Publié par Magali Marc le 1 juin 2021

Le Sénateur Bernie Sanders n’a pas réussi à faire adopter au Congrès une motion visant à bloquer les ventes d’armes aux Israéliens, mais il a promis de faire pression afin que les ventes d’armes américaines ne soutiennent pas les violations des droits de l’homme. L’Administration Biden a également repris les discussions avec l’Iran au sujet d’un nouvel accord sur le nucléaire. Tout cela joue en faveur d’un regain de puissance iranienne dans la région, au détriment d’Israël.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de William R. Hawkins, paru sur le site d’American Thinker, le 31 mai.

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Les Démocrates favorisent l’influence iranienne au Moyen Orient

Les médias gauchistes perçoivent la dernière flambée de violence au Moyen-Orient comme un renouveau du conflit israélo-palestinien, voire un retour aux guerres israélo-arabes d’il y a un demi-siècle.

En revanche, l’ex-président George W. Bush, voit la situation telle qu’elle est.

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Lors d’une interview exclusive accordée à Fox News le 19 mai, il a déclaré à juste titre que « ce que vous voyez en ce moment, c’est l’influence iranienne dirigée contre Israël ».

Les 4 000 roquettes tirées par les terroristes du Hamas et du Jihad islamique depuis Gaza ont été fournies par l’Iran, ainsi qu’un large arsenal d’autres armes (y compris des drones d’attaque), de l’entraînement militaire et de l’argent. Le Hamas et le Jihad islamique ne sont que deux des nombreux groupes d’insurgés que le régime de Téhéran utilise comme relais pour maintenir sa position de puissance régionale. Le Hezb’allah, la plus grande force paramilitaire d’Iran, a également pris part au cycle actuel de violence en tirant des roquettes depuis le Liban et la Syrie. La Force Al-Qods de l’Iran contrôle ces groupes, tout comme un réseau de milices chiites en Irak et au Yémen. La stratégie de Téhéran consiste à entourer ses ennemis d’insurgés qui peuvent les harceler et les affaiblir.

« Je pense que la meilleure approche à l’égard de l’Iran est de comprendre que leur influence est dangereuse pour la paix mondiale, qu’ils sont très impliqués dans les mouvements extrémistes au Liban, en Syrie et au Yémen, et qu’ils visent à étendre leur influence », a déclaré l’ex-président Bush.

Les Démocrates comprennent la stratégie de l’Iran mais ils entendent faire avancer un programme politique très différent de ce que préconise M. Bush.

Le lendemain de l’interview sur Fox News de l’ex-président Bush, le Sénateur Bernie Sanders, l’« indépendant» qui s’est présenté deux fois à l’investiture démocrate pour la présidentielle, a déposé au Congrès une résolution visant à bloquer l’envoi à Israël de 735 millions de dollars en « matériel et services de défense, et données techniques », y compris des bombes à guidage de précision. S’il reconnaît du bout des lèvres le droit d’Israël à l’autodéfense, M. Sanders n’est pas prêt à fournir à Jérusalem les moyens de le faire. En effet, il attribue la responsabilité du conflit au « gouvernement de droite de Netanyahu et à son comportement antidémocratique et raciste ».

Bernie Sanders n’a pas fait mention de l’Iran, mais son désir de mettre fin à l’aide militaire américaine à Israël face à une agression appuyée par l’Iran est en ligne directe avec sa campagne visant à couper l’aide militaire américaine à la coalition dirigée par l’Arabie saoudite qui combat l’agression, également appuyée par l’Iran, au Yémen.

En 2014, après des années de violence et d’insurrection, les rebelles chiites houthis se sont emparés de la capitale yéménite de Sanaa, déposant le gouvernement légitime et internationalement reconnu. Les chiites représentent environ un tiers de la population yéménite, par ailleurs sunnite.

Le Yémen est limitrophe de l’Arabie saoudite et le fait qu’il devienne une satrapie iranienne constituerait une menace inacceptable pour la sécurité du royaume saoudien. En effet, le 7 mars, le général de brigade houthi, Yahya Sareea, a affirmé que le groupe avait tiré 14 drones et huit missiles sur Ras Tanura, l’un des plus grands ports pétroliers du monde Ces armes ont été fournies par l’Iran et les attaques contre des cibles saoudiennes sont courantes. Les Houthis ont également lancé des attaques contre des navires dans la Mer Rouge à l’aide de missiles antinavires Chinee et de bateaux-suicides équipés de drones, tous fournis par l’Iran.

Un satrape au Yémen serait un complément stratégique au contrôle iranien du détroit d’Ormuz, qui encadre la péninsule arabique.

Tout comme les tactiques iraniennes au Yémen et en Israël sont similaires, la réponse l’a été aussi. En représailles, la coalition de neuf pays arabes dirigée par l’Arabie saoudite a relancé sa campagne aérienne au Yémen en frappant des cibles clés des Houthis. La coalition avait réduit ses frappes aériennes sous la pression des États-Unis, mais la retenue de Riyad et de Washington n’a réussi qu’à encourager les rebelles. L’aide américaine à la campagne arabe contre l’axe Iran-Houthi a commencé sous le président Barack Obama et a été poursuivie par le Président Donald Trump.

Depuis 1979, date à laquelle les théocrates chiites ont pris le contrôle de l’Iran, la base du conflit dans la région s’est déplacée, car le régime de Téhéran représente une menace existentielle pour les Juifs comme pour les Arabes sunnites, les poussant à se liguer contre un ennemi commun. Les États arabes avaient déjà largement abandonné les Palestiniens, dont le radicalisme et la corruption ne faisaient plus d’eux une cause attrayante pour laquelle il valait la peine de se battre. L’Iran a comblé ce vide en enrôlant le Hamas dans sa campagne d’expansion dans la région.

Bernie Sanders a rallié tous les sénateurs démocrates (et même quelques républicains «anti-guerre») pour appuyer sa résolution de 2018 visant à désarmer les Saoudiens. Lorsqu’une résolution similaire a été adoptée par les deux Chambres du Congrès en 2019, le Président Trump y avait opposé son veto. Aujourd’hui, cependant, Joe Biden s’est rallié au point de vue du Sénateur Sanders, s’étant laissé convaincre par l’argument selon lequel la question n’est plus une question de stratégie mais est devenue une question de sauver des vies civiles — le même argument soulevé à l’égard du contre-bombardement israélien de Gaza.

Lors d’un point de presse du 5 février, le porte-parole du département d’État, Ned Price, a conclu son examen des récentes déclarations de l’Administration en concédant que « l’Arabie saoudite est confrontée à de véritables menaces pour sa sécurité de la part du Yémen et d’autres pays de la région, et donc, dans le cadre de ce processus inter-agences, nous chercherons des moyens d’améliorer l’appui à la stabilité de l’Arabie saoudite, pour défendre son territoire contre les menaces ». Pourtant, il ne s’agissait là encore que de paroles en l’air puisque Biden et le Secrétaire d’État Anthony Blinken avaient déjà proclamé la « fin de tout soutien américain aux opérations offensives au Yémen, y compris les ventes d’armes correspondantes » et la fin de « notre accord de partage de renseignements avec l’Arabie saoudite et la coalition dirigée par l’Arabie saoudite ».

Un partenaire clé du Sénateur Sanders dans sa campagne sur le Yémen est le Sénateur Chris Murphy (démocrate du Connecticut) qui a rédigé un essai pour la revue Foreign Affairs en février qui allait encore plus loin que la suppression du soutien aux alliés. Il a demandé à Joe Biden « d’envisager sérieusement de réduire ses bases militaires dans la région. Reconsidérer les coûts et les avantages du stationnement de la Cinquième Flotte à Bahreïn serait un bon début, car la présence massive des États-Unis devient plus problématique qu’elle n’en vaut la peine ». Ce serait une belle récompense pour Bahreïn si peu de temps après avoir normalisé ses relations avec Israël. Les Américains céderaient également à l’Iran le contrôle des voies maritimes stratégiques reliant l’Europe à l’Indo-Pacifique via la mer d’Oman.

Le 9 mai, le croiseur de la Cinquième Flotte USS Monterey a intercepté une cargaison d’armes en provenance d’Iran et destinée aux insurgés houthis. C’est à ce genre d’opération que M. Murphy et ses collègues «progressistes» veulent mettre fin, ouvrant ainsi grand la porte à l’expansion iranienne.

Le Sénateur Sanders n’a pas réussi à bloquer la vente d’armes israéliennes parce que son parti est divisé sur la question, tandis que les Républicains ont maintenu fermement leur soutien à Jérusalem. Aucun vote n’a eu lieu dans les deux Chambres du Congrès.

Cependant, sans s’avouer battu, M. Sanders a promis « que lui et d’autres législateurs allaient faire pression pour que soit tenu un grand débat afin de s’assurer que les ventes d’armes américaines ne soutiennent pas les violations des droits de l’homme ». Les violations des droits de l’homme par le régime brutal et agressif de Téhéran n’ont pas été mentionnées.

Pendant ce temps, les discussions se poursuivent avec l’Iran au sujet d’un nouvel accord sur les armes nucléaires. Le premier accord n’a pas démantelé le programme d’armes nucléaires de l’Iran et n’a pas touché à son programme de missiles, ce qui laisse présager un avenir périlleux.

Mais son impact immédiat a été de donner à Téhéran des milliards en espèces et en commerce juste au moment où il en avait besoin pour soutenir son intervention dans la guerre civile syrienne. On ne peut qu’espérer que le président actuel écoute l’ex-président Bush.

« Tout accord conclu doit non seulement porter sur ses capacités nucléaires, mais aussi sur son influence au Moyen-Orient », a déclaré le président Bush à la chaîne Fox. « Tout accord doit tenir compte des dangers d’un Iran agressif pour nos alliés et pour la stabilité, et doit donc être global. »

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Source : Americanthinker

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