Publié par Manuel Gomez le 19 juin 2021

Première imposture : le départ de de Gaulle à Londres. 

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Le 16 juin de Gaulle est de nouveau à Londres et le soir même il rejoint Bordeaux, nouveau siège de repli du gouvernement français.  

Paul Reynaud vient de démissionner et Philippe Pétain est appelé pour le remplacer.  

Le général « à titre temporaire » espère beaucoup de la constitution de la nouvelle équipe gouvernementale, pour le moins qu’il soit reconduit à son poste de sous-secrétaire d’État à la Défense mais, pourquoi pas, qu’on lui propose un ministère plus important, compte tenu de ce qu’il croit être ses bonnes relations avec le maréchal Pétain.  

Ce n’est pas le cas, Pétain n’a qu’une confiance mitigée et peu d’estime pour ses qualités stratégiques.  

Infiniment déçu de Gaulle repart le soir-même vers la capitale britannique, profitant de l’avion envoyé par Churchill pour « récupérer » le ministre Georges Mandel, « qui refuse de quitter la France devant le désastre qui se prépare ! » 

Il s’agit là d’un point très important car si de Gaulle s’était vu confier un poste ministériel ou même sa reconduction comme secrétaire d’État à la défense, il serait resté à Bordeaux et aurait fait partie du premier gouvernement Pétain. Quelle aurait été sa véritable conduite dans la suite des évènements ? Cela nous ne le saurons jamais. 

Deuxième imposture :  « L’historique » appel du 18 juin 

Il faut que cela se sache : « historique » entre guillemets car cet appel n’a été écouté à la radio que par une infime minorité de Français. A l’époque ils avaient bien d’autres préoccupations plus graves que d’écouter radio Londres. D’ailleurs pourquoi auraient-ils dû l’écouter ? L’appel deviendra historique quand il sera affiché sur les murs des grandes villes de France quelques semaines plus tard, après qu’il ait été remanié puis enregistré de nouveau. 

En effet, devant l’échec total de son premier appel du 18 juin, auquel n’avait répondu aucun chef militaire des trois armées, même pas les officiers qui avaient été sous son commandement, aucun homme politique, aucun diplomate, etc. de Gaulle se trouve à Londres totalement isolé et sans mission officielle.  

Le gouvernement français lui ordonne de rentrer en France, « sous peine d’être jugé comme déserteur ». 

 De Gaulle écrit alors au général Weygand, chef des Armées, le 20 juin 1940 : 

 « Mon général, j’ai reçu votre ordre de rentrer en France. Je me suis donc tout de suite enquis du moyen de le faire car je n’ai, bien entendu, aucune résolution que de servir en combattant » (Mémoires de guerre – 1954). 

Depuis 1958 cette lettre est supprimée, occultée par tous les historiens officiels du gaullisme qui nous livrent donc une histoire de France revue et corrigée. 

Si de Gaulle avait pu se procurer un moyen de transport, que les autorités britanniques lui ont refusé, il aurait, peut-être, rejoint Bordeaux. 

C’est la raison pour laquelle cette phrase « célèbre » qui débute son discours du 18 juin : 

« Un gouvernement de rencontre qui a capitulé, cédant à la panique, oubliant l’honneur, livrant le pays à la servitude » est un « faux » puisqu’elle a été rajoutée le 22 juin (Date de la signature de l’armistice) 

Troisième imposture

Rajoutée pourquoi ? Tout simplement afin de rendre son « appel » plus crédible et de faire croire aux Français qu’il avait volontairement « fuit » à Londres avec l’objectif bien déterminée d’organiser la résistance contre l’envahisseur…après la signature de l’armistice par Pétain. 

Alors qu’il n’était en Angleterre que parce qu’il n’avait eu aucune possibilité matérielle de quitter ce pays (selon lui !) 

Cet « appel du 18 juin » ne deviendra « historique » qu’après la victoire contre l’ennemi. 

Il est d’autres « appels » plus récents, également « historiques », qui résonnent encore à nos oreilles et qui ont été, eux, entendus par des millions de français : notamment le « Je vous ai compris » et le « Jamais le drapeau algérien ne flottera sur Alger ». 

(Davantage de détails dans mon livre « J’accuse De Gaulle»*, édition 2016.) 

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.

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