Que n’a-t-on écrit sur cette pandémie et surtout sur sa gestion par la fine équipe de responsables politiques aux commandes de l’État français ! À en croire les opinions acerbes et de fort durs jugements chez de méchants chroniqueurs, de vilains critiqueurs et de vils polémistes, de nombreuses erreurs furent commises par un gouvernement qui n’a pas été suffisamment à la hauteur.
Cependant, il est parfois nécessaire de rétablir un peu de mesure : tout ne peut pas avoir été raté avec obstination, que diable ! Il y a forcément de nombreux aspects que notre élite au pouvoir a su réussir avec un brio digne de l’ENA ou du nuage opaque d’administrations en charge de trucs et de machins dans ce pays. Forcément.
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Et pour établir ces faits indéniables, pour relater correctement les éléments à charge et à décharge dans cette crise, une mission d’information du Parlement sur la crise du Covid-19 a été assez rapidement mandatée pour enquêter sur cette gestion de crise et en tirer les enseignements indispensables pour faire avancer le pays vers une plus grande sérénité future, dans la joie, la bonne humeur et les écouvillons normes NF.
Presqu’un an après le début de ses travaux, cette mission était donc sur le point de rendre les premiers résultats quand, de façon totalement fortuite, elle a été discrètement dissoute entre deux cafés ce qui n’a pas manqué de déclencher un tollé dans l’Hémicycle et, facilement, deux entrefilets dans l’un ou l’autre journal de la presse subventionnée dont la hardiesse à reporter les lacérations démocratiques n’a d’égale que son budget pour les enquêtes de fond sur (au hasard) l’évaporation du régalien ou les détournements de fonds d’associations lucratives sans but à revendications sociétales louches.
La majorité parlementaire a, évidemment, beau jeu de rappeler que cette mission était temporaire, qu’ayant rendu un rapport, elle pouvait donc s’évanouir dans l’inconscient collectif, et que non, que nenni, pas du tout mais enfin que croyez-vous là, non et non cette mission n’a pas été dissoute parce que le seul rapport produit (un beau bébé de plus de 400 pages tout de même) est, essentiellement, une critique à l’acide sulfurique de la gestion véritablement calamiteuse de la crise par notre brochette de bras cassés gouvernementaux fine équipe de responsables politiques affûtés.
Sans forcément éplucher les centaines de pages (pourtant édifiantes) du rapport, la simple lecture des titres de chapitres et de paragraphe en table des matières fait remonter les souvenirs de tous ces mois de printemps 2020 où les responsables politiques se succédaient aux tribunes médiatiques pour expliquer à quel point tout était contrôlé, maîtrisé, planifié et comment la France, éternelle et merveilleuse, allait s’en sortir guillerette, en deux coups de test PCR finement calibré : « préparation inadaptée », « fort tropisme hospitalier », « défaut de vigilance à l’égard des plus vulnérables », les titres se suivent et offrent un joli panorama d’une accumulation difficilement croyable de tous les dysfonctionnements de l’ensemble administratif français.
Le rapport est roboratif. On trouve de joyeuses pépites, comme « la DGS a fait le choix de ne conserver qu’une très faible quantité de masques en stock et a modifié un rapport scientifique a posteriori pour justifier sa décision » (on tripoterait presque le mauvais côté de la légalité, là), « le choix de la réquisition : une méthode contre-productive » (oh, non, sans blague ?!), « des stratégies de soins sans coordination » (c’est ballot vu le nombre d’organismes dont ce serait, a priori, la raison d’être), « embûches administratives » (allons !) et autres « pesanteurs organisationnelles » (vraiment ?!) voire des aveux truculents comme « Santé publique France : une agence contestée et débordée », …
Au passage, la façon dont Agnès Buzyn, alors en poste au tout début de la crise, a débuté sa gestion, est finalement bien moins sévère que ce à quoi on pourrait s’attendre. En page 30 et suivantes, on comprend assez vite que le haut de la pyramide du pouvoir était au courant assez tôt et avait compris, malgré tout, l’importance d’agir…
Malheureusement, l’énorme patapouf étatique, même aiguillonné par la ministre, n’a pas jugé bon de s’inquiéter et lorsqu’il s’est agi de bouger un coup, son inertie naturelle de mammifère obèse l’en a durablement empêché : les petites agitations de Buzyn n’ont aboutit à peu près à rien.
Devant ce chapelet de constats abrasifs, la majorité présidentielle n’a pas eu beaucoup de mal à faire passer le rapport pour un brûlot polémique, biaisé et partisan.
Cependant, ce qui est décrit dans ce rapport est corroboré à la fois par les éléments de presse de l’époque (certes, c’était il y a si longtemps, facilement 10 mois, mais il devrait cependant être possible de trouver des traces historiques, des archives, n’est-ce pas !), la mémoire collective et les expériences personnelles de tout un chacun. Un fait, aussi cuisant soit-il, ne peut être qualifié de partisan.
Mais voilà, pour le gouvernement et les députés godillots LREM sagement le doigt sur la couture, la réalité est salement partisane : elle démontre sans le moindre doute possible que les équipes au pouvoir ont été mortellement nulles, le terme « mortellement » étant adapté tant leur incompétence a coûté du temps et donc des vies par l’absence de certaines mesures simples, la protection de nos aînés dans les maisons de retraite étant ce qui saute aux yeux dans le rapport. La dissolution de la mission d’enquête et la placardisation rapide du rapport est donc logique.
Autrement dit, en passant tout cette prose pourtant significative à l’as, LREM veut surtout faire oublier sa gestion calamiteuse en qualifiant les critiques de simple polémique politicienne, ce que le rapport n’est pas.
Pire encore, en voulant étouffer cette commission et ce rapport, LREM évite l’indispensable prise de conscience qui devrait frapper nos dirigeants devant les lourds problèmes du pays que cette crise aura simplement mis en exergue : on peut, on devrait même, s’étendre sur les constats de suradministration, de lourdeurs bureaucratiques multiples, de décisions idiotes, arbitraires et antagonistes des myriades d’agences et autres pustules du monstre étatique qui parasitent et gangrènent la vie normale et productive du pays.
En réalité, ces éléments ne dépendent pas de la politique du gouvernement de clowns à roulettes actuels, et pourraient à eux seuls pousser à de puissantes réformes nécessaires si ces ministres savait s’élever au-dessus de leur condition de branquignoles improvisateurs. Mais il n’en sera rien : comme une partie du rapport cuit les parties charnues de nos gouvernants, ils jetteront le bébé avec l’eau du bain, bien plus sûrement qu’en tirer profit pour tracer, enfin, une voie de sortie de l’ornière dans laquelle le pays est plongé.
En définitive, la disparition de cette commission et de son rapport dans les limbes du non-débat garantit efficacement que les graves problèmes français, ceux qui se situent bien au-delà de ses gouvernants incompétents, à savoir sa gangrène fulgurante du formulaire Cerfa en triplicatas tamponnés, sa bousculade d’administrations inutiles se marchant les unes sur les autres, cette métastase là ne sera surtout pas ni attaquée, ni guérie.
Ce pays est foutu.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © H16. Publié avec l’aimable autorisation de l’auteur (son site)
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © H16. Publié avec l’aimable autorisation de l’auteur (son site)
Il est sympa, H16, et dit beaucoup de choses justes. Mais comme tant d’autres « libéraux » (cf Contrepoints), il ne parle jamais, ou presque, d’un élément central dans la gestion calamiteuse de cette épidémie – comme de bien d’autres sujets : la corruption. Il nous parle d’incompétence des gouvernants (c’est vrai), de lourdeur étatique démentielle (c’est vrai), mais il semble ne pas voir que les gens qui sont aux manettes, qu’ils soient des politiciens ou des hauts fonctionnaires, sont avant tout des êtres humains et à ce titre, corruptibles et trop souvent dénués de scrupules, remplis de mépris pour la « plèbe », arrogants, carriéristes et prêts à tout ou presque pour accroître leur pouvoir et les avantages sonnants et trébuchants qui vont avec ; et parfois, positivement corrompus, à savoir achetés par des intérêts particuliers, et se comportant comme de véritables mafiosi.
À un moment, il faut ouvrir les yeux et dire les choses. Bien des actes de bien des gens de pouvoir seraient, dans un monde normal, passibles du tribunal et pas seulement de juridictions civiles, mais de procédures pénales, avec de la prison ferme au bout.
H16 parle de ce sujet depuis des années (exemple de 2012). J’échange régulièrement avec lui et, crois moi, son opinion sur ce sujet est claire et précise. S’il ne revient pas dessus à chaque article, c’est parce qu’il écrit sur des faits précis et ne ressent pas le besoin de constamment rappeler ce qui est pour lui (et ses lecteurs) une évidence, évidence qui a été décrite en long, en large et en travers par divers auteurs libéraux de référence depuis des lustres, développant justement que plus un état est obèse, plus il sera forcément corrompu.
Note : s’il devait être classé (il est, tout comme moi, un homme libre ne se rattachant à aucune chapelle), il serait plutôt libéral conservateur, là où CP est surtout et avant tout libertarien.
L’article de 2012 que tu mets en lien est déjà plus costaud, je trouve, que le présent article.
Je précise que je considère H16 comme un des meilleurs auteurs publiés sur CP, et effectivement il transparaît de ses articles un positionnement de type libéral-conservateur, qui n’est pas celui majoritaire dans l’équipe dirigeante de CP, plutôt libertarienne.
Quand même, je le trouve en général trop allusif voire euphémistique et parfois j’aimerais qu’il soit plus direct – à comparer par exemple avec le style de Guy Millière qui n’hésite pas à dézinguer très précisément les responsables du chaos actuel.
Par contre, on se marre bien, et un peu de raisonnement par l’absurde et d’humour noir ne fait pas de mal de temps en temps.
En général sur CP (que je visite de moins en moins depuis l’épisode de censure d’il y a quelques semaines), je trouve que les gens, auteurs comme commentateurs, sont souvent naïfs et ont tendance à imputer tous les maux à l’étatisme et à lui seul, comme si l’étatisme en lui-même était un individu doté d’une volonté propre, comme si l’étatisme n’était pas en réalité le produit de la volonté d’êtres humains, que ces derniers soient des politiciens ou des citoyens ordinaires désireux de dépendre de l’État-providence (avec un fond de jalousie et de refus d’assumer ses responsabilités). À l’occasion de l’épidémie de Covid, je ne compte plus les gens parlant de simples « erreurs » ou d’incompétence de la part des gens aux manettes et refusant que soit évoqués les ressorts et responsabilités dont je parle dans mon commentaire ci-dessus, parce que cela constituerait du « complotisme » – alors même que les faits sont accablants, qu’on ne les compte plus, qu’ils vont tous ou presque dans le même sens, et que comme le dit l’adage : errare humanum est, perseverare diabolicum.
Cela dit, je répète qu’H16 est un des auteurs qui relève le niveau de CP. Il est un des rares par exemple à évoquer les quartiers « émotifs » (encore son humour inclassable) quand d’autres essaient de nous faire avaler que l’immigration sans limites serait une chance formidable…
Ce que tu relèves (et tu as raison) démontre surtout que certains « libéraux » ne connaissent que bien peu (ou ont très mal assimilés) les bases du libéralisme, tant sont nombreux les « auteurs de référence » à avoir développé le sujet. Mais bon, la crise de censure et bannissement dont tu parles (et qui m’a moi aussi fait m’éloigner de CP) témoigne assez clairement de cette non compréhension de, ou tout du moins non adhésion à, certains principes de base.
J’ai demandé à H16, en passant, comment il se positionnerait lui même : « entre anarcap et libéral conservateur suivant les jours » fut sa réponse.
Si on parle de corruption le premier coupable qui vient à l’esprit est de toute évidence à l’Elysée !
bien sûr qu’il le sait , mais il faut savoir lire entre les lignes si vous voulez avoir , de nouveaux le plaisir de commenter ces informations
le pays de louis pasteur est le seul des « cinq grands » à ne pas avoir de vaccin, l’entreprise qui en avait ébauché un a été financée par l’angleterre, qui, contrairement au gouvernement français a débloqué une centaine de millions d’euros pour la finalité du produit!
Très intéressant.
Je diffuse.
Il reste la Cour Européenne des Droits de l’Homme, le Tribunal Pénal International….si bien sur ces organismes sont « Honnêtes et Intègres »
En tant que complotiste, je pense que cette pandémie a été inventée et démesurément exagérée afin d’empêcher la ré-élection de Trump. Mission accomplie.
Deux semaine avant la prestation de serment de Trump, voici ce que déclarait Faucci :
https://www.youtube.com/watch?v=puqaaeLnEww
Complotiste pour complotiste, cette pandémie aurait été inventée pour permettre au mondialisme et à l’économie qui va de pair, de se développer à loisir, sans contraintes des Etats souverains, Trump n’étant qu’un artefact de ce souverainisme encombrant qui prône la garantie de la liberté individuelle
Je pense que, outre le sabotage des 3 premières années du Président Trump, elle constitue la première étape indispensable au lancement du Big Reset préparé depuis 30 ans par Klaus Schwab et ses complices.
C’est pour cette même opération que JUPITER nous a été imposé dans un hold-up électoral assumé et si semblable (pour le méthode) aux élections américaines de novembre dernier…
Parmi les traces qui restent de cette période antédiluvienne d’il y a dix mois, il y a toujours le bouquin du Dr Perronne, Y a-t-il une erreur qu’ils n’ont pas commise. Le docteur lui-même a été astucieusement « effacé » de son travail pour avoir paraît-il été pas assez poli, mais le bouquin reste. Pour le moment.
Dans l’introduction, la mise en cause de « l’État Français » tendrait à mettre en cause, près de 70 ans après sa mort cruelle dans sa geôle de l’île de Ré, le Maréchal sur lequel les guignols de la IIIème République s’étaient déchargés de leur impéritie des années précédentes.
Parler de la République, c’est plus tendance et plus précis dans la mise en accusation qui se terminera mieux que le sang contaminé : ni responsable, ni coupable.
😡🤬😡🤬😡
Non mais, »H16″, vous voulez rire ?
Il n’y absolument pas lieu d’absoudre BUZYN de quoi que ce soit !
Déjà elle dit avoir prévenu « en haut lieu », mais il n’y a aucune preuve de cette affirmation motivée « que » par sa défense… ça n’est pas moi mais « les autres »
Par ailleurs je n’ai pas oublié l’interdiction faite par elle même de la CLOROQUINE subitement dangereuse après 70 ans d’utilisation sans contrôle et en vente libre…
Opération lancée toujours par cette « charmante dame » (?!..), alors même que cette pandémie était encore quasiment inconnue des Citoyens Français
Enfin, ne pas oublier l’adage suivant lequel :
« Lorsque le bateau coule, LES RATS(tes), sont les premiers à le quitter… »