Pour que cesse ce combat stérile qui consiste a hurler dans les vents de l’hexagone – devenu désert – et mille fois rejeté à la mer par les immenses et démesurées pales des éoliennes, ces descendantes des moulins à vent de ma jeunesse.
A quoi sert de nous battre, Sancho Panza ? Serait-ce que tu avais raison ?
Quel est donc cet amour qui nous tue pour la belle terre qui nous avait été promise et que l’on nous a reprise sans autre forme de procès ?
Tout ce combat, nous l’avons crié des millions de fois pour informer “les veaux” qui admirent tant leur héros. Je vais mourir plus tôt vite que tard. L’âge ne cédant rien à l’affaire, la mort, enfin, me préservera de l’inévitable et horrible reconstitution du crime dont nous fûmes victimes 67 ans plus tôt.
Car nous avons passé une enfance et une adolescence nourries de la peur de l’autre, féroce, barbare, l’ennemi-égorgeur et, après avoir été exilés, par la force et dans les pires conditions chez le collaborateur de l’ennemi-égorgeur, nous avons dû surmulltiplier nos efforts pour nous reconstruire, relevant la tête, affronter la défaite, pour continuer d’exister et faire fi de leur dédain.
Nous avons prouvé que nous n’étions pas ces êtres tortionnaires qu’ils nous accusaient d’être.
Nous avons voulu prouver que nous étions sains, forts, courageux au travail et non des mendiants éparpillés dans tous les coins de l’Hexagone au gré du bon vouloir des intellectuels « de gauche », cégétistes, communistes, gauchistes et autres catholiques orthodoxes, dans ce pays qui ne voulait pas de nous, qui nous rejetait jusqu’à nous reprocher notre existence.
Et nous l’avons prouvé. Mais nous ont-ils, pour autant, pardonnés, acceptés, intégrés ? Jamais.
Nous avons – à tort – revendiqué une appartenance à un pays qui nous méprisait pendant qu’il accueillait à bras ouverts notre ennemi-égorgeur. A tort, encore une fois, nous avons tenté de leur faire comprendre qu’ils se trompaient et qu’un remake de notre infortuné destin se profilait à l’horizon dans leur pays. Ils n’ont rien voulu entendre et pour parfaire l’opinion qu’ils avaient de nous, ils nous ont traité de colons racistes et fascistes.
Cinquante-huit ans plus tard, plus d’un demi-siècle ayant passé, l’ennemi-égorgeur est venu s’installer chez l’ennemi-collabo d’antan. Tout d’abord, il l’a fait prudemment, voire discrètement mais, les années passant et ne se voyant opposer aucune résistance, il s’est infiltré dans toutes les fibres de ce pays.
Il a pris possession de sa tête, ses bras, ses jambes jusqu’à pénétrer dans son cerveau. Seul son cœur ne sera jamais au repos. Car il est trop plein de haine et de rancœur pour ce pays-ennemi-collabo qu’il méprise mais rêvait de conquérir depuis près de 200 ans.
Aujourd’hui, chers amis d’infortune, c’est fait. Plus, rien ne pourra inverser le destin de l’ennemi-collabo.
Cette terre qui nous était promise n’étant plus nôtre depuis bientôt 60 ans, après nous avoir été enlevée par le pays d’accueil et ennemi-collabo, nous avons voulu laver l’honneur de nos pères, nos pilgrims fathers. Nous avons échoué. Je le dis sans honte, je le dis sans tristesse.
Devrions-nous perdre, encore, les quelques années qui nous restent de vie à lutter contre vents et marées cet ennemi-collabo dont nous revendiquions, si fort, l’appartenance et qui riait de nos efforts comme riait le pot de fer contre le pot de terre ?
Mais oui ! Nous n’avons jamais été considérés comme étant leurs égaux. Nous n’étions que des citoyens de seconde zone. Des ersatz de Français !
Et vous vous offusquez, 70 ans de combat plus tard, que l’ennemi-collabo ait choisi d’honorer notre ennemi-historique, celui qui nous égorgea, nous étripa, nous tortura et nous étêta.
Mais enfin, ne retîntes-vous de notre histoire que le rêve doré oubliant la cruelle réalité ?
Qu’à 20 ans vous ne le sûtes, est encore pardonnable. Qu’à 40 ans vous l’oubliâtes, la charge d’une famille est excusable. Mais que, à la vieillesse, supposée devenir sagesse, vous persistâtes à revendiquer de l’ennemi-collabo chez qui, par malheur, nous nous réfugiâmes, qu’il voulût bien reconnaître que vous fûtes lige à la France et victimes de l’ennemi-égorgeur, est une faute impardonnable.
La vieillesse interdit d’influer sur l’avenir. Celui-là ne lui appartient plus.
Lorsque j’avais écrit, dernièrement, qu’il n’y aurait pas de « rapport Stora », je savais déjà que ce président qui fait office de chef de la France, accepterait tous les diktats algériens dont Stora n’est que le porte-parole.
Et je vous l’ai prouvé dans cet article publié sur VK. https://vk.com/@nobeline-il-ny-aura-pas-rapport-de-stora
La page Facebook que nous avions créée dès l’annonce, en juillet 2020, de ce sinistre projet avait pour seul et unique but de refuser le personnage mandaté, sachant que cet homme, ce Stora, était voué corps et âme aux algériens du FLN, ces terroristes djihadistes de notre jeunesse.
Las. Je n’irai pas plus loin.
Je demanderai à mes amis de https://www.dreuz.info/ qui ont tant de fois publié mes articles, de me faire, une dernière fois, l’amitié de vous informer que je ferme définitivement la page sur ce qui a été mon combat, pendant plus de vingt ans, sur la toile et depuis les 58 ans qui me séparent de mon exode.
Je laisse à ce pays et ses habitants de choisir leur destin et je leur souhaite bon vent.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Danièle Lopez pour Dreuz.info.
Ma chère Danièle Lopez, vous et notre ami M.Gomez, vous nous avez sorti de la profonde ignorance dans laquelle nous étions, j’en suis absolument certain, et je crois que votre combat pour la vérité mérite un peu plus que le mépris que vous avez certainement reçu de la part de ces collabos depuis 70 ans, mais cela ne pourrait en aucun cas devenir votre ultime réflexion. Si vous saviez le nombre de gens que vous avez cruellement – les faits ne sont-ils pas cruels pour les néophytes que nous sommes ? – et dûment informés en les sortant de leur torpeur, vous ne jetteriez pas l’éponge et vous ressentiriez une immense fierté. Votre combativité s’est répandue dans notre esprit et notre âme, et je crois que vous devez vous contraindre à une introspection et non pas vous arrêter au jugement de ces âmes perdues comme disait Gogol. (Je veux resté poli bien qu’ils ne le méritent pas). je vous en prie, continuez votre combat, nous en serons que plus fort.
Merci pour votre modération, rapide et expéditive. C’est quoi la raison ?
La raison de quoi ? De votre absence de patience ou de votre parano ?
Bonjour Gally,
Pourriez vous faire un rappel aux commentateurs pour expliquer pourquoi certains messages sont publiés immédiatement et d’autre un peu plus tard ?
Patience et sérénité sont des qualités indispensables aux commentateurs.
dreuz est un organe d’information, vous devez continuer à nous faire savoir ce que la presse de propagande nous a soigneusement caché
Je m’associe à cette supplique. Bien qu’ayant vécu (en métropole) au temps de la guerre d’Algérie, nous n’avions pas conscience que la “paix” négociée n’était en fait qu’une mascarade cherchant à camoufler notre abandon de nos compatriotes français d’Algérie.
Ce que vous dites, demande JUSTICE …………..
Madame Lopez, c’est avec beaucoup d’émotion que j’ai lu votre texte.
Je connais un peu le maghreb,mais pas l’Algérie, sauf dans les livres.
Adolescent, je travaillai l’été dans les fermes en Gascogne.
Un soir, je rencontre , dans un bal de petit village, une jeune fille charmante.(c’était l’époque ou les rapatriés cherchaient des petites fermes dans le Sud Ouest pour recommencer leurs vies.)
Je sorts bêtement mes conneries sur l’Algérie entendues a la radio de la propagande gaulliste.
Cette jeune” pied noire ” s’effondre alors en larmes et me dit: tu ne peux pas comprendre!
Je fus boulversé et a partir de ce jour je m’intéressa au problème algérien et aux rapatriés et devins anti gaulliste surtout dans sa période “Algérie”.
L’honneur de nos soldats d’élites pour garder cette Algerie française , ces officiers que les gaullistes disaient perdus ,ses habitants européens qui avaient su si bien s’assimiler et aimer cette terre , on les a méprisé voir rejeté.
Zemmour dit souvent que De Gaulle ne voulait pas de Colombey les deux mosquées. Malheureusement on a maintenant plus de trois mille mosquées et presque 1/3 de notre population d’origine maghrébine et musulmane qui nous amènera à la partition, à la soumission , voir peut être a la guerre civile.
De Gaulle , c’est planté, il avait tout faux.
Si nous étions restés en Algérie , dans ce pays de cocagne , (l’ancien grenier à blé des romains) tout le monde aurait du boulot et l’Algérie serait riche et exportatrice.
On voit le résultat actuel.
Depuis la boucherie de 14/18 notre Pays est en grande décadence , la plupart de nos politiques sont des traitres à la Patrie et le peuple français est devenu passif et servile.
Tempus eda, homo edacior!
Splendide commentaire ! quel plaidoyer ! votre vécu se ressent dans chacun de vos mots,q ce qui est vraiment touchant3
Beaucoup de jeunes qui vivent en Algérie, ont eux compris, l’immense perte !
Ma chère Danièle, nous sommes et devons rester d’inébranlables témoins, ne serait-ce que pour ne pas laisser le champ libre à nos ennemis.
Hélie Denoix de Saint Marc :
“Les témoins sont le sel d’un pays. De près, ils brûlent la peau, car personne n’a envie de les entendre. Mais ils persistent, accrochés à leur mémoire. Ils possèdent la résistance des grains de sable.
C’est l’immense responsabilité qui nous incombe : éviter que nos enfants aient un jour les dents gâtées par les raisins verts de l’oubli…
Ecrire et raconter inlassablement pour expliquer… ouvrir les portes à ceux qui refusent l’oubli et cherchent les traces du passé.
Car le passé reste essentiel, non par nostalgie ou polémique, mais parce qu’il éclaire le présent, qui tient en lui-même l’essentiel de l’avenir.
Dans la suite des temps et de la succession des hommes, il n’y a pas de destin isolé. Tout se tient.
Il faut croire à la force du passé, au poids des morts, au sang et à la mémoire des hommes.”
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Merci d’avoir cité Helie Denoix de Saint Marc un de mes héros.
Son discours devant le tribunal militaire fut un exemple d’honneur de la parole donnée, de sincérité et de courage; d’ailleurs je crois q’une partie de l’auditoire pleurait.
Les communistes apprécient qu’on lise la lettre du jeune Guy Môquet ,dans nos écoles ,mais aussi dans nos écoles, on devrait lire des phrases de Helie de Saint Marc, magnifique plaidoyer envers tout ceux qui sont morts et qui ont lutté pour que vive notre patrie,
Je crois , un vieux proverbe africain dit: si en avançant tu as perdu ton chemin , retournes toi et regardes d!ou tu viens.