Publié par Thierry Martin le 21 janvier 2021

En accusant Trump, fort de ses 74 millions d’électeurs (11 millions de plus qu’en 2016), d’être responsable d’un chahut qui a fait moins de dégâts que ceux de l’Arc de Triomphe à Paris causés par des Antifas infiltrés parmi les Gilets Jaunes, et en lançant une procédure d’impeachment, ils veulent en même temps l’incendie du Reichstag et le procès de Nuremberg.

Il ne manquait plus que le sourire de Staline, le voilà ! derrière la cancel culture se cache la culture de la réécriture de l’Histoire au moyen de l’effacement, ce qui n’est pas sans rappeler les bonnes vieilles photos trafiquées de l’ère stalinienne.

Cette anecdote de l’apparition du président Trump dans le film “Maman j’ai encore raté l’avion !” sortie en 1992 en est une parfaite illustration : Le petit Kevin McCallister s’apprête à louer une chambre au Plaza Hotel, il arrête un homme vêtu d’un long pardessus noir et d’une cravate rouge pour lui demander la direction de la réception. « Au fond du couloir à gauche », lui répond simplement Trump en bon propriétaire des lieux. « Un grand succès de Noël, l’un des plus grands, dira le 45ème président des États-Unis. C’est un honneur d’avoir été impliqué dans une chose pareille. » Ces petits rôles (caméo) étaient souvent une contrepartie pour tourner dans ses établissements, ainsi le Donald figure au générique d’une vingtaine de films et séries, dont « Sex and the City ».

O tempora o mores ! Woke mob oblige. La mobilisation s’organise sur Internet pour réclamer une version du film expurgée de la courte scène où apparaît l’ancien magnat de l’immobilier qui venait d’acquérir l’hôtel New-Yorkais.

Un syndicat des acteurs américains qui ne voudrait pas être en reste a lancé une procédure disciplinaire à l’encontre du président, un temps animateur de l’émission “The Apprentice“. Selon Gabrielle Carteris, la présidente du SAG-AFTRA que Trump avait rejoint en 1989, il a « attaqué les valeurs que ce syndicat tient pour les plus sacrées – la démocratie, la vérité, le respect de nos concitoyens de toutes races et religions, et la sacro-sainte liberté de la presse“.

La démocratie ? Mais de qui se moque la sémillante Gabrielle Carteris ? Les indices graves et concordants concernant le vote par correspondance, interdit en France depuis 1975 en raison de la fraude, parlent d’eux-mêmes. Malgré tout le président Trump a déclaré : “Cette semaine, une nouvelle administration va être investie et nous prions pour qu’elle réussisse à maintenir l’Amérique en sécurité et prospère.

La vérité ? Elle prête à rire dans la bouche de l’ancienne actrice de Beverly Hills qui a publié en 2016 une tribune visant à défendre une proposition de loi qui interdira aux sites de cinéma et de casting d’afficher les dates de naissance des acteurs, toutes les vérités ne seraient-elles pas bonnes à dire ? Ce n’est pas l’avis de Trump qui a passé son temps à dénoncer les fake news des mainstream media. Biais, omissions, relégations ou purs mensonges, parfois corrigés plus tard sans grande publicité, mises à jour discrètes sur internet pour ne pas insulter l’avenir.

Qui cherche à limiter la liberté de la presse si ce n’est la culture de censure issue de la politique des identités, relayée par la presse, les télévisions, bonne conscience des riches et culture des patrons des réseaux sociaux ? Ce « nouveau fascisme d’extrême gauche » qui dans les écoles, les salles de presse, et même les conseils d’administration exige une allégeance absolue, dont il faut parler la langue, accomplir les rituels, réciter les mantras et suivre les commandements, sous peine d’être « censuré, banni, mis sur liste noire, persécuté et puni,» a dénoncé Trump qui par décret a tenté de mettre fin à « l’endoctrinement des membres de l’administration fédérale avec des idéologies diviseuses et dangereuses basées sur la race et le sexe qui substituent des soi-disant hiérarchies d’identités à la dignité égale et inhérente de chaque personne. »  

Trump est aussi le premier président depuis des décennies à ne pas avoir déclenché de nouvelle guerre, tout en installant l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem capital d’Israël, conduit les accords d’Abraham entre Israël et les Emirats Arabes Unis, Bahreïn, le Soudan et le Maroc, et rapproché Israël et l’Arabie saoudite. Barack Hussein Obama avait, lui, reçu un prix Nobel de la paix à la tête du client, dès le début de son mandat.

Vae victis ! Cela dit depuis qu’il a gagné en 2016 Donald Trump est voué à une pure haine vierge, l’archaïque haine barbare, haine d’avant le monde chrétien, devenu la minute de la haine comme dans le monde de 1984 de George Orwell, avant l’effacement de l’Histoire : le musée Grévin de Paris a mis au rebut la statue du président américain floué, dès mardi soir, sans attendre la fin officielle de son mandat et l’investiture de son successeur, dont la statue est en cours de fabrication. En revanche le Museum of London consacré à la vie de la capitale britannique a annoncé ce lundi qu’il exposera l’énorme bébé gonflable représentant le président des Etats-Unis. Ce ballon de six mètres de haut avait été exhibé pour la première fois en 2018 pour protester contre une visite du chef d’Etat américain au Royaume-Uni. Le nourrisson colérique en couche-culotte muni d’un téléphone portable, devenu symbole des protestataires anti-Trump, est en fait leur vrai visage.

Essayiste, anthropologue de formation, ancien doctorant de l’EHESS. Prépare un essai sur « La Globalisation et la politique des identités ».

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