«La belle histoire de France» que nous présentent Franck Ferrand et Marc Menant sur CNews chaque dimanche nous procure un agréablement moment de détente.
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Nous avons eu deux volets consacrés à Jeanne d’Arc, la plus «patriote» des Françaises certes, mais, franchement, y croient-ils vraiment ?
Et nous, pouvons-nous y croire en ce XXIe siècle, pouvons-nous croire encore aux «miracles ?
«C’est un beau roman, c’est une belle histoire», c’est surtout une «belle légende».
Nos deux «spécialistes» ont fait une brève allusion, trop brève d’ailleurs, a une réalité bien plus acceptable : Franck en s’étonnant qu’une jeune fille, sans aucune formation aux armes, ait pu battre en duel le duc d’Anjou (lui faisant sauter son épée des mains !) et Marc en insistant sur le fait que personne n’a pu voir le visage de Jeanne sur le bûcher «puisqu’elle avait le visage recouvert d’un masque avec deux trous pour les yeux».
Soyons un peu sérieux. Jeanne a certainement existé, comme tous les héros de l’Histoire de France, mais certainement pas comme il était possible de le faire croire au peuple avant le 18e siècle.
La révolution puis la République ont effacé notre crédulité et, depuis, de nombreux ouvrages nous prouvent qu’il n’en était rien.
Ces auteurs, cartésiens, incrédules, ceux qui ne croient pas aux miracles, parmi lesquels je me situe humblement, par exemple Etienne Weil-Raynal, agrégé d’histoire, Pierre Caze, André Billy, académicien, Thierry Maulnier, etc. et notamment celui «qui a vu les textes interdits à l’abri dans les caves du Vatican», Edouard Schneider, ami personnel du Pape Pie XI.
Sans pour autant lui méconnaître son extraordinaire charisme et sa foi patriotique et admettre qu’elle fut l’une des plus grandes héroïnes de notre histoire.
Et cela avec une admiration d’autant plus grande, si tout ce qu’elle a entrepris et réalisé le fut sans aucune aide divine qui réduirait et ramènerait ses exploits à la portée de tout le monde.
Le véritable miracle, s’il existe, c’est qu’à notre époque il nous reste encore des écrits, des sites, des monuments, qui nous permettent de croire que tous ces personnages de notre lointain passé ont réellement vécu, et qu’ils ne sont pas le fruit de l’imagination de quelques historiens de passage.
Gardons-nous bien de ne pas les voir, ou de les faire disparaître, ou les détruire, volontairement ou non.
Une histoire, même récente, n’est jamais telle qu’on la raconte, autant de témoins, autant d’histoires. Seul celui qui l’a vécue pourrait en parler, mais il est rarement là pour le faire.
Les témoignages sont rarement exacts, les souvenirs rarement vivants. Alors, comment peut-on affirmer comme véritable tout ce qui a été dit et écrit sur la jeunesse de celle qu’on a appelée Jeanne d’Arc ?
On ne me fera donc jamais croire qu’une jeune fille de 16 ou 17 ans, simple, illettrée, ayant gardé des moutons depuis sa plus tendre enfance, devient subitement, du jour au lendemain, capable de diriger l’armée française, de s’imposer aux plus grands maréchaux de notre royaume par ses qualités guerrières, de se montrer meilleure tacticienne que tous les chefs de guerre anglais qui, jusqu’à ce jour, n’ont infligé que des défaites aux armées du Roi de France, qui leur oppose des troupes jusqu’à cinq fois supérieures en nombre de soldats. N’oublions pas qu’à cette époque, l’Angleterre comptait 4 millions d’habitants, pour 20 millions de Français.
On ne me fera jamais croire qu’elle a pu revêtir une armure de trente kilos et s’opposer avec succès aux meilleures lances de notre royaume dans des tournois de chevalerie qui nécessitent une science parfaite des jeux d’armes.
On ne me fera jamais croire qu’elle a rencontré le Roi de France, en sa cour de Chinon, simplement en se présentant à lui, sans aucune introduction. Tenir langage, et montrer savoir-faire digne des plus hautes Dames de la Cour de France.
Qu’elle a reconnu le Roi, parmi plus d’une centaine de participants, sans avoir été informée par sa protectrice, depuis toujours, Yolande d’Aragon.
On ne me fera jamais croire qu’elle a pu participer à de très nombreuses batailles, qui laissent sur le sol des milliers de morts, sans jamais verser le sang d’un ennemi, même pour défendre sa liberté et sa vie, ou celle de l’un de ses fidèles.
Mais existe-t-il des preuves qui permettent de douter de cette légende ?
Par exemple, la cellule ou Jeanne aurait passé les quatre années suivant «son exécution sur le bûcher», que l’on peut visiter à 40 km d’Annecy, dans les gorges du Fier, au château de Montrottier, près du village de Lavagny.
Par exemple, sa tombe, qui était encore visible, il y a quelques décennies, à l’église de Pulligny, près de Metz, où Jeanne fut inhumée en 1449 en Lorraine.
Par exemple, cette exclamation du roi Charles VII, lors d’un dîner à Orléans, le 30 septembre 1439, soit 9 années après sa (soi-disant) exécution : «Pucelle, ma mie, vous, soyez la très bien revenue, au nom de Dieu qui sait le secret qui est entre vous et moi.»
Par exemple, cette lettre écrite par Jeanne et adressée au roi d’Espagne, Henri de Castille, remise en main propre, en 1436, par l’ambassadeur de Charles VII, Jean d’Armagnac, qui connaissait parfaitement Jeanne, afin qu’il lui apporte son aide «pour libérer La Rochelle.»
Par exemple, ses retrouvailles avec Gilles de Rais, dans le Poitou, lors d’une bataille où elle est grièvement blessée. (Archives Nationales et «Histoire de Charles VII, par Vallet de Viriville).
Vous trouverez bien d’autres précisions dans mon livre : «Jeanne d’Arc. Légende et vérité»*.
Oui, c’est un beau roman, c’est une belle histoire, que nous ont raconté Franck et Marc, mais sommes-nous tenus d’y croire ?
Merci cependant à CNews de «nous faire revivre l’incroyable chaque semaine».
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.
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Y croire follement, ça me suffit
Il semble bien que Manuel Gomez réponde parfaitement au vaste projet de Mr Macron de “déconstruire l’histoire de France”. Continuez comme cela Mr Gomez, bientôt tout aura été jeté par terre. Vous aurez contribué à ériger un monde du tonnerre, un monde sans mémoire et sans âme. On vous décernera la médaille du déboulonneur en chef.
Déconstruisez, il en restera quand même quelque chose!
Ceux qui ne croient pas aux miracles ne sont pas réalistes.
J’aime pas les gens qui descendent un personnage ou une histoire juste parce qu’il non pas l’ouverture d’esprit pour accepter cette réalité et qui font tout pour dégouter les autres , je crois à Jeanne et cela me fait du bien.
Cependant, bien que cela paraisse incroyable, c’est un petit berger, appelé David, qui est devenu il y a une trentaine de siècles en Orient, avec l’aide de Dieu, un grand roi charismatique et même messianique pour Israël, peuple environné de nations plus impressionnantes mais moins inspirées quant à la valeur de l’être humain et à sa destinée.
Comme il a toujours été question de légende cela fait du bien d’y croire et cela rassure mais en 2021 ne peut-on pas voir les choses autrement car le personnage a existé et les croyances de l’époque ont fait le reste. Plusieurs livres émettent une autre hypothèse tout aussi défendable. Ce sont beaucoup les curés à l’époque qui ont écrit notre Histoire puis Michelet a continué. La foi ne doit pas empêcher à la réflexion 🧐 et notre président s’est mis en charge de déconstruire notre Histoire 🤨
Désolée Monsieur Gomez..malgré toute mon amitié “Pieds Noirs”..je ne suis pas de votre avis..déjà une erreur..Jeanne n’était pas bergère..son père, Jean d’Arc était un riche laboureur..et sa mère, dite “la Romée” suite à un ou même plusieurs pèlerinage à Rome dont elle est revenue saine, nous permet de penser qu’en effet..Jeanne n’était pas “la pauvre bergère illettrée” que vous voulez croire..elle savait sans aucun doute lire et écrire..
Pour le reste..il y a les minutes de son procès aux Archives de Rouen..libre à vous de croire ou ne pas croire aux miracles..
Merci de ne pas participer “à la déconstruction de la France”..même si vos origines viennent d’ailleurs..nous aimons bien les Espagnols..
Amicalement tout de même
Pourquoi mes commentaires disparaissent-ils plus vite que l’éclaire..
Jeanne d’Arc a eu des hauts et des bas et des refus mais n’oubliez pas qu’elle avait la foi et la foi soulève la montagne. Elle a eu des apparitions, que vous y croyiez ou non, et cela lui a donné des ailes. Elle était illettrée mais elle a appris à écrire en côtoyant les nobles plus chanceux. Lisez: “Jeanne d’Arc, le procès de Rouen” par Trémolet de Villers, avocat de sa profession. C’est une Jeanne d’Arc humaine que vous rencontrée et qui parle avec coeur et sincérité. Ce qui confond ses juges. À lire absolument.
Je vais vous dire qq chose que pas grand monde ne connaît.
Jeanne d’Arc était la fille illégitime d’un Roi de France de l’époque.
Quand le bébé est né, il n’avait pas de sexe.
Que faire?
On s’est empressé de l’envoyer au couvent le plus proche et laisser les sœurs s’en occuper.
N’ayant pas de sexe, cet enfant avait les deux possibilités, ce qui a fait de lui un futur chevalier. So apprentissage était parfait. Et le couvent connaissait ses origines.
ET on connaît la suite
Jacques HADIDA
M Gomez, Régine Pernoux et d’autres historiens ont déjà répondu aux objections que vous soulevez et qui ne sont pas nouvelles.
Jeanne d’Arc pose un gros problème, car elle se réfère à Dieu.
Elle dit sans cesse qu’elle agit “de par Dieu” et gagne ses batailles “de par Dieu”.
Donc :
Ce problème “de par Dieu” se posait aussi à son époque, très religieuse. Si elle avait raison, Charles VII était bien le roi légitime, les prétentions anglaises étaient illégitimes et ceux qui les soutenaient des traîtres.
D’autant qu’elle expliquait que Jésus était le roi de France et Charles VII son représentant (cf le dais de Charles VII retrouvé il y a quelques années et exposé au musée du Louvre).
D’où l’importance de la faire passer pour hérétique. Le fait qu’elle puisse être là “de par Dieu” posait des problèmes à beaucoup de gens…et en a posé au fil des siècles (ex rationalistes du XIX e siècle)
On connaît le profil de Jeanne d’Arc par un dessin du greffier dans les marges des minutes du procès.
Une prophétie disait que le royaume de France avait été perdue par une femme (Isabeau de Bavière) et serait regagné par une pucelle. A partir de là, tout est possible à cette époque de foi et de ferveur.
en ces temps de déconstruction, il est urgent que cnews stoppe cette émission !
A l’ epoque c’ etait la facon de faire des feuilletons car il n’ y avait pas la tele. . .
Ça ne me rajeunit pas, mais je me souviens d’avoir été captivé par les 13 conférences sur Jeanne d’Arc de l’historien Henri Guillemin, conférences qui ont été diffusées à la télévision de Radio-Canada en 1970. On peut retrouver toutes ces conférences sur YouTube,
A. Dumas :”On peut violer l’Histoire, à condition de lui faire de beaux enfants”…
On dirait que votre “à contrario ” qui est tout le contraire de “au contraire” n’est pas vu comme la présentation d’une “Jeanne d’Arc” peut-être un peu plus mystérieuse et grande qu’on ne croirait chez les jâques qui n’en savent rien et qui se prennent pour de moujicks en ruts à Berlin en 1945..
On dirait que votre attaque contre les minus qui veulent nous faire croire que 20 CM ça fait 13 CM et qu’il faut aller vers le 21 CM african pour les ménauposées pour plus de volupté n”‘a pas marché.
Ils ne savent pas que OAS, ça veut dire “On à Soif”.