Le premier mai 1884, les syndicats américains lancent une grève pour réduire la journée de travail à 8 heures, 6 jours sur 7. Une revendication contre le travail.
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En 1889, la IIe internationale socialiste se réunit à Paris avec les syndicats communistes, et décide de reprendre à son compte ce 1er mai, et en fait un jour de revendication – pas de fête du Travail. Elle suit la demande des syndicats américains et demande elle aussi que la journée de travail soit limitée à 8 heures, six jours sur sept.
En 1941, Pétain en fait un jour chômé mais payé. Avant lui, le 1er mai n’existait juridiquement pas, c’était une journée de manifestation.
On le voit, le 1er mai est une saloperie née de salopards : d’un côté les socialistes et les communistes, de l’autre le collabo. Un beau bâtard. Et pour quoi ? Pour dénigrer ce qui devrait être anobli : le travail.
Le travail n’est pas seulement une caractéristique essentielle de l’espèce humaine, l’essence de l’homme, c’est aussi son moyen d’exprimer ses rêves, de façonner son autonomie, de créer une famille, de la protéger, de subvenir à ses besoins, et la développer. C’est le moyen de s’enrichir, mentalement et financièrement, et de concrétiser certains de nos rêves et de nos envies.
Parlez à un ado, il vous dira ses rêves, et cela passe par ce qu’il veut être, ce qu’il veut faire plus tard. Cela passe par son métier et comment il se voit en héros de sa vie au travers de son travail et de sa réussite. Car le travail est lié à la réussite et à l’image que l’on a de soi.
Bien-sûr, et cela va sans dire, ceci n’est pas une vérité universelle : des parents nihilistes ou dépressifs n’inculqueront pas, ou mal ces belles valeurs à leurs enfants. Des mauvaises fréquentations détourneront certains de la valeur de l’effort et du devoir et de la récompense de nos propres efforts, pour leur faire briller ce à quoi ils “ont droit” sans rien faire.
Je n’aime pas la vision négative qui a été inculquée par les communistes et les socialistes à la société française au travers de l’Education nationale et des médias. Ils ne parlent que des points et aspects négatifs : la contrainte, la peine, l’exploitation, la frustration. Et les bénéfices bordel ?
A l’âge où l’on rêve, j’ai projeté ma vie. Tous mes rêves passaient par la façon dont j’allais exprimer ma créativité par le travail. Ma priorité absolue : faire de mes passions mon travail. J’ai suivi mes rêves parce qu’ils étaient certes très audacieux, dans une société française qui tentait de m’inculquer l’idée qu’elle ne veut pas voir une seule tête dépasser, mais ils étaient cohérents et accessibles. J’ai vécu selon mes rêves d’adolescent. Je travaille 10 heures par jour. J’adore ça. Le métier de journalisme n’est pas une passion mais il est créatif. Et j’ai professionnellement vécu mes passions assez longtemps pour avoir satisfait ce besoin.
Alors, fêtons le travail si vous voulez, mais honnêtement. Par, pendant et avec le travail. Pas en hypocrite, en célébrant le 1er mai, une journée chômée anti-travail, issue d’une lutte communiste pour détruire le symbole ultime et magnifique du travail – le capitalisme – et pire encore, détruire l’homme lui-même, ses rêves et ses aspirations, pour le fondre dans un groupe anonyme, celui de l’international socialiste – le mot à la mode est mondialisme.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
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Petite histoire :
Quand j’étais jeune, j’ai travaillé comme technicien dans le spectacle. À l’époque, il y avait des vacations de 16h sur les très gros spectacles à Paris. Mes collègues et moi étions très satisfaits de ces contrats, c’était dur mais très rentable. On pouvait difficilement travailler 5 jours par semaine tant les journées de 16 heures étaient épuisantes mais ça restait très intéressant financièrement et surtout, nous n’avions pas besoin des indemnités réservées aux intermittents du spectacle.
Ça n’a duré qu’un temps. Des bureaucrates ont décidé, sans consulter les intéressés, que c’était de l’exploitation et que ça devait être interdit pour “protéger les travailleurs”. Du jour au lendemain c’était terminé, les productions devaient désormais embaucher 2 personnes pour assurer les 16 heures de travail, plus de charges, moins d’argent pour les techniciens et beaucoup plus de personnes qui attendaient l’indemnisation de l’État pour joindre les 2 bouts, cocorico ! On nous interdisait de travailler … au nom du droit du travail.
Frédéric Bastiat (1801-1850): la responsabilité, c’est l’enchaînement naturel qui existe, relativement à l’être agissant, entre l’acte et ses conséquences; c’est un système complet de peines et de récompenses fatales, qu’aucun homme n’a inventé, qui agit avec toute la régularité des grandes lois naturelles… Elle a évidemment pour objet de restreindre le nombre des actions funestes, de multiplier celui des actions utiles. Il faut donc laisser la “loi naturelle de responsabilité” agir sans interférer avec elle car toute tentative de la détourner de son cours naturel est une attaque contre la justice, la liberté, l’ordre, la civilisation et le progrès.
Merci pour ce rappel cher JPG. Faire du travail une fête quotidienne et c’est la mort de la si mal nommée fête du travail !
Une amie de Suisse me disait quelques fois que son pays était un des rares où l’on travaillait le 1 mai, autrement dit en travaillant pour fêter le travail ! Plus logique si l’on veut l’honorer…
Formidable interview de Joseph Thouvenel de la CFTC sur Sud Radio ce matin, qui défend le travail comme personne, chapeau à lui.
https://www.youtube.com/watch?v=eQxptGPlh_Q&t=6s
Une bonne personne, ce monsieur, un exemple.
J’ai travaillé dans le transport International, j’ai adoré mon travail des le début, je travaillais 12 heures par jour voir plus, cela ne me dérangeait pas, je ne gagnais pas beaucoup d’argent mais qu’est ce que j’étais heureux, par la suite, et avec le temps, mon acharnement au travail a payé, au delà même de mes espérances. A propos du temps de travail, j’ai une nièce que j’avais fait entrer dans mon entreprise en tant que secrétaire. Au bout de 2 ans elle donné sa démission, trop éloignée de son domicile, elle a trouvé un emploi près de chez elle au bureau de la recette des impôts, elle avait pris l’habitude d’arriver tôt le matin, de terminer son travail quelque soit l’heure (habitudes prises dans les transports) ces “mauvaise” habitudes ne plaisaient pas, mais alors pas du tout au responsable des impôts qui l’a convoqué pour lui signifier qu’elle devait travailler selon les horaires fixés par le règlement, ni plus, ni moins, dans le cas contraire, elle serait remerciée, elle était un mauvais exemple pour ses collègues de travail.
Bravo Jean Patrick..il y a longtemps que je n’avais lu 1 si beau texte… merci
Oui, magnifique. Tout ce qu’on a est le fruit du travail. Si on s’embête par exemple confiné dans un appartement, il suffit d’essayer d’imaginer le nombre de personnes qui se sont relayées pour concevoir, fabriquer et installer tout ce qu’on a, du lampadaire aux couvertures en passant par la plomberie, et on a immédiatement l’impression que des centaines de personnes sont dans l’appartement.
C’est beau, un 1er mai en France en 2021…
“Lundi, nous nous sommes promenés sous la pluie. Maman et moi, nous avons acheté du muguet et des gâteaux, et nous sommes allés les manger chez ma grand-mère. Nous avons bu du champagne. J’étais heureux”.
C’est ce qu’écrivit mon fils, âgé de 7 ans, lorsque la maîtresse demanda aux élèves de décrire la façon dont ils avaient fêté le 1er mai. Et ça se passait du temps où je vivais en France, c’est à dire avant 1974.
C’était vraiment un autre monde.
Aujourd’hui, 1er mai, ce jour n’est pas férié aux Pays-Bas où j’habite, aujourd’hui, j’ai donc travaillé.
Lorsque je vivais en France, je travaillais dans l’éducation nationale qui est effectivement le principal vecteur en France de la haine du travail que vous décrivez (du coup, je n’ai pas mis les majuscules).
Très malsain, contreproductif, haine de l’entreprise et du self made man/woman, mise en valeur du gratuit, de l’inutile, priorité aux horaires et pas à l’efficacité….
Lorsque j’étais à l’intérieur de ce système, je ne me rendais pas compte, que dis-je, je participais même. En fait, je ne connaissais pas autre chose.
Maintenant que je suis prof free-lance, je ne compte pas mes heures.
Pourquoi? Parce que j’aime ça.
Parce que lorsque je vois affluer l’argent sur mon compte en banque, je sais à qui et à quoi je le dois. Je ne me sens redevable de personne et surtout pas de ces incompétents qui, sous prétexte de supériorité hiérarchique, venaient me donner des leçons alors qu’ils n’avaient rien fait de leur vie. Vous voyez sans doute à qui je fais allusion.
Bref, j’aime le capitalisme.
Le capitalisme, c’est la liberté, c’est ce qui est le plus proche de l’ordre naturel des choses.
Oui, c’est ce dont je me rends compte effectivement.
Et la France est un état stalinien qui ne dit pas son nom…
A l’époque des revendications en question, on parlait de gens travaillant beaucoup pour un salaire de misère. Entre dévaloriser le travail au point d’encourager la paresse ou l’argent sans effort comme aujourd’hui et travailler (de tripalium, n’oublions pas) comme une bête de somme pour une misère, on peut trouver un juste milieu, non ?
“Le travail n’est pas seulement une caractéristique essentielle de l’espèce humaine, l’essence de l’homme, c’est aussi son moyen d’exprimer ses rêves, de façonner son autonomie, de créer une famille, de la protéger, de subvenir à ses besoins, et la développer. C’est le moyen de s’enrichir, mentalement et financièrement, et de concrétiser certains de nos rêves et de nos envies.” (sic) Voilà, c’est parfaitement résumé 🙂
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Et puis personnellement j’ai vécu en URSS de 1987 à 1990, dans le pays du mensonge ! Alors le communisme je connais un peu et puis quand tout est contrôlé par l’état, quand l’entreprenariat est interdit, quand les hôtels et les restos sont tenus par des fonctionnaires, et aussi tous les magasins…
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Mais je suis russophile, ami des russes orthodoxes et juifs ! On ne peut quand même pas reprocher aux russes d’avoir des parents, des aïeux qui ont subi la dictature communiste bolchévique pendant 70 ans… La dictature du prolétariat (pfff) pour le malheur de ce grand peuple !
Le socialisme et le communisme, c’est d’abord l’apologie du mensonge… jusqu’aux noms donnés aux pays du pacte de Varsovie : république démocratique d’Allemagne par exemple… Sans dec !
Cette “paix sociale” est tous ses droits dont l’impérativité est unilatérale finit par faire oublier à beaucoup quels sont leurs devoirs