Publié par Eber Haddad le 26 avril 2021

La petite expérience que j’ai vécue en arrivant à CDG, ce 25 Avril 2021, en dit plus long sur la mauvaise gestion de cette pandémie et la porosité des frontières que tout je que j’ai entendu ou lu à ce sujet. 

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Petit détail, dans le 787 à bord duquel j’ai voyagé, et qui peut prendre 285 passagers, nous étions 14 ! Oui 14 personnes qui avaient l’impression d’être dans leur jet personnel. Un/une steward/hôtesse pour 1 passager 1/2 !!!

Au point de stationnement et une fois la passerelle connectée il fallait remettre aux autorités aéroportuaires l’un des nombreux formulaires, dépassés pour la plupart, qu’on nous a fait remplir. Interdiction à l’équipage et aux passagers de quitter l’avion avant, sérieusement. 

Après un voyage de plus de 9 heures, on peut enfin sortir de l’avion et présenter les tests PCR, effectués moins de 72 heures avant pour la modique somme de $200 à $350, et le reste de nos formulaires dûment remplis où, entre autres réponses, on « jure sur l’honneur » qu’on ne tousse pas, qu’on n’a pas de fièvre, qu’on n’a côtoyé personne atteint du Covid, etc., et qu’on se porte comme un charme. 

Et c’est là que la « rigolade » commence. On se retrouve très vite, avant le filtre de la police des frontières, dans une très grande salle où tous les passagers, arrivant de plusieurs provenances et par différentes compagnies aériennes, sont agglutinés, le long des cordons installés à cet effet, à des distances de quelques centimètres les uns des autres, sans la moindre « distanciation sociale », sans aération et avec une attente affichée de « + de 5 minutes » alors qu’elle est, dans le meilleur des cas, d’une demi-heure à quarante-cinq minutes vu le nombre de passagers. Si on voulait contaminer rapidement le plus de gens possible, on ne s’y prendrait pas autrement. Toutes ces personnes, dont moi, venues des quatre coins du monde, semblent participer à un concours d’échanges de virus, au milieu des pleurs de bébés, des piaffements d’impatience et des mouvements de colère dans cet endroit surchauffé. On penserait après ça que les contrôles seraient rigoureux, n’est-ce pas ? Pas du tout. Aux portes de l’enfer, les contrôles doivent être plus stricts ! Il y a, à la fin de cette longue file, deux contrôleurs, très ennuyés par ce boulot, mais font semblant de le faire et qui jettent un coup d’œil furtif à nos formulaires, sans les lire ni même nous faire croire qu’ils le font. Des formulaires remplis en différentes langues et que manifestement ils auraient du mal à comprendre. En fait, leur seule utilité consiste à vous indiquer, par des gestes vagues, les quelques guichets de police ouverts aujourd’hui. Ce qu’on peut très bien faire sans eux. De nouveau, plusieurs longues lignes avec ces mêmes personnes un peu plus excédées qui attendent le prochain contrôle. 

Il n’y a aucune sécurité sanitaire, c’est juste une illusion pour faire croire qu’on prend les bonnes mesures et permettre à Castex, venu en tournée d’inspection aujourd’hui même à Roissy CDG, de déclarer « nous avons en quelque sorte engagé la bataille contre ces variants ». Un laxisme étonnant et déraisonnable, mais aussi une négligence et une irresponsabilité hautement condamnables en ces circonstances. 

Enfin, quand on arrive au saint des saints, le guichet de la police des frontières, service qui apparemment souffre de sous-effectifs, le fonctionnaire, non masqué, jette un regard encore plus furtif au test PCR, et il lui est impossible de se rendre compte des erreurs ou de l’authenticité du document. Sur celui que je présente on m’a déclaré, par erreur j’espère, de sexe féminin… Même s’il le voulait, ce policier n’aurait pas suffisamment de temps pour l’examiner de manière plus efficace. 

Toutes ces contraintes ne sont en réalité qu’un exercice en futilité coûteux et ne servant à rien. Quand on voit ces publicités, faisant la promotion de la distanciation sociale et des gestes barrières passer plusieurs fois par jour à la télévision, il faudrait déjà que les pouvoirs publics appliquent ces directives à eux-mêmes. 

À la salle des bagages et sur tout le parcours pour aller aux taxis, aux parkings ou ailleurs la « distanciation sociale » apparaît encore plus comme un mythe, mais ça n’empêche pas la police de réprimer « une fête à ciel ouvert dans un parc parisien », en plein air donc, certainement moins contagieuse que ce qui se passe à l’aéroport de Paris CDG, dans les gares ou encore dans les stations de métro ou du RER. Toujours la même rengaine, faire croire que l’état fait ce qu’il faut pour juguler la pandémie alors qu’il est juste en train de sauver les apparences et faire de la com. 

Si dans un endroit aussi sensible pour la propagation du virus ça se passe ainsi on peut facilement extrapoler pour d’autres lieux aussi stratégiques pour sa dissémination.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Eber Haddad

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