Dimanche (le 25 avril) le New York Times a publié un article selon lequel le ministre iranien des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a révélé lors d’une conversation enregistrée avec un confident que John Kerry l’avait informé qu’Israël avait attaqué des cibles militaires iraniennes en Syrie jusqu’à 200 fois. M. Kerry a transmis cette information durant la présidence de Donald Trump, afin de saboter l’annulation de l’entente sur le nucléaire par le Président. John Kerry nie avoir fait cette révélation. Mais son passé porte les observateurs à considérer que c’est lui qui ment et non pas M. Zarif.
Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de l’auteur Shipwreckedcrew, paru sur le site de RedState, le 27 avril.
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John Kerry est incapable de se taire quand il pense que quelqu’un souhaite entendre ce qu’il a à dire
C’est une maladie courante chez les politiciens – le bavardage inconsidéré. Pour la plupart d’entre eux, il survient dès qu’ils se trouvent à portée d’une caméra et d’un micro.
John Kerry en souffre depuis au moins 1971 (l’époque où il dénonçait les agissements de l’armée américaine devant la Commission des relations extérieures du Sénat américain sur le Vietnam).
Au fil des ans, la maladie se manifeste de plus en plus par le fait de ne pas savoir quand se taire parce que le public se lasse d’écouter vos bavardages.
Mais des cas plus graves impliquent l’incapacité d’une personne à simplement se taire lorsque le sujet concerne des questions qui ne devraient pas être soulevées devant certains individus.
John Kerry est comme un enfant de sept ans qui pense détenir un secret – il n’y a pas de plus grande joie ou de plus grand sentiment d’autosatisfaction que de faire savoir aux autres qu’on lui a confié le secret en leur révélant ce qu’il a juré de ne dire à personne. Pour lui, c’est un exercice de grande « vérité ».
Il a été largement rapporté que M. Zarif a été enregistré lors d’une conversation avec un confident, disant que Kerry l’a informé lors de réunions qu’Israël avait attaqué les intérêts iraniens – des cibles militaires – en Syrie jusqu’à 200 fois, ajoutant que la divulgation de cette information l’avait « étonné ».
Si Mohammad Javad Zarif a raconté cette histoire, ce n’était pas pour révéler l’objet des communications confidentielles entre Kerry et lui-même, mais plutôt pour démontrer à son interlocuteur la nature de son influence limitée sur les affaires étrangères du gouvernement iranien, et pour souligner la domination des forces militaires et de sécurité iraniennes au sein du gouvernement.
M. Zarif voulait faire remarquer que son propre gouvernement lui avait caché des informations importantes sur le niveau du conflit militaire entre Israël et l’Iran en Syrie, alors qu’il tentait, par les voies diplomatiques, de promouvoir les intérêts iraniens dans la région.
Mais une conséquence collatérale de la référence du ministre des affaires étrangères est qu’il a révélé des indiscrétions commises par John Kerry avec le principal diplomate d’un pays étranger hostile, qui parraine le terrorisme dans le monde.
M. Kerry a fait une déclaration publique hier, qualifiant de fausses les allégations de l’article du New York Times et niant sans équivoque qu’il ait jamais eu de telles discussions avec le ministre iranien des affaires étrangères.
Il s’agit d’un mensonge – une chose dont John Kerry a une longue expérience.
Nous savons que c’est un mensonge parce qu’il existe deux cadres de référence à partir desquels il est possible d’examiner la véracité du commentaire de M. Zarif.
John Kerry nie avoir commis ces indiscrétions – mais il ne nie pas qu’il a rencontré et discuté avec le ministre iranien des Affaires étrangères et d’autres responsables du gouvernement iranien à l’époque de l’Administration Trump, à titre privé, alors qu’il n’était qu’un simple citoyen.
Il ne pouvait pas nier l’avoir fait, car après que des photos aient prouvé que les rencontres avaient bien eu lieu, il a été contraint d’admettre, le 12 septembre 2018, qu’il avait rencontré plusieurs fois les Iraniens, et qu’il avait discuté de sujets d’importance géopolitique.
« L’ex-secrétaire d’État John Kerry a admis mercredi qu’il avait rencontré de hauts responsables iraniens dans l’espoir de sauver l’accord nucléaire mis au rebut – alors qu’il a critiqué l’Administration Trump pour avoir tenté d’« isoler » davantage l’Iran.
(New York Post, 12 septembre 2018)
L’ex-candidat à la présidence a déclaré qu’il s’était assis avec le ministre iranien des affaires étrangères Javad Zarif « trois ou quatre fois », notamment en Norvège et à Munich, depuis qu’il a quitté ses fonctions l’an dernier. »
Il convient de noter que M. Kerry a confirmé ses rencontres et ses conversations avec M. Zarif alors qu’il faisait la promotion de son livre « Every Day is Extra » en tant qu’invité de l’émission de radio de Hugh Hewitt – un exemple de plus de son incapacité à résister à l’envie de dire au monde ce qu’il pense et fait alors qu’il est ostensiblement hors de vue.
Ce qui nous reste maintenant à déterminer, c’est le choix à faire entre l’affirmation du ministre iranien des Affaires étrangères selon laquelle M. Kerry a discuté d’opérations militaires israéliennes dont Mohammad Javad Zarif n’avait pas connaissance et le déni de M. Kerry selon lequel un tel sujet a jamais fait l’objet de discussions entre eux.
Les critiques des gauchistes sur Internet, visant ceux qui condamnent John Kerry, font référence au fait que cette condamnation repose sur la croyance en la véracité des propos d’un fonctionnaire iranien.
Mais cette défense de M. Kerry ne peut être dissociée du fait qu’il s’agit du même responsable du gouvernement iranien en qui les gauchistes ont placé leur confiance en ce qui concerne les promesses faites par l’Iran concernant le développement d’armes nucléaires.
Ils comptent sur l’honnêteté de M. Zarif pour soutenir l’engagement de l’Iran à ne pas se doter d’armes nucléaires ; je compte sur son honnêteté quand il traite John Kerry de menteur. Je pense que je suis sur un terrain plus sûr.
En plus, Mohammad Javad Zarif n’avait aucune raison de faire une fausse déclaration, enregistrée sur bande audio, concernant John Kerry.
La conversation ne portait pas sur M. Kerry – elle portait sur le manque d’influence du ministre des affaires étrangères au sein de son propre gouvernement.
La référence à M. Kerry servait à fournir une anecdote factuelle prouvant le fait qu’il en a appris davantage concernant les opérations militaires en Syrie en lui parlant, qu’en communiquant avec l’armée de son propre pays.
M. Zarif n’avait pas besoin de faire une fausse référence à John Kerry dans la discussion. La fuite de l’enregistrement dans les médias et la diffusion de ses commentaires, tant au Moyen-Orient qu’en Occident, ont nui à son image et à sa réputation.
Jusqu’à ce que quelqu’un de l’Administration Biden explique en quoi M. Zarif profiterait de cette « fausse » déclaration au sujet de M. Kerry, la seule conclusion logique est qu’il a dit vrai et que M. Kerry a été trop bavard lors de ses diverses rencontres avec les représentants du gouvernement iranien.
Ce qui conduit à la question suivante :
Que leur a-t-il dit d’autre ?
Nous savons que M. Kerry tentait de saper les efforts de l’Administration Trump pour mettre fin à l’accord sur les armes nucléaires avec l’Iran que lui-même avait négocié, il avait donc une motivation égoïste de nuire à la fois à l’Administration Trump et au gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu qui s’opposait à l’accord.
S’il a divulgué l’information mentionnée par M. Zarif, de quoi d’autre ont-ils discuté et dans quels détails ?
Personne n’est plus entiché du son de sa propre voix que John Kerry, et personne n’est plus captivé par la qualité de son intellect.
John Kerry ne sait tout simplement pas quand se taire, et cela fait de lui le pire type de politicien à installer à un poste comme celui de Secrétaire d’État, alors que ce que vous choisissez de ne pas dire est souvent plus important que ce que vous dites.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.
Source : Redstate
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Kerry…!
Dans les maisons de repos, il y a souvent une zone sécurisée pour éviter les fugues… Manifestement une porte est restée décrochée…
Que Dieu nous protège au nom de Jésus
il y a une loi qui condamne ce que Kerry a fait. La loi logan. Pour le Général Flynn, c’est la prison et pour kerry ?
Jonathan Pollard a fait 30 ans de prison pour bien moins que ça.
En tant que gaucho, si il va en prison, il passera quand-même par la case départ et touchera les 20 000 !
Si c’était un républicain, il serait à Guantanamo à la seconde pour haute trahison et dépouillé de tout ses biens…
Vivement que toute cette racaille dégage !!!
Les citoyens américains ne peuvent pas être envoyés à Guantanamo.
Évidemment mais c’est pour dire de quoi ils sont capables tant leur malfaisance atteint des sommets
Peut-etre mais il y’en a 2 qui ont étaient envoyé au japon (dans une autre affaire).Alors vous voyez le pire est possible avec cette administration..
“il avait donc une motivation égoïste de nuire à la fois à l’Administration Trump et au gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu qui s’opposait à l’accord”.
J’estime qu’en agissant ainsi, ce n’est pas à l’administration Trump et au gouvernement israélien qu’il a nui mais aux nations et peuples américains et israélien. Ce qui est à mes yeux, encore plus grave.
Bonjour Madame,
beaucoup d’entre-nous espéraient ne plus voir son brushing impeccable que met en valeur un bronzage aux U.V. Hélas…
Cordialement
Il ne faut pas se bercer d’illusions quant au châtiment que pourrait subir l’élégant Kerry. Il suffit de se rappeler la “punition” infligée à Mme Clinton pour diffusion de mails ultra secrets: sa candidature, heureusement sans lendemain, à l’élection présidentielle de 2016.
“C’est une maladie courante chez les politiciens – le bavardage inconsidéré. Pour la plupart d’entre eux, il survient dès qu’ils se trouvent à portée d’une caméra et d’un micro.”
J’ai pu le constater directement à des niveaux divers, ils ne peuvent pas s’en empêcher ! C’est une vraie maladie.
Existe-t-il une description de ce syndrome en psychiatrie ?
Kerry est typique du marécage, responsable de tout, coupable de rien.
Il est trop lié à l’Iran pour ne pas être un traître des USA. Et avec la bénédiction d’Obama, Biden, Clinton etc.
Je doute sérieusement qu’il ait à faire un pas de côté !
Tout aussi pourri que l’accord de 2015 avec l’Iran, voici venir le fringuant Kerry en grand maître du climat. Cela va chauffer (pour les portefeuilles).
Madame Marc, merci pour votre traduction (et pour toutes les autres aussi!) Ce qui est terrible, c’est de voir combien la gauche ne paye jamais pour ses crimes, contrairement a la droite (aux USA comme en France). A votre avis, si les republicains regagnent le Congres, l’annee prochaine, demanderont ils enfin des comptes et tous ses traitres iront ils enfin en prison?
Le Congrès c’est le pouvoir législatif. Pas le judiciaire…