Publié par Eduardo Mackenzie le 12 juin 2021

Il faut l’admettre, les rapports sur les « droits de l’homme » de HRW ne valent pas l’encre avec laquelle ils sont rédigés.

Le texte que Human Rights Watch a remis hier 9 juin aux autorités colombiennes, a été rédigé à Washington, avant que les supposés « enquêteurs » de cette Ong ne mettent le pied à Bogotá. Aucune équipe de ce groupe ne s’est rendue dans les dix villes qu’elle devait visiter pour écouter les victimes des soulèvements insurrectionnels qui secouent la Colombie depuis le 28 avril.

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Ils ont écrit cela à Washington, dans le bureau de ce groupe, à l’aide d’un téléphone et de quelques coupures de presse, admettent-ils. Ils n’ont pas tenu compte des versions et des preuves fournies par les autorités colombiennes, en particulier par le bureau du procureur, le bureau du Ombudsman et par les porte-parole de la force publique. Ils n’ont entendu que les impostures de l’insurrection. Ils ont écouté la version unilatérale des « manifestants » et n’ont pas écouté le point de vue des citoyens-otages de la violence.

Vivanco a agi de la sorte car il devait pondre un « rapport » le plus vite possible. La campagne de HRW pour inciter les pouvoirs publics à détruire les forces de sécurité et de défense de la Colombie ne pouvait pas perdre un seul jour.

Le rapport ne commence même pas, comme il se doit, par la  description de ce qui se passe. Cela commence par une vision délibérément déformée : il y a eu des « réunions pacifiques » et des « manifestations pacifiques » qui ont été attaquées par la police « arbitrairement et avec une force excessive ». Par conséquent, le rapport s’empresse de conclure : « Les violations des droits humains [ont été] commises par la police en Colombie [et] ne sont pas des incidents isolés d’agents indisciplinés, mais le résultat de profondes défaillances structurelles. L’idée principale est : « Une réforme sérieuse est nécessaire pour séparer clairement la police des forces militaires. »

Vivanco demande de violer donc la Constitution et de laisser la Colombie sans défense afin que la dictature vénézuélienne et les FARC-ELN implantent un nouveau narco-État en Amérique latine. De tels plans devraient alerter non seulement Bogotá mais aussi Washington.

Le texte de HRW ne repose pas sur des faits : il repose sur l’opinion d’un idéologue : Vivanco. Celui-ci réitère que la police en Colombie doit être « réformée ». Pour ne pas dire « démantelée ». Personne n’est dupe.

Nul ne sait ce que le gouvernement actuel d’Ivan Duque fera des demandes de Vivanco. Un gouvernement patriotique fera le contraire : renforcer toutes les composantes de la force publique. Le lien de collaboration entre les forces militaires et les forces de police doit être protégé. Ce lien a sauvé la Colombie pendant 60 ans des offensives armées des narco-communistes.

Quelles sont exactement les violations des DH commises par la police ? Pour aspirer à avoir une once de crédibilité, Vivanco devait énumérer ces violations avec précision. Rien de tel dans son texte. Vivanco n’a pas eu besoin de travailler un jour pour arriver à cette conclusion. Il lui suffisait de consulter sa boule de cristal. Cette technique de production de contenu est simple et rapide. Il ne pouvait pas perdre de temps à examiner, recouper, vérifier, la montagne de témoignages, de certificats médicaux, de rapports d’autopsie, de photos, de vidéos, d’objets, tant des vandales que de leurs victimes. Pour faire cela, il aurait fallu plusieurs semaines à une dizaine de chercheurs.

Vivanco occulte ce que vit la Colombie en ce moment, cache le caractère massif, prémédité et criminel des violences subies par la population depuis le 28 avril. Il désinforme lorsqu’il affirme que seuls « certains individus ont commis des actes de violence graves ».

HRW affirme avoir « reçu des plaintes crédibles faisant état de 68 décès » lors des «manifestations pacifiques ». Objection : une plainte est une affirmation non vérifié. Ce n’est pas un fait. Surtout si cette « plainte » vient de « Temblores » (Trembleurs), une organisation créée et financée par Caracas. Vivanco dit qu’ « au moins 20 personnes semblent avoir été tuées par la police ». Le mot « semblent» enlève toute crédibilité à une telle affirmation. C’est comme dire : « Il semble que des pêcheurs chinois soient ceux qui ont découvert le continent américain ». Qui peut prendre ça au sérieux ?

« Human Rights Watch a obtenu des preuves crédibles indiquant que la police a tué au moins 16 manifestants ou passants avec des munitions mortelles tirées avec des armes à feu ». Si HRW détient des « preuves crédibles » de cela, pourquoi ne les montre-t-il pas ? Il y a un gouffre entre les énormes accusations lancées par HRW et la faiblesse de ses prétendues « preuves ».

HRW ne veut pas enquêter sur ce qui se passe en Colombie. Il ne veut pas savoir combien de manifestants et de piétons ont été blessés et tués par des bombes, des fusillades et des incendies lancés par les vandales lors de leurs assauts. De même, les blessés et les morts des forces de sécurité, aux mains des assaillants, font l’objet de très peu d’attention de la part de HRW. Pas une seule fois le mot vandale n’apparait dans le rapport.  Les mots qui désignent les objets d’agression des mutins (bâtons, pierres, couteaux, pistolets, carabines, cocktails Molotov) n’existent pas dans le rapport. Celui-ci n’épingle que les armes de défense de l’Esmad (police antiémeutes).

Je suis surpris de voir que le gouvernement colombien, après tant d’années de manipulations de la part de HRW, un groupe discrédité dans plusieurs pays en raison de ses propres turpitudes, est intellectuellement incapable d’y faire face et le laisse agir à son aise. Journalistes et politiques savent que HRW a perdu son âme depuis qu’il a accepté d’être financée par OSF, l’ONG du milliardaire de gauche George Soros*. HRW est accusé d’utiliser ses ressources plus pour ruiner l’image des pays libres que pour s’en prendre aux régimes totalitaires, au point que Robert Bernstein, fondateur de HRW, a dénoncé, dans une tribune publiée dans le New York Times, deux ans avant sa mort, les méthodes et les préjugés de HRW.

Le rapport de Vivanco n’a rien à voir avec les droits de l’homme. Son rapport est politique, interventionniste. Il cherche la désorganisation et la destruction de la force publique, le meilleur rempart de la Colombie contre les appétits impérialistes de Cuba et du Venezuela.

© Eduardo Mackenzie (@eduardomackenz1) pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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