Publié par Jean-Patrick Grumberg le 16 janvier 2021

Les diplomates français du Quai d’Orsay sont tellement bornés et étriqués qu’ils n’ont toujours pas compris qu’en répétant inlassablement les mêmes erreurs, on obtient toujours les mêmes échecs. Et les juifs les voient venir de loin, les erreurs.

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Après avoir célébré les accords de paix signés avec plusieurs pays arabes grâce au président Trump ; réussi une campagne de vaccination extraordinairement efficace ; mis en place des liens réciproques avec Abu Dhabi ; et tourné la page de 2020 avec une progression du PIB de 27% sur les 5 années passées, Israël a largement de quoi donner des leçons aux attardés du ciboulot du Quai d’Orsay.

Et donc l’Etat juif n’a pas voulu perdre son temps avec le rendez-vous diplomatique de la semaine dernière au Caire. Les ministres des Affaires étrangères d’Égypte, de Jordanie, de France et d’Allemagne se sont rencontrés le 11 janvier pour tenter de relancer les négociations de paix israélo-palestiniennes, l’idée désuète et dangereuse de créer un Etat palestinien sur les terres historiques juives, de séparer la capitale d’Israël Jérusalem en deux, et de donner au Hamas un statut.

Les quatre ministres avaient invité les ministres des Affaires étrangères israélien et palestinien à les rejoindre au Caire. Ils avaient même eu l’idée “lumineuse” (ils me font pitié) que le ministre des Affaires étrangères Ashkénazi et son homologue palestinien Riyad al-Malki ne se rencontrent pas, alors qu’ils étaient invités le même jour au même endroit. Des vrais gogoles.

Ashkenazi n’avait pas de temps à perdre et à dit qu’il ne viendrait pas. On peut regretter qu’il n’ai pas suivi l’exemple de Netanyahou, et qu’il ait prétexté le confinement pour justifier son refus.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou, qui remet son poste en jeu lors de prochaines élections, a pour sa part totalement ignoré l’existence de la réunion du quartet et n’y a jamais fait référence : il lui a donné l’importance qu’elle mérite : nulle. Malki a également décidé de ne pas venir.

A l’issue de la réunion, les diplomates qui n’ont rien appris de leur métier à la lueur des succès du président américain, ont déclaré :

“Les ministres ont discuté de leurs récents contacts avec leurs homologues palestiniens et israéliens et des points de vue de chaque partie. Ils ont également pris note du message adressé par le ministre palestinien des Affaires étrangères à l’hôte de la réunion, S.E. Sameh Shoukry. À la fin de la réunion, les ministres ont convenu de tendre la main aux Palestiniens et aux Israéliens pour leur faire part de leur vision commune sur la voie de la paix.”

L’Union européenne a pris l’habitude d’initier chaque année environ des conférences et des forums internationaux pour la paix au Moyen-Orient. Ils reviennent chaque année à la charge avec toujours les mêmes propositions incohérentes, et chaque année, leurs conférences se soldent par un échec. Et ils ne comprennent toujours pas.

Maintenant que le président Trump est sur le départ, la France a apparemment décidé d’entrer à nouveau en scène, et de refaire les mêmes propositions incohérentes, sans comprendre qu’elles se solderont pas les mêmes échecs.

Netanyahou et les rares anti-Trump israéliens – essentiellement dans les médias – savent que l’administration Biden marchera sur les pas de son maître, et que les demandes de concessions faites aux Palestiniens vont pleuvoir ; que Biden se prononcera contre l’annexion de parties de la Judée Samarie, qu’il demandera la division de Jérusalem, qu’il ne saluera pas la souveraineté d’Israël sur les hauteurs du Golan, et qu’il ne sera certainement pas un médiateur qui donne priorité à la réalité plutôt qu’aux fantasmes, comme l’a fait Trump.

La nouvelle administration américaine fera pression pour la reprise des pourparlers. La France sait ce que “pourparlers” veut dire, dans la bouche des Démocrates, et elle sait qu’Obama et ses sbires sont derrière Biden. Alors elle joue sa carte traditionnelle : désespérément, suicidairement pro-arabe, et anti-israélienne.

Ils n’ont rien compris. Ce sont des idiots qui pêchent par arrogance. Ils n’ont pas étudié l’histoire du peuple juif. Ils se pensent détenteurs d’une autorité morale, mélange d’inspiration post-coloniale, de passé de grande puissance mondiale, de phare culturel, et d’héritier d’une France jadis au centre des relations internationales, sans voir qu’ils sont les mauvais élèves du peuple juif plusieurs fois millénaire.

Ce qui ne les empêche pas de se taper sur l’épaule pour se féliciter de leurs avancées importantes dans l’évaluation structurelle de leur immobilisme.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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