Source : Ripostelaique
Le 14 avril 2021, le Parquet de Paris donnait suite à la plainte de la députée Danièle Obono à l’encontre de Valeurs Actuelles pour « injure publique à caractère raciste ».
En cause, le numéro du 27 août 2020 de Valeurs Actuelles représentant en page 43 « Obono l’Africaine » dessinée de profil, le corps visiblement nu et le cou enchaîné :
avec ce commentaire sans équivoque :
« Où la députée insoumise expérimente la responsabilité des Africains dans les horreurs de l’esclavage ».
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Il s’agissait pour l’hebdomadaire de dénoncer de manière particulièrement imagée l’amendement déposé au mois de juin 2020 devant le Parlement européen par La France Insoumise, le parti auquel appartient Obono, amendement visant à reconnaître comme « crime contre l’humanité » la traite négrière transatlantique tout en occultant – de manière évidemment volontaire – le fait qu’il y eut deux autres traites négrières, beaucoup plus meurtrières : la traite arabo-musulmane (dont anthropologue franco-sénégalais Tidiane N’Diaye a montré qu’elle constitua en fait un véritable génocide), mais aussi la traite intra-africaine, qui, indépendamment de la traite atlantique à laquelle elle est en partie liée, fut plus importante en nombre et en durée.
Un rappel historique qui ne fut évidemment pas du goût du marigot islamo-gauchiste auquel appartient Danièle Obono :
« Ça suffit le harcèlement nauséabond », a ainsi fustigé Jean-Luc Mélenchon, le chef de file LFI.
« Tous les démocrates et républicains devraient se lever unanimement pour dire ASSEZ », a de son côté fulminé Alexis Corbière, également membre de LFI.
Cette affaire Obono – Valeurs Actuelles n’est pas sans rappeler l’appel à suspension à l’encontre de l’historien Olivier Pétré-Grenouilleau lors la sortie de son ouvrage sur les trois traites négrières
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Dans son blog, l’africaniste Bernard Lugan met les choses au point :
« Sans ces partenaires locaux, cette traite eut été en effet, et par définition, impossible puisque les esclaves étaient capturés, transportés, parqués et vendus par des chasseurs d’esclaves noirs. Et comme les acheteurs blancs attendaient sur le littoral ou à bord de leurs navires que les captifs leur soient livrés, il dépendait donc in fine des négriers africains d’accepter ou de refuser de leur vendre leurs “frères” noirs. Une réalité essentielle que je développe largement dans mon livre Esclavage, l’histoire à l’endroit en démontrant qu’une partie de l’Afrique s’est enrichie en vendant l’autre partie… »
Or Danièle Obono est particulièrement fière de ses racines africaines : elle revendique haut et fort sa double appartenance :
- ethnie Punu [Note 1] par sa mère
- ethnie Fang [Note 2] par son père.
De quoi être fière, assurément : comme le souligne Bernard Lugan, les Punu et les Fang sont en effet « deux grands peuples conquérants et colonisateurs », dont précise-t-il, « l’expansion est parfaitement documentée » [Note 3]
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Un détail cependant : les deux ethnies dont se réclame crânement la députée Obono ont largement profité du trafic négrier…
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Punu et Fang allaient en effet prospecter à l’intérieur du continent africain afin d’y capturer leurs « frères noirs » et les amener enchaînés sur les côtes où les attendaient les bateaux « blancs » en partance pour les Amériques. Un commerce qui a assuré la richesse et la puissance de ces deux peuples, jusqu’à l’abolition de l’esclavage par… les Blancs
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Ce n’est donc pas en tant qu’esclave enchaînée que Valeurs Actuelles aurait dû représenter Obono, mais en tant qu’esclavagiste enchaînant ses « frères africains » :
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En octobre 2003, les évêques africains réunis à Gorée au Sénégal ont publié une déclaration dans laquelle ils demandent « le pardon de l’Afrique à l’Afrique ».
Déclaration dans laquelle on pouvait lire ces mots particulièrement forts :
« Commençons donc par avouer notre part de responsabilité dans la vente et l’achat de l’Homme Noir, hier et aujourd’hui… Nos pères ont pris part à l’histoire d’ignominie qu’a été celle de la traite et de l’esclavage noir. Ils ont été vendeurs dans l’ignoble traite atlantique et transsaharienne [= arabo-musulmane…] »
En 1999 déjà, le président Matthieu Kérékou du Bénin s’était agenouillé devant une congrégation noire de Baltimore afin de demander pardon aux Afro-Américains et à toute la diaspora noire pour le « rôle honteux que les Africains ont joué durant la Traite ».
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Valeurs Actuelles sera jugé le 23 juin prochain par le tribunal correctionnel de Paris. Par la voix de Geoffroy Lejeune, son directeur de la rédaction, l’hebdomadaire a déjà annoncé la couleur :
« Ce procès sera l’occasion de démontrer les postures politiciennes de ceux qui nous ont attaqués à l’occasion de cette affaire, de prouver notre bonne foi à ceux qui ont été troublés, et d’expliquer enfin clairement nos intentions dans ce dossier : lutter contre le discours des indigénistes et la guerre des mémoires qui conduit à la fracturation de la France. »
On peut penser que Valeurs Actuelles citera Bernard Lugan comme témoin. Les connaissances de l’africaniste en matière d’histoire du continent noir devraient remettre les indigénistes à leur place…
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Précisions de Bernard Lugan :
[Note 1] « Qualifiés de « peuple belliqueux » par l’universitaire gabonaise Cerena Tomba Diogo, les Punu se désignent sous le nom de « batu diba di badi » ou « gens de guerre », leur nom étant lui-même, et toujours selon Cerena Tomba , une « déformation du terme puni qui signifie tueur ». A partir des années 1550, venus de l’actuelle RDC, les Punu dévastèrent et ruinèrent le brillant royaume de Kongo qui fut sauvé de justesse de la totale destruction grâce à une intervention portugaise. En 1574, les Punu franchirent le fleuve Congo pour aller conquérir une partie des actuels Congo-Brazzaville et Gabon, réduisant au passage les pygmées en esclavage (Rey, 1969). Puis, ils lancèrent d’incessantes incursions chez les peuples voisins, devenant ainsi les principaux pourvoyeurs d’esclaves d’une partie de la côte de l’actuel Gabon (Picard-Tortorici, 1993).
[Note 2] « Quant aux Fang, les Pahouin de la littérature coloniale (…), cet autre grand peuple lui aussi au riche passé expansionniste vit, il est aujourd’hui à cheval sur le Cameroun, la Guinée équatoriale et le Gabon, régions conquises à la suite d’un vaste et rapide mouvement de colonisation. A la suite des récits de Paul du Chaillu, explorateur-naturaliste qui voyagea dans le pays dans les années 1855-1865, leur fut associée une réputation de cruauté doublée de cannibalisme. Cette dernière mention qui fut à l’origine d’interminables débats et controverses, a été exhumée d’un passé oublié par Frédéric Lewino dans un article de l’hebdomadaire Le Point en date du 4 août 2018, intitulé « Le tour du monde des cannibales : les Fang d’Afrique centrale. (…) Il est clairement établi que la conquête Fang du Moyen-Ogooué s’opéra notamment aux dépens des Seke, des Mpongwe et des Kele. [Selon] l’ethnologue Georges Balandier, les Fang constituaient un « groupe mobile, organisé pour la conquête (…) dont la poussée continue a été entretenue par la terreur au sein des populations refoulées » (…) »
[Note 3] Références bibliographiques
- Balandier,G., (1949) « Les Fan (Fang), conquérants en disponibilité » Tropiques, n° 3/6, décembre 1949, pp 23-26.
- Du Chaillu, P., (1863) Voyages et aventures dans l’Afrique équatoriale. Paris.
- Hombert, J-M et Perrois, L., (2007) « Cœur d’Afrique, gorilles, cannibales et Pygmées dans le Gabon de Paul du Chaillu ». Paris, éditions du CNRS.
- Picard-Tortorici, N et François, M., (1993) « La traite des esclaves au Gabon du XVII° au XIX° siècle. Essai de quantification pour le XVIII° siècle ». Les Etudes du CEPED (Centre français sur la population et le développement), n°6, Paris, juin 1993.
- Rey, P-P., (1969) « Articulation des modes de dépendance et des modes de reproduction dans deux sociétés lignagères (Punu et Kunyi du Congo-Brazzaville). En ligne
- Tomba Diogo, C.A., ( 2015) « Etude d’un genre de la littérature orale : la devise « kûmbu » chez les Punu du Gabon ». Université Sorbonne Paris, en ligne.
Bah, si c’ est bénin, c’ est pas gwave!
On saura, le 23 juin, comment notre justice lit, comprend et juge l’Histoire. Merci de nous tenir informés par vos articles, car en dehors de Dreuz, je serai ignare de ce qui se joue réellement en France.
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voir aussi RT France.
Voila un historien de très grande qualité, de haute facture, de nobles origines, Bernard Lugan ! MERCI à cet honnête homme et royaliste de surcroit ! C’est d’homme comme cela que la culture à besoin et non des Lang, des Bachelot..sans compter les innombrables incultes qui infestent nos ministères sous le nom de Ministres, Secrétaires d’Etat et autres hauts fonctionnaires. Peyrefitte écrivait “Quand la Chine se reveillera” nous pourrions dès aujourd’hui écrire “Enfin quand la France se réveille” !
Ben ça alors !
Elle va être contente , la Obono !
Et fière de ses ancêtres …;en plus !
Quel plaisir de lire ces lignes qui remettent l’église au milieu du village.
Au Benin, l’esclavage est toujours en pratique et cela vient depuis la nuit des temps, il y a d’un coté la caste des nobles et de l’autre les esclaves de pères en fils et attention à ceux qui se rebellent contre les nobles, les mœurs tribaux ont la vie dur dans ces contrées, Pour trouver des infos à ce sujet, allez sur google et inscrivez, esclaves Benin et les articles et vidéos au choix.
La dernière fois que j’ai entendu parler d’esclavage en France, s’était chez un haut dignitaire noir dans un hôtel de luxe à Paris …
Obono fait partie de ces soldats de l’Islamo-gauchisme qui tentent agressivement d’effacer en France les lumières de la civilisation judéo-chrétienne, la première et la seule au monde à avoir supprimé l’esclavage et condamné (et puni) le racisme.
Car, il s’agit d’un conflit civilisationnel.
La ou l’Islamo-gauchisme règne, dans les pays islamistes, et en Chine ou dans la Corée communistes, par exemple, l’esclavage et le racisme les plus radicaux sont pratiqués.
Les gens y vivent dans la soumission aveugle, dans la terreur installée par la nomenclatura, la clique au pouvoir, qu’il s’agisse des ayatollahs de Téhéran, de la famille el-Assad en Syrie ou du bureau politique du PCC (parti communiste chinois), etc…
Paradoxalement, les islamo-gauchistes, qui se prétendent “victimes” du racisme et de l’esclavage, entretiennent une haine raciste envers ceux qui, seuls, ont précisément oeuvré contre le racisme et l’esclavage.
Si le paroxisme de leur haine se manifeste particulièrement contre Israël, c’est très probablement parce qu’ils sentent confusément que les lumières de la civilisation Judéo-chrétienne abhorée trouvent leur source dans les dix commandements rapportés du Mont Sinaï, par le prophète Moïse, à l’intention des hébreux et de toute l’humanité, il y a 4 000 ans, à une époque ou seule la loi brutale du plus fort régnait sur l’ensemble de la planète..
Je rejoins totalement votre excellent résumé.
cette traite intra africaine est parfaitement admise par les Africains vivants la bas même s’il répugnent à en parler surtout depuis qu’ils ont compris que l’autoflagellation des Européens et la déconstruction de l’histoire leurs sont bénéfiques du moins à certains d’entre eux qui vivent loin du Continent Noir et doivent leur position aux affreux blancs privilégiés: Un petit tour complet à Ouidah au Benin un des plus grands ports négrier du continent et de bonnes discussions avec les guides locaux et autres personnes le confirme mais c’est plus facile de répéter les mantras politiquement en vogue, de cracher dans la soupe et de nous casser les burnes: D’autre part si on commence à faire payer en 2021 à des personnes ou des peuples les actes commis plusieurs siècle avant leur naissance par leur hypothétiques ancètres on risque de bien rigoler: Autant appuyer sur le bouton en envoyer 20 ou 30 Sarmat pour remodeler la planète bleue en planète des singes: