Voici cette magnifique page d’évangile où Jésus appelle ses premiers disciples à le suivre. Cela nous rappelle non seulement le démarrage du ministère apostolique, mais aussi le fait que tout chrétien est investi d’une mission au service des autres !
Nous voyons comment Jésus reprend le flambeau de l’annonce du règne de Dieu après l’emprisonnement de Jean Baptiste par le roi Hérode. Dans la même dynamique, Jésus proclame que les temps nouveaux sont là, à portée de mains. Il faut donc changer de comportement pour ne pas rater la nouvelle étape de l’histoire qui s’offre à tous. Et c’est pourquoi dans la foulée, il appelle des jeunes pêcheurs professionnels du lac de Tibériade, à devenir disciples en venant à sa suite.
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Jésus – dont le nom signifie « Dieu sauve », habite un hameau appelé Kapher-Nahoum c’est à dire « Le hameau du Consolateur » – tout un programme ! Dieu est appelé « Consolateur », en son nom, Jésus propose à Simon et André, puis à Jacques et à Jean, de faire équipe avec lui pour sauver ceux et celles qui sont en perdition. Il leur offre pas moins que de devenir pêcheurs d’hommes.
Habituellement ils pêchent du poisson, qu’ils retirent du lac avec leurs filets même en pleine nuit, quel que soit le temps, au risque de leur vie, c’est leur dur métier. Cette fois-ci, Jésus leur demande de venir avec lui avec le même courage pour tendre la main à des êtres humains qui se noient, qui sont submergés par les difficultés de la vie et qui risquent d’être des naufragés de l’existence.
Pour comprendre cet appel, il faut se souvenir qu’à l’époque, on se représente la mer comme le lieu symbolique des puissances maléfiques qui menacent nos vies pour nous détruire. C’est pour cela qu’après la résurrection, les évangélistes représentent Jésus vainqueur du mal qui marche sur les eaux.
Convertissez-vous et croyez à la bonne nouvelle !
Alors que les contemporains de Jésus et nous aujourd’hui nous sommes assaillis chaque jour de mauvaises nouvelles, voici une « bonne nouvelle »…Un message d’espérance qui tranche avec la morosité et le désespoir, et qui mobilise. Car pour concrétiser l’appel à devenir pêcheurs d’hommes, les quatre hommes laissent tout en plan et ils suivent Jésus : AUSSITÔT, ils le suivirent, précise le texte pour souligner l’urgence de la situation. Aussitôt.
Ils tout quitté pour suivre Jésus, métier, barque, filets, famille, compagnons de route…. Ils ont voulu partager sa passion du royaume de Dieu, sur un coup de cœur, ce qui prouve déjà qu’ils en avaient un, mais aussi qu’ils accordaient une fiabilité sans limites à la parole du rabbi. En abandonnant leur métier gagne-pain pour l’évangile, ils n’ont pas demandé si leur pouvoir d’achat serait garanti, si leur niveau de vie précédent serait indexé, ils n’ont pas exigé une assurance tout risque, ni un rapatriement sanitaire en cas de troubles à l’ordre public, ils n’ont pas spéculé sur leur future retraite. Ils ont tout misé sur leur relation de confiance avec Jésus et son programme enthousiasmant. Aussitôt, ils le suivirent…
Comment ce message peut-il nous mobiliser aujourd’hui, au sein de nos communautés, dans nos efforts pour témoigner d’une même voix dans cette société en panne de valeurs ? C’est vrai, en considérant l’appel radical et urgent lancé par Jésus, nous constatons combien nous sommes ralentis par nos préoccupations d’organisation ecclésiale, par les bouleversements qui déstabilisent la marche du monde, et finalement par nos inquiétudes personnelles…
Et voici ce message qui nous remet en face de notre vocation de baptisés tout en nous rendant attentifs à l’urgence des situations. Pour poser les jalons du Royaume, et pour susciter des vocations, Jésus a prolongé à sa manière le cri de Jean-Baptiste, l’appel à la conversion, qui réactualisait celui des prophètes demandant de prendre au sérieux l’alliance.
D’où la prise de conscience proposée par Jésus : s’il s’est retiré en Galilée, ce n’est pas seulement en raison des dangers autour de Jérusalem à cause des complices des Romains. Car soucieux des brebis perdue de la maison d’Israël, Jésus mesure lucidement l’ambiguïté de l’environnement multiculturel de cette province du nord, appelée « Galilée, carrefour des nations païennes ». C’est un milieu en effet très mélangé où les membres de l’alliance côtoient au quotidien des adeptes de croyances superstitieuses, idolâtriques. Par conséquent les commandements du Dieu vivant sont battus en brèche par des religions venues d’ailleurs et qui violentent la dignité humaine de bien des manières.
C’est pour ce motif que – même s’il respecte toujours les personnes, quelles qu’elles soient – Jésus n’accorde aucune valeur à ces conceptions païennes de l’existence. Il en connaît trop bien les illusions et les dérives, et face à ce multiculturel invasif, il veut – non pas relativiser les engagements de la foi des pères – mais au contraire les renforcer ! Et à ce sujet, Jésus serait sans doute surpris de nos complaisances modernes dans ce domaine, où règne souvent la confusion dans les esprits sous prétexte de tolérance ou de dialogue. « Sur les ténèbres du pays de Nephtali et Zabulon, une lumière resplendit »…En effet, il y a comme une menace permanente avec ces croyances qui font planer sur le peuple l’ombre de la mort, puisque seule la Parole de Dieu, en respectant à la fois Dieu et les êtres humains, peut produire de bons comportements et engendrer lumière et vie dans les communautés. Ce règne de Dieu que Jésus proclame à contre-courant des mentalités fuyantes de son temps, et du nôtre, c’est précisément celui pour lequel il vient d’embaucher des disciples au bord du lac, avec le projet de secourir ceux qui peinent et perdent pied.
« Alors, laissant tout, ils le suivirent… » Jésus n’est pas seulement celui qui enseigne, il est celui qui appelle à la vie. On retrouve ici un écho du premier commandement : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu par-dessus tout et tu ne suivras que lui seul » On voit le sens profond que revêt le fait de suivre Jésus. Aujourd’hui, c’est le monde entier qui est devenu « carrefour des nations« . Avec une idéologie qui lamine les spécificités, avec cette même ambiguïté de mélanges des genres qui sévissait du temps de Jésus. Sans oublier les risques que cela implique dans la déroute des jeunes générations, qui souvent n’ont plus de repères, plus de critères pour se construire.
De nos jours, dans nos sociétés occidentales où les anciens supports culturels de la foi ont été effacés du champ de vision collective, c’est à nous qu’il revient de faire passer le message, de faire apparaître clairement une vision biblique de l’être humain avec ses valeurs éthiques incomparables, en lien avec le Royaume de Dieu à venir.
La prière pour l’unité des chrétiens nous interpelle en ce sens. Il nous faut alors de nouveau, à l’appel de Jésus, faire comme les pêcheurs de Galilée: abandonner les filets familiers de nos habitudes, laisser tomber les embarcations routinières, et nous remettre avec courage à la suite du Maître, en allant annoncer l’évangile à la rencontre de ceux et celles qui aujourd’hui attendent une vie plus digne et plus humaine. La transmission d’une immense espérance est entre nos mains, l’Esprit nous inspirera comment la traduire dans les relations humaines, la vie sociale et politique, le témoignage d’un avenir autre…
Amen
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.
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pêcheurs de pécheurs, quel bel engagement
ce que je préfère c’est distributeur d’amour du prochain
Sauf que jésus dit:
Matt 28. 19:
.19Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit,
Segond, L. (1996). La Sainte Bible
Donc rien à voir avec: distributeur d’amour du prochain, car encore faut il savoir ce que l’on met derrière le mot amour ?
Philéos ?
agapé ?
Héros ?
Dans tous les cas ce n’est pas l’amour « bisounours ».
Une exégèse comme appel d’actualité. Très impressionant, merci M. l’Abbé Arbez.
Très bel article, inspirant et inspiré par le Souffle de Notre DIEU et SAUVEUR.
Oui le parallèle est possible avec la période où Le CHRIST a mené le combat pour ramener les « perdus » vers la RECONCILIATION avec LUI.
2 Corinthiens 5 …18 Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec Lui par Christ, et qui nous a donné le ministère de la Réconciliation. 19 Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avecLui-Même, en n’imputant point aux hommes leurs offenses, et Il a mis en nous la Parole de la Réconciliation. 20 Nous faisons donc les fonctions d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous; nous vous en supplions au nom de Christ: Soyez réconciliés avec Dieu!…
Amen Amen Amen
Il y a tellement de gogos qui se laissent prendre avec des asticots, que, logiquement, le boulot devrait être simple. Hé bien, pas du tout. Aider son prochain ? Qué galère ! J’ai souvent l’impression de labourer et planter une dalle de béton armé – quand ce n’est pas un champ de mines.
Très bel article effectivement qui nous invite à toujours nous dépasser et ne pas nous déranger. C’est sûr qu’actuellement « il y a du pain sur la planche » pardon pour cette expression !
J’ai pris un réel plaisir à lire ce texte qui relie si bien le cœur de notre foi aux réalités de ce monde déconcertant. Texte inspiré, éblouissant! Ça nourrit les neurones-du-bon-sens.
On les voit tous ces sourires des connaisseurs progressistes qui se nourrissent des fruits de l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
Ils passent leur temps à rigoler comme s’ils savaient tout.
Jésus est arrivé, en Christ, c’est à dire fils de Dieu, il a dit : »Je vous informe que la magie dont vous avez depuis des siècles découvert les pouvoirs, c’est le mal, et je ne veux pas que vous la pratiquiez ou mon père vous détruira tous »
Alors les anciens magiciens se sont transformés en modernistes en disant : »le fils de Dieu qui est le christ n’est jamais venu sur terre, nous sommes des progressistes, nous allons vers le savoir inconnu, notre découverte c’est la magie noire, les forces subtiles de la nature, les envoûtements en piquant des poupées vaudou, le salaire universel pour transformer les humains en une immense armée dont l’oisiveté sera liée à l’obligation de prier satan ».
Il y a quelques années, j’ai visionné sur YouTube un débat entre croyants et non-croyants intitulé « La religion est-elle bonne ou mauvaise ? ». L’un des arguments des non-croyants reposait justement sur ce passage. Selon eux, en demandant aux pêcheurs de le suivre, Jésus leur a implicitement demandé d’abandonner leur famille, femme et enfants. J’avoue ne pas avoir trouvé de bons arguments pour répondre à cela.
A l’époque de Jésus, ce choix de vie n’était pas exceptionnel: des maîtres spirituels demandaient à de jeunes hommes de quitter femmes et enfants quelque temps pour s’adonner à l’étude de la Torah.
Ces valeurs prioritaires semblent incompréhensibles pour les mentalités actuelles.
Même dans le bouddhisme, des trentenaires avec femme et enfants se retirent au monastère durant des années pour parfaire leur vie spirituelle, avec des critères différents, mais cela existe.
Si vous le permettez, je voudrai rajouter ceci :
JESUS-CHRIST a dit dans :
Mathieu 22 :…36 Maître, quel est le plus grand commandement de la Loi? 37 Jésus lui répondit: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. 38 C’est le premier et le plus grand commandement. 39 Et voici le second, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même.……
qui résument les 10 Commandements donnés par DIEU à Moïse.
Donc
N’oublions pas que Simon hébergeait sa belle-mère, ce qui veut dire que la famille n’était pas abandonnée, bien au contraire puisque CHRIST LUI-MEME s’est occupé de cette femme :
Marc 1 :…30 La belle-mère de Simon était couchée, ayant la fièvre; et aussitôt on parla d’elle à Jésus. 31 S’étant approché, Il la fit lever en lui prenant la main, et à l’instant la fièvre la quitta. Puis elle les servit. 32 Le soir, après le coucher du soleil, on lui amena tous les malades et les démoniaques.
Mais aussi la Famille Humaine dont CHRIST S EST OCCUPE ET S OCCUPE TOUJOURS.
Amen Amen Amen
On les voit les amis en marche. C’est en permanence les regards de vierges effarouchées de dix ans de la cour de mohamed le prophète, à défendre la sodomie dès le plus jeune âge pour rendre plus intelligent.
Quand il s’agit de général, ils répondent particulier. Quand il s’agit de choses de l’ordre du micron, ils parlent de choses énormes. Quand il s’agit de sens figuré, ils contre-attaquent avec le sens propre. Quand il s’agit mariage ils parlent de mariage pour tous.
Ces pauvres gens trés intelligents se la prendraient à deux mains s’ils lisaient dans l’évangile « si tu ne hais pas ton père, ta mère, tes enfants, tu n’est pas digne de moi ».
On a comme l’impression que la traduction de l’hébreux, en grec ou latin, puis en occidental a foiré, pour le plus grand plaisir des bètes au service de la bête.
Par exemple :prophéties de Joêl 2 12 19.
« Parce, Domine, parce populo tuo, et ne des hereditatem tuam in opprobrium, ut dominentur eis nationes ».
Traduit par : -Epargne, Seigneur, épargne ton peuple, ne livre pas ta famille à la honte d’être asservie aux païens »
Ou: :-Epargnez, Seigneur, épargnez votre peuple, et ne livrez pas votre votre héritage à l’opprobe, en assujétissant aux nations (païennes). »
Ou :-Epargnez, Seigneur, épargnez votre peuple, et ne laissez point tomber votre héritage dans l’opprobe et sous le joug des nations (païennes).
La première traduction est aussi la plus récente et on découvre le mot « honte » qui est un des mots favoris de certains : »c’est une honte ».
Ca nous rappelle un des plus beau mâle américain du cinéma « woody Allen » qui a l’accusation de pédophilie a répondu : »c’est une honte ». De quoi ? Qu’une race supérieure soit soumis aux lois d’être inférieurs?
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