Publié par Jean-Patrick Grumberg le 30 mai 2021

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C’est dans ce contexte que j’ai souhaité faire le point sur le pays dont les citoyens ont massivement – et librement – décidé de se faire vacciner, Israël. Cela va encore rendre furieux les lecteurs de Dreuz, d’où le titre de mon article : la situation est grave. Grave pour Dreuz, pas pour Israël.

1 Comme vous pouvez le voir sur ce premier tableau depuis mars, quand presque tous les Israéliens qui le souhaitaient étaient vaccinés, le nombre de personnes contaminées se situe autour de 20 personnes par jour – pour une population de plus de 9 millions.

2 Le second tableau porte sur le mois de mai, où la courbe continue de baisser. Cependant, elle se stabilise pour l’instant entre 20 et 30 personnes contaminées par jour, ce qui ne permet pas de conclure qu’elle ne pourrait pas repartir à la hausse :

Le nombre de morts suit une baisse voisine, et se situe entre zéro et trois par jour, mais n’a pas totalement disparu :

3 Retour à la vie normale ? Oui mais pour combien de temps ? Israël se prépare à lever les dernières restrictions du COVID-19. Après les cafés, les restaurants, les centres commerciaux et les plages, près de 15 mois de bouclage, les cinémas d’Israël ont ouvert leurs portes jeudi dernier. C’était la dernière étape d’une série de mesures signalant l’éradication quasi-totale de la pandémie de coronavirus dans le pays.

“Les taux de morbidité ont heureusement chuté, les vaccins ont définitivement fait leur travail. Nous sommes revenus à une routine presque normale”, a déclaré jeudi Hezi Levi, directeur général du ministère de la Santé.

“Pourtant, nous devons nous rappeler que le coronavirus n’est pas terminé. Il existe des variantes, dans le monde et en Israël, et nous devons donc rester très prudents”, a-t-il ajouté.

4 Plus aucune restriction, y compris pour les non-vaccinés. La semaine prochaine, le pays devrait lever les dernières restrictions. Les magasins, les centres commerciaux, les restaurants et autres lieux accueillant du public seront complètement ouverts audit public, y compris aux personnes non vaccinées ou qui ne se sont pas remis du virus.

5 Suppression du “passeport vert”. “Israël revient à la normale”, vient d’annoncer le ministre de la Santé Yuli Edelstein. “Grâce à l’excellent travail des agents de notre système de santé […], nous récoltons les fruits de nos efforts de vaccination, qui sont les meilleurs au monde. Il est désormais possible d’annuler les exigences du ‘Passeport vert’. Le peuple et le marché israéliens bénéficieront d’un peu plus de répit.”

Selon le ministère, cette décision a été prise après consultation du groupe de travail du gouvernement sur le coronavirus, une équipe d’experts qui a conseillé le cabinet du Premier ministre sur cette question depuis l’apparition de la pandémie. Elle coupe court au mécontentement de ceux qui le considéraient comme un signe de division et le ressentaient comme une atmosphère d’intolérance et de pression sociale.

6 Pas de consensus, même au sein du groupe de travail coronavirus. Nadav Davidovitch, président de l’Association israélienne des médecins de Santé publique et membre du groupe de travail spécial coronavirus, estime que ce n’est pas tout à fait juste.

“La situation est complexe. Il y a un mois, nous avons eu une réunion au cours de laquelle nous nous sommes mis d’accord sur certains allègements, comme la suppression de l’obligation de porter le masque, si le nombre de cas était toujours en baisse au début du mois de juin”, a-t-il déclaré.

“Le ministère de la Santé a choisi de suivre une autre voie, en conservant les masques, mais en mettant fin aux contraintes du ‘Green Pass’. Nous n’avons pas été consultés à ce sujet ni sur quoi que ce soit d’autre, avant l’annonce de cette semaine. Ils ont dit qu’ils avaient peur qu’il y ait des fuites.

Retirer les masques est la bonne mesure à prendre seulement si la morbidité ne remonte pas en flèche”, ajoute Davidovitch, épidémiologiste qui dirige l’école de santé publique de l’université Ben-Gourion.

“Mais il serait préférable de les retirer d’abord sur les lieux de travail, où l’on côtoie plus ou moins les mêmes personnes, et seulement ensuite dans des lieux comme les transports publics et les restaurants”, ajoute-t-il.

7 Tout n’est pas rose. Certaines restrictions demeurent et n’ont pas encore été levées par Edelstein. Par exemple, le port de masques à l’intérieur des lieux publics est toujours obligatoire, et les personnes entrant en Israël en provenance de certains pays dits “rouges” doivent toujours se mettre en quarantaine stricte.

“Dans les deux semaines à venir, l’équipe professionnelle tiendra des discussions concernant les mandats de port de masque dans les espaces fermés”, peut-on lire dans la dernière déclaration du ministère, confirmant que tout n’est pas revenu à la normale.

8 Le nombre total de patients hospitalisés est toujours élevé, à 428, dont 50 dans un état grave. Et selon M. Davidovitch, le principal défi auquel le pays est encore confronté est celui des variantes potentielles du virus. “Les personnes qui arrivent de l’étranger, c’est la grande préoccupation”, a-t-il déclaré.

9 La vaccination des jeunes est un autre sujet épineux. Israël publiera la semaine prochaine ses conclusions sur les cas d’inflammation cardiaque chez les personnes ayant reçu le vaccin COVID-19, et décidera ensuite d’approuver ou non l’inoculation des jeunes de 12 à 15 ans.

Dror Mevorach, l’un des experts du comité d’enquête, a déclaré que l’enquête comprend des comparaisons de cas de myocardite, une inflammation du muscle cardiaque, parmi les patients vaccinés et ceux qui n’ont pas été vaccinés, ainsi que des données des années précédentes, avant la pandémie.

Mevorach, chef du service de médecine interne de l’hôpital Hadassah Ein Kerem de Jérusalem, a déclaré que la plupart des 20 cas de myocardite qu’il a traités sont survenus chez des hommes en bonne santé, âgés en moyenne de 22 ans, un à quatre jours après qu’ils aient reçu leur deuxième inoculation.

Le ministère israélien de la Santé a déclaré en avril qu’il examinait ce petit nombre de cas chez des personnes ayant reçu le vaccin PFE.N COVID-19 de Pfizer/BioNtech. Les Centres américains de contrôle des maladies (CDC) ont fait une déclaration similaire au début du mois.

“Nous publierons notre rapport final qui dira s’il existe vraiment un lien avec le vaccin et quelles en sont les implications”, a déclaré Sharon Alroy-Preis, responsable de la santé publique au ministère.

Une fois le rapport rendu public la semaine prochaine, a-t-elle déclaré à la radio de l’armée, “nous émettrons la recommandation la plus responsable possible aux Israéliens, et bien sûr, en fin de compte, ce sera aux parents” de décider de faire vacciner leurs enfants.

“Je vais moi-même vacciner mon fils de 15 ans dès que cela sera autorisé”, a déclaré Mme Alroy-Preis.

Le ministère de la Santé n’a pas encore dit combien de cas de myocardite ont été détectés au total parmi les plus de 5 millions de personnes vaccinées en Israël. Les médias israéliens ont rapporté que le nombre était d’environ 100. Le fait que la pandémie ne sévisse plus en Israël a modifié l’analyse des risques et des avantages dans l’évaluation de la nécessité de commencer à vacciner les jeunes, a déclaré M. Mevorach. Et pour éviter les effets secondaires, Israël envisage de n’administrer qu’une seule dose du vaccin COVID aux adolescents.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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