La plupart des pays occidentaux, dont l’histoire a été profondément façonnée par le judaïsme et le christianisme, voient aujourd’hui la pratique religieuse désertée par les nouvelles générations. Celles-ci sont bien souvent ignorantes du patrimoine spirituel de leur civilisation et inconscientes du potentiel humaniste qu’il recèle face aux enjeux d’avenir.
Sous l’influence de sciences telles que la sociologie, ou la politologie, et avec un fort a priori idéologique, les religions sont continuellement décriées et accusées d’être les marqueurs et les déclencheurs de conflits meurtriers entre les peuples ou les groupes humains.
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Des situations historiques choquantes du passé sont souvent sorties caricaturalement de leur contexte pour montrer du doigt des chrétiens ou des représentants de l’Eglise dont le comportement n’était pas à la hauteur de leur mission. Les intellectuels d’un occident chrétien devenu laïque n’ont pas hésité à forcer la note – quitte à utiliser des critères anachroniques – pour critiquer globalement le christianisme historique, tout en laissant complaisamment dans l’ombre d’autres croyances et options beaucoup plus problématiques. L’historien français et catholique René Rémond a d’ailleurs publié une étude éclairante sur ce thème: “le christianisme en accusation”…
Dans le monde d’aujourd’hui, la plupart des zones de conflit sont directement liées à une confrontation religieuse qui recoupe celle du projet de conquête universelle de l’islam. La répétition des attentats meurtriers, les multiples menaces qui pèsent sur le monde libre et démocratique incitent les opinions publiques mal informées à mettre négativement sous le même registre toutes les religions, à partir de la seule posture islamique dont les effets violents inondent les médias.
Dans la conjoncture actuelle, on a pu remarquer combien les Eglises chrétiennes sont particulièrement ciblées par les critiques unilatérales des faiseurs d’opinion…Mais cela n’est pas étranger aux partis-pris journalistiques reflétant les stratégies des décideurs économiques et des politiciens qui influent sur les destins des peuples à l’époque d’une mondialisation ravageuse.
C’est dans ce contexte que des oppositions virulentes de parlementaires européens s’étaient manifestées lors de l’élaboration de la charte de l’Union européenne pour empêcher catégoriquement que soit mentionné l’héritage judéo-chrétien comme contributeur majeur de l’histoire du vieux continent…
Nouvelles cultures
Ces prises de position ne tombent pas du ciel et ne sont pas le seul fruit de manœuvres maçonniques dont les réseaux s’activent à tous les niveaux pour subvertir les valeurs dites « traditionnelles », ce qui est à leurs yeux méprisants une marque de discrédit infâmant. On doit donc s’interroger sur une certaine vision philosophique du monde extrêmement réductrice ainsi que sur son emprise grandissante auprès des jeunes. Ce sont en effet ces générations montantes imprégnées de relativisme qui feront le monde de demain, en ce troisième millénaire commençant.
De nouvelles cultures sont en train de se constituer, autour de concepts et de critères aléatoires, à travers nos systèmes socio-politiques, en particulier par des moyens audio-visuels invasifs. Toutes ces représentations commercialisées du monde et de l’humain véhiculent une perception subliminale de l’humanité qui est loin d’être neutre et sur laquelle il faut s’interroger, car l’enjeu est fondamental : au-delà de la survie d’institutions confessionnelles, la crise met en cause avant tout la destinée de l’être humain et sa qualité de vie.
En d’autres termes, quel type d’homme sommes-nous actuellement en train de faire émerger pour les temps à venir ? Par quoi seront animés les jeunes qui se forment aujourd’hui dans les écoles et dans les universités ? Peuvent-ils acquérir une vision globale constructive alors que la thématique des “produits médiatiques” dont ils s’alimentent est axée sur la consommation individualiste, sur le sexe et la violence, dans une logique qu’on peut qualifier bien souvent de culture demort, parce qu’elle nie par beaucoup d’aspects la dignité et les capacités créatrices de l’être humain ?
Un des caractères essentiels des religions historiques telles que le judaïsme, et le christianisme, c’est de permettre aux hommes et aux femmes concrets de notre temps de se référer à des valeurs spirituelles fondamentales qui conditionnent l’avenir, en s’inscrivant dans une tradition plurimillénaire qui transcende les générations car elle a profondément marqué l’histoire du monde.
Ces questions fondamentales habitent sans doute la plupart des êtres humains, mais plus explicitement les croyants issus de la relation au Dieu vivant et Un, dont Abraham a fait l’expérience voici trente huit siècles, en faisant rupture avec l’univers de l’idolâtrie! Abraham a fait confiance au mystérieux appel qui résonnait en lui, et il s’est mis en route résolument vers une vie différente à découvrir, en relation avec un Autre qui parlait à son cœur…Cette nouvelle manière d’exister en tant qu’homme et croyant a eu pour conséquence de lui ouvrir, selon la promesse, une postérité spirituelle impressionnante, dont nous sommes issus, juifs et chrétiens, grâce à nos appartenances et aux acquis de nos traditions respectives…
A condition de franchir le seuil répulsif des clichés, judaïsme et christianisme restent donc aujourd’hui des ressources existentielles vitales pour des masses innombrables d’hommes et de femmes, situés dans la vie comme membres d’une culture ou comme croyants, et appartenant à des communautés aux spiritualités spécifiques porteuses de valeurs pour les choix de vie quotidiens.
Positivisme
Au 19ème siècle, les positivistes estimaient que la religion n’est qu’une forme primitive et aléatoire de compréhension du monde qui devait être remplacée par la pertinence des sciences et par le progrès illimité. Pour les marxistes, la religion n’était qu’une superstition émanant du système, liée à une perception de la réalité déformée par les injustices sociales, et donc une imposture en vue de s’approprier du pouvoir et de l’argent.
En réaction à ce rationalisme simplificateur, des philosophes essayèrent de mettre en valeur le caractère spécifique et irremplaçable du facteur religieux dans la société. Au début du 20ème siècle, les découvertes de la phénoménologie religieuse de spécialistes tels que Mircea Eliade et d’autres, eurent l’intérêt de faire apparaître le caractère primordial et irréductible de l’élément “religion”, et cela sans pour autant dévaloriser la démarche des sciences. Il est inutile de rappeler en passant l’importance quantitative et qualitative des croyants dans le développement de la science.
Sacre
Le sacré correspond à un aspect fondamental de l’être humain, et qui n’est le produit de rien d’autre: il a sa valeur par lui-même, dans l’ordre de la gratuité. L’expérience religieuse est un processus intime qui met l’homme en relation avec le monde sans se réduire aux dimensions actuellement connues de ce monde.
Cela rejoint ce que tout être humain peut expérimenter lorsqu’il perçoit dans sa vie une dimension plus profonde que la sphère du vécu quotidien et profane: par exemple, la contemplation d’un ciel étoilé et la perception des espaces cosmiques infinis peut éveiller (comme chez Pascal) un sentiment de sacré, d’infini et d’absolu. Dans la vie de chaque jour, on peut également vivre les événements avec une singulière résonance spirituelle: dans le cas d’un accident, on peut y voir une simple malchance ou l’interpréter comme un signal à méditer. Quelqu’un en permanence, et sans que l’on en ait tellement conscience, nous fait chaque jour le cadeau de la vie, une main invisible nous guide dans nos labyrinthes émotionnels !
Dans le domaine de la vie morale, chacun peut être confronté à un choix décisif, et se sentir au plus profond de soi appelé, sollicité à répondre à un appel qui ressemble à un devoir sacré, ou à une mission qui dépasse l’individualité, en lien avec une réalité mystérieuse qui s’impose et apparaît plus signifiante que le temps qui s’écoule.
Si je suis un pratiquant juif, ou chrétien, ou gardant un lien culturel avec l’une de ces traditions, je trouve dans ma sphère religieuse de quoi être sans cesse éveillé au réel, et aussi de quoi confirmer mon adhésion à Dieu tout en approfondissant en quoi cette mise en mouvement spirituelle m’aide à m’améliorer en tant qu’être humain vivant parmi d’autres êtres humains, attentif à la marche du monde.
Pour certaines personnes très imprégnées de religiosité, c’est le monde lui-même qui est sacré. Il y aurait dans la matière elle-même du divin qui lui permettrait d’auto-alimenter sa propre évolution au cours des siècles et des millénaires, et c’est cette matière éternelle qui serait à l’histoire son propre moteur. L’homme ne serait qu’un produit parmi d’autres de cette évolution, et il n’aurait donc de compte à rendre qu’à lui-même, la transcendance étant illusoire…Cette sensibilité philosophique revient en force actuellement dans le lien affectif à la nature que certains promeuvent et au travers duquel ils perçoivent des énergies divines dans tout ce qui vit. Dans cette optique, Dieu n’est plus qu’une énergie panthéistique diffuse qui vibre dans les êtres vivants et dans la matière, il suffit de la capter pour se sentir bien…
Au regard de la révélation biblique, en revanche, le monde n’est pas sacré en lui-même, il est créé par Dieu. Le Livre de la Genèse montre bien cette désacralisation des croyances astronomiques : ce ne sont pas les astres qui décident des destins humains. Dieu maintient en quelque sorte ce monde au-dessus du néant et lui donne l’être en permanence. La matière ni l’être humain ne sont à eux-mêmes leur propre Source. L’humain se reçoit d’une entité supérieure avec laquelle il peut entrer en synergie. Le Dieu de l’Alliance est le Dieu de la relation et du dialogue intérieur.
L’accueil par le croyant de cette réalité transcendante et créatrice de Dieu qui parle à l’homme, et qui le fait progresser sur le chemin de sa destinée, donne du sens à l’existence. C’est ainsi que la tradition biblique confie à l’homme la mission de perfectionner la création, le tikun olam, parfaire le monde.
Ersatz
Les civilisations modernes, à l’exception des pays peu développés, ne permettent plus aussi simplement de ressentir ce qui constitue le cadre de vie quotidien comme chemin d’une autre réalité plus subtile. Les objets et les modes de vie fabriqués par l’homme grâce aux technologies ont tendance à repousser vers la marge la dimension du sacré et l’expérience religieuse. Le visible occupe tout le champ de conscience et détourne de l’invisible. Tout devient consommable.
Mais le risque pour la qualité de la vie est considérable, si l’on perd de vue à cause d’un rideau de fumée l’importance de la dimension religieuse et des implications éthiques qui y sont liées. Bien souvent, ce sont des ersatz de religion qui prennent la place des vraies valeurs spirituelles, et une religiosité individuelle superficielle et jetable prétend se substituer à la véritable culture traditionnelle du sacré, comme dans un fast-food spirituel! Cela explique en partie la progression des mouvements marginaux et pseudo-mystiques, en parallèle aux grandes traditions religieuses, et qui correspondent bien souvent, sous un emballage de nouveauté attirante, à de vieilles croyances recyclées…
La crise de la culture moderne ou post-moderne semble directement liée à la crise religieuse, principalement en Occident.
Dans l’antiquité, l’homme pouvait vivre son expérience religieuse en lien avec la nature et au cœur des événements de son existence. Tout était rempli de sens pour lui sur un mode poétique et mystique. L’accès à Dieu lui semblait direct.
Aujourd’hui, plus la conscience de la valeur spirituelle du vécu se perd, plus la relation de l’homme avec lui-même et avec le monde va s’altérer, et plus l’humanité va se fragiliser. Beaucoup recherchent plutôt la sensation immédiate, la séduction de l’instant, et on assiste à une fragmentation des comportements, par une réticence à l’adhésion profonde à des convictions éthiques exigeantes et à l’engagement de soi dans un projet de vie durable. Les performances techniques de notre société – aux possibilités fantastiques, comme par exemple dans le domaine médical – ne seraient alors qu’une façade qui cache un certain vide, et l’homme généré par ce système dénué d’ancrage religieux ne serait qu’un colosse aux pieds d’argile quelque peu schizophrène! « Que sert à l’homme de gagner l’univers s’il y perd son âme? » L’idéologie de l’humanité « augmentée » et robotisée va dans cette direction. Le sacré n’a pas disparu de nos champs de vision, il s’est surtout déplacé, a quitté le religieux pour s’investir dans des objets qui ne le méritent pas. Les conséquences de cette confusion peuvent être catastrophiques !
Or nos traditions religieuses nous rappellent prophétiquement que l’homme n’est pas fait pour vivre dans l’insignifiance. « L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu! » Il y a en l’être humain une voix mystérieuse qui l’appelle à dépasser sa brisure des origines, à surmonter ses pulsions de violence ou de délire, à accepter des repères pour tracer des voies d’humanité et créer du lien.
Car l’homme ne peut être à lui seul son propre sauveur, son propre guide. Prétendre receler en soi-même ses propres fondements ontologiques comme l’ont affirmé Marx, Nietzsche, Freud et Sartre expose à des dérives existentielles dramatiques et à des désillusions tragiques… Le drame de l’existentialisme athée est d’avoir posé le postulat: si Dieu existe, la consistance de l’homme disparaît; pour reconquérir son autonomie, son seul recours est de rejeter Dieu. Mais ceux qui croient en un Dieu qui ne soit pas une idole mortifère savent au contraire que plus Dieu est présent dans la vie des humains, plus l’homme existe, car dans la Bible, Dieu n’est pas le rival de l’homme, mais son meilleur soutien! Qui est le meilleur garant de la vérité et de la justice, sinon Dieu ?
Le rejet philosophique d’un Dieu allié de l’homme conduit à un désenchantement source d’angoisse et de déprime. Combien de nos contemporains ne souffrent-ils pas de ces traumatismes de l’âme, parce qu’ils se sont heurtés à la nocivité des autoproclamations du salut de l’homme par lui-même? S’exposer au néant expose à l’attraction d’un vide mortel.
Désenchantement
Combien de jeunes n’ont-ils pas sombré dans la désespérance et dans la drogue à partir de cette impression qu’ils sont au monde finalement sans raison et sans but, et que, Dieu n’habitant plus les églises et les temples fermés pour cause d’inventaire, personne ne les accompagne dans l’existence ?
Le mythe du progrès illimité fait perdre à l’être humain sa conscience d’être sur terre pour répondre à un projet qui vient de plus loin que les simples contingences matérielles du moment. Ce qui suppose de reconnaître que la vie nous est confiée avec un aboutissement à réaliser par une attitude de vie, à gérer jour après jour. Individuellement et collectivement.
S’il n’y a pas de perspective à l’aventure humaine avec cette dimension du mystère de la vie qui prend sa source en Dieu, et se poursuit dans la responsabilité de l’homme, alors il y a risque de disparition, et du sens et de l’éthique, tous deux indispensables pour que la planète soit habitable.
Car, comme le disait Teilhard de Chardin, il ne suffit pas qu’il y ait des hommes sur terre, l’hominisation ne suffit pas, il faut une humanisation des personnes et des groupes, aux prises avec tant de défis redoutables à relever. La survie de l’humain vraiment humain ne sera possible qu’en réintégrant la dimension spirituelle, c’est à dire avec l’apport irremplaçable de la foi monothéiste, dans ses traditions juive et/ou chrétienne. La notion d’incarnation dans la théologie chrétienne n’a pas d’autre perspective.
Quel type de connaissance de Dieu est aujourd’hui crédible, quelles sont les voies de l’expérience spirituelle qui doit hisser les hommes à un niveau d’humanité qualitativement meilleur?
Foi chrétienne
En partant de la foi chrétienne, présente sur terre depuis 20 siècles, on aborde un rapport à Dieu qui se situe à l’intérieur d’une histoire sainte plus ancienne, une histoire du salut initiée dans la vie d’un petit peuple, Israël, porteur d’une Parole, pour lui-même d’abord, mais aussi pour toute l’humanité depuis 35 siècles. Chez les chrétiens, disciples de Jésus, cette foi biblique se célèbre de manière trinitaire.
Parler de Dieu Trinité à des non chrétiens peut paraître à première vue éloigné du pur monothéisme. Pourtant, les disciples du Christ aux premiers siècles de notre ère, n’ont jamais eu le sentiment d’attenter dans leur foi à l’unicité transcendante de Dieu. Ils ont continué, comme leurs frères aînés juifs, de croire au Dieu unique, le Père, Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu de Moïse et des prophètes d’Israël. La Bible des chrétiens comporte intégralement la bible hébraïque, sans laquelle l’évangile n’aurait pas de sens. Cela, parce qu’ils ont reconnu en Jésus la présence même de Dieu, une présence personnelle, une incarnation historique unique de l’Amour éternel de Dieu, avec le don de l’Esprit qui actualise cette présence dans les générations successives et dans les cultures du monde entier.
Le Dieu des chrétiens n’est donc pas trois, comme l’imagine le Coran, mais Un, en ses trois visages, du Père, du Fils et de l’Esprit. Les premiers disciples du Christ récitaient d’ailleurs le shema israël durant les décennies initiales. L’être de Dieu est unique, et comme le disait un mystique chrétien en réponse à un musulman : le soleil, son rayonnement et sa lumière ne font pas trois soleils !
Jésus a tellement impressionné ses contemporains, tant par sa parole que par son action, qu’ils ont été nombreux à reconnaître en lui la Parole et la Sagesse de Dieu, le profil du Fils qui communique la vraie filialité.
Depuis son origine, l’Eglise chrétienne est vitalement liée au judaïsme. Elle peut même être considérée comme une branche du judaïsme de l’époque de Jésus, qui était lui-même un juif pratiquant appartenant à la mouvance pharisienne du rabbi Hillel, un sage en même temps très proche de l’Ecriture et très proche de la vie des gens. Jésus n’était ni fondamentaliste ni légaliste, et il croyait à un Dieu de tendresse et de pardon qui recherche sa gloire dans la réussite de la vie des hommes et leur transfiguration en éternité.
Après la mort et la résurrection de Jésus, ses disciples ont célébré sa présence dans le mémorial de la cène, et dans son enseignement, qu’ils se sont efforcés de vivre comme une bonne nouvelle, c’est-à-dire un évangile destiné aux juifs comme aux païens sympathisants. Sous l’impulsion de Paul, la communauté ecclésiale s’est élargie à des membres venus du paganisme et c’est ce qui a peu à peu modifié les équilibres de départ: devenus majoritaires, les pagano-chrétiens ont fait sentir leur culture grecque, et la judéité de la foi chrétienne s’est estompée, pour aboutir à une distanciation. Ainsi, avec la rupture progressive entre la Synagogue et l’Eglise au cours des 4 premiers siècles, l’antijudaïsme s’est malencontreusement développé au sein même des communautés chrétiennes.
A l’époque des Pères de l’Eglise, comme Chrysostome, des attitudes hostiles envers les juifs et la synagogue se sont affirmées jusqu’à devenir pure agressivité, rejet, puis persécution, ce qui a contaminé et infléchi la doctrine de l’Eglise pendant de longues périodes de l’histoire en Orient et en Occident. Cette tendance est devenue hélas dominante, même si à toutes les époques de cette sombre et ingrate inimitié il y a eu des papes, des évêques, des prêtres et des laïcs proches des juifs et conscients de l’héritage incomparable reçu d’Israël. Toutefois, il faut reconnaître que jusqu’à Vatican II, l’Eglise se pensait globalement comme étant le substitut d’Israël, “Verus Israel“. C’était la fausse théologie de la substitution.
La tragédie de la Shoah a été l’aboutissement des idées antijudaïques martelées dans les esprits durant des générations. La conférence épiscopale allemande, dans sa demande de pardon à la communauté juive, affirmait que la voie de l’extermination des juifs avait été pavée durant des siècles par les concepts théologiques chrétiens. Le terme d’antisémitisme avait été forgé en 1879 par le pamphlétaire allemand Wilhelm Marr non pas pour désigner le rejet des sémites en général, mais en réalité exclusivement des juifs.
Après les horreurs du nazisme, des chrétiens ont pris la mesure de cette injustice fondamentale du point de vue chrétien jusqu’ici dominant, et une conférence œcuménique a d’abord eu lieu à Seelisberg en 1947. Cela a été le prélude à un grand virage, tardif, mais qu’il faut saluer et qui a été l’œuvre de Jean XXIII et du concile Vatican II, ainsi que de la persévérance de personnalités juives comme Jules Isaac, admirateur de Charles Péguy.
La déclaration nostra aetate a réitéré en 1965 ce qu’avait déjà souligné le concile de Trente au 16ème siècle, à savoir que le peuple juif ne pouvait pas être tenu pour responsable de la condamnation de Jésus à la crucifixion. Jésus a donné sa vie pour les péchés de tous les hommes. Après cette étape du concile, la pseudo-théologie du remplacement était définitivement abolie.
Retour aux sources
Toute une réflexion théologique a suivi cette nouvelle impulsion, dans un authentique esprit d’humilité et de retour aux sources, car il s’agissait de redécouvrir combien les Eglises chrétiennes ont reçu du peuple d’Israël, dont l’alliance n’a d’ailleurs jamais été révoquée par Dieu.
Les chrétiens doivent, par cette démarche, sortir de leur suffisance et de leur arrogance du passé: toutes les confessions chrétiennes sont greffées sur le tronc hébraïque dont elle reçoivent la sève. “Ce n’est pas toi qui portes la racine, mais c’est la racine qui te porte!” (Rom 11.18) Cette prise de conscience doit donc permettre de retrouver une attitude de fraternité, une nouvelle manière d’être ensemble pour témoigner du Dieu d’Israël.
Dans la population chrétienne, et même chez les prêtres, il est clair que beaucoup reste à faire pour transformer les mentalités jusqu’ici dominantes envers les juifs. Les vieux clichés ont la vie dure et nécessitent un effort prolongé pour traduire dans la prédication et la catéchèse ordinaires ce profond rééquilibrage.
Au service de ces objectifs, il faut noter l’existence de groupes de réflexion “chrétiens et juifs” à divers niveaux, comme à Genève et ailleurs; des collaborations se sont également mises en place, avec des études bibliques communes, des réflexions sur l’actualité, des conférences, des projets concrets.
Pour une part essentielle, ces relations entre juifs et chrétiens sont porteuses d’avenir, mais cela dépend avant tout de ce que, de part et d’autre, nous en ferons !
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.
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Le prêtre lève les bras pour implorer Dieu de remplir les bancs vides, ou est-il en adoration du dieu RA (oeil de boeuf lumineux face à lui ) ?
c’est une photo de pandémie, églises interdites.
là n’est évidemment pas le sujet…
quand elles ne sont pas incendiées ou dégradées
Ce constat est aussi brillant qu’alarmant. Mais vous avez parfaitement raison. N’oubliez pas que certains clercs ont aussi une part de responsabilité dans ce délitement d’une part et ce délitement n’atteint pas que la religion mais également la culture d’autre part.
Je vous invite à lire à ce sujet les énormités défaitistes de Mgr De Keysel, Cardinal belge, archevêque de Malines-Bruxelles et ancien évêque de Gand. Il marche à côté de ses pompes.
Le “spirituellement et pastoralement correct” du cardinal De Kesel – BELGICATHO
tous ont une part de responsabilité: les clercs et les laïcs.
mais le gros des troupes de déserteurs sont les anciens pratiquants de base qui ont abandonné leurs convictions.
“mais le gros des troupes de déserteurs sont les anciens pratiquants de base qui ont abandonné leurs convictions.”
Le constat est une chose.
La vrai question est:
L’Eglise a-t’elle rempli son rôle?
Si on se réfère à la parole, elle aurai dû être de tout temps:
1 Tim 3. 15:
15mais afin que tu saches, si je tarde, comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’Église du Dieu vivant, la colonne et l’appui de la vérité.
Segond, L. (1996). La Sainte Bible (1Tm 3.14–15). Oak Harbor, WA: Logos Research Systems, Inc.
Il faut pour cela un enseignement solide, basé sur la parole, afin de faire de toutes les nations des disciples:
Matt 28. 19 et 20:
19Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit,20et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde.
Segond, L. (1996). La Sainte Bible (Mt 28.18–20). Oak Harbor, WA: Logos Research Systems, Inc.
Il serait important de comprendre ce qui a motivé un grand nombre de fidèles à ne plus pratiquer;certaines réformes n’ont-elles pas été imposées sans prendre en compte la sensibilité des catholiques?
ce n’est pas impossible, mais le vecteur principal est la déchristianisation commencée dans les années 60. Phénomène de société, et d’idéologies montantes phagocytant la jeunesse.
la foi et l’invitation à pratiquer se sont transmises au cours du temps d’une génération à l’autre par le baptême des enfants recevant ensuite une éducation chrétienne. Depuis les années 60, avec une accélération ces deux dernières décennies, l’ambiance sociétale a brisé la transmission quasi systématique auparavant. Ceux qui ne pratiquent plus n’ont en fait jamais pratiqué…arrivés à l’âge adulte, ils n’ont pas donné suite à leur initiation dans la foi. Il y a eu certainement carence dans le message de l’Eglise, mais il y a eu surtout affaiblissement de la motivation dans les familles qui sont la première cellule de transmission de la foi. Le relativisme, l’hédonisme et le consumérisme ont fait le reste.
Mr l’Abbé je suis bien d’accord avec vous, je suis Chrétien que depuis l’année dernière et ma foi est intacte et grandissante, je ne peux comprendre que nos anciens pratiquants ont abandonné cette foi
Oui, c’est certain. Mais quand on lit ce De Kesel, on a vite compris qu’il est le problème. En substance, selon lui, la société ne doit pas redevenir chrétienne. Ben alors, que fait-il à ce poste? C’est comme si dans un autre contexte Carrefour disait: “nous sommes une grande surface, mais limiterons nos ventes afin de ne pas déranger la concurrence”. Ou à l’armée, nous devons nous faire le plus discret possible afin de ne pas déranger l’ennemi. Alors après, ces mêmes clercs déploreront le fait que des personnes en mal de repères se tournent vers les sectes. Que cherchent-elles? Si de nombreux croyants ont délaissé l’Eglise catholique et malheureusement jeté le bébé avec l’eau du bain, les raisons doivent être recherchées également dans l’attitude du clergé, lui qui a tellement condamné et puis qui aujourd’hui fait dans l’angélisme qui veut tout tolérer (à part l’avortement et encore), pensant ainsi ré-attirer les gens. Je n’ai pas dit que c’est ce que vous faisiez. Tout cela remonte à bien avant les divers scandales qui ont éclaboussé l’Eglise au cours des 20 dernières années. Que faire maintenant? Je n’ai absolument pas la réponse. Mais ce sera très difficile d’inverser cette tendance à la déchristianisation, surtout chez les jeunes générations. Mais si cela peut rassurer, il en va de même pour la culture et l’esprit critique.
Je voudrai faire remarquer que les chrétiens et les catholiques ne signifient pas la même chose. Les catholiques se sont éloignés de la bible en construisant des “églises”, en accumulant des richesses. Pensez simplement au veau d’or, au temple… Ils ne suivent pas non plus le précepte d’aller prêcher la bonne nouvelle, ils se limitent aux messes et autres onctions, sans JAMAIS sortir de “leur église” remplie d’ objets de valeurs, là aussi. Qui plus est, pour assister à la messe, il y a la quête alors que le Vatican est LA PLUS GROSSE FORTUNE DU MONDE !!!!! Je suis agnostique et je défend aucun courant. Mais il faut appeler un chat un chat, non ?
Mireille , 100% de votre cote ,,,
Délire total, inepties et compagnie,
“vous ne défendez aucun courant”,
vous êtes une grosse comique!
Cette dame devrait lire le livre de Jacques Laurentie, Un autre son de cloche.
Que je conseille à tous les Chrétiens.
C’est absurde!
La plus grosse fortune du monde ne se trouve pas dans les musées du Vatican.
Si l’Eglise catholique est présente à travers le monde cela est du au travail et au sacrifice de milliers de missionnaires,religieux(ses) et laïcs.
Les oeuvres d’art contenues dans les églises constituent un patrimoine cultuel et culturel commun inaliénable.
Bien souvent les incroyants sont autant touchés des profanations de nos églises,que les fidèles;lorsque je parle de profanation je songe autant à celles commises par des voleurs que par des prêtres!
Je trouve pour une fois la réponse de Mr l’abbé injuste. Il est pourtant vrai que le catholicisme, avec la messe, s’est bien éloigné de la cène et de “faites ceci en souvenir de moi”, j’ai déjà posé la question mais n’ai pas obtenu de réponse.
Ce serait sans doute très long de rappeler sans un simple commentaire que la cupidité de certains n’efface ni le message ni les œuvres magnifiques accomplies au nom du christianisme. J’entends par œuvre aussi bien la prouesse architecturale incarnée dans les murs de nos cathédrales – comment l’homme aurai-t-il pu bâtir de telles perfections avec les moyens de l’époque sans cette foi inexorable ? – et le maillage de charités qui ont durablement façonné la relation des humains entre eux dans l’occident chrétien et dont nous sommes toujours les heureux bénéficiaires.
Bonjour, je vous remets la réponse que j’ai écrite à Mr l’Abbé : j’ai été élevée par des parents athées qui m’ont emmenée visiter quantité d’églises, chapelles, cathédrales, temples protestants, et aussi un temple bouddhiste et une mosquée, m’ont fait assister à la messe plusieurs fois, raconté Noël, Pâques, fait lire des passages de la Bible, parlé des grands philosophes, de Teilhard de Chardin, donné des extraits de livres de philosophie. Je pense que cela a été une possibilité de choix véritable. Le christianisme est fondateur et indispensable à notre civilisation, mais tout ce qu’il a engendré hors de la croyance n’est pas « RIEN » !
Cela n’a rien à voir avec la remarque plus haut qui niait l’apport du catholicisme dans un rejet total. Je répondais à cela, pas au fait de savoir si ne pas recevoir une éducation religieuse était bien ou mal.
Donc, pour répondre à ce point précis (votre commentaire de réponse au Père Arbez,) je dirai d’abord que j’ai eu visiblement la même éducation que vous, très livresque, et que cela ne m’a pas suffit : les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets. Il m’a toujours manqué une transcendance, une plénitude, qui m’auraient permis de ne pas courir après des chimères païennes, de perdre mon temps et d’égarer mon âme.
Tant mieux, mais la beauté de la nature et de la spécificité de l’humain ne sont pas pour moi des chimères, païennes ou pas.
Le catholicisme avec la messe a développé le rituel des origines autour du zakhor de Jésus. Il n’y a aucun éloignement, sauf pour ceux qui se font une idée fantaisiste du sujet.
Ah bon… Dommage, cette réponse m’éclaire un petit peu mais pas assez, auriez-vous une suggestion de livre ou article pour que je puisse mieux comprendre ?
lisez mon article “les origines de la messe catholique”
Merci !!! Je vais chercher…
Il est fort probable que Notre-Seigneur et ses apôtres ,le soir du jeudi-saint,ont partagé le repas de la Pâque à la manière des juifs de cette époque,à savoir presque allongés.
Faites-en l’expérience.
Les communautés Réformées elles-mêmes ne célèbrent pas la cène de cette manière,alors pourquoi critiquer la messe?
Vous pouvez de la même manière critiquer la divine liturgie des Eglises Orientales.
Laissons l’archéologie liturgique aux spécialistes,le Seigneur a laissé ce commandement à l’ensemble de ses disciples à travers les siècles:”Faites cela en mémoire de moi”,et non “comme moi”!
Dis Mireille, arrête de lire Téléstar et Alice au pays des Mireilles ! Le Vatican, c’est la plus grosse fortune du monde et Macron-des-Bourses ne peut pas la taxer. Ca, c’est dommage, non? Et puis, je ne savais pas que le temple et le veau d’or étaient le fait de l’Eglise catholique. Là où un certain clergé s’est tiré un boulet de canon dans le pied, c’est dans son attitude pleutre face à l’état lorsque celui-ci a limité fortement le nombre de participants aux offices non seulement réguliers mais également les autres tels que les funérailles, mariages, baptêmes. Je me suis senti un peu trahi par un certain clergé qui s’est inutilement révélé très respectueux des inepties gouvernementales. Mais je ne reprocherai jamais au Vatican d’avoir les moyens. Car dans le monde, on se fout de la pauvreté parce qu’elle n’inspire que le mépris. Avec votre raisonnement, j’aimerais voir l’aumônier Macron parader en trottinette sèche le 14 juillet et devant le corps diplomatique. Pourtant, lui aussi prône la pauvreté pour tous zé toutes. Et là, on ne vous entend pas. Alors pour appeler un chat un chat, je dirai que vous êtez très cathophobe !
Merci pour ce texte lumineux Père Arbez!
En ce qui a trait à la première partie du texte, je pense qu’on n’a pas fini de mesurer les dégâts causés par les parents de ma génération (les 60 ans et plus) qui disaient dans les années 70-80 qu’ils ne feraient pas donner une éducation religieuse à leurs enfants- telle qu’eux l’avaient reçue – car ils voulaient que ceux-ci demeurent «libres» de choisir s’ils veulent croire en Dieu ou non! Comment peut-on choisir quand on ne sait rien?
Ces parents ont pavé la voie des Raéliens, des Scientologues et autres sectes autoritaires….
Absolument juste. Dire que les enfants choisiront plus tard, c’est laisser la société choisir à leur place, c’est à dire: rien!
Absolument pas, j’ai été élevée par des parents athées qui m’ont emmenée visiter quantité d’églises, chapelles, cathédrales, temples protestants, et aussi un temple bouddhiste et une mosquée, m’ont fait assister à la messe plusieurs fois, raconté Noël, Pâques, fait lire des passages de la Bible, parlé des grands philosophes, de Teilhard de Chardin, donné des extraits de livres de philosophie. Je pense que cela a été une possibilité de choix véritable. Le christianisme est fondateur et indispensable à notre civilisation, mais tout ce qu’il a engendré hors de la croyance n’est pas “RIEN” !
Après 49 ans de ministère, je confirme ma phrase: laisser les enfants “choisir plus tard” est une naïveté d’une rare imprudence. Doit-on laisser les petits enfants choisir leur école maternelle, leur éducation tout court, ou les parents doivent-ils s’engager à donner le meilleur de ce qu’ils estiment valable, en les guidant vers les conditions favorables?
Je suis d’accord, les parents essaient de transmettre le meilleur, mais je pense qu’ils doivent le faire de façon non dogmatique, en laissant leurs enfants savoir qu’il n’y a pas qu’une seule opinion, une seule croyance, une seule option. Les bienfaits du christianisme ne se limitent pas à la foi.
les dogmes les plus étouffants et contraignants ne sont pas ceux du catholicisme!
Vrai !
Leur dire qu’ils ont plusieurs options? Qu’ils peuvent choisir l’Islam, le bouddhisme ou l’hindouisme? S’ils rencontrent un imam, celui-ci va leur dire qu’il possède la vérité absolue. Élever les enfants dans le relativisme, c’est comme les embarquer dans la vie sans direction, sans but et les rendre dépendants du premier dogmatiste venu. Pourquoi les parents ne pourraient pas partager leur foi avec leurs enfants et s’assurer qu’ils ont une solide éducation religieuse? Dans une société libre, une fois adulte, on a le choix de devenir athée et de ne pratiquer aucune religion.
Ce qui n’est pas le cas dans les sociétés islamiques!
Un prêtre, comme un imam, peut aussi dire qu’il possède la vérité absolue. Mais il est vrai que les sociétés islamiques ne permettent pas la liberté de pensée et de conscience. Je ne suis pas croyante par déductions, ce qui ne m’empêche pas de rester de culture et morale chrétiennes, quant à l’éducation religieuse, il y a tout de même un principe de base (l’existence d’un dieu, du surnaturel) difficilement évitable, qui ne laisse pas de place au doute, au questionnement, base de toute réflexion, de tout progrès intellectuel, tout est question de dosage…
Au contraire! Avoir confiance en l’existence de Dieu relativise et questionne tous les autres pouvoirs qui ont tendance à se diviniser (comme c’était le cas à Rome)…
Le doute fait partie de la démarche de foi, les évangiles présentent de nombreuses séquences où le doute est légitimé.
J’apprécie beaucoup vos réponses, merci pour le lien vers l’article sur les origines de la messe, je vais le lire avec attention dès que possible. Je sais bien que le christianisme admet le doute, sans lequel aucune réflexion n’est possible, ce n’est pas un hasard s’ il a produit la meilleure civilisation, en progrès social et scientifique, liberté, dignité et respect de l’humain. Et justement, mettre en doute l’existence de Dieu relativise le pouvoir de l’institution religieuse, le questionnement doit fonctionner dans les deux sens, c’est bien ce qui s’est passé en Occident, c’est ce qui a permis d’éviter l’intégrisme qui est néfaste quel qu’il soit, y compris athée, c’est bien aussi ce refus du doute qui empêche les pays islamisés de progresser.
Bonne journée. L.
Le judaïsme aussi admet le doute et encourage le questionnement. Exemple remarquable: Le Livre de Job.
Vous écrivez à juste titre, “Comment peut-on choisir quand on ne sait rien ?”
Mais la question que je me pose depuis 29 ans…..
Comment peut-on faire un mauvais choix alors que on sait tout ?
Mon ex-épouse, Cathéchiste “diplômée” de Fribourg CH, à décidé de
détruire une famille en m’imposant le divorce à moi et aux enfants ?
Qui peut remplacer le manque de formation “Divine” des générations
actuelles et à venir ? Je n’ai pas de réponse exactes à ce sujet, si ce n’est la Bible qui mentionne une seule possibilité, “Jeshua”.
Je ne suis pas une experte en catéchèse, mais en tant qu’ex-enseignante, je ne peux que vous répondre ceci: on donne l’éducation de base à chaque personne et chacune demeure libre de ses choix subséquents. Une bonne éducation religieuse garantie que la personne sait ce qu’elle doit savoir sur l’existence de Dieu et sa relation avec lui. Ce qu’elle choisit d’en faire une fois adulte ne dépend pas de son éducation mais de ses inclinations personnelles, de ses expériences etc. Pensez-vous que votre épouse n’aurait pas demandé le divorce si elle était athée et ignorante de la religion catholique?
C’est vrai vous avez raison : devant le Big Boss “JESHUA” nous sommes tous libres de choisir quel exemple on veut transmettre à nos propres enfants et aux autres, que l’on soit athé ou ignorant.
Les cours qu’elle a donné pendant des années, (après son IVM Intervention Volontaire du Mariage), dans un collège managé par des Chanoines d’une congrégation que je connais bien me donne la réponse à cet article, qui constate “la désertification de la pratique religieuse”.
excellente analyse mon père ! la messe est dite si je peux m’exprimer ainsi ! bien cordialement
Brillant plaidoyer. Je donne le point de vue très basique d’une Française élevée dans religion (ni pour, ni contre, on n’en parlait pas) et qui l’ai découverte à l’école. Ce n’était pas très engageant, parce que les Chrétiens faisaient souvent étalage de leur conviction de leur supériorité morale, sans pour autant être meilleur (ni pire) que les autres. Vu de l’extérieur, la foi était donc plutôt une incitation à l’orgueil qu’autre chose. Plus tard, j’ai compris que l’orgueil se saisit de tout ce qu’il peut pour se justifier, mais tout de même beaucoup de Chrétiens ne donnent pas envie de les rejoindre.
Pardon : élevée sans religion.
J’ai été élevée dans aucune religion par des parents de gauche et je l’ai toujours regretté. J’étais jalouse envers ceux qui pratiquaient ! Je me suis rattrapée une fois jeune adulte mais il me reste un vide pas encore entièrement comblé. Je n’ai pas la même expérience que vous vis-à-vis des chrétiens. Ceux que j’ai croisés étaient formidables…
Bonsoir Fleur de Lys. Tant mieux si vous avez une expérience positive et si ça vous enrichit. Il faut dire que dans une partie de ma famille, il y avait des exemplaires gratinés. En revanche, je me suis intéressée à l’histoire de la famille sur le plan religieux, pour mieux en comprendre l’évolution psychologique, et c’était très éclairant sur le comportement des uns et des autres. Quand on s’intéresse à la généalogie, on ne pense pas toujours à cette dimension : histoire des mariages entre confessions différentes, raison pour lesquelles certaines branches ont gardé une religion et d’autres pas, etc. On comprend pas mal de choses.
Je pense qu’en ce qui concerne vos “exemplaires gratinés “, la religion n’explique pas tout : l’éducation pas suffisamment aimante ou compréhensive et les chocs de la vie entrent sans doute en bonne part dans les crispations. J’en ai connu certains qui répétaient des pratiques religieuses sans être imprégnés d’aucune bonté ou sagesse mais je ne considérais pas ces gens là comme chrétiens en dépit de “signes extérieurs “. Ils étaient juste pour moi des êtres esclaves de leur lignée, pas des êtres libres.
cela existe en effet
Alzheimer ? pas tout à fait l’abbé, les meilleurs débateurs zemmour (juif) et onfray (athée) sont bien seuls à défendre notre civilisation chrétienne!
le malheur c’est que des zotorités religieuses de haut rang ne semblent pas aussi actifs, zet que le vilgum pecus finalement préfère s’abstenir d’aller voter et se transforment en canard laissant la pluie des réformes anti famille, anti religion, anti traditions etc. couler sur eux
Au rythme ou nous allons il me semble qu’un certain nombre de prêtres et d’évêques prendront conscience de la réalité de la situation,il importe que la base se manifeste toujours davantage et fasse entendre sa voix.
J’entendais encore dernièrement des personnes du Renouveau Charismatique affirmer que l’approbation de leur mouvement par l’évêque du lieu leur assurait une reconnaissance et une sécurité.
Cette manière de penser me semble faussée et anachronique,des clercs peuvent aussi se tromper,nous en avons eu l’exemple avec un certain nombre de scandales touchant des mouvements encouragés par la hiérarchie.
On dirait que l’athéisme qui permettrait de choisir a été imposé par la ruse, en prenant le contre pied des 10 commandements avec de plus en plus de violences sorties de l’autoproclamé “camp du bien” moderne de gauche qui sent le satanisme antique.
Les sept péchés capitaux sont devenus une source de recherches gnostiques et agnostiques philosophiques pour plus d’humanisme et enfin plus de liberté envers les 10 commandements pour voler l’âme des bébés dès le berceau en les violant au nom des nouveaux droits.
Rien de nouveau sous le soleil de Satan qui pense vaincre en volant les âmes et les esprits des humains.
Petite anecdote. Dimanche dernier, je regardais sur la terrasse une grosse mouche et une fourmi moyenne qui s’approchait d’elle. La fourmi a pris un coup de trompe ou de patte de la mouche car je l’ai vu se faire projeter à environ 2 centimètres. La mouche a du lui mettre un soufflon avec la trompe.
Il y a peut-être de l’eau dans le gaz entre le maitre des mouches et le roi des fourmis qui sont à la peste ce que les inventeurs du covid sont au covid.