Il est devenu banal de souligner à quel point la famille est en crise. A la suite des idéologies de mai 1968 certains aujourd’hui estiment qu’on ne peut plus définir ce qu’est un homme ou une femme, et encore moins ce qu’est le mariage et la famille. On peut contester certaines formes de vie familiale issues du passé mais l’essentiel, au-delà des contextes ne reste-t-il pas le même ? Un couple ne désire-t-il pas vivre l’amour dans une cellule de vie où les enfants apprendront à se construire ?
La Bible qui met en scène dans la Genèse l’institution du mariage comme bénédiction de Dieu ne nous donne cependant pas de modèle de famille clé en mains qu’il suffirait de reproduire intemporellement. Ainsi, le mot hébreu qui recouvre cette réalité est « mishpaha », qui signifie la parenté au sens large. Les Africains sont souvent plus aptes que les Occidentaux à ressentir cette réalité intergénérationnelle plus communautaire que la famille nucléaire (père, mère, enfant).
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Lors de la présentation de Jésus au temple, l’évangéliste prend bien soin d’associer la consécration du nouveau-né à la présence de Symeon et Anne, deux anciens du peuple, témoins d’une histoire collective en cours et d’une espérance à venir. Aujourd’hui, le lien entre générations est souvent faible, et l’absence fréquente du père fait que des enfants en croissance manquent fatalement de repères structurants.
Dès les années 80, durant mes 10 années de prêtre-éducateur sur le terrain social genevois, comme plus tard durant ma période d’aumônier de Champ Dollon, j’ai souvent constaté à quel point les jeunes délinquants avaient au départ, dans un cadre de vie déficient, manqué d’une saine autorité parentale. Il ne faut pas pour autant idéaliser les messages bibliques sur la famille, car la Parole de Dieu est toujours hyper réaliste sur les comportements humains, afin d’ouvrir des perspectives de salut venant de Dieu : Caïn et Abel sont deux frères en conflit allant jusqu’au meurtre, Joseph est vendu par ses frères, David vole la femme d’un autre par des moyens exécrables, et les profils ne manquent pas pour dépeindre une humanité en manque de forces intérieures et donc de valeurs essentielles à la vie. Mais Dieu n’abandonne pas les siens.
Si le cadre familial assure la durabilité des liens affectifs mutuels, on voit Jésus qui en dépasse l’aspect formel, lorsqu’il dit : « Qui sont ma mère, et mes frères ? Ceux et celles qui accueillent la Parole de Dieu et la pratiquent ! ». L’accent est mis sur la qualité de vie et la relation au transcendant. Or on entend parfois des jeunes parents dire, entre autres projets, qu’ils veulent « faire un enfant »… Expression inappropriée, car l’engendrement nous dépasse et se reçoit comme un cadeau du ciel. Khalil Gibran l’a tellement bien évoqué lorsqu’il écrit dans sa poésie intitulée « Le prophète » : « Vos enfants ne sont pas vos enfants, ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même…Vous pouvez accueillir leurs corps, mais pas leurs âmes, car leurs âmes habitent la maison de demain ! ».
Dans le même sens, Françoise Dolto médite sur la Sainte Famille : alors que les apparences peuvent donner l’impression d’une famille décalée par rapport aux réalités, (avec Marie qui est vierge, Joseph qui n’est pas le père biologique de Jésus), la psychanalyste estime qu’en fin de compte, c’est un message salvateur autour du sens profond de la paternité et de la maternité. Il n’y a entre eux aucun sentiment de possession, mais au contraire un accueil maximal à la Parole de Dieu. On ne doit pas – dit-elle – faire la confusion entre père et géniteur, car seuls seront de vrais pères ceux qui s’affirment capables d’ « adopter » leur enfant dans une démarche d’humilité.
Avec la profonde crise des pères dans la société d’aujourd’hui, on peut remarquer combien la prophétie de Malachie est pertinente : « Dieu ramènera le cœur des pères vers les fils et le cœur des fils vers les pères » (Ml 4). La communauté chrétienne joue un rôle prometteur dans le rapprochement entre générations, car l’Eglise est une famille de familles.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.
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Il y a des familles où les enfants ne se parlent plus: Aujourd’hui une fille qui vient de voir mourir sa mère m’a dit qu’à l’enterrement de son père, il y a 34 ans, une de ses soeurs rigolait tandis qu’une tante insultait celui qu’on mettait en terre: il n’y a parfois même plus un minimum de respect entre êtres humains d’une même famille
J’aime votre dernière expression :
” l’Eglise est une famille de familles ” , dont le Père est commun à toute l’humanité.
Cela nous rend égaux devant Dieu, frères entre nous ses enfants, et finalement libres.
Espérons que cette belle devise française, – liberté égalité fraternité – ne soit pas bientôt effacée du fronton de nos édifices…
” liberté égalité fraternité – ne soit pas bientôt effacée du fronton de nos édifices…”
Pour être remplacée par “prisonniers, catégorisés, ennemis”, mais de qui ?
de l’oligarchie certainement.
Personnellement, je n’aime pas cette devise : trop prétentieuse et la porte ouverte à des absolus porteurs de dérives.
Dieu et mon droit (devise RU) ou In God we trust (devise USA) nous replacent tout de suite dans une limite humble et éthique.
Économisez salive, encre d’imprimerie et fluides informatiques : voici la solution , la NaProtechnologie .
Commencez par lire “Concevoir un enfant” (160 pages), de Marie BEAUSSANT; celle-ci n’est pas médecin, mais, comme juriste, dirige l’une des quatre maisons de la Fondation Anne de Gaulle/
https://www.mameeditions.com/9782728927463-concevoir-un-enfant-restaurer-la-fertilite-avec-la-naprotechnologie-group.html
Voici deux générations, il n’y avait pas de contraception, les femmes subissaient la maternité, à une époque où l’hygiène et la vaccination faisaient reculer la mortinatalité. À partir de 1965, la pilule permit aux femmes de maîtriser la maternité. Au fil des années, il se révéla, d’une part, que les perturbateurs endocriniens, par les eaux usées, déréglaient faune et flore aquatique, d’autre part, que la fertilité humaine en était altérée.
Dans les années 1970, Thomas W. Hilgers, alors étudiant en médecine à la faculté de médecine Creighton, aujourd’hui gynécologue-obstétricien à Omaha (Nebraska, USA), a commencé des recherches pour répondre à l’appel du Pape Paul VI, formulé dans l’encyclique Humanae Vitae (1968); après avoir rencontré le couple Billings en Australie, il décide que la base de ses travaux futurs sur la reproduction humaine sera la méthode Billings. Telle est l’origine de la NaProTechnologie, abréviation de « Natural Procreative Technology », ou « Procréation Naturelle Médicalement Assistée ».
Celle-ci est la méthode de référence en Pologne: https://www.lesalonbeige.fr/pologne-le-gouvernement-prefere-financer-la-naprotechnologie-que-lamp/
En quoi consiste-t’elle ? En une coopération entre quatre personnes, le mari, la femme, une infirmière spécialisée (dénommée “instructrice”) et un médecin ayant suivi une année de formation aux USA. Après l’examen des organes génitaux, tant du mari:
https://www.parents.fr/envie-de-bebe/infertilite/troubles-de-la-fertilite/infertilite-masculine-les-anomalies-du-sperme-427412
que de la femme, s’ensuit, pendant plusieurs mois, la collation du cycle féminin: variations de température, examen de la glaire cervicale, ainsi que des analyses biologiques, permettant d’évaluer et d’ajuster de façon fine les hormones [estrogènes: estradiol, estrone, estriol; progestérone; hormone folliculostimulante (FSH); hormone lutéinisante (LH)]. Accessoirement, cette connaissance englobe l’entière santé de la mère (cancers).
En outre, la femme n’étant pas abandonnée à elle-même, mais faisant partie d’un commando, 24 h sur 24, tout risque de dépression est éliminé.
Paradoxalement, en France, la NaProTechnologie est la bioéthique des catacombes: 60 instructrices dont les coordonnées figurent au site internet, mais 10 médecins à l’identité mieux protégée qu’un espion infiltré, pour ne pas être poursuivis et radiés par la Sécurité sociale. Bref, 70 % de réussite, contre 16 % pour la FIV (en 2010, 139.344 tentatives, 22.401 naissances: https://www.fiv.fr/cout-fiv/)
Derechef, quand je remets la documentation en mains propres à la secrétaire de l’évêque, c’est “poubelle” !
Bref, invitez Marie BEAUSSANT, je suis sûr que vous exploserez les compteurs d’audience.
La contraception a toujours existé, il existe des méthodes complètement naturelles qui fonctionnent. Les femmes ne subissaient pas la maternité, mais elles étaient à leur place de femme, alors que maintenant, on veut absolument leur donner une place d’homme, ce qui d’ailleurs n’est possible que grâce au progrès et au fait que la plupart des métiers ne sont plus musculaires comme auparavant.
La famille a d’abord été détruite par l’école, qui s’est chargée d’endoctriner les enfants avec d’autres idéologies que celles des parents. Les parents ont cru naïvement que leurs valeurs y seraient représentées, et c’est tout le contraire qui s’est produit.
Puis, les parents ont fait la même erreur dans les Eglises, en confiant l’éducation spirituelle de leurs enfants à des écoles du dimanche, mamans catéchistes, groupes de jeunes, cours de religions, où là aussi une autre foi a été enseignée à leurs enfants, et parfois très loin du christianisme, quand on sait que certains de ces responsables étaient athées, et d’autres musulmans…
Et aujourd’hui comme par hasard, le monde tremble devant un virus qui a été moins mortel que les années de canicules, les libertés reculent, l’ambiance générale est toujours plus malsaine…
J’ajouterai entre parenthèse que Marie n’était pas plus la mère biologique de Jésus que Joseph, elle fut mère porteuse, puis mère adoptive, puis disciple du Christ, avec notamment ses deux fils biologiques, Jacques et Jude.
Marie n’a pas eu deux fils biologiques! Le fameux débat sur le terme “frères” et “soeurs” (“ah” signifie proche parent)…
S’ils avaient existé, ils auraient logiquement été au pied de la croix avec leur mère lors de la crucifixion de Jésus.
Lors de la crucifixion, les disciples avaient peur pour leur vie, en témoigne le reniement de Pierre et le fait qu’ils se sont cachés. Marie n’allait certainement pas exposer ses autres fils, qui étaient plus jeunes, au pied de la croix.
Seule la tradition papale veut voir en Marie une femme restée vierge, mais cela n’a aucune logique par rapport aux écrits bibliques.
Pourquoi Marie et Joseph n’auraient pas eu d’autres enfants? Au contraire, en tant que Juifs, avoir des enfants revenait à perpétrer l’alliance d’Abraham, et la stérilité était considérée comme une malédiction. Etre marié et demeurer dans une relation platonique est aussi contraire aux écrits de Paul, qui encourage à ne pas se priver l’un de l’autre.
Ensuite, même si “adelphos” peut dans certains contextes désigner un proche parent, son sens premier est “frère biologique”, et son emploi dans les contextes de Marc 6:3-4 et Galates 1:19 ne laisse aucun doute. Pourquoi utiliser “adelphos” pour désigner Jacques, Joses, Jude et Simon et pas pour Jean-Baptiste qui était pourtant probablement un cousin au premier degré, étant donné les efforts de Marie pour accompagner Elisabeth dans sa grossesse?
Les apôtres n’ont pas cru à la résurrection de Jésus, même Marie n’y a pas cru, puisqu’elle n’était pas au tombeau, elle n’y est pas venue le troisième jour, contrairement à Marie de Magdala ! Elle y a cru après, comme les frères et sœurs de Jésus.
De plus, en Matthieu 13, “N’est-il pas le fils du charpentier, sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie, et ses frères Jacques, Joseph, Simon et Jude ? Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes chez nous ?” Pourquoi n’aurait-elle pas eu droit à une vie conjugale normale ?
Et encore, en Galates 1:19 ” Je n’ai vu aucun des autres apôtre, sauf Jacques, le frère du Seigneur”… Les autres apôtres ne font visiblement pas partie de la parentèle de Jésus… C’est après sa résurrection que les frères et sœurs de Jésus abandonnèrent leurs doute et devinrent ses disciples
De plus, quand Joseph et Marie quittèrent Jérusalem, ils ont oublié Jésus, âgé de 12 ans. Il a fallu à Marie une journée de route pour s’en apercevoir. Si Jésus était fils unique, vous croyez que Marie s’en serait retournée en oubliant Jésus ???
Par ailleurs, le grec utilise un autre terme pour parenté : “suggénôn”
@ Pat
Les disciples croyaient complètement à la résurrection, ils avaient vu Jésus ressusciter Lazare, mais ils n’avaient simplement pas compris que Jésus allait lui-même ressusciter trois jours après (Jean 20:9).
Marie de Magdala était au même niveau que les autres disciples, elle pensait que des gens avaient enlevé la sépulcre de Jésus (Jean 20:13).
Marie, mère de Jésus, était évidemment parmi les femmes à être allées au tombeau (Luc 24:10), sauf qu’ici elle est appelée “Marie, mère de Jacques”, pour bien montrer que son ministère de mère adoptive du Christ a bien été achevé à la croix. Jésus le lui a signifié en l’appelant “femme” et en lui donnant un autre fils adoptif chargé de le remplacer, l’apôtre Jean (Jean 19:26-27).
On croirait presque que vous étiez sur place, en distribuant les rôles sans hésiter à votre façon (selon ce qui vous arrange…)
Il ne faut pas inventer des scénarios pour plaire aux idéologies modernes.
Aude Mirkovic, porte-parole de l’association « Juristes pour l’enfance », nous en dit plus sur les dessous de la PMA et du projet de loi bioéthique.
La PMA : une pratique EUGÉNISTE
http://www.youtube.com/watch?v=-eg3jqYl_J4&t=210s
l’qbbé vous êtes bien ringard!
la famille, la patrie, le mariage ça n’est plus moderne (sauf le mariage homo que sa sainteté françois demande aux zotorités laiques de procéder)
aujourd’hui il faut être transgenre, lgbt + q etc.