Publié par Guy Millière le 28 avril 2021

Cent jours est devenu une période symbolique pour le mandat d’un chef d’Etat, et Joe Biden a atteint le 20 avril les cent jours de son installation au pouvoir.

L’essentiel des médias français s’extasient en commentant les “prouesses” accomplies, comparent Biden à Franklin Roosevelt, disent qu’il enterre l’”ultralibéralisme”. Ils le présentent quasiment comme un fringuant jeune homme et ignorent sa sénilité, pourtant flagrante.

L’idolâtrie aveugle est visiblement de retour dans les salles de rédaction, et ceux qui ont admiré Barack Obama ont retrouvé quelqu’un devant qui se prosterner. Ils vivent dans une réalité alternative qui n’existe que dans leur esprit malade, mais qui a des effets sur ceux qui les lisent (près de 67 pour cent des lecteurs du journal de gauche Le Figaro qui ont répondu à la question, disent que Joe Biden a “réussi ses cent premiers jours” à la Maison Blanche !) et il importe dès lors de rappeler la réalité.

  1. Les “prouesses” de l’administration Biden ne devraient réjouir que ceux qui apprécient la destruction, et celle-ci est déjà très vaste, hélas.
  • Franklin Roosevelt a été un Président désastreux, et le fait que les mensonges sur les années Roosevelt se perpétuent est lamentable et, de toute façon, en un peu plus de trois mois, l’administration Biden (pas Biden, qui se contente de signer ce qu’on lui fait signer et de dire ce qu’on lui dit de dire) a déjà fait bien pire que Roosevelt.
  • Quant à l’enterrement de “l’ultralibéralisme” il n’aura pas lieu, car “l’ultralibéralisme” est un fantasme pour gauchiste décérébré qui ignore tout de la pensée économique et de la philosophie du droit, les deux éléments structurants de la pensée libérale. L’ultralibéralisme n’existe pas. Et à chaque fois que quelqu’un a voulu enterrer la pensée libérale en se fiant à des fantasmes, ce qui a suivi a été une dérive totalitaire et son cortège de chaos : cette dérive est enclenchée aux Etats-Unis.

Commençons par les “prouesses”: l’administration Biden a hérité d’une économie qui avait retrouvé le chemin du dynamisme et du plein emploi, malgré les destructions subies en 2020 en raison de la pandémie, malgré l’utilisation cynique de celle-ci par les démocrates, et malgré les émeutes (elles-mêmes soutenues par les démocrates): la croissance était en janvier sur un rythme annuel dépassant les dix pour cent, le chômage était retombé à 6 pour cent et continuait à baisser, et le retour au plein emploi était prévu pour le mois de mars. Joe Biden a hérité aussi d’une société où l’insécurité reculait, et où l’immigration clandestine était jugulée. Les Etats-Unis étaient indépendants énergétiquement. Grâce à Donald Trump. Sur un plan international, la paix avançait au Proche-Orient (accords d’Abraham), les régimes hostiles au monde occidental étaient asphyxiés (Iran) ou en voie d’endiguement (Corée du Nord, Chine).

L’administration Biden a décidé de saccager tout cela.

Economiquement, elle a décidé de dépenser des milliers de milliards de dollars créés ex nihilo, et enclenché ainsi un processus inflationniste qui va détruire l’épargne et les investissements privés. Elle augmente les impôts et multiplie les réglementations, avec pour but à peine dissimulé de faire de l’économie américaine une économie administrée par le gouvernement fédéral, qui agira de concert avec les très grandes entreprises multinationales liées au parti démocrate par le capitalisme de connivence.

Des emplois privés seront détruits et remplacés par des emplois publics inutiles créés par le gouvernement fédéral et dépendant de lui.

Des millions de gens recevront des assistances leur permettant de vivre sans travailler, mais les plaçant eux aussi en dépendance du gouvernement fédéral. Il s’agit d’une fuite en avant vers le socialisme qui, lorsqu’il ne sera plus possible de dépenser sans compter, conduira à la stagflation, la stagnation dans l’inflation. Lawrence Summers, un économiste démocrate de l’époque où le parti démocrate n’était pas encore saisi par la frénésie gauchiste, a mis en garde ses anciens amis contre le cataclysme à venir, en vain.

J’ajouterai qu’une guerre contre la police est menée, que l’insécurité explose, et que dans les grandes villes du pays, s’installe le règne de la horde sauvage façon Black Lives Matter.  J’ajouterai qu’une submersion migratoire du pays a été provoquée à la frontière Sud du pays et que l’indépendance énergétique du pays a été délibérément détruite, ce qui provoque une hausse vertigineuse des prix des carburants, qui touche particuliers, entrepreneurs et transporteurs.

J’ajouterai que le désordre revient au Proche-Orient, et que l’Iran, la Corée du Nord et la Chine renouent avec leurs ambitions délétères sans chercher à le cacher.

Quelles prouesses, en effet !

Franklin Roosevelt avait hérité d’une crise et, par des mesures ineptes et ravageuses, l’a fait durer jusqu’à la Deuxième Guerre Mondiale (en 1940, le chômage restait à un niveau catastrophiquement élevé et la croissance était en berne) En 1941, les Etats-Unis sont passés à une économie de guerre, et après 1945 (après Franklin Roosevelt, mort le 12 avril 1945), l’économie américaine était la seule économie intacte du monde occidental et a recommencé à tourner à plein régime. En politique étrangère, ce n’est pas mieux :  Franklin Roosevelt a fait entrer les Etats-Unis dans la guerre après Pearl Harbour, mais a fait preuve d’une complicité criminelle avec Joseph Staline, contre l’avis de Winston Churchill, complicité qui a conduit aux décisions prises à Téhéran en 1943, puis à Yalta, puis au passage de l’Europe Centrale sous le joug totalitaire communiste pendant plusieurs décennies (il y avait des agents soviétiques dans l’entourage de Franklin Roosevelt).  Et si je devais rappeler le comportement de Franklin Roosevelt vis-à-vis des Juifs d’Europe, dès 1938…

Ce que les crétins de gauche appelant ultralibéralisme, c’est l’économie de marché, dont des économistes ont expliqué le fonctionnement et les règles, et ce sont les principes du droit naturel. Plus des dirigeants politiques violent le fonctionnement et les règles de l’économie de marché, plus ils produisent de la récession, de la pauvreté, de la misère et du malheur. Plus des dirigeants politiques pratiquent l’irrespect des principes du droit naturel, plus ils glissent vers la destruction de la liberté, vers l’irruption de la violence, vers l’arbitraire, vers la dictature et vers le totalitarisme.

L’administration Biden viole, avec la rage des fanatiques, le fonctionnement et les règles de l’économie de marché et pratique l’irrespect absolu des principes du droit naturel, ce qui la conduit à piétiner la Constitution et le Bill of Rights américains.

La situation présente est simple : ou bien les Etats-Unis connaitront un sursaut, et le carnage en cours s’arrêtera, ce qui permettra que des principes sains reprennent leur place et sauvent le pays, ou bien le carnage se poursuivra, et dans quelques années, les Etats-Unis ressembleront au Venezuela des années Chavez. J’ose espérer un sursaut.

L’essentiel des journalistes français souhaitent visiblement que le carnage se poursuive, et préféreraient à l’évidence que les Etats-Unis en viennent à ressembler au Venezuela des années Chavez.

Ils ont tant aimé Chavez et ils détestent tant les Etats-Unis…

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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