Source : Lesalonbeige
Michel Houellebecq réagit dans le FigaroVox sur la proposition de loi sur l’euthanasie. Extrait :
[…] Un élément de baratin habituel consiste à affirmer que la France est «en retard» sur les autres pays. L’exposé des motifs de la proposition de loi qui va prochainement être déposée en faveur de l’euthanasie est à cet égard comique: cherchant les pays par rapport auxquels la France serait «en retard», ils ne trouvent que la Belgique, la Hollande et le Luxembourg ; je ne suis pas franchement impressionné.
La suite de l’exposé des motifs consiste en un enfilage de citations d’Anne Bert, présentées comme «d’une force admirable», mais qui ont plutôt eu sur moi l’effet malencontreux d’éveiller le soupçon. Ainsi, quand elle affirme: «Non, l’euthanasie ne relève pas de l’eugénisme» ; il est pourtant patent que leurs partisans, du «divin» Platon aux nazis, sont exactement les mêmes. De même, lorsqu’elle poursuit: «Non, la loi belge sur l’euthanasie n’a pas encouragé les spoliations d’héritage» ; j’avoue que n’y avais pas pensé, mais maintenant qu’elle en parle…
Immédiatement après, elle lâche carrément le morceau en affirmant que l’euthanasie «n’est pas une solution d’ordre économique». Il y a pourtant bel et bien certains arguments sordides que l’on ne rencontre que chez des «économistes», pour autant que le terme ait un sens. C’est bien Jacques Attali qui a insisté lourdement, dans un ouvrage déjà ancien, sur le prix que coûte à la collectivité le maintien en vie des très vieilles personnes ; et il n’est guère surprenant qu’Alain Minc, plus récemment, soit allé dans le même sens, Attali c’est juste Minc en plus bête (sans même parler du guignol de Closets, qui est comme le singe des deux précédents, leur Jean Saucisse).
Les catholiques résisteront de leur mieux, mais, c’est triste à dire, on s’est plus ou moins habitués à ce que les catholiques perdent à chaque fois. Les musulmans et les juifs pensent sur ce sujet, comme sur bien d’autres sujets dits «sociétaux» (vilain mot), exactement la même chose que les catholiques ; les médias s’entendent en général fort bien à le dissimuler. Je ne me fais pas beaucoup d’illusions, ces confessions finiront par plier, par se soumettre au joug de la «loi républicaine» ; leurs prêtres, rabbins ou imams accompagneront les futurs euthanasiés en leur disant que là c’est pas terrible, mais que demain sera mieux, et que même si les hommes les abandonnent, Dieu va s’occuper d’eux. Admettons.
Du point de vue des lamas, la situation est sans doute encore pire. Pour tout lecteur conséquent du Bardo Thödol, l’agonie est un moment particulièrement important de la vie d’un homme, car elle lui offre une dernière chance, même dans le cas d’un karma défavorable, de se libérer du samsara, du cycle des incarnations. Toute interruption anticipée de l’agonie est donc un acte franchement criminel ; malheureusement, les bouddhistes interviennent peu dans le débat public.
Demeurent les médecins, en qui j’avais fondé peu d’espérance, sans doute parce que je les connaissais mal, mais il est indéniable que certains d’entre eux résistent, se refusent obstinément à donner la mort à leurs patients, et qu’ils resteront peut-être l’ultime barrière. Je ne sais pas d’où ça leur vient, ce courage, c’est peut-être juste le respect du serment d’Hippocrate: « Je ne remettrai à personne du poison, si on m’en demande, ni ne prendrai l’initiative d’une pareille suggestion ». C’est possible ; ça a dû être un moment important, dans leurs vies, la prononciation publique de ce serment. En tout cas c’est beau, ce combat, même si on a l’impression que c’est un combat «pour l’honneur». Ce ne serait d’ailleurs pas exactement rien, l’honneur d’une civilisation ; mais c’est bien autre chose qui est en jeu, sur le plan anthropologique c’est une question de vie ou de mort. Je vais, là, devoir être très explicite: lorsqu’un pays – une société, une civilisation – en vient à légaliser l’euthanasie, il perd à mes yeux tout droit au respect. Il devient dès lors non seulement légitime, mais souhaitable, de le détruire ; afin qu’autre chose — un autre pays, une autre société, une autre civilisation — ait une chance d’advenir.
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Il est tout à fait cohérent qu’une société qui a légalisé l’avortement légalise l’euthanasie voir l’eugénisme.
Bien vu. La culture de mort (formule de Jean-Paul II) imprègne notre époque d’une manière cruelle et tortionnaire dissimulée derrière des prétextes humanitaires. Ne soyons pas dupe.
“au japon les vieux allaient volontairement mourir en s’excluant de la société”
Du gros n’importe quoi.
tu confonds avec les éléphants
C’est ce qui s’est passé aux peuples du pays de Canaan au temps de Josué dans la Bible, une autre civilisation a pris leur place.
Actuellement les musulmans pensent aussi qu’il est souhaitable de détruire notre société.
J’aurais une autre manière de le dire, face à la perte de valeur fondamentale, telle le respect et la valorisation de la vie, notre société devient fragile, à l’image d’une charpente vermoulue, et risque bien de s’effondrer. Je ne crois pas que cela soit souhaitable, mais c’est peut-être inévitable.
Au niveau du souhaitable, je préfère espérer un changement de cap de nos sociétés. L’Evangile a déjà montré son pouvoir de transformation des peuples quand il est annoncé et reçu par des auditeurs libres. (donc rien à voir avec l’imposition de systèmes religieux qui veulent façonner la société sans changer le coeur humain).
Merci à vous, je suis parfaitement de votre avis..vous l’exprimez beaucoup mieux que je n’aurai su le faire..merci
L’euthanasie fait partie de ces choses qui sont pratiquées, où tout le monde est au courant et personne n’en parle:. Alors quelque part légaliser ou pas ne changerait pas grand chose dans les faits si ce n’est peut être à éviter des cas terribles comme Lambert par exemple
Du côté des médecins et du serment d’hippocrate actualisé (ce n’est pas celui d’origine depuis bien longtemps, intéressant d’ailleurs à lire pour comparer) il est dit
“Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.
Je préserverai l’indépendance nécessaire à l’accomplissement de ma mission.”
Il y a tout et son contraire au sujet de l’euthanasie, le choix moral est laissé au médecin
Oui, c’est vrai, c’est pratiqué en catimini. Mais si on l’autorise officiellement, vous aurez des tonnes de gens qui voudront expédier les personnes âgées pour trois sous d’héritage, et des gens qui feront des procès aux médecins qui répugnent à l’acte.
Le risque est en effet possible
Dans les pays où c’est légal, les études montrent qu’il y a très peu d’abus de ce genre, mais oui le risque reste possible:. Après dans le cas d’une personne en état “végétatif” et incurable, ou dans le cas d’une personne faisant le choix en âme et conscience (les deux principaux cas) c’est réglé d’avance sauf idéologie:.
La légalisation pourrait aussi éviter d’autres abus:. Souvent les personnes ou les familles en situation se débrouillent par elles-mêmes et commandent du Pen*****ital sur intenet:. Hors les problèmes posés par la posologie et l’administration du produit, ils tombent souvent sur des produits frelatés qui au mieux sont inefficaces et au pire rajoutent de la souffrance à la souffrance
Quant au médecin, il doit agir dans l’intérêt du malade et non en fonction de son idéologie:. S’il fait passer ses convictions personnelles avant l’intérêt du malade il mérite le tribunal, sans hésitation
Le problème, c’est que ce genre de loi s’attaque à un interdit fondamental (“tu n’assassineras point”) et le réduit à une “conviction personnelle” sur laquelle la loi a prééminence. Nos lois, dès qu’elles sont adoptées, tendent à s’ériger en morale. Voyez ce qui s’est passé avec l’avortement, qui n’est plus du tout un recours ultime pour protéger la mère comme annoncé au départ, mais droit moral absolu avec diabolisation des réfractaires.
En clair, il s’agit de contraindre quelqu’un qui ne le souhaite pas, sous menace légale, à accomplir un meurtre, sans aucune considération pour les conséquences sur la conscience de cette personne.
Votre argumentation est tout à fait compréhensible:. On pourrait rétorquer les cas de consciences des médecins qui aujourd’hui pratiquent ce qu’on appelle la sédation profonde, en gros on bourre de morphine et de psychotropes et on cesse alimentation et hydratation, bref la personne meurt de soif ou de sa pathologie, en théorie sans souffrances:. Je dis en théorie car la morphine est sans effet sur certaines souffrances comme sur les très grands brulés par exemple
Après chaque cas est différent, et je crois, et c’est là uniquement mon opinion basée sur mon expérience et mes concepts moraux, que la loi devrait laisser le choix et ne pas criminaliser ceux qui apportent leur aide
Vous pouvez éviter de raconter n’importe quoi ? J’ai vu, en Afrique, une adolescente atrocement brûlée et je peux vous garantir que la morphine était tout sauf sans effet, heureusement pour elle…
Quand à votre “en théorie sans souffrance”, il est totalement ridicule, non seulement toute personne qui subit une opération en anesthésie générale sait pertinemment qu’on a aucun souvenir de ce qui s’y est passé, mais surtout la sédation profonde est un dérivé du coma artificiel qui a justement été créé pour les situations de douleurs tellement intenses qu’elles mettent en jeu le pronostic vital, la disparition desdites douleurs permettant de sauver la personne sans que son organisme lâche en raison desdites douleurs avant que les soins n’aient pu avoir leur effet…
Ce n’est pas si simple:. Ne pas confondre manque de précision avec “n’importe quoi”
Je vais éviter faire un long cours pédant sur les sédations:. Coma artificiel peut designer deux entités aux limites floues : la sédation et l’anesthésie générale. Il existe de nombreux stade d’intensité entre les deux:. Par exemple l’anesthésie générale est une sédation plus poussée qui implique l’abolition de la conscience et une analgésie profonde:.
Dans le cas des fins de vie c’est le médecin, pas toujours anesthésiste, qui gère l’intensité de la sédation et prescrit les dosages des seringues électriques
De nombreux cas sont recensés comme celui-ci : https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/maine-et-loire/angers-il-estime-que-la-sedation-de-son-epouse-atteinte-du-cancer-n-etait-pas-assez-profonde-a86cf1ac-4097-11eb-a18b-ea4d8efcd438
Les médecins conseillent aussi à la famille d’être présente car il y a toujours interaction et d’éviter les contacts brusques car il y a toujours algie:. Je l’ai expérimenté:. Et lorsqu’on demande au doc si la présence a vraiment un sens ou si c’est pour aider au deuil, il répond, oui ça a un sens pour le malade en fin de vie:. On est loin de l’anesthésie générale:.
Ce qui explique mon “en théorie”
Pour ce qui est des grands brûlés, à nouveau j’ai péché par simplification et rapidité:. Bien entendu que la morphine peut et a un effet en fonction des douleurs:. Seulement sur certains cas ce n’est absolument pas suffisant et il faut passer à une sédation de forte intensité:. C’est à dire perte de conscience et non plus traitement morphinique simple pour soulager le malade qui avec la simple morphine se retrouverait shooté mais avec quand même des douleurs
Ce qui explique à nouveau mon “en théorie”
Les cas que vous me citez ne sont significatifs que d’une chose : du niveau pitoyable de votre système de santé. Il est juste totalement ahurissant que des médecins non spécialistes du domaine s’occupent de sédation profonde ou même tout simplement du traitement de douleurs lourdes et invalidantes. C’est très exactement ce que plusieurs commentateurs ont relevés : sous prétexte que vos soins palliatifs sont trop souvent mauvais, au lieu d’exiger que ceux ci s’améliorent, vous préférez ouvrir la boite de Pandore et demander l’euthanasie. Et oui, la boite de Pandore, regardez la Hollande : au début, l’euthanasie n’était que pour les cas gravissimes et irrécupérables, je vous laisse constater par vous même où ils en sont arrivés : https://www.ieb-eib.org/fr/actualite/fin-de-vie/euthanasie-et-suicide-assiste/vers-l-euthanasie-des-jeunes-enfants-sans-leur-consentement-aux-pays-bas-1910.html. Exactement la pente glissante qu’on observe dans d’autres domaines (telle “l’IVG” à 9 mois) quand des gens se laissent berner par des pseudos bons sentiments et ouvrent la porte à toutes les dérives.
Quand à vos histoires avec la morphine, excusez moi de vous signifier que la grande brûlée dont je vous parlais était traitée à la morphine et qu’elle était totalement libérée de la douleur. En dehors de mon expérience, il suffit de quelques recherches pour vérifier que la morphine est toujours l’analgésique le plus utilisé dans ce cas (un exemple parmis des dizaines d’autres) alors évitez d’être affirmative sur des sujet que vous ne maîtrisez pas.
L’euthanasie, que j’ai vu pratiquer, doit rester une mesure absolument exceptionnelle se pratiquant “sous le manteau”, telle qu’elle l’a toujours été par les équipes soignantes quand il s’agit d’abréger de quelques heures (et pas semaines, voir années comme certains le réclament clairement ici) la vie d’un patient (par exemple lui éviter la longue agonie par poumons noyés quand plus rien ne peut être fait pour enrayer ce phénomène). Dans le cas inverse, on parle de suicide, et ce n’est certainement ni à l’état ni à une équipe soignante de participer à cette décision qui ne relève que du patient lui même.
Je ne vais pas rentrer dans un débat médical sur les analgésiques:. Les opioïdes peuvent provoquer des hyperalgésies et sont donc totalement inefficaces dans certains cas:. La définition enseignée est : “Les opioïdes stimulent un système anti nociceptif mais également pronociceptif. C’est l’équilibre entre ces deux systèmes qui détermine l’effet des opioïdes. L’hyperalgésie apparaît quand le système pro nociceptif l’emporte”
Je ne vais pas débattre non plus sur l’état de notre système de santé, nous sommes à 99% d’accord:. Le 1% d’écart je le mets dans le dévouement et le travail parfois formidable des équipes soignantes au vu des conditions dans lesquelles elles travaillent:.
Pour le reste en fait nous sommes un peu sur une même ligne intellectuelle bien qu’opposés sur la conclusion:. Entre convictions et faits vérifiables:. C’est vrai que votre article peut faire peur et imaginer le pire, comme l’euthanasie d’enfants handicapés après la naissance, voire même des dérives vers un eugénisme qui ne dirait pas son nom
Et d’un autre côté, dans la proposition de loi qui nous concerne aujourd’hui, je ne vois pas l’intérêt de faire durer une agonie des semaines, même dans le cas d’une sédation totale avec abolition de la conscience:. Le malade est inconscient et la famille angoisse chaque jour pendant des semaines en attendant le coup de fil inévitable de l’hôpital:.
Et dans le cas d’une personne consciente, de quel droit on lui interdirait d’abréger par choix ses souffrances? En Belgique 7 personnes sur 10 qui font la démarche renoncent:. On peut parler de pression des familles, mais souvent c’est une question de mois, donc:… Une crainte des personnes âgées est de devenir un fardeau pour son entourage, là il peut y avoir dérive par contre
Bref vraiment pas simple, je balance aujourd’hui vers le pour (peut-être pour des raisons égoïstes, j’ai plus peur de la souffrance interminable que de la mort inéluctable) peut-être que demain en fonction des arguments et des expériences je peux balancer de l’autre côté:. Tous les arguments sont entendables dans un tel débat:. Votre peur des dérives telles que vous les avez présentées en est un très bon exemple
Inutile, je connais le domaine (et la prévalence de ces “résistances”, et les alternatives imparfaites).
Pour le reste, rien à redire.
Cet occident dégénéré est prêt à tout pour hâter sa disparition
qu’il crève !…………….
pas la peine de le souhaiter, ça se fait tout seul
Houellebecq magnifique de lucidité !
C’est tout simplement le symptôme d’une civilisation qui, au fond d’elle même, au niveau de son inconscient civilisationnel, a admis son échec, sa dénaturation, et est désormais animée d’une profonde pulsion de mort.
Le plus symptomatique là-dedans est que nous avons renoncé à la peine de mort, c’est-à-dire à la capacité d’infliger l’ultime châtiment à ceux dont la justice estime qu’ils l’ont mérité. L’innommable, l’ignoble, ne peut plus être punis à sa juste mesure.
En revanche, nous acceptons que des innocents âgés ou malades, puissent faire reposer sur notre cité, notre société, “leur” (ou celui de leurs proches) choix de mourir. Car c’est bien de cela dont il s’agit.
Le suicide existant déjà, mais étant dans la majorité des cas un acte individuel.
Ca me donne envie de vomir..
Afin un éclair de lucidité. Merci Monsieur Houellebecq
Au québec, nous avons l’euthanasie depuis décembre 2015. Nous tuons des milliers de personnes chaque année. On se dirige allègrement vers l’euthanasie sur demande pour n’importe laquelle raison d’ici quelques années.
Que de discours inutiles et gratuits,partisans et subjectifs,alors qu’il s’agît simplement de soulager des personnes dans des souffrances ultimes horribles et inutiles,sauf pour les Chrétiens qui en sont encore à croire que cela les rapproche du Christ!! les propos de Houllebecq sont inadmissibles et devraient faire l’objet de poursuite en justice “Il devient dès lors non seulement légitime, mais souhaitable, de le détruire ” appel à l’assassinat d’un peuple ,d’une culture ,parce que ce pauvre malheureux décérébré n’approuve pas cette décision!! on croit rêver sur cette planète en ce moment,comme si on n’avait pas assez de délire comme ça entre le politiquement correct,les diverses atteintes à la liberté, les antiracistes plus racistes encore! etc….etc..:ce pauvre monde à la dérive qui lentement se meurt détruit par la bêtise,les superstitions en tous genre,les gestions plus folles les une que les autres de l’économie planétaire,les dogmes archaïques les plus divers,les religions ancestrales obsolètes et fanatiques, les politiques arbitraires et incompétentes,etc:…ce pauvre monde n’a pas besoin de la sentence d’un Mr Houllebecq, qui doit sa gloire à une conjoncture sociale et culturelle particulière, il n’est en aucun cas autorisé à prononcer semblable propos.
“qu’il s’agît simplement de soulager des personnes dans des souffrances ultimes horribles et inutiles”
Non ce n’est pas du tout de cela dont il s’agit. Décider de mourir aujourd’hui comme hier, comme depuis des millénaires, c’est possible. Par un acte de volonté qu’on appelle suicide.
L’euthanasie c’est demander à la Cité, à la collectivité de prendre sur ses épaules l’acte moral qui est de mener à la mort certains de ses membres.
D’un côté vous avez un acte individuel. De l’autre une action sociale.
Masson, vous écrivez beaucoup et manifestement vous savez écrire.
Vous décrivez par la démonstrztion ce que l’auteur décrit comme au mieux « un baratin » donc l’opposition à l’euthanasie planifiée des personnes âgées dans votre « baratin » se nomme « superstition.
Et ceux qui refusent cette planification devraient être envoyé en prison…… édifiant
Evelyne, Une Déplorable !
Pourquoi n’aurait-on le droit de mettre fin à une existence devenue souffrance pure? Je connais plusieurs personnes très âgées qui rêvent d’euthanasie; les obliger de souffrir, ne serait-ce pas du sadisme??
Il est tout à fait possible de mettre fin à sa vie. Ca s’appelle le suicide.
Le suicide est un acte assez compliqué à accomplir lorsque l’on est dans une chambre d’hôpital en soins palliatifs, victime d’un locked-in syndrome, âgé et dépendant à domicile et j’en passe
Dans les chambres récentes d’hôpitaux en onco, même les fenêtres sont scellées pour prévenir les tentatives:. Ma mère travaillant en EHPAD a eu le cas d’une dame qui a carrément foutu une fourchette métallique dans la prise de courant, résultat juste le 300mA qui a sauté
Le débat n’est pas si simple entre éthique, acte individuel ou sociétal et simple humanité ou respect de la volonté et de la dignité d’une personne en fin de vie
“Le suicide est un acte assez compliqué à accomplir lorsque l’on est dans une chambre d’hôpital en soins palliatifs, victime d’un locked-in syndrome, âgé et dépendant à domicile et j’en passe.”
Oui il est compliqué de se suicider lorsqu’on ne dispose pas de son discernement et/ou de la capacité de manifester sa volonté.
Vous semblez suggérer que c’est différent avec l’euthanasie. Que quelqu’un pourrait interpréter votre volonté à votre place (parfois en fonction d’un souhait émis des années avant et hors contexte). Parfois en prenant la décision à votre place si vous n’êtes pas en mesure de décider.
C’est une boîte de Pandore. La porte ouverte vers la possibilité du meurtre légal.
Et la mise en place d’une civilisation qui aura désacralisé la vie au point d’accepter comme un acte social respectable le fait de l’ôter à un de ses membres.
C’est une des dernières valeur qui nous reste et nous nous préparons à la faire voler en éclat.
SYMPA! Une très vieille amie – 96 ans – malade et handicapée, voudrait bien se suicider.. n’en est pas capable et souffre depuis des années:…
Cela ne lui donne absolument pas le droit de demander à la société de prendre la responsabilité morale de lui ôter la vie.
Parce qu’il s’agit, sauf dans des cas de souffrance extrême et d’agonie (et dans ces cas là, les médecins font parfois ce qu’il faut), d’un acte terrible. Ôter la vie à un innocent c’est le renversement absolu des valeurs qui ont fait notre civilisation.
Deuxièmement parce qu’à long-terme cela ouvre des portes vers des logiques trop immondes pour être décrites ici; l’eugénisme, le meurtre social.
Vous ne savez pas à quoi elles rêvent.
C’est encore du baratin qui sous couvert de « bons sentiments » veut instituer l’assassinat des personnes âgées. Votre bon coeur vous perdra chère Mia
Je suis de votre avis. Et je trouve aussi INHUMAIN de DEVOIR PARTIR pour MOURIR dans un PAYS ETRANGER …….. loin de notre famille et de notre maison.
ça dépend toujours de qui décide qui doit être euthanasié?
Au Canada, l’euthanasie a été légalisée il y a quelques années mais seulement pour les personnes souffrant de maladies incurables sans espoir de rémission. Seulement, dernièrement, notre Troudeau national a décidé d’inclure la maladie mentale et la dépression aux maladies ayant droit à l’euthanasie. C’est absolument scandaleux! Le Québec s’est soulevé contre cette idée mais la loi est passée en pleine nuit sans aucun vote des chambres. Le Canada est fini. L’armée chinoise est déjà sur place et attent patiemment les Ordres de Xi pour frapper les États-Unis. Nous sommes perdus?
L”armée chinoise au Canada ? Mais bien sûr….
Et si on appliquait à la lettre les volontés de la personne: interdiction formelle de réanimer les tentatives des suicide puisqu’elles expriment la volonté de la personne
On sait quand on commence mais pas ou on finit avec ce genre de lois!
Nous n’instituerons pas le droit d’assassinat des personnes âgées et souffrantes. C’est une affaire personnelle. Pas de notre cher gouvernement.
Oui, on sait comment ça commence mais on ne sait pas où s’arrêtent tous leurs « bons sentiments »
“on peut détruire les euthanasistes”
C’est la solution la plus cohérente, vu l’obligation de tous d’assistance à personnes en danger
Je n’aime pas trop “on peut”, y préférant “on doit”
Le pire dans tout cela, c’est ce besoin constant de tout vouloir légiférer, il faut foutre la paix aux gens el les laisser décider de leurs suicides comme ils l’entendent…………..
Oui! Absolument
Un engagement très admirable de M. Houellebeqc. Un grand profit à lire ses arguments. Merci.
Il y a aussi la Suisse et quelques états des USA.
On ne choisit pas de naitre, pourquoi ne pas accepter que l’on puisse choisir l’heure de sa mort ?
Il faut n’avoir jamais assister aux deniers jours d’un individu souffrant le martyre pour ne pas accepter de l’aider à mourir s’il le demande. C’est une cruauté inouïe que de le refuser. Les soins palliatifs ne sont pas une solution puisqu’il n’y en pas pour tous.
Seul le suicide d’un jeune me pose question.
“Les soins palliatifs ne sont pas une solution puisqu’il n’y en pas pour tous.” ?
Les soins palliatifs sont l’antichambre de la mort…. c’est inhumain. LAISSEZ NOUS choisir CHEZ NOUS LIBREMENT !!!!
C’est “inhumain” de soulager les douleurs ?
Il est des souffrances que la médecine a beaucoup de mal à soulager, malgré les progrès techniques indéniables.
Une jeune mère de famille de 40 ans bourrée de métastases d’un cancer en phase terminale qui ne peut plus se lever de son lit, serrer ses enfants dans ses bras, assurer l’évacuation de ses excréments, s’alimenter seule, peut se retrouver dans le meilleur service de soins palliatifs qui soit, ne ressentir aucune douleur physique, ne pas développer d’escarre grâce à l’attention constante des soignants… tout cela pour avoir la “chance” de voir défiler lentement des jours immuables, semaine après semaine, avant que son calvaire se termine enfin et que son cœur lâche d’épuisement, de manière “spontanée”.
Quand elle ne supporte plus le regard de ses enfants qui la voient s’étioler lentement, et qu’elle supplie à corps et à cris chaque jour, en toute lucidité, que cela s’arrête, vous lui dites quoi ?
“Patience, ma bonne dame” ?
“Prenez votre Prozac, ca ira mieux” ?
S’il est bien un sujet sur lequel est difficile d’avoir des idées arrêtées sans se tromper, c’est celui-là.
Soit la situation de mon oncle z”l, parti “lentement” de cette saloperie mais sans souffrance inutile vu que bien accompagné, entouré de sa famille, serein et sans Prozac. Ça a en prime été l’occasion de refermer certaines blessures, comme toutes les familles en ont.
“Prenez votre Prozac”, ce mépris quand même, j’ose espérer que vous ne travaillez pas dans ce genre de service, si c’est la seule réponse que vous êtes à même de donner à un patient en détresse… Ce niveau d’empathie me fait heureusement plus penser à un chirurgien bien imbu de lui même.
Navrant de ne pas vouloir comprendre ce que nous disons.
Nous disons. Pas de loi.
Pas d’autorisation gouvernementale à décider qui on va « aider à mourir » pour « abréger leur souffrance »
Je suis pour être euthanasié en fin de vie. Le paradis et l’enfer n’existent que pour les zinzins qui n’ont pas compris la manipulation des royautés et autres despotes. En la matière Houellebecq n’est pas la référence. Pas plus ces religieux valets des rois et des despotes. la mort est une affaire personnelle. les religions tuent, les Etats tuent, des gamins crèvent la faim ou sont dans la misère à cause des adultes et leurs croyances débiles. Ou est le dieu des croyants lorsqu’une gamine est voilée, violée et tuée? la fin de vie doit être sans douleurs. le dieu des croyants n’est pas propriétaire de la vie et de la mort sauf pour les décérébrés.
Et où est l‘humanisme des humanistes laïcs éclairés lorsqu’ils avortent à la chaîne, s’intronisant en petits dieux vaniteux et méprisables, les mots creux et stupides de dignité humaine ou de droits humains sur les lèvres pour justifier leurs sacrifices aux vieilles idoles, mains dégoulinantes du sang de victimes innocentes, cœurs hypocrites et glacés ?!? Vous êtes votre propre dieu, tout aussi despote, valet de votre croyance débile, tout aussi décérébré ! Et prenez-vous le poste vacant de Dieu quant à la gamine voilée, violée et tuée ? Où êtes-vous ? L’humain n’a nul besoin de Dieu pour être ce qu’il est, capable des pires saloperies, esprit ébloui se prétendant éclairé…
Noyer le poisson…. dans un charabia anti religieux. Le débat n’est pas là.
Le débat est autour de la tyrannie tout azimut.
On commence à vouloir « terminer » les personnes âgées, puis ce sera à qui le tour? Bill Gates veut moins d’humains sur terre. On est 3/4 de trop suivant la folie de ce mégalomane aux pensées génocidaires. Qui décidera? Quels seront les critères de sélection?
Pas de loi, pas d’eugénisme.
Lorsque l’on voit ce que les curés et autres ont fait aux enfants ont-ils le DROIT de DONNER leur avis ????? Les gens crèvent de faim alors que L’EGLISE POSSEDE LA RICHESSE …..!!!!
La mort n’est plus une affaire personnelle si vous voulez imposer à d’autres, éventuellement contre leurs convictions, de vous rendre ce “service”. Car c’est bien là qu’est le problème : l’euthanasie légale n’est pas le droit de mourir. Elle est le droit d’imposer à un tiers de commettre un assassinat, voire de l’envoyer en prison si sa conscience s’y oppose. Effectivement c’est dur pour les personnes qui souhaiteraient se suicider et n’en ont aucun moyen. De là à légiférer pour contraindre des médecins à tuer…
Quant à Trudeau, ça ne m’étonne pas de lui. Beaucoup de personnes âgées sont déprimées car seules. Ça va être un bon prétexte pour se débarrasser d’elles.
Je suggère la lecture de l’article sur l’euthanasie dans “Contrepoints” de ce 8/4: il est simplement humain; et j’insiste: pourquoi obliger à souffrir des personnes qui n’ont QUE souffrance en vue? Indifférence? Sadisme?
summum ius, summa injuria …..pourquoi vouloir légiférer sur tout et sur rien ? notre civilisation a plus de 1000 ans d’existence et combien de morts naturelles ? La vie et la mort ne sont pas des sujets régaliens et je ne pense pas que nos députés aient les connaissances et la hauteur d’esprit necessaires à aborder un tel sujet aussi délicat
Peut-etre devons nous distinguer Eutanathie et acharnement medical. Les definitions restent delicates mais peut-on etre contre les 2 a la fois?
A titre personnel, je le suis. Je crois au règne de la Nature.
Il ne dit pas qu’il est contre l’euthanasie effectuée personnellement par quelque- uns, dans le cadre de leur responsabilité personnelle;, dans des moments où le doute les habite, où des sentiments contradictoires les emportent.
Il dit qu’une collectivité qui légalise pour euthanasier est une société qui mérite l’euthanasie.
“Pierre rengaine cette épée, car celui qui vit par l’épée périra par l’épée”. On peut ajouter que ces idées sociétales sorties des slips jaunes et marrons des fraternités françs maçons dont l’inspiration à pour source la sodomie pour créer le surhomme, donneront des sociétés qui se termineront léthalement avec l”épée dans le cul de leurs amants musulmans.
Et que dire de cette femme de 74 ans, en bonne santé, en aout 2018 qui a décidé du jour de sa mort, en 2020, a prévenu toute sa famille je n’ai pas trouvé l’information si vraiment elle s’est fait euthanasier, voir la vidéo.
https://www.lepoint.fr/societe/a-74-ans-elle-a-choisi-la-date-de-sa-mort-27-08-2018-2246180_23.php
Toujours vivante aux dernières nouvelles : https://www.marianne.net/societe/sciences-et-bioethique/2021-jacqueline-jencquel-renonce-finalement-a-planifier-sa-mort
Et elle ne demandait pas à être euthanasiée mais à ce qu’on la suicide. C’est d’autant plus critiquable qu’elle indiquait vouloir qu’on la suicide alors qu’elle serait capable de le faire seule, n’étant pas au moment supposé grabataire. Si en plus on connait ses motifs pour exiger cela…