Au moment où monte en puissance le socialisme-national en Allemagne (NDSAP) les catholiques sont 20 millions et les protestants 40 millions. Les prises de position de l’Eglise catholique représentent donc celles d’une minorité, présente surtout en Rhénanie et en Bavière.
Dans les années 1870, le Kulturkampf opposait les catholiques au chancelier Bismarck qui les considérait comme un corps étranger à la nation allemande.
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Interrogé par des journalistes espagnols en novembre 1923, juste avant le putsch de la Brasserie, Adolf Hitler reproche à Von Kahr (catholique) d’être réticent aux mesures anti-juives qu’il prévoit et il attribue cela à une « conspiration catholico-juive » !
C’est en 1933 qu’Hitler arrive « démocratiquement » au pouvoir. Le parti nazi bénéficie d’une marée brune de voix protestantes, tandis que les catholiques votent avec le Zentrum, parti du centre. Aussitôt le chancelier signe avec l’Eglise catholique un concordat pour contrôler les relations entre l’Eglise et l’Etat, et pour neutraliser son influence. Il ne faut pas oublier qu’en 1931, les évêques catholiques allemands avaient déclaré à la conférence de Fulda, qu’il est incompatible d’être catholique et nazi.
L’opposition fondamentale entre la doctrine catholique et la doxa des nazis est traitée par l’encyclique Mit brennender Sorge (1937) signée du pape Pie XI et rédigée par Eugenio Pacelli, futur Pie XII. « Prenez garde, vénérables frères, qu’avant toute chose la foi en Dieu, premier et irremplaçable fondement de toute religion, soit conservée en Allemagne pure et sans falsification. Quiconque identifie, dans une confusion panthéistique Dieu et l’univers, abaissant Dieu aux dimensions du monde ou élevant le monde à celles de Dieu, ne fait pas partie des croyants ! » C’est le premier texte chrétien condamnant l’idéologie nazie. Le document du magistère est lu en chaire dans toutes les églises d’Allemagne le dimanche des rameaux. A la suite de cette prise de position, 1100 prêtres sont arrêtés.
Ce que dénonce le texte papal, c’est la mythologie aryenne de la germanité. Bien que né d’une mère catholique, Hitler adulte est devenu hostile au catholicisme. Avec son parti, il a rapidement promu un mouvement dénommé « christianisme positif » qui rejette la doctrine chrétienne et qui surtout exècre les éléments juifs du christianisme.
L’historien Laurence Rees a montré que Hitler n’a jamais exprimé d’adhésion aux principes de base de la religion chrétienne. Il était rationaliste et matérialiste, persuadé que la science donnerait la victoire aux êtres supérieurs selon la sélection naturelle. Alan Bullock, expert du nazisme, souligne le fait que Hitler ne croyait ni en Dieu ni en la conscience humaine : « Aux yeux de Hitler, le christianisme était une religion pour les esclaves. Il détestait son éthique. Selon lui, son enseignement était une rébellion contre la loi naturelle de la sélection par la lutte et la survie des plus aptes ».
Friands d’ésotérisme, et sous le signe nazifié de la svastika, symbole indien du dynamisme vital, Hitler et Himmler envoient en mission au Tibet le SS Harrer en 1938. On sait que le Führer a consulté des lamas tibétains lors de décisions importantes comme l’invasion de la Pologne et de la Tchécoslovaquie. (Il est regrettable que le Dalaï Lama « Océan de sagesse » ait tressé en 2008 des louanges à Harrer pour son lien de médiation entre l’Orient et l’Occident… Voir l’article du journal Libération). De nombreuses études ont été publiées sur l’occultisme nazi.
Quoi qu’il en soit, après la publication de l’encyclique Mit brennender Sorge en 1937, Hitler déclare que « la science détruira les derniers vestiges de la superstition ». Il qualifie le pape et les évêques « d’insectes noirs ». Il considère que le « christianisme est mûr pour la destruction (Untergang) » et il s’opposera à « l’institution la plus horrible imaginable ». Hitler confie à Albert Speer, son secrétaire : « Vous voyez, nous avons la mauvaise religion ! Pourquoi n’avons-nous pas eu la religion des Japonais qui considère le sacrifice pour la patrie comme le plus grand bien ? La religion musulmane nous aurait été beaucoup plus bénéfique que le christianisme : pourquoi devons-nous endurer le christianisme avec sa douceur et sa mollesse ? »…Il précise même : « Si Charles Martel n’avait pas été victorieux à Poitiers, nous aurions été en toute logique convertis à l’islam. Ce culte qui glorifie l’héroïsme et qui ouvre le septième ciel au combattant. Ensuite, les races germaniques auraient pu conquérir le monde… Les peuples de l’islam ont toujours été plus près de nous que par exemple la France ». Martin Bormann note que Hitler voit le christianisme comme « une fumisterie, une absurdité fondée sur des mensonges dont il est difficile de venir à bout »
Dans « Libres propos », Hitler déclare péremptoirement : « Je ne savais pas que Julien l’Apostat avait jugé avec autant de clairvoyance le christianisme et les chrétiens…Le Galiléen que l’on appellerait plus tard le Christ prenait position contre la communauté juive, il n’était pas juif… L’objectif du galiléen était de libérer son pays de l’oppression juive. C’est pourquoi les juifs l’ont liquidé. »
Alfred Rosenberg, idéologue principal du parti nazi, dit dans son journal qu’Hitler était antichrétien et voulait éliminer le christianisme. Dans Mein Kampf, Hitler écrit : « Je suis en accord avec la volonté du Créateur : en me défendant contre le juif, je me bats pour son œuvre… »
En effet, la première cible obsessionnelle de Hitler et de son parti, ce sont les juifs. Il les considère comme des Untermenschen (sous-hommes). Il assimile aussitôt le christianisme à cette détestation, estimant qu’ « il est de façon indélébile juif d’origine et de caractère ».
L’année de la prise de pouvoir d’Hitler, en 1933, une vague d’arrestation déferle sur la Bavière. 2000 personnes sont arrêtées, parmi lesquelles de nombreuses personnalités catholiques. Les prêtres sont mis en détention.
De 1933 à 1938, la mise en place de l’Etat nazi conduit à l’affrontement avec les Eglise chrétiennes. Après la nuit des longs couteaux, pendant laquelle le chef des S.A. Ernst Röhm est assassiné, sont également tués Erich Klausener, responsable de l’Action catholique de Berlin, Adalbert Probst, chef de l’organisation catholique des sports, Kuno Klausener membre du parti catholique Zentrum, Erich Jung, militant chrétien antinazi, Fritz Gerlich, chroniqueur protestant converti au catholicisme. Toutes les associations catholiques sont dissoutes en 1938.
En 1938 également, la Sacrée congrégation des séminaires et universités publie à la demande du pape un Syllabus qui condamne les théories racistes et est envoyé aux établissements catholiques du monde entier. Les catholiques allemands, minoritaires se sentent soutenus par le pape, et prennent les risques d’une confrontation avec le pouvoir nazi, tout en revendiquant leur patriotisme. En 1941, la lettre pastorale collective des évêques allemands prône la désobéissance civile. « Un chrétien est délié de son serment, si ce dernier entre en conflit avec ce qui est dû à Dieu »
En 1940, les cardinaux Bertram et Faulhaber dénoncent publiquement le programme d’euthanasie du régime. Mgr Von Galen explique en détail comment les nazis procèdent et sa déclaration circule dans tout le pays.
A partir de 1933, les violences physiques contre les juifs cèdent le pas à des mesures bureaucratiques, dont l’internement dans des camps tels que Dachau. Après la nuit de cristal, le doyen de la cathédrale de Berlin, Bernhard Lichtenberg prie publiquement pour les juifs persécutés. Il est emprisonné et meurt à Dachau, comme environ 500 prêtres allemands. En 1941, le port de l’étoile jaune est obligatoire en Allemagne, il concerne aussi les catholiques d’origine juive. En 1943, la gestapo arrête plusieurs milliers de catholiques juifs mariés à des aryennes.
Si certains catholiques restent timorés, beaucoup d’autres résistent à l’oppression nazie et prennent part à la résistance.
L’Eglise protestante face au nazisme
La majorité des communautés protestantes d’Allemagne est luthérienne. Elles sont historiquement liées aux monarchies des états allemands. Dans chaque « Landeskirche » (Eglise d’Etat) le chef de l’Eglise est le prince local, duc, ou roi, à la manière des anglicans, chez qui les pouvoirs temporel et spirituel sont confondus. Dès les débuts de la prise de pouvoir du chancelier Hitler, ces Eglises se rallièrent au parti nazi. De nombreux chrétiens allemands s’unirent autour du projet hitlérien du « christianisme positif », système religieux opportuniste adapté à la mythologie raciste germanique.
En réaction à ce soutien au nazisme, une petite fraction du protestantisme se mit en résistance, formant une « Eglise confessante » très courageuse. Cependant, à l’inverse, la grande majorité des luthériens et réformés allemands apporta son soutien entier au régime nazi. Parmi eux, un groupe dénommé « Glaubenbewegung Deutsche Christen », ou « chrétiens allemands », prit des mesures visant à nazifier l’Eglise protestante. La plupart des pasteurs allemands adhéra au parti nazi, et accepta d’éliminer de la Bible les éléments judaïques. La foi protestante était infiltrée et déviée de sa trajectoire spirituelle. Suite au grand rassemblement des « Chrétiens allemands » au Palais des sports, un petit groupe de pasteurs résistants, dont Dietrich Bonhöffer et Martin Niemöller, s’opposèrent au paragraphe aryen. En 1934, un autre groupe autour de Karl Barth déclara que « l’Eglise n’est pas un organisme d’Etat et qu’elle n’a pour fondement que la Parole de Dieu »
L’Eglise confessante est sévèrement réprimée. Martin Niemöller est arrêté, ainsi que Dietrich Bonhöffer qui mourra exécuté au camp de Flössenburg.
C’est grâce à cette Eglise confessante, très minoritaire, que le protestantisme allemand a pu par la suite se détacher de l’emprise étatique et retrouver une liberté de parole. Mais l’Eglise protestante officielle majoritaire n’a jamais été considérée comme un adversaire par le régime nazi, à la différence de l’Eglise catholique, minoritaire en Allemagne, mais reliée aux instances romaines par sa hiérarchie locale. Il y eut 4 fois plus de prêtres catholiques envoyés en camps de concentration que de pasteurs protestants, alors que la population protestante était le double de la population catholique.
En 1935, cette différenciation s’annonçait déjà lorsque le théologien protestant Erik Peterson récemment converti au catholicisme, publiait une étude intitulée : « Le monothéisme comme problème politique » analyse dans laquelle il refusait la posture dominante devenue une sorte de nazisme théologisé.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.
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Passionnant ! Merci Monsieur l’Abbé. J’ignorai totalement tous les faits repris dans cet article ( à part la connivence entre l’islam et le nazisme ).
Je suis stupéfaite du nombre d’évêques et de prêtres catholiques allemands ainsi que de leur courage à s’opposer et à dénoncer l’idéologie nazie, contrairement aux consacrés catholiques de nos jours qui eux, pour un très et trop grand nombre n’hésite aucunement à collaborer avec l’ennemi ( disloquant ainsi le Corps de l’Église en divisant les chrétiens entre eux ce qui ne semble pas les chagriner le moins du monde) alors qu’il n’a que pour unique but, celui d’imposer SA propre religion qu’il considère comme étant LA VRAIE ET UNIQUE !
Merci
Merci Monsieur l’Abbé pour cet exposé fort éclairant sur le nazisme,le passage de l’encyclique Mit Brennender Sorge du pape Pie XI ,me fait songer à une confusion tout à fait d’actualité dans l’esprit du monde et de l’Eglise romaine.
Laudato Si et le culte de la pachamama à Rome peuvent prêter à confusion en matière de panthéisme!
en effet, la mondanisation de la doctrine (pour plaire au monde) est un danger mortel…
Je dirais même plus , Passionnant et Excellent
Un peu du conflit quasi manichéen entre les notions ,souvent mal comprises, des « Œuvres » et de la « Grâce » semblent avoir concourus à la ferveur et à la fidélité pour Hitler d’une frange importante de protestants, surtout Calvinistes
Hitler, au-delà du Bien et du Mal, était Prédestiné « Grâce à Dieu » à être le Führer.
Les «méchants» Juifs , Œuvraient donc à entraver le peuple Allemand dans sa marche ultime et triomphante vers un destin gracieux ^^
Cet interprétation, qui n’est nullement une thèse, est élaboré par John Todd dans son remarquable « Hitler» ed . J’ai Lu
Mes salutations Mr l’Abbé , c’est toujours un plaisir de vous lire et si par hasard mes «Mots Croisaient» le regard de Rosaly , mes amitiés très chère.
zut, Erratum , Hitler , John Toland , ed Robert Laffont
Il ne faut pas confondre l’église allemande luthérienne qui comme Luther est peu philosémite pour le dire élégamment et le calvinisme qui au contraire a défendu les origines juives du christianisme ce que l’abbé Arbez sait reconnaître et dont je le remercie. Si l’église allemande a soutenu dans sa grande majorité le régime hithlérien c’est aussi parce que c’était une église majoritaire d’état et l’Eglise catholique y était minoritaire . En France l’Eglise Réformée n’a pas eu la même vision.
C’était une église minoritaire rescapée d’une église persécutée qui a soutenu leur frères juifs. Je n’en dirai pas forcèment la même chose aujourd’hui!
Bonjour
J’apprécie votre réplique et ses précisions .
Cependant mon commentaire n’avait pas pour but de porter un jugement quelconque sur le Calvinisme d’origine ni sur le Protestantisme en général mais plutôt sur certains dogmes inhérent à ces confessions chrétiennes devenus pervertis , je vous l’accorde, qui ont contaminé le discernement et le comportement d’une grande partie du peuple allemand
Mes réflexions prennent pour base l’ influence de la culture Volkish qui est une idée , un folklore une philosophie , un rêve essentiellement Germanique.
Sans être particulièrement raciste et antisémite du moins avant sa récupération par le nazisme, il est indéniable que son influence était répandu dans toutes les couches de la société tant traditionnelle que marginale, on a qu’a penser au mouvement Wandervogel, « les Oiseaux de passage » mouvement naturiste , nationaliste voire même « Hippie» avant la lettre mais réservé à cet époque aux seuls Germains
L’influence Volkish a été particulièrement forte du milieu de XIX siècle aux années du début du conflit mondial .
Tout baigne dans le Volkish , Hausoffer et sa géopolitique , Hoerbigger et sa Cosmogonie , Rudolf Sebottendorf et ses loges islamo – maçonnique. les travaux de l’Aryen Plank concernant ce qui devint la physique quantique à opposer à la théorie de la relativité du Juif Einstein .
Tout , Que ce soit qui que ce soit, des délires de Dietrich Eckart le mentor et guide de Hitler au plus ordinaire des loustics .
Donc ,de croire, espérer et prier pour la venue d’un messie Aryen «prédestiner» à l’établissement d’une grande Allemagne de mille ans est une perspective qui a fortement influencé le protestantisme allemand tant par le nationalisme que par la mystique Volkish et des dogmes inhérent au protestantisme lui même
La connaissance de l’effet dépend de la connaissance de la cause, et elle l’enveloppe. – Spinoza
M’enfin c’est mon opinion .
Cordialement . Ourga
Est-ce qu’à ce peuple, qui n’a toujours vécu que pour la terre, cette terre aurait été promise comme récompense ?….La nature éternelle se venge impitoyablement quand on transgresse ses commandements. C’est pourquoi je crois agir selon l’esprit du Tout-Puissant, notre créateur, car : En me défendant contre le Juif, je combats pour défendre l’œuvre du Seigneur. »
(Mon Combat – traduction intégrale- Nouvelles Editions Latines – 1934 – Chapitre « je deviens antisémite » page 58 à 72)
Ces lignes d’Hitler, dans mein kampf, sont essentielles pour comprendre les fondements de la shoah et son accomplissement avec l’impuissance, le consentement ou la complicité implicite des nations ou des institutions caritatives. Elles ont été écrites en 1924, lors de son séjour en prison et font parties du chapitre étonnant où Hitler décrit la souffrance endurée pendant deux années, par sa transformation irrésistible en antisémite fanatique. En tout cas, elles prouvent qu’ Hitler était croyant. Ces incroyables lignes constituent une plaidoirie, qui accuse d’une transgression de commandements. Comprendre de quels commandements il s’agit, comment et pourquoi ils ont été transgressés, ouvre une dimension incommensurable à la catastrophe de la shoah. Ce thème est abordé dans un livre récent, publié sur Amazon : Camaël – dialogues avec un Ange.
utiliser le nom de Dieu ne garantit pas que l’on soit croyant, les précédents abondent!
la formule “croire en Dieu” ou “ne pas croire en Dieu” n’a de sens que si l’on précise en qui l’on croit ou en qui on ne peut pas croire…
J’entends quelques fois dans le fil d’une conversation, des gens me dirent qu’ils croient en Dieu pour certaines choses, mais pas pour d’autres… Vous devez aussi rencontrer cela, cher Alain René.
Tous les jours!
Certains me disent: oui, je crois qu’il y a “quelque chose” au-dessus de nous…Je leur réponds: ah, vous êtes animiste? Sinon, vous auriez dit “quelqu’un”…
Bonjour monsieur l’abbé.
Le texte que je cite, est écrit en 1924, bien avant que sa transformation en antisémite fanatique et que son élection “démocratique” en tant que chancelier du Reich lui donne le pouvoir incontesté pendant 5 années, de mort contre le peuple juif. Ce pouvoir extravagant de Führer de la grande Allemagne a abouti au déracinement du peuple juif d’Europe, alors engagé dans la voie de l’assimilation dans les nations, d’où le questionnement d’Hitler : “Est-ce qu’à ce peuple, qui n’a toujours vécu que pour la (sa) terre, cette terre (la terre entière) aurait été promise comme récompense ?
De quelle récompense, parle-t-il ?
En tout cas, Hitler a souvent évoqué la Providence dans son irrésistible ascension et ses incroyables succès militaires, qui ont permis la shoah.
Je ne fais bien sûr qu’interroger l’Histoire sur une tragédie innommable dont l’aboutissement a accompli la prédiction que vous connaissez bien, s’agissant d’Israël: ” Et parmi ces nations, Je ne te laisserai pas un endroit pour appuyer la plante de ton pied.”
Avec tout mon respect.
Yves Trojman
Oui, comme vous savez, la référence à Dieu ou à la Providence peut être une conformité culturelle sans contenu, un tic de langage dans une société où une part significative des habitants croit réellement au Dieu vivant. Dans le judaïsme comme dans le christianisme, ce sont les actes qui testent la valeur des paroles…
Tu crois qu’il n’y a un seul Dieu, tu fais bien; les démons le croient aussi…
(Jacques 2 : 19)
« Si les Arabes avaient gagné cette bataille (Poitiers), le monde entier serait aujourd’hui musulman. Ils auraient en effet imposé aux peuples germaniques une religion dont le dogme, propager la foi par l’épée et soumettre tous les peuples à cette foi, était comme fait pour les Germains […] pour finir, ce ne sont pas les Arabes mais les Germains, convertis à la foi musulmane, qui auraient été à la tête de cet empire mondial islamique […] Nous avons la malchance de ne pas posséder la bonne religion. Pourquoi n’avons nous pas la religion des Japonais, pour qui se sacrifier à sa patrie est le bien suprême ? La religion musulmane aussi serait bien plus appropriée que ce christianisme, avec sa tolérance amollissante. »
(Au coeur du troisième Reich, Albert Speer, propos d’Adolf Hitler)
Très intéressant comparatif entre les 2 Églises. Merci. Quant au lien nazisme/islam : tout est dit !
“Kulturkampf”: Le grand-père de mon grand-père fut un ami personnel et partenaire au jeu d’échecs Matthias Eberhard, évèque de Trèves que Bismarck fit incarcérer pendant le Kulturkampf; et aussi de Heinrich Marx, le père de Karl.
…dans ma famille – côté maternel – aussi, un prêtre catholique (phonétiquement: Bourcy, je n’ai jamais connu l’orthographe) fut incarcéré dans un KZ par les nazis, uniquement pour y être de nouveau incarcéré par les Soviétiques.
La terre…,un grain de sable dans l’univers
Il y a un élément qui nous échappe trop souvent comme à Hitler, c’est que Jésus a un adn extraterrestre…si si😉
Joseph qui voulait divorcer discrètement en a été averti
D’où vient la voix qui s’est fait entendre après le baptême de Jésus
et à la transfiguration ?
Salutaire pour Paul 👍 une voix sur le chemin de Damas…
Et je vis descendre du ciel (Apo.21.2)
Extraterrestre, oui en un sens, puisque venant d’En-haut, mais aussi – par son humanité réelle – un terrestre extra!
Dans tous les sens, puisque son statut de Sauveur incarné ne fait de Lui ni un catholique ni un protestant !
un juif passionné, c’est déjà pas mal!
un passionné des juifs 😉
Pour être honnêtes il faut préciser que ce sont les protestants américains et britanniques qui nous ont libéré du nazisme.
Alors pourquoi le nazisme n’a pas rencontré la même résistance idéologique en Allemagne qu’aux États-Unis ou en Grande Bretagne ?
Parce que pendant que les États-Unis et la Grande Bretagne au 19ème siècle et au début du vingtième siècle étaient secoués par les réveils évangéliques et pentecôtistes, au dix-neuvième les églises luthériennes allemandes étaient dévastées par la théologie libérale qui renie les bases de la foi chrétienne.
Pouvez-vous préciser – dans ce que vous appelez “honnête” – en quoi les protestants américains et britanniques ont joué un rôle pour nous libérer du nazisme?