Source : Eglisecatholique-ge
Cet été nous vous proposons avec l’abbé Alain René Arbez un tour d’horizon non exhaustif de quelques figures de femmes du Moyen Âge. Aujourd’hui nous vous présentons Clotilde de Genève (vers 475 – vers 545)
L’historienne Régine Pernoud a écrit « Pour en finir avec le Moyen Âge », afin de dénoncer la vision idéologiquement négative propagée par les historiens des 19e et 20e siècles. L’historienne médiéviste estime que les clichés habituels ont opacifié l’image des femmes de la période des cathédrales. Pourtant on trouvait parmi elles des femmes administratrices de biens considérables, des gérantes de commerce performantes et des femmes de lettres de haut niveau. Régine Pernoud réhabilite le christianisme souvent attaqué. Selon elle, il a joué un rôle civilisationnel inégalable en donnant à la femme un statut et une envergure considérable.
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Clotide de Genève
Une femme assez peu connue a joué un rôle déterminant dans l’histoire de l’Europe et en particulier, de la France : Clotilde, fille de Chilpéric II, roi des Burgondes, peuple germanique établi dans un vaste territoire allant de la Suisse au sud-est de la Gaule.
Princesse burgonde de Genève
Clotilde, princesse burgonde de Genève, naît en 475 ; avec sa sœur Chroma, elle échappe à un sanguinaire règlement de compte familial et c’est son oncle Gondebaud qui prend en charge et éduque les deux orphelines. Clotilde est très instruite, belle et intelligente.
Animée par une profonde spiritualité catholique, la Genevoise consacre son temps à des œuvres caritatives au service des pauvres, à proximité de l’église Saint-Victor, dans la vieille ville.
Clovis 1er, roi des Francs, ayant entendu parler de cette femme exceptionnelle, lui fait demander sa main. Son oncle Gondebaud accepte, mais en vertu de ses convictions profondes, Clotilde propose à Clovis d’abandonner ses idoles et de se tourner vers le Dieu des chrétiens.
Mariage de Clotilde et Clovis
Le mariage est célébré, à Dijon. Malgré les réticences de Clovis, les enfants qui naîtront de leur union seront baptisés.
Lors de la bataille de Tolbiac contre les Alamans, un groupe germain concurrent, Clovis se retrouve en sérieuse difficulté. Le combattant païen prie le Dieu de Clotilde de le sortir de ce mauvais pas. Les Alamans sont mis en déroute et Clovis vainqueur décide de se convertir.
La conversion de Clovis
C’est ainsi que le 25 décembre 496, le roi des Francs se fait baptiser à Reims par l’évêque Rémi ainsi que 3000 de ses soldats. Dans ce siècle, c’est la dissidence arienne qui règne dans de nombreuses régions d’Europe, et pourtant Clovis choisit de devenir catholique en fidélité au magistère romain, alors qu’un calcul purement politique l’aurait guidé vers le camp adverse et hétérodoxe de l’arianisme. Sa réflexion personnelle a abouti, persuadé par son épouse Clotilde, qui a su mettre en lumière la priorité des arguments de foi plutôt que de pouvoir.
Un tournant
Ce choix déterminant, réalisé grâce à la Genevoise Clotilde, a constitué un tournant décisif pour le Royaume des Francs : il a lui permis de devenir une nation que le pape appellera « fille aînée de l’Église ». Le Général de Gaulle dit en 1965 : « La France commence avec le baptême de Clovis ».
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.
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“Un tournant
Ce choix déterminant, réalisé grâce à la Genevoise Clotilde, a constitué un tournant décisif pour le Royaume des Francs : il a lui permis de devenir une nation que le pape appellera « fille aînée de l’Église ». Le Général de Gaulle dit en 1965 : « La France commence avec le baptême de Clovis ».
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C’est grâce à cela que notre pays est et reste sous la bénédiction de Dieu, mais pas seulement:
Charles VII à demandé à Jeanne d’ Arc ce qu’elle voulait pour son acte héroïque, elle lui à répondu : La France. Ne pouvant revenir sur sa parole, il s’ est exécuté par acte notarié, puis elle même l’a remise à Dieu par un autre acte notarié,( document consultable par qui le souhaite ). Ceci n’a jamais été remis en cause jusqu’à aujourd’hui.
C’est pourquoi la France appartient à Dieu et non à ceux qui voudraient se l’approprier par les moyens que nous connaissons.
Les Chrétiens de France devraient se réveiller et défendre la / leur liberté.
Dieu veille sur les peuples et sur les nations, nous dit la bible. Si le temps viens où ceux qui ne porteront pas la marque de la bête ne pourront plus acheter ni vendre, ceux qui veulent précipiter les choses ne le pourront pas, car ce n’est pas encore le temps de Dieu.
“Pourtant on trouvait parmi elles des femmes administratrices de biens considérables, des gérantes de commerce performantes et des femmes de lettres de haut niveau.”
Sans compter les ‘hautes dames’ administrant leurs provinces (un peu mieux que Mmes Schiappa ou Hidalgo, je vous prie de le croire), telles Yolande d’Aragon ou Aliénor d’Aquitaine, ou même les chefs d’Etats, telles Blanche de Castille ou Isabelle la Catholique gouvernant leurs royaumes.
Et puis les saintes.
C’est pourquoi le mythe de la “libération de la femme” qui déferla sur l’Occident dans les années 60 m’a toujours fait hausser les épaules.
Merci à Clo-Clo !
Vous nous enchantez M. l’abbé.
Le vitrail est magnifique !
Quand j’étais gamine, on apprenait encore à l’école le rôle de Clotilde, en quelque sorte mère de la France. Bon, maintenant que je vous ai raconté ce détail incongru, vous allez deviner mon âge…
Quelle chance, je n’ai jamais entendu parler de Clotilde à l’école.
Par contre, de Robespierre, ça oui !
Et au fait, personne n’y pense : nos plus grandioses cathédrales s’appellent toutes … Notre Dame, une femme ! Le Moyen Âge n’était pas que patriacal, il était plus encore matriarcal, en fait, mais avec une différenciation des rôles entre les sexes. Le Moyen Âge était bien plus matriarcal que ne l’était l’Antiquité.
Absolument. Particulièrement en Grèce antique, où la femme était confinée dans un gynécée.