Publié par Michèle Mazel le 21 juin 2021

Les grandes chancelleries auraient, nous dit-on, poussé un soupir de soulagement à l’annonce de la formation d’un nouveau gouvernement en Israël envoyant Benjamin Netanyahu sur les bancs de l’opposition.

Le ministre français des Affaires étrangères en particulier a annoncé que suite à ce départ, il allait maintenant planifier un déplacement au Moyen Orient pour faire avancer la solution du problème palestinien.

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Façon de dire que le manque de progrès sur ce dossier était uniquement dû à l’intransigeance, voir l’extrémisme affiché par le premier ministre sortant.

Quelqu’un au Quai d’Orsay a dû oublier de lui expliquer que la composition de la nouvelle coalition ne plaidait guère en ce sens.

On n’a pas entendu ces mêmes chancelleries françaises exprimer des réserves à l’annonce de la victoire de Monsieur Ebrahim Raïssi à l’élection présidentielle en Iran.

Courte victoire, certes – 62 % des suffrages avec un taux d’abstention dépassant 50% – mais victoire tout de même.

On connait la solution qu’il préconise pour résoudre la question palestinienne : anéantir « l’entité sioniste » purement et simplement. Il n’y a là rien de nouveau : c’était aussi l’objectif de ses prédécesseurs qui d’ailleurs le poursuivaient agressivement.

Les Européens, comme l’avait si bien dit Joseph Borrel, alors ministre des Affaires étrangères espagnol et plus tard responsable de la politique extérieure de l’Union Européenne, peuvent « vivre avec ».

Tout de même, son accession à la présidence, bien qu’attendue, a été accueillie avec un certain malaise. C’est qu’il a une réputation plutôt sulfureuse. Il était souvent appelé « le bourreau » ou « le boucher » de Téhéran du fait de sa responsabilité dans la vague d’exécutions perpétrées en Iran en 1988.  Il y en aurait eu au moins trois mille et peut-être dix fois plus ; les condamnés étaient sommairement pendus.

A ce titre Monsieur Ebrahim Raïssi faisait l’objet de sanctions tant de la part des Etats Unis que de l’Union européennes pour violations des droits de l’homme.

Est-ce à dire que l’on ne verra plus les dirigeants européens venir consulter le nouveau président dans son palais de Téhéran ? Certes non.

A vrai dire là encore il ne se distingue pas de la plupart des hommes politiques de son pays pour lesquels la notion de « droits de l’homme » – et encore moins celle des « Droits de la Femme » ou des minorités religieuses – est une invention occidentale ne les obligeant en rien.

C’est sans doute la raison pour laquelle les condamnations qui pleuvent sur Israël pour des violations réelles ou imaginaires de ces droits leur sont épargnées.

D’ailleurs les signataires du JCPOA – le traité nucléaire conclu avec l’Iran sous l’impulsion du président Obama en 2015 mais dont l’administration Trump s’est retirée en 2018 – vont continuer les négociations à Vienne en vue de trouver un compromis rendant possible le retour des Américains.

Deux de ces signataires, la Russie et la Chine, se sont empressés d’adresser leurs félicitations au nouveau président.

Et pour ce grand quotidien qu’ est Le Monde, Raïssi, qualifié « d’ultraconservateur » a « un ton plus nuancé » sur le nucléaire.

Bref, dormez tranquilles braves gens.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Michèle Mazel pour Dreuz.info.

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