J’écrivais tout récemment sur Dreuz.Info :
« Je me vois forcé de reconnaître que ce sont les socialistes et l’extrême droite qui ont le mieux défendu l’Algérie française et la colonisation et qui ont combattu ceux qui la combattaient et que c’est la droite, les communistes et l’extrême gauche qui l’ont abandonné et offerte à ses ennemis.
Quand je dis “la droite”, il me faut tout de même préciser “pas toute la droite”, uniquement la droite fidèle à De Gaulle, et surtout celle qui, à l’exemple de Michel Debré et de quelques autres, a trahi ses idéaux afin de conserver “ses privilèges”.
D’autres, tels Jacques Soustelle, Georges Bidault et quelques d’autres “gaullistes” ont su s’opposer à la politique d’abandon de De Gaulle. ».
Mais ce sont également les socialistes qui furent responsables de la « fracture qui s’est produite entre la France métropolitaine et l’Algérie française :
- 1956, Edgar Faure, président du Conseil, décide le rappel du demi-contingent libéré en avril et le maintien sous les drapeaux de celui de 1954.
- Cette décision est très mal acceptée, et par les premiers intéressés, et par leurs parents.
- Dès le 11 septembre, en gare de Lyon, des “appelés” refusent de monter dans un train pour Marseille.
- Les mouvements de réfractaires se multiplient à Rennes, Rouen, Nantes, et de nombreuses autres villes.
- L‘opinion publique métropolitaine ne comprend pas que des jeunes français puissent se faire tuer pour défendre “ces riches colons” qui vivent comme des pachas en Algérie.
- Le Pied Noir “qui a fait suer le burnous” aux Arabes pour s’enrichir devient l’ennemi, l’étranger.
C’est ce que la presse, en grande majorité de gauche, écrivait, alors que le but était de défendre la France et non les Pieds Noirs.
Etait-il nécessaire de prendre cette décision impopulaire qui, cela était prévisible, allait causer une fracture entre les deux rives de la Méditerranée ? (Surtout que, dès les premières embuscades, de jeunes appelés se faisaient canarder avant même d’être confrontés à l’ennemi invisible).
- Le 18 mai 1956, le “massacre” de 20 jeunes “appelés” (un seul aura la vie sauve et sera fait prisonnier) cause une immense émotion en France. Surtout quand on apprend que les villageois les ont égorgés, mutilés, émasculés, dépecés, et que les corps de ces malheureux ont été retrouvés totalement méconnaissables.
- L’unité FLN responsable de ce “massacre” sera anéantie quelques jours plus tard par les paras du 1er REP.
Bien sûr que non.
Le contingent n’avait rien à faire en Algérie pour combattre les quelques milliers de fellaghas. L’armée professionnelle y suffisait largement et les “Unités Territoriales”, une force de quelque 200.000 hommes, Français d’Algérie, était présente pour y participer (Ces “UT”, mises en place en 1955, mais susceptibles de participer à une révolte contre les décisions de De Gaulle, furent dissoutes après les “barricades de janvier 60”. Elles auraient très certainement concouru activement au “putsch” des généraux, quelques mois plus tard, mais cela aurait abouti à un affrontement armé entre les régiments d’appelés métropolitains et les “UT”, ce que n’avait jamais envisagé le général Challe et c’est la raison pour laquelle il refusa d’armer les civils.)
Ce “putsch” des généraux en Algérie sera condamné par le Premier ministre, Michel Debré, affichant ainsi un lâche reniement, après ces propos des années précédentes où “il jugeait légitime l’insurrection contre ceux qui s’élèveraient contre l’Algérie française”.
Il avait pourtant en mémoire la récente déclaration du commandant Hélie Denoix de Saint-Marc :
“On peut demander beaucoup à un soldat, en particulier de mourir, c’est son métier. On ne peut lui demander de tricher, de se dédire, de se contredire, de se renier, de se parjurer”.
Il est vrai aussi que ni Michel Debré, ni de Gaulle n’étaient des soldats, ils pouvaient donc se renier et se parjurer sans état d’âme !
Cette haine métropolitaine du “Français d’Algérie” était exacerbée par certains intellectuels d’extrême gauche, les “porteurs de valises” du réseau Francis Jeanson, qui finançaient le FLN et lui permettaient de s’armer et de “massacrer” nos enfants, vos enfants métropolitains et plus précisément un Jean-Paul Sartre, cette ordure, qui osait dédicacer le livre “Les damnés de la terre”, œuvre de Frantz Fanon, médecin psychiatre collaborateur des ennemis de la France : “Abattre un Européen, c’est faire d’une pierre deux coups, supprimer en même temps un oppresseur et un opprimé : restent un homme mort et un homme libre.”
Cet “homme mort”, assassiné par Sartre, voilà ce qu’en pensait Paul Reynaud, président du Conseil en 1939 :
“La colonisation est le grand fait de l’Histoire. Le fait colonial tend à combler une différence de niveau entre deux civilisations contemporaines.
Qu’ont retiré les indigènes de cette colonisation ?
Nous avons trouvé en Afrique les razzias, l’esclavage, la famine, les épidémies.
Nous avons donné la vie à des millions d’êtres humains.
Nous avons apporté la lumière dans les ténèbres.
Il est dans la nature des choses que les peuples arrivés à leur niveau supérieur d’évolution se penchent vers ceux qui en sont à leur niveau inférieur afin de les élever jusqu’à eux.
Les colonies ont enseigné aux Français le courage et la confiance. Elles n’accueillent pas les faibles, il faut avoir l’âme bien trempée pour y prospérer et seulement même pour y vivre.
L’élite qu’elles exigent et qu’elles forment aura le corps robuste et le cœur sans défaillance.
Ceux à qui ils manquent ces qualités s’élimineront d’eux-mêmes devant la rudesse de la tâche à accomplir.”
*Je crains fort que “le peuple de la France actuelle” n’ait plus ces mêmes qualités : l’âme bien trempée, le corps robuste, le cœur sans défaillance et que “la rudesse de la tâche à accomplir” soit trop importante pour qu’il envisage même de l’entreprendre !
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.
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De Gaulle, pas un soldat ?
No, seulement un militaire. De même un catholique, mais pas un chrétien…
Il s’est battu lors de la Première Guerre mondiale, et aussi en 1940.
“Charles, qui était lieutenant depuis le 1er octobre 1913, est nommé capitaine en janvier 191525. Dès son premier combat à Dinant le 15 août 1914, il est touché à la jambe (« fracture du péroné par balles avec éclats dans l’articulation »)26. Il rejoint ensuite le 33e RI sur le front de Champagne pour commander la 7e compagnie. Il est à nouveau blessé le 10 mars 1915, à la main gauche, au Mesnil-lès-Hurlus en Champagne. Décidé à en découdre, il désobéit à ses supérieurs en ordonnant de tirer sur les tranchées ennemies. Cet acte lui vaut d’être relevé huit jours de ses fonctions. Officier tatillon, volontiers cassant, son intelligence et son courage face au feu le distinguent au point que le commandant du 33e RI lui offre d’être son adjoint27.
Le 2 mars 1916, son régiment est attaqué et décimé, anéanti par l’ennemi en défendant le village de Douaumont, près de Verdun. Sa compagnie est mise à mal au cours de ce combat et les survivants sont encerclés. Tentant alors une percée, il est obligé par la violence du combat à sauter dans un trou d’obus pour se protéger, mais des Allemands le suivent et le blessent d’un coup de baïonnette à la cuisse gauche28. Capturé par les troupes allemandes, il est soigné et interné. Cette disparition au front lui vaut d’être cité à l’ordre de l’armée29,n 7.”
Wikipedia
“Le 15 mai, il reçoit la mission de retarder l’ennemi dans la région de Laon afin de gagner des délais nécessaires à la mise en place de la 6e armée chargée de barrer la route de Paris. Mais sa division blindée n’est encore qu’en cours de constitution, ses unités n’ayant jamais opéré ensemble. Il dirige pourtant avec cette unité une contre-attaque vers Montcornet, au nord-est de Laon. C’est l’une des seules qui parviennent à repousser momentanément les troupes allemandes. Prévoyant la défaite rapide de l’armée française sous l’offensive allemande, les civils et les militaires désarmés sur les routes, il affirme que c’est durant la journée du 16 mai que « ce qu'[il] a pu faire, par la suite, c’est ce jour-là qu'[il] l’a résolu. »n 16. N’ayant reçu qu’une partie des unités de la 4e DCR, le colonel de Gaulle lance une première attaque avec 80 chars pour tenter de couper les lignes de communication des divisions blindées allemandes le 17 mai. Après avoir atteint ses objectifs dont la ville de Montcornet, la 4e DCR, n’étant pas appuyée, est contrainte de se replier face à l’intervention de renforts ennemis. Les autres unités de la 4e DCR ayant rejoint, une nouvelle attaque peut être lancée avec 150 chars qui, après avoir permis d’atteindre les premiers objectifs, est arrêtée par l’intervention de l’aviation d’assaut et de l’artillerie allemandes.
Le 21 mai, à la suite de la bataille de Montcornet, l’état-major envoie un correspondant de guerre pour interroger de Gaulle, qui lance à cette occasion, à Savigny-sur-Ardres, un premier appel radiodiffusé destiné à remonter le moral des Français en vantant les mérites des divisions blindées et qui se termine par la phrase : « Grâce à cela, un jour, nous vaincrons sur toute la ligne »86.
Le 25 mai, il est nommé général de brigade à titre temporaire87,88. Cette nomination, dans une promotion de six colonels, correspond au fait que de Gaulle en tant que commandant d’une division blindée depuis le 7 mai 1940, fait déjà fonction de général, ses trois collègues commandants de division blindée (DCR) étant tous déjà généraux. Elle suscite la satisfaction de Charles Maurras dans l’Action française89,90,n 17.
Trois jours plus tard, le 28 mai, il attaque à deux reprises pour détruire une poche que l’ennemi a conquise au sud de la Somme, à hauteur d’Abbeville. Malgré un déplacement préalable de 200 km qui a lourdement éprouvé le matériel de la 4e DCR, l’opération permet de résorber toute la poche en capturant 400 soldats allemands, mais pas de prendre la ville d’Abbeville. De Gaulle ne parvient que plus tard à franchir la Somme au nord d’Abbeville, une seconde attaque ne permettant pas de prendre la ville, avant de se replier avec la 4e DCR.”
Wiki again.
..la légende dorée..
Ce serait faux tout ça, il est resté planqué dans les deux guerres mondiales ? Derrière un bureau ?
..oui, pas un soldat..pas un vrai soldat..un traitre
Ben, il s’est battu quand même, dans les deux guerres mondiales, donc c’est un soldat. Traître si vous voulez, mais soldat quand même.
Le qualificatif de soldat n’a rien à voir avec celui de traître. On peut être soldat dans n’importe quel camp, la définition est : celui qui se bat. Peu importe pour qui.
« Le peuple de la France actuelle » est-il pire que celui des années 60? Celui qui nous crachait dessus…Je pense que c’est kif kif. Aussi con.
Chirac disait:
«On greffe de tout aujourd’hui, sauf des couilles par manque de donneurs »
est ce à dire que l’envoi du contingent a été une manipulation pour braquer l’opinion de la métropole contre les pieds noirs?
De Gaulle n’a rien compris au phénomène pied noir. IL a prouvé qu’il était un maître de la langue de bois avec son “je vous ai compris”. N’oubliez pas les propos de De Gaulle : Le jour où de Gaulle a décidé l’indépendance de l’Algérie …http://www.lhistoire.fr.icohttps://www.lhistoire.fr/le-jour-où-de-gaulle-décidé-lindépendance-de-lalgérie
Le 4 juin 1958, devant la foule franco-musulmane d’Alger qui vient de le rappeler au pouvoir, le général de Gaulle déclare au nom de la France : « Dans toute l’Algérie, il n’y a qu’une seule catégorie d’habitants : dix millions de Français à part entière. » Deux jours après, à Mostaganem, il s’écrie : « Vive l’Algérie… française !
@Jacques Brasseul De Gaulle après avoir été un grand soldat était devenu un politique contestable.
@le veilleur : l’envoie du contingent a été faite non pas pour braquer l’opinion bien sûr mais décidé par des politiques qui faisaient passer la doctrine avant les réalités d’un terrain qu’ils ne connaissaient absolument pas, Paris pense que.. Paris decide que …
oui c’est l’homme qui a dit ” Je vous ai compris” puis “vive l’Algérie Française.”.
Les USA nous prêtait l’argent pour faire la guerre, ils faisaient pression pour que l’on arrête le conflit, l’ONU était contre nous, l’état de la nation n’avait guère évolué depuis la fin de la libération ! De Gaulle a mis fin à tout cela et la France a enfin décollée après son retour et la fin du conflit algérien !
Messmer m’a expliqué que rapidement De Gaulle avait compris qu’il fallait être vainqueur sur le terrain pour pouvoir négocier !
C’est les socialistes qui ont envoyé le contingent, De Gaulle c’est 1958 et la suite !
C’est une utopie que de croire encore que l’on pouvait conserver l’Algérie française, alors que le monde entier à l’ONU était contre nous ! Les métropolitains après la chute de l’Indochine étaient pour la décolonisation ! Ils en avaient marre de voir partir les jeunes pour 27 ou 32 mois avec le risque de revenir dans un cercueil ! C’est dur à avaler pour les pieds noirs, mais c’était inévitable !
Manuel Gomez, merci pour votre article.
Si on avait gardé l’Algérie, il n’y aurait pas autant d’Islamistes en France.
vae victis !
Et des pieds noirs qui se sont battus pour la libération de la France:
http://www.veteransjobscenter.com/vjc/les-chroniques-de-vjc/la-doyenne-des-medailles-militaires-n-est-plus-.html
Sur la photo: Mon père chef de char M10 Destroyer au 7eme RCA (débarquement d’Italie) et sa tante Alice Lacomme, (ambulancière à la1ère DB) qui se retrouvent lors de la jonction des 2 armées.