Le chef de la police nationale haïtienne, Léon Charles, a annoncé dimanche que Christian Emmanuel Sanon, 63 ans, médecin basé en Floride, est soupçonné d’avoir joué un rôle majeur dans l’assassinat du président Jovenel Moïse la semaine dernière, et a été arrêté.
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Selon la constitution haïtienne, en cas de décès prématuré du chef de l’Etat, c’est le président de la Cour suprême qui lui succède et devient président du pays. Le juge en chef René Sylvestre est décédé du COVID-19 à l’hôpital universitaire de Mirebalais, 19 jours avant l’assassinat du président Jovenel Moïse.
Sylvestre, qui était âgé de 58 ans, est la dernière personnalité haïtienne de premier plan à succomber au coronavirus mortel en Haïti, où le gouvernement n’a pas encore délivré la moindre injection de vaccin contre le COVID-19.
Moïse a été abattu par des hommes armés qui ont pénétré dans sa maison tôt mercredi matin dernier. Sa femme, Martine Moïse, a été grièvement blessée. Elle a été transportée par avion à Miami pour y être soignée.
Le chef de la police a déclaré que le principal suspect, le docteur Sanon, a pris l’avion pour Haïti en juin avec des “objectifs politiques”. Il affirme que Sanon a utilisé une société de sécurité pour recruter certains des hommes impliqués dans l’assassinat, en leur disant qu’ils travailleraient comme ses gardes du corps.
Selon les autorités haïtiennes, le commando qui a perpétré l’assassinat était composé de 28 personnes, dont la plupart étaient des soldats colombiens. À ce jour, la police haïtienne a arrêté 21 personnes en rapport avec l’assassinat, dont deux Américains d’origine haïtienne qui ont déclaré avoir servi de traducteurs aux Colombiens.
La police a déclaré qu’à la mort de Moïse, Sanon avait l’intention d’assumer la présidence, rapporte le Washington Post.
Ce qu’on sait de Christian Emmanuel Sanon
Sanon, un éminent médecin haïtien ayant des liens étroits avec le sud de la Floride, où il a vécu par intermittence pendant plus de 20 ans, est considéré comme l’un des chefs de file du commando qui a tué Moïse.
- Sanon a vécu dans le comté de Broward et dans le comté de Hillsborough, en Floride. Il a également vécu à Kansas City, dans le Missouri.
- Il a déposé une demande de faillite en 2013 et s’identifie comme médecin.
- Sanon a enregistré plusieurs entreprises en Floride, de la région de Tampa Bay au sud de la Floride. Il s’agit d’entreprises de services médicaux, d’énergie et d’immobilier. Toutefois, quelques-unes sont également répertoriées comme inactives.
- Sanon n’a pas d’autorisation d’exercer la médecine en Floride, et les dossiers judiciaires le mentionnent comme praticien en République dominicaine et en Haïti.
- Charles a déclaré que Sanon “a pris contact avec deux autres personnes qui sont impliquées” dans l’affaire.
- Sanon est le troisième suspect haïtiano-américain dans l’assassinat de Moise. Deux autres, James Solages et Joseph Vincent, ont été arrêtés plus tôt.
Des liens opaques
Charles a déclaré que les tueurs présumés protégeaient Sanon en tant que président supposé d’Haïti, ajoutant que les officiers ont trouvé plusieurs objets à son domicile, y compris un chapeau portant le logo de la Drug Enforcement Administration américaine, 20 boîtes de balles, des pièces d’armes à feu, quatre plaques d’immatriculation automobiles de la République dominicaine, deux voitures, et de la correspondance avec des personnes non identifiées.
Sanon est “la première personne que les assaillants ont appelée” après que Moïse a été abattu tôt mercredi à son domicile de Port-au-Prince, selon la police nationale. Son nom a été révélé après que deux des hommes arrêtés – James Solages, 35 ans, et Joseph Vincent, 55 ans – ont déclaré aux autorités lors de leur interrogatoire que l’assassinat faisait partie d’un complot visant à installer Sanon comme président de la nation caribéenne.
“Je dirais que le (médecin) haïtien a recruté” les hommes, qui ont à leur tour recruté un groupe de ressortissants colombiens pour les opérations, a déclaré Charles.
Selon les sources, Sanon a recruté une agence de sécurité basée à Miami, CTU Security, qui est enregistrée en Floride sous le nom de Counter Terrorist Unit Federal Academy LCC. Les tueurs à gages colombiens auraient été recrutés par l’intermédiaire de CTU Security.
Sanon a pris l’avion pour Haïti avec eux au début du mois de juin dans un jet privé. La mission initiale des hommes était de protéger Sanon, mais ils en ont ensuite reçu une nouvelle : arrêter le président.
Solages et Vincent sont restés en contact permanent avec Sanon jusqu’à la fin de l’opération. Ils ont ensuite passé un appel informant Sanon que Moïse avait été tué.
Cependant, les Colombiens et les Américains d’origine haïtienne arrêtés et soupçonnés d’être les auteurs de l’assassinat ont déclaré aux enquêteurs lors de leur interrogatoire que le projet initial n’était pas de tuer Moïse mais seulement de l’arrêter.
Plusieurs personnes se battent pour être le leader d’Haïti, dont Claude Joseph, le Premier ministre par intérim, et le neurochirurgien Ariel Henry, qui a été nommé Premier ministre par Moïse peu avant son assassinat. Vendredi, les membres du sénat haïtien, qui ne fonctionne pas, ont voté et fait de son chef, Joseph Lambert, le président par intérim d’Haïti.
“La traque des derniers mercenaires se poursuit”, a déclaré le directeur de la police nationale d’Haïti, en annonçant l’arrestation de suspects. “Leur sort est fixé : ils tomberont au combat ou seront arrêtés”. Les responsables n’ont pas fourni de détails sur les suspects, notamment leur âge, leur nom ou leur nationalité.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
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Le patron de CTU security est un Vénézuélien.
Exact, Antonio Enmanuel Intriago Valera.
Et Haïti a bénéficié de 2008 à 2018 du pétrole Vénézuélien à un prix avantageux qu’il revendait plus cher et dont l’accord stipulait que les bénéfices de ces ventes devaient être réinvestis dans des programmes sociaux et de développement. A cette époque le président était celui qui a amené J. Moïse à lui succéder. Toujours à la même époque, le président assassiné avait bénéficié de subventions de l’Etat et avait crée une industrie de bananes biologiques qui ont permis de créer 3000 emplois directs et 10 000 indirects. Il y avait également une institution Haïtienne qui enquêtait sur la corruption et les détournements de l’argent du pétrole Vénézuélien qui n’a jamais été réinvestis selon les termes de l’accord. Et le nom du président assassiné apparaissait. Il avait pris des mesures pour stopper l’enquête. Bref, selon moi, ce monsieur avait détourné l’argent du pétrole vénézuélien à son profit, comme beaucoup d’autres, et avait cassé l’accord mais, il avait aussi utilisé cet argent pour créer une industrie créatrice d’emplois. L’objectif des communistes du Venezuela, consistait, par le biais du pétrole, à disséminer leur idéologie au sein de la société Haïtienne. Mais ça s’est passé différemment. Peut-être que les coco lui ont fait payer, d’une façon ou d’une autre, allez savoir.
Beaucoup voulaient la mort de Moïse.
Et Jean-Charles Moïse, principal opposant du feu président Jovenel Moïse, a des ambitions présidentielles.
Merci beaucoup pour ces informations précises que l’on ne trouve nulle part ailleurs, tant celles diffusées par la paresseuse presse généraliste sont lacunaires sur cet événement.
La presse n’est pas que paresseuse et lacunaire:
La presse ne sert que ses propres intérêts.
La presse est l’ennemie des nations et des peuples.
On ne réussira jamais a mettre au pouvoir un homme digne de ce poste de président. Tout ceux qui y sont passés avant ont eus des accointances avec l’argent et la corruption. C’est une société vouée a la médiocrité et seuls les meilleurs de cette société parte se refaire une vie convenable.
arrêter le président !
mauvaise traduction et ils l’ont abattu!
comme quoi l’enseignement des langues vivantes aurait sauvé la vie de ce président qui n’a d’autre gloire que d’être assassiné