Source : Lemonde
Avec la normalisation des relations entre Israël et la plupart de ses voisins, c’est une nouvelle donne géopolitique qui s’impose, structurée notamment par l’expansionnisme iranien, estime dans sa chronique Alain Frachon, éditorialiste au « Monde ».
Le 8 mars, une étonnante formation aérienne a sillonné le ciel du Moyen-Orient. Deux bombardiers stratégiques américains, des B-52H, étaient en exercice de démonstration de force. C’est l’accompagnement qui a retenu l’attention : des chasseurs F-15 israéliens, puis saoudiens et qataris. Le Pentagone a parlé d’une « patrouille multinationale » – américano-israélo-arabe.
La même semaine, Thomas Friedman, l’un des commentateurs du New York Times, relevait ce chiffre : depuis octobre 2020, et l’annonce de la normalisation des relations entre Israël et l’Etat des Emirats arabes unis (EAU), 130 000 Israéliens ont visité Abou Dhabi, la capitale des EAU. Le vol El Al Tel-Aviv – Abou Dhabi ne désemplit pas. Les ressortissants de l’un et l’autre pays sont dispensés de visa. Les puissants fonds financiers émiratis envisagent des participations dans la haute technologie israélienne.
Signataire avec l’EAU des « accords d’Abraham » – sur l’établissement de liens officiels avec Israël –, le micro-émirat de Bahreïn fait appel, poursuit le New York Times, à l’Israel’s Mekorot National Water Company pour désaliniser l’eau.
« La diplomatie d’Abraham », prophète œcuménique, n’aurait pas eu lieu sans le feu vert de l’Arabie saoudite. Elle a été approuvée par la Ligue arabe – en dépit des protestations des Palestiniens. Initiative de l’administration Trump, elle a été saluée aux Etats-Unis bien sûr, républicains et démocrates à l’unisson, mais aussi en Europe, à Moscou et à Pékin, chacun ânonnant un vague couplet sur la question palestinienne.
Après une longue brouille de nature politico-idéologique, l’émirat du Qatar se réconcilie, un peu, avec la maison des Saoud, mais sans suivre encore la ligne abrahamique. Cependant, à la demande d’Israël, le Qatar achemine régulièrement une assistance humanitaire à Gaza, ce territoire palestinien que contrôle le Hamas, rappelle Gilles Kepel dans son dernier livre – « Le Prophète et la pandémie ».Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Le Prophète et la pandémie » : histoire du « jihadisme d’atmosphère » par Gilles Kepel
Premier Etat arabe à ouvrir une ambassade à Tel-Aviv (en 1979), l’Egypte du maréchal Abdel Fattah Al-Sissi coopère aujourd’hui avec l’armée israélienne contre les réseaux gangstero-islamistes du Sinaï. La Jordanie – qui a suivi l’exemple de l’Egypte en 1994 – entretient depuis les meilleures relations avec Tsahal.
Echec du nationalisme arabe
Comme le remarquait dès l’automne 2020 le journaliste Guy Sitbon, savant vétéran des aventures du Moyen-Orient, « personne ne l’annonce, mais la guerre est finie ». Pour une majorité d’Etats arabes – on ne parle pas de l’opinion arabe –, l’état de guerre avec Israël, motivé par l’affaire palestinienne, c’est terminé.
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“l’état de guerre avec Israël, motivé par l’affaire palestinienne, c’est terminé.”
Rectification : “l’état de guerre avec Israël, motivé par L’INVENTION D’UNE ‘NATION PALESTINIENNE’ MYTHIQUE DUE A UN MEMBRE DES SERVICES SECRETS SOVIETIQUES, c’est terminé.”
Et le Monde le déplore, bien entendu, tout en espérant que ‘l’opinion arabe’ (lisez : les organisations terroristes) feront à nouveau exploser le Moyen-Orient.
Précision qui va de soi (et encore mieux en le disant).
Je me réjouis des accords Abraham. Ils sont la marque d’une prise de conscience et une sorte de révolution copernicienne dans le monde du Moyen-Orient.
Malheureusement je reste septique sur la portée du retournement. Je crois les états concernés (ainsi que d’autres potentiellement sur la liste de la régularisation) ne représentent que des initiatives partielles.
Bien plus prometteuses que la paix avec l’Egypte et la Jordanie, qui restent dominés par l’opinion publique massivement antisémite et qui ont raté un rapprochement économiquement profitable pour tous, ces accords porteront des fruits politique, militaires et économique.
La question de l’établissement d’une nation palestinienne ne m’a jamais semblé être au coeur du problème comme l’évoque incidemment Atikva.
Profondément il s’agit d’une haine beaucoup beaucoup plus profonde. Comme la chrétienté avant Vatican II, le monde arabe voit Israël (les Juifs en général) comme une épine dans leurs pieds.
Problème identitaire dont rien ne prouve qu’il soit en voix d’être résolution.
Il faut rappeler que 17 fois par jour lors de la récitation de la première sourate du Coran le musulman en prière maudit les chrétiens (égarés) et les Juifs (qui suscitent la colère d’Allah).
Haine atavique, culturel et cultuel. Jamais Mahomet, exemple à suivre (haineux, violent, jouisseur et batailleur) ne sera porteur pour le monde musulman des valeurs chrétiennes, point de retournement support aux changements.
MALHEUREUSEMENT;
En tout cas…difficile de faire confiance aux arabes de toutes sortes…Israel devrait plutôt se méfiait de la Taqiya islamiste
Si ça continue, il n’y aura bientôt plus que l’UE, et en particulier la France, pour chercher querelle à Israël.
pour l’instant car l’ennemi commun est l’iran et les chiites
mais quand la menace sera moins forte, la ouma musulmane reprendra ses objectifs, dont l’élimination des juifs et chrétiens comme le prone le coran