Publié par Guy Millière le 14 juillet 2021

A l’exception d’un entretien avec l’écrivain cubain Jacobo Machover, publié dans le magazine Le Point, la presse française traite du soulèvement du peuple cubain contre la dictature communiste, qui l’opprime depuis six décennies, de manière pusillanime. 

Devenez “lecteur premium”, pour avoir accès à une navigation sans publicité, et nous soutenir financièrement pour continuer de défendre vos idées !

En tant que lecteur premium, vous pouvez également participer à la discussion et publier des commentaires.

Montant libre







Certains articles reprennent même les déclarations indignes d’une porte-parole de l’administration Biden, une certaine Julie Chung, qui a dit que les Cubains se soulevaient contre le nombre croissant de cas de Covid 19 et l’insuffisance de moyens de traitement, et ajoutait que les Etats-Unis appelaient au calme et «condamnait toute violence». Julie Chung osait ajouter : «Nous saluons les nombreux efforts du peuple cubain pour mobiliser des dons pour aider ses voisins dans le besoin». Quand on attend de l’ignominie et de la débilité absolue de la part de l’administration Biden, on n’est jamais déçu. Quand on s’attend à ce que la presse française reste fidèle à l’ignominie et à la débilité absolue de l’administration Biden, on n’est jamais déçu non plus. Depuis, Anthony Blinken a tenu des propos moins odieux, mais sans jamais dénoncer la dictature et, bien sûr, sans jamais employer le mot «communisme», mais dès lors qu’il y a des communistes qui ne disent pas leur nom dans l’administration Biden, ce n’est pas surprenant.

Les Cubains ne sont pas simplement confrontés au Covid 19 et à une «insuffisance de moyens de traitement» (étonnant, non : les propagandistes habituels nous vantaient il y a quelques années le système de santé cubain) : ils sont confrontés à la destruction continue et acharnée de toute forme de liberté sur une île devenue leur prison, à une répression féroce, à une surveillance continuelle et à la pénurie généralisée dans tous les domaines. Appeler au «calme» dans ce contexte est se situer du côté de l’oppression. Condamner «toute violence» est parler de manière ambiguë : la violence que des Cubains pourraient exercer contre un régime abject serait une violence libératrice. La violence exercée par le régime, d’ores et déjà en action, est une violence au service du maintien du régime abject. Un gouvernement américain digne de ce nom devrait être du côté de la liberté, donc du côté du peuple cubain, et déclarer son hostilité au régime. L’administration Biden n’est pas un gouvernement américain digne de ce nom, je sais… Oser parler des «efforts» du peuple cubain, dire qu’il «mobilise des dons» et entend «aider ses voisins dans le besoin» relève de l’ignominie, et montre une complicité avec le régime : les Cubains ne décident de rien. Ils ne donnent rien, car ils n’ont rien. Ils n’aident personne, car ils auraient eux-mêmes besoin d’aide et si des gens sont dans le besoin dans la région, ce sont eux, seul Haïti est dans un état plus sordide. Le Venezuela est dans un état presque aussi sordide que Cuba, ce qui est logique : le Venezuela est aussi sous régime communiste. 

Avant 1959 et le coup d’État sanglant mené par Fidel Castro, avec le soutien de l’Union Soviétique (Fidel Castro était en prison sous Fulgencio Batista, qui a eu le tort de le gracier en 1954, et c’est Batista qu’on traite de dictateur féroce !), Cuba était un pays développé, avec un niveau de vie équivalent ou supérieur à celui de plusieurs pays d’Europe occidentale. La population n’avait pas de liberté politique, car le régime était autoritaire, mais toutes les autres libertés existaient. Les Cubains avaient la liberté de voyager et ne cherchaient pas à fuir leur pays. Il y avait des casinos et la mafia, mais ce n’était pas spécifique à Cuba (je vis à Las Vegas et je sais de quoi je parle). En quelques années à peine le communisme a ruiné le pays, détruit toute forme de liberté, installé la terreur, procédé à des milliers d’exécutions sommaires (l’exécuteur des basses œuvres du régime à ses débuts était le tueur gauchiste psychopathe Ernesto Che Guevara). Comme dans tous les pays sous régime communiste, une nomenklatura s’est mise en place qui a accaparé tous les moyens disponibles pendant que le peuple glissait vers la misère et l’esclavage (que tant de gens aujourd’hui encore ne comprennent pas que c’est cela le communisme est infiniment consternant). Des intellectuels et des artistes occidentaux ont admiré Ernesto Che Guevara et Fidel Castro, chante les louanges du régime communiste cubain et affiché leur soutien envers lui. Des politiciens européens ont fait de même. Barack Obama s’est conduit comme ces politiciens européens. 

Après avoir été un pion de l’Union Soviétique à quelques dizaines de kilomètres des côtes américaines et avoir été financé depuis Moscou, le régime a eu des difficultés quand l’empire soviétique est tombé, et il s’est ouvert au tourisme. Des clubs de vacances ont vu le jour : l’argent que les clubs de vacances a rapporté est allé à la nomenklatura, pas au peuple cubain, et la nomenklatura a imposé un contrôle confiscatoire sur les Cubains travaillant dans les clubs de vacances, contrôle confiscatoire qui existe toujours : les salaires sont versés par les propriétaires occidentaux des clubs à la nomenklatura, qui en garde un minimum de quatre-vingt-dix pour cent, et les Cubains, payés 20 dollars par mois, n’ont pas le droit de sortir la moindre nourriture des clubs. Passer des vacances à Cuba est manger à sa faim au milieu de la pénurie, financer une nomenklatura criminelle, et contribuer à l’esclavage des Cubains. 

Les Etats-Unis ont été accusés par les propagandistes communistes et leurs compagnons de route d’avoir imposé un embargo au régime communiste cubain : imposer un embargo à un régime qui a volé tous les biens de citoyens américains sur l’île de Cuba et qui s’est placé au service de l’Union Soviétique, était vraiment la moindre des choses, et l’un des actes les plus répugnants accomplis par John Kennedy (il y en a d’autres) a été de retirer le soutien américain au dernier moment aux Cubains libres qui ont tenté de renverser le régime en débarquant à la Baie des cochons et de les condamner ainsi à l’échec et à la mort. 

Les Etats-Unis ont refusé toute relation avec le régime communiste cubain et maintenu l’embargo, jusqu’à la présidence Obama, car la politique américaine consistait à tout faire pour que le régime tombe. Les pays européens en ayant des liens avec le régime communiste cubain, et en acceptant que des entreprises européennes créent des clubs de vacances à Cuba, ont tout fait pour que le régime ne tombe pas et ont donc contribué à financer la nomenklatura criminelle. Et contribué à l’esclavagisme. 

Vingt pour cent de la population cubaine a fui Cuba dans les deux premières années du régime, et des centaines de milliers de Cubains se sont installés en Floride. Des milliers d’autres Cubains les ont suivis et sont arrivés sur les côtes américaines à bord d’embarcations de fortune. Certains sont morts en mer. En son temps Bill Clinton a montré qu’il était un homme de gauche en renvoyant de force à Cuba Elian Gonzalez, un jeune garçon que sa mère avait voulu amener vers la liberté. Sa mère était morte en mer. Il avait survécu, et sa famille à Miami l’avait adopté. Bill Clinton a envoyé la police fédérale l’arrêter et l’a renvoyé à Cuba, vers un camp de rééducation. La plupart des journalistes français ont approuvé Bill Clinton, parce qu’ils sont de gauche eux aussi. 

Les Cubains qui veulent retrouver la liberté placent leurs espoirs dans les Etats-Unis. Si Donald Trump était encore Président, ils auraient raison. Avec le pantin sénile et corrompu tenu par des gauchistes en position de Président à Washington, leurs espoirs seront déçus. Ils brandissent le Drapeau américain, qui est le Drapeau de tous ceux qui aspirent à la liberté sur terre. L’administration Biden préfère ceux qui brûlent le Drapeau américain. Je veux espérer que les Cubains qui se sont soulevés auront gain de cause. Je crains que leur soulèvement soit écrasé. Il le sera sans doute, hélas.

Le régime cubain pourrait tomber si les pays démocratiques du monde adoptaient un comportement éthique. Donald Trump a mis l’éthique au centre de la politique américaine, après les abominables années Obama. Ceux qui ont traîné Donald Trump dans la boue, membres de la gauche américaine, politiciens et journalistes européens ont montré qu’ils piétinaient toute forme d’éthique. 

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

Abonnez-vous sans tarder à notre chaîne Telegram, pour le cas où Dreuz soit censuré, ou son accès coupé. Cliquez ici : Dreuz.Info.Telegram.

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous

En savoir plus sur Dreuz.info

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading