Publié par Michèle Mazel le 26 juillet 2021

C’est avec une profonde stupéfaction que le monde vient de découvrir l’existence d’écoutes téléphoniques.

Enfin, une certaine forme d’écoutes téléphoniques puisque chacun sait que même dans les démocraties les plus respectueuses des droits de l’homme et du citoyen les autorités s’octroyaient parfois la faculté de mettre quelqu’un sur écoute.

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En principe, cette faculté est subordonnée à une autorisation judiciaire, laquelle est accordée si le juge est convaincu qu’il s’agit d’une mesure nécessaire pour confondre un contrevenant à quelque loi fondamentale de la société ou prévenir un attentat.

Certains juges se montrent plus enclins que d’autres à accéder à de telles demandes ; par ailleurs il faut hélas souligner que des personnalités politiques de premier plan ayant à leur disposition certains rouages gouvernementaux se permettent parfois de faire écouter quelque rival politique.

C’est même arrivé en France nous dit-on.

On sait aussi qu’en temps de guerre chacun des belligérants déploie des efforts considérables pour savoir ce que trame l’autre et des agents secrets prennent des risques insensés pour capter les échanges entre dirigeants ennemis.

La guerre terminée, peu nombreux sont les dirigeants qui renoncent à utiliser un outil qui va en se perfectionnant : plus besoin de se brancher physiquement sur la ligne téléphonique de celui qu’on veut écouter : les nouveaux téléphones intelligents toujours connectés offrent une voie royale aux états qui s’inquiètent très légitimement des menaces que fait peser le terrorisme sur la société – et à ceux qui moins légitimement veulent connaître les intentions d’un pays plus ou moins ami à l’approche de négociations sur des sujets sensibles.

Les uns et les autres font appel à des techniques de plus en plus pointues qui impliquent des logiciels de plus en plus sophistiqués. Evidemment, il est vivement recommandé de ne pas se faire prendre.

On se souvient de l’énorme scandale qui a éclaté en 2013 quand il est apparu que le téléphone portable de la chancelière allemande Angéla Merkel était écouté par l’Agence Nationale de Sécurité américaine, la NSA.

Attention, il ne s’agissait pas de son téléphone officiel, fortement sécurisé, mais de son téléphone personnel, celui avec lequel elle bavardait avec son mari , sa famille et ses amis.

Courroucée, la chancelière a pris l’un de ses téléphones – on ignore lequel – pour chauffer les oreilles du Président Obama qui lui a déclaré que  « les Etats-Unis ne surveillent pas et ne surveilleront pas les communications de la chancelière. » 

L’histoire ne dit pas si Madame Merkel avait été convaincue et si elle avait menacé l’Amérique de mesures de rétorsion.

A l’exception de la Chine, des Etats Unis, de la Russie et de quelques autres moins grandes puissances, la plupart des pays n’ont pas les moyens de produire des logiciels de pointe et cherchent à en faire l’acquisition. D’où la question à l’ordre du jour.

Prenons le cas d’ un état souverain, qui arguant de la nécessité de se prévenir contre le terrorisme, se tourne vers une société privée.

Ladite société demande l’autorisation du ministère de la défense de son pays ; ce ministère ayant examiné la requête lui accorde son aval. Si l’état acquéreur détourne ensuite cet outil à d’autres fins, est-ce la société qui doit être blâmée ?

On se perd en conjectures sur les raisons qui ont poussé le président français, qui aurait été écouté par des personnalités marocaines grâce au logiciel d’une société israélienne, à élever une protestation assortie de menaces non pas auprès des autorités marocaines mais auprès du premier ministre israélien.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Michèle Mazel pour Dreuz.info.

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