Publié par Gaia - Dreuz le 23 mai 2021

Source : Leparisien

Comme chaque soir elle a filmé, comme chaque soir le même spectacle dont les images montrent l’enfer quotidien vécu par les habitants de l’avenue de Flandre et de la place Stalingrad (XIXe),plaque tournante du crack et laissée aux toxicomanes, de jour et plus encore de nuit. Mais dans la nuit de ce vendredi à ce samedi, peu après 0h30, une scène de cette soirée presque banalement aussi tendue que les autres a figé LaRiveraine (c’est ainsi que se fait appeler l’autrice des vidéos), et les membres du Collectif 19 , qui rassemble les habitants en proie aux nuisances et à l’insécurité engendrées par ce haut-Lieu permanent du crack. Cette scène était celle d’un viol, les cris, ceux d’une femme implorant faiblement qu’on appelle la police.

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“Nous sommes tous sous le choc”

En réalisant ce qui était en train de se passer sous leurs fenêtres, les habitants ont réagi en alertant la police, qui a pu intervenir rapidement, arrêter le violeur présumé et prendre en charge sa victime. L’un et l’autre seraient des toxicomanes, le premier a été placé en garde à vue et la seconde hospitalisée.

« C’était une scène très courte mais d’une violence inouïe, raconte, encore bouleversée, Deborah Navah, riveraine et membre du Collectif 19. On est habitués aux bagarres, aux situations tendues, il y a eu récemment les tirs de mortiers, mais c’est la première fois que l’on assiste à ça ! Nous sommes tous sous le choc. En tant que femme, et ayant moi-même déjà été agressée une fois dans le quartier, c’est très dur de voir une chose pareille. Je pense sans cesse à cette victime. »

«Le violeur embarqué et menotté», une enquête est en cours

Ce samedi après-midi, les témoins directs du viol et de ses suites ont été entendus au commissariat du XIXe. Leurs vidéos, notamment celle de l’arrestation du violeur présumé, tournent en boucle sur le réseau social comme un nouvel appel au secours. « Le violeur embarqué et menotté, voilà on a fait le nécessaire », commente le collectif sur son compte Twitter. « Il faut comprendre que notre but n’est pas de filmer pour faire le buzz, insiste Deborah Navah, mais c’est ce que nous vivons. »

Chaque nuit, trop de nuits, depuis des mois, avec le sentiment de ne pas être écoutés. La mairie de Paris a beau promettre « des annonces dans les semaines à venir », les habitants veulent du concret et dénoncent l’inertie des pouvoirs publics.

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