
Une très attristante nouvelle !!
Condoléances à la famille et proches
Quel plaisir de me rappeler cet episode de la greve de la faim en 1971 . je me souviens de notre rencontre avec Jacques Kupfer זל
repose en paix mon Ami , notre Ami a tous
J’ai découvert monsieur Jacques Kupfer sur radio Koulam.
Je l’écoutais et reecoutais en podcast. C’était un plaisir, sa voix, son amour pour Israël.
C’est une énorme perte pour nous et j’imagine a quel point cela est pour vous cher Guy.
Je me joins votre peine
Amicalement