Publié par Magali Marc le 9 juin 2021

Joe Biden tient à réintégrer l’Accord sur le nucléaire avec l’Iran. Pourtant, une arme nucléaire rendra le régime iranien plus dangereux et déclenchera la nucléarisation de la Turquie, de l’Arabie saoudite et de l’Égypte et pourrait conduire à une guerre totale contre Israël. Le véritable but de l’Administration Biden, c’est d’effacer ce qu’a réalisé l’ex-Président Donald Trump. Les Obamacrats ne pardonneront jamais à M. Trump de s’être retiré de l’accord avec l’Iran, d’avoir sanctionné le régime et d’avoir montré que les prétentions des «experts» de Washington étaient de dangereuses absurdités. Le cinquième cycle de négociations pour relancer l’accord sur l’Iran est prévu pour le 10 juin.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Lev Tsitrin, paru sur le site d’American Thinker, le 8 juin.

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M. Blinken est-il en train de faiblir face à l’Iran ?

J’espère que je n’exagère pas pour ce qui est du contenu du rapport pessimiste du secrétaire d’État Blinken en ce qui a trait à l’état des négociations de Vienne sur la réintégration par les États-Unis de l’Accord sur le nucléaire iranien d’Obama. Il semble que ça va mal – pour deux raisons, l’une est évidente, l’autre moins.

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L’« Accord » de 2015 d’Obama, dont le Président Trump s’était retiré en 2018, était pourri jusqu’à la moelle, car il donnait aux ayatollahs le droit d’enrichir de l’uranium autant qu’ils le voulaient après 2030. L’aveu d’Antony Blinken selon lequel « il n’est toujours pas clair si l’Iran est prêt et disposé à faire ce qu’il faut pour se conformer (à l’Accord) » n’est pas en soi particulièrement troublant; le monde irait bien mieux sans cet Accord. Ce qui est inquiétant, c’est son analyse des conséquences potentielles :

« Ce que nous savons, malheureusement, c’est que pendant ce temps, le programme [nucléaire iranien] avance au galop […]. Il a levé les restrictions qui lui étaient imposées par l’Accord, notamment la quantité de matières enrichies dont il dispose ; des matières qui sont maintenant, dans certains cas, enrichies jusqu’à 20 % et même un peu jusqu’à 60 %. Il a commencé à déployer des centrifugeuses plus avancées. … Plus la situation se prolonge, plus le temps de rupture diminue. L’Accord l’avait repoussé à un an ou plus… il est maintenant réduit – selon les rapports publiés – à quelques mois au mieux. Et si cela continue, cela se réduira à quelques semaines, exactement ce que nous cherchions à éviter et ce à quoi l’Accord mettait fin. »

En d’autres termes, comme cela était clair dès 2015, l’«Accord» d’Obama reposait sur une prémisse simple : l’Iran allait de toute façon se doter d’une arme nucléaire – alors il fallait gagner du temps et négocier un hiatus de 15 ans, afin de laisser à une autre Administration le soin de s’occuper de cette éventualité.

Accorder de la légitimité à la bombe n’était pas un prix trop élevé à payer – si l’Iran acquière une arme nucléaire, est-ce important que ce soit légalement ou non ?

Si le fait de leur accorder la légalité pouvait retarder les Iraniens de 15 ans, pourquoi ne pas le faire ? Maintenant que l’Administration Biden est confrontée à la possibilité que cette éventualité se produise dix ans plus tôt, pendant qu’elle est au pouvoir, que devrait-elle faire ?

C’est dans ce contexte que la conclusion de M. Blinken est préoccupante : « Nous avons une réelle incitation, si nous le pouvons, à au moins remettre cela (le hiatus) dans la boîte ».

Que signifie cette « incitation réelle» ? M. Blinken prépare-t-il le terrain pour concéder à l’Iran bien plus qu’une simple «conformité» aux termes de l’Accord ?

Les ayatollahs exigent que les États-Unis versent une compensation pour les dommages subis par l’économie iranienne en raison des sanctions américaines depuis 2018 et la suppression des sanctions non liées au nucléaire.

Est-ce là l’objectif de M. Blinken, qui fait allusion à la normalisation complète des activités de l’Iran comme le prix à payer correspondant à l’«incitation» des États-Unis à sauver l’« Accord » et à remettre le programme iranien « dans la boîte » du JCPOA pour dix années supplémentaires, afin que, tout comme Obama, Biden n’ait pas à s’en préoccuper ?

L’Iran est très doué pour ce qui est de négocier avec des poules mouillées.

Selon un rapport qui n’a rien à voir avec l’Accord, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’organisme de surveillance nucléaire des Nations unies, s’est dit très préoccupée par le fait que l’Iran continue de ne pas fournir d’explications sur la présence de matériel nucléaire sur les sites qu’il ne lui a pas déclarés. Les travaux nucléaires clandestins constituent une violation flagrante de «l’Accord» par l’Iran et ne devraient laisser aux autres signataires d’autre choix que de rétablir les sanctions et cesser de prétendre que l’«Accord» est toujours en vigueur.

Pourtant, l’Iran n’est pas inquiet et est prêt à harceler et à contrarier non seulement les États-Unis, mais aussi les Européens, qui ont une peur bleue de voir l’«Accord» tomber à l’eau et agissent comme les gentils toutous de l’Iran.

Il est clair que les ayatollahs pratiquent l’extorsion à Vienne. Ils sentent l’envie qu’a la nouvelle Administration américaine de réintégrer l’Accord, alors ils augmentent le prix de la réadmission.

La question troublante est la suivante : Joe Biden va-t-il succomber et faire revenir l’Iran dans l’Accord, et ainsi lui permettre de faire infiniment plus de dégât que ce qu’il fait actuellement ? Joe Biden est-il en train de se faire avoir à ce jeu de dupes ?

Il m’est difficile d’interpréter ses propos autrement. J’espère seulement me tromper. Le fait que l’Iran se rapproche de l’obtention de l’arme nucléaire n’est qu’un des aspects négatif s de la situation.

La nouvelle selon laquelle les États-Unis pourraient conclure que l’abandon des sanctions vaut peut-être la peine afin de remettre le programme iranien dans sa «boîte» pour les dix prochaines années est encore plus inquiétante.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Sources :

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