Publié par Magali Marc le 1 juillet 2021

Concernant la crise frontalière, la véritable tâche de Kamala Harris consiste non pas à régler le problème, mais à détourner l’attention et à gagner du temps.

Elle n’y arrive pas, parce qu’elle n’a pas la patience et l’humilité nécessaires. Comme bien des personnes parvenues trop rapidement au pouvoir, elle est la dupe des flatteurs, et s’imagine que chacune de ses déclarations est du pur génie. Elle ne croit pas que le public américain est assez intelligent pour comprendre que ses ricanements sont autant de preuves de son incompétence. Ceux qui « gèrent » le président Biden sont dans l’embarras, car ils se rendent bien compte qu’elle est incapable de le remplacer.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Charles Turot, paru sur le site d’American Thinker, le 30 juin.

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Le recul de Kamala Harris

Kamala Harris est devenue un problème. C’est surprenant. Je pensais qu’elle serait déjà présidente à l’heure qu’il est. Le déclin cognitif du président élu connu sous le nom de Joe Biden est de plus en plus évident.

Dans le passé, Joe était un joyeux drille qui jouait le jeu aussi bien que quiconque. Il pouvait expliquer sans hésiter son catholicisme fervent tout en défendant son appui à l’avortement sur demande. Il était éligible, jusqu’à un certain point.

Woody Harrelson de l’émission Saturday Night Live, sur NBC s’est gentiment moqué de lui :

« Je suis comme les pailles en plastique. Je suis là depuis toujours. J’ai toujours travaillé. Et maintenant vous êtes en colère contre moi ? »

Le Biden frêle et errant qui a émergé de son sous-sol pour une mini-campagne ressemblait parfois à une réplique audio-animatronique d’un vétéran en politique.

Mais peu d’autres candidats ont développé une présence convaincante même momentanée – certainement pas Kamala Harris, l’étrangement rebutante sénatrice junior de Californie, qui a coché plusieurs cases, mais n’a jamais contesté une primaire.

Lorsqu’elle a été choisie comme vice-présidente, les grandes lignes d’un plan ont commencé à se dessiner. Les grands médias, bras droit de la propagande du Parti Démocrate, feraient franchir à Joe la ligne d’arrivée en louant des vertus factices et en enterrant des vérités affreuses.

Les personnes loyales ou ignorantes tireraient le levier (du vote) pour Joe Biden. Les morts et les photocopies de bulletins fourniraient la marge gagnante.

Puis, après un intervalle digne, il allait « développer une maladie quelconque et dire qu’il doit démissionner », comme il nous l’a dit sans ambages, devant les caméras avec Mme Harris à ses côtés.

Cette carte, il pouvait la jouer chaque fois que c’était nécessaire. Mais si l’escroquerie durait trop longtemps, le public s’en rendrait compte.

Joe n’était certainement pas à la hauteur de sa nouvelle fonction. Lorsqu’il a répété à haute voix la directive chuchotée dans son oreillette de « saluer les Marines » en entrant à la Maison-Blanche le jour de l’investiture, nous avons su que cela ne s’arrangerait pas. Six mois de mots creux et de regards vides de la part du leader du monde libre nous ont enlevé tout doute.

Le problème c’est que la VP Harris n’est pas prête pour les heures de grande écoute.

La Californie est comme un pays étranger. Ils font les choses différemment là-bas. Qui sait comment on y est élu sénateur ? Mme Harris a déjà prouvé que ce n’était pas en passant de longues journées à résoudre des problèmes complexes grâce à ses vastes ressources intellectuelles et à ses capacités de leadership. Elle n’a pas l’intention de faire le gros du travail. Même si elle essayait, elle n’y arriverait pas.

Vendre de la poudre de perlimpinpin marxiste n’est pas un travail facile.

Lorsque la solution proposée va manifestement aggraver la situation, il faut être Harold Hill dans le film The Music Man ( NdT: un personnage fraudeur qui abuse de la naïveté des gens) pour être convaincant.

Lorsqu’elle aggrave effectivement la situation, seul un magicien très talentueux peut convaincre le public de ne pas croire ce qu’il voit de ses propres yeux.

Bill Clinton pouvait le faire. Il était maître en matière de duplicité. Il pouvait vous tendre une fleur pour vous distraire pendant qu’il volait votre portefeuille, et vous posiez cette fleur avec ferveur dans les pages de la Bible familiale. Barack Obama, gauchiste radical vêtu comme un directeur de lycée bienveillant, pouvait le faire.

Kamala Harris en est incapable.

Sa stratégie consiste à se moquer des âmes tristes qui sont trop bêtes pour tout comprendre sans explications.
Sa grande audition pour prendre la place du président a été sa sélection en tant que responsable de la gestion des migrations illégales aux frontières.

Sa tâche consistait à soi-disant « endiguer la migration » – un canular.

L’objectif réel de cette Administration consiste à effacer complètement la frontière, créant ainsi un flot ininterrompu de nouveaux électeurs gauchistes qui assureront le règne perpétuel des Démocrates.

Les sous-produits inévitables de cette politique d’ouverture des frontières sont un tsunami de stupéfiants mortels, une abomination de trafic d’êtres humains, une augmentation notable de la criminalité violente et une indicible misère parmi les clandestins eux-mêmes.

Tout cela est déjà en train de se produire.

La véritable tâche de Mme Harris est de détourner l’attention et de gagner du temps en justifiant le coût injustifiable de la soif de pouvoir de la gauche. Elle n’y parvient pas. Pourquoi ?

Parce qu’elle manque de la patience et de l’humilité nécessaires. Comme beaucoup de personnes puissantes, trompées par des flagorneurs, qui s’imaginent que chacune de leurs déclarations est du pur génie, elle a du mal à croire qu’elle doit présenter de meilleurs arguments au peuple américain.

Elle n’apprécie pas ses alliés.

Les médias sont prêts à promouvoir n’importe quelle parole de sagesse concoctée par elle.

Son seul travail consiste à leur donner quelque chose qu’ils puissent utiliser à son avantage.

Ça ressemblerait à :

  • Phrase 1 : « Me voilà, je gère le problème. »
  • Phrase 2 : « C’est la faute de Donald Trump. »
  • Phrase 3 : N’importe quoi de vaguement utilisable.

Mais Mme Harris a laissé tomber ses amis.

Elle n’est même pas allée à la frontière pendant plus de trois mois, puis elle s’est rendue très loin de l’épicentre de la crise.

Elle s’est emportée contre les journalistes qui soulignaient ses manquements, puis a échoué une nouvelle fois en ne leur donnant aucune déclaration qui vaille la peine d’être imprimée.

Même un membre démocrate du Congrès s’est senti obligé de la réprimander.

Mme Harris n’a ni l’énergie ni le talent pour réussir ce coup.

De plus, elle méprise ouvertement la moitié du public américain. En politique, on ne peut pas communiquer efficacement si on traite le public avec mépris.

Deux choses me viennent à l’esprit : une photo et une vieille blague.

  • La Photo: Lorsque la première dame, Hillary Clinton, a quitté la Maison-Blanche, elle s’est tracé une voie vers la présidence, qu’elle pensait mériter depuis toujours. Elle a acheté une propriété dans une ville huppée de l’État de New York et a été rapidement élue au Sénat. Parmi les photos mémorables de son mandat, on trouve un portrait éloquent d’une Sénatrice Clinton fatiguée, à l’air hagard, assistant à une audience dont elle ne se soucie manifestement pas du tout. Elle est penchée, le menton dans la main, les yeux lourds, enveloppée dans un foulard en cachemire. Servir au Sénat s’est avéré être un travail considérable.
  • La vieille blague est si vieille qu’elle n’est même pas consultable en ligne. Il y a plusieurs décennies, dans l’ancienne Union soviétique, une série de courses a été organisée entre deux voitures : une Ford américaine et une Moscvich russe. La Ford a gagné toutes les courses. Un journaliste de la Pravda a dû détourner l’attention :

« La Moscvich ne s’est jamais classée plus loin que deuxième », a-t-il écrit, « mais la Ford était toujours avant-dernière ».

Voilà, camarades, le genre d’intelligence et d’audace qu’il faut pour défendre l’indéfendable. L’héritière présumée du Bureau ovale ne démontre ni l’une ni l’autre.

Ceux qui « gèrent » Joe Biden, quels qu’ils soient, ont un problème. Il est déjà temps de retirer leur premier lanceur, mais sa remplaçante qui attend en coulisses n’a pas l’étoffe d’un joueur de première division.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Source: https://www.americanthinker.com/blog/2021/06/the_incredible_shrinking_kamala_harris.html

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