Publié par Valérie Karsenti le 6 juillet 2021
Naftali Bennet – photo credit: Amos Ben-Gershom (GPO)

Depuis que le gouvernement de « coalition » a pris ses fonctions, ça n’arrête pas. Chacun s’extasie sur l’opportunité que ce gouvernement représente. C’est merveilleux !

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“On va enfin pouvoir communiquer, même si on ne partage pas les mêmes idées”. “On va tous s’asseoir autour de la table et on va ECHANGER”. C’est le maître mot. Même si on n’est pas d’accord. “Toutes les opinions seront entendues”. Le rêve de tous les progressistes du camp du bien !

Et puis la si jolie kippa de Bennett. Miracle ! J’étais presque prête à succomber au mirage, c’est dire ! Sauf que…

Deux exemples pour ne citer qu’eux, contredisent ce tableau idyllique, et nous ramènent brutalement à la réalité.

1 Tout d’abord les crimes d’honneur : maltraitances et meurtres de femmes dont le camp du bien ne s’émeut pas plus que ça. Pourtant c’est presque un cadeau pour les féministes : des femmes sont assassinées parce qu’un ou plusieurs hommes de leur famille ont jugé leur conduite inadéquate ou indécente.

Les lois appliquées dans les différentes zones sous contrôle palestinien (en Judée Samarie et dans la bande de Gaza) accordent des « circonstances atténuantes » aux hommes qui commettent un tel crime, car il est en fait perçu comme une tentative de recouvrement de l’honneur de la famille, perdu à cause de l’inconduite de la fille ou de la femme en question.

Certains ont bien proposé de modifier les lois et des déclarations dans ce sens ont accompagné chaque meurtre, mais la réalité nous montre une tout autre image.

Là, les activistes qui sont toujours prêtes à « dénoncer leur porc », n’ont bizarrement rien à dire sur le sujet. Et paradoxe suprême, seuls les médias israéliens se font le relais de ces crimes. Mais bien évidemment, personne n’aime ce genre de publicité.

Montrer à tous combien la société « palestinienne », qui devrait être un modèle à cause de l’oppression de “l’occupant israélien”, est en réalité une société violente, patriarcale, fermée est contre-productif.

L’image d’Epinal des gentils Palestiniens sous la botte de leur méchant voisin doit être soigneusement entretenue envers et contre tous, et même au détriment des meurtres de femmes et de filles qui en ont fait les frais.

Et que dire de la violence dans la société palestinienne ?

On entend presque quotidiennement que des règlements de compte ont eu lieu dans les zones dont la population est majoritairement arabe.

En Israël on en parle. Mais dans le monde ? Sur les réseaux sociaux ?

  • Quid des sœurs Hadid, et de tous ceux qui se sont auto – proclamés défenseurs de la cause palestinienne ? Pas de protestation ?
  • Pas de Hashtag #on-est-tous-Maysar-Othman (nom de la jeune femme qui a été assassinée dernièrement à Haïfa devant ses 4 enfants) ?

Je vous laisse tirer vos propres conclusions.

2 Le deuxième exemple concerne l’avant-poste d’Eviatar, qui a commencé à être évacué vendredi 2 juillet. Pendant au moins une semaine, on ne parlait que de ça dans les médias.

  • Fallait-il que la police – qui est un corps civil – évacue l’avant-poste, et non l’armée, qui est un corps militaire ?
  • S’agissait-il d’une expulsion pure et simple, ou le gouvernement allait-il respecter ses engagements ?
  • Finalement, un compromis a été accepté par toutes les parties, et depuis, plus rien.

C’est vrai, les médias ont tendance à faire beaucoup de bruit, et ils passent à un autre sujet dès que l’attention retombe. Mais dans le cas présent, que représente cette agitation médiatique complètement disproportionnée ?

A force de débattre d’Eviatar, on a laissé de côté la loi du regroupement familial.

De quoi s’agit-il ?

  • Il s’agit d’accorder le statut de résident permanent à des centaines de Palestiniens mariés à des Arabes israéliens.
  • Il s’agit également d’octroyer un statut de résident temporaire aux familles ayant fait leur demande après la loi de 2003, qui limitait les demandes de citoyenneté émises par des Arabes israéliens pour leur conjoint (et leur famille) résidant en Judée Samarie ou dans la bande de Gaza.

On noie le poisson en occultant la vocation de l’Etat d’Israël qui est celle d’un Etat juif. Bien plus important que l’avant-poste d’Eviatar, non ?

Gardons-nous de crier victoire parce que le Premier ministre a une kippa sur la tête, et que son gouvernement essaie de concilier l’inconciliable.

Désolée de me joindre au chœur des pessimistes, mais le débat ne pourra pas être fécond. Qu’on cesse de nous donner des leçons de civisme et d’acceptation de l’autre – par pitié. Ce gouvernement de bric-à-brac qui n’a aucune légitimité (n’oublions pas que Netanyahou a obtenu une majorité de sièges à la Knesset) va naviguer à vue jusqu’à ce que les intérêts de chacun reprennent le dessus. Et alors…

© Valérie Karsenti pour Dreuz.info

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