Publié par Pierre Rehov le 16 juillet 2021

Une nouvelle étude a trouvé peu d’avantages associés aux médicaments hydroxychloroquine ou Remdesivir, chez les patients atteints de COVID-19 sévère.

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Ni le Remdesivir ni l’hydroxychloroquine n’améliorent le rétablissement des patients hospitalisés pour le COVID-19, selon les conclusions d’un essai clinique mené par l’Organisation mondiale de la santé et publié lundi par les Annals of Internal Medicine.

  • Près de 8 % des patients traités à l’hydroxychloroquine et un peu plus de 7 % de ceux ayant reçu du Remdesivir sont décédés à l’hôpital, selon les données.
  • En comparaison, entre 4 et 7 % des patients ayant reçu des “soins standards” – généralement un traitement à base de stéroïdes et d’autres médicaments pour réduire l’inflammation et gérer les symptômes respiratoires – sont décédés pendant leur séjour à l’hôpital, ont indiqué les chercheurs.
  • De même, 10 % des personnes ayant reçu du Remdesivir et 15 % de celles ayant reçu de l’hydroxychloroquine ont eu besoin d’une ventilation mécanique pour respirer, contre 7 % à 11 % des personnes traitées avec les soins standards, ont-ils précisé.

Malgré l’émergence précoce de rapports indiquant que le Remdesivir et l’hydroxychloroquine exerçaient effectivement de fortes activités antivirales contre [le coronavirus]… nos résultats ne montrent aucun effet antiviral de ces médicaments chez les patients hospitalisés“, ont écrit les chercheurs norvégiens.

Nos résultats remettent en question le potentiel antiviral de ces médicaments chez les patients hospitalisés atteints du COVID-19“, ont-ils ajouté.

En octobre, la Food and Drug Administration américaine a approuvé l’utilisation du Remdesivir, un médicament antiviral initialement développé pour traiter le virus Ebola, chez les personnes hospitalisées en raison de COVID-19 grave.

Depuis lors, cependant, le médicament a donné des résultats mitigés lors des essais cliniques, et l’OMS a recommandé en novembre de ne pas l’utiliser.

L’agence a émis cette recommandation après que les résultats initiaux de son étude “Solidarité” menée dans 30 pays aient montré que son utilisation n’avait pas d’impact significatif sur la mortalité, la durée du séjour à l’hôpital ou le besoin de ventilation chez les patients hospitalisés.

L’hydroxychloroquine a été présenté comme un remède potentiel contre le COVID-19 par le professeur Raoult, le Président Trump et d’autres au début de la pandémie, malgré l’absence de données d’essais cliniques suggérant qu’il fusse plus efficace qu’un placebo pour favoriser la guérison.

Pour cette étude, des chercheurs de l’hôpital universitaire d’Oslo en Norvège et de 22 autres établissements ont assigné de manière aléatoire 181 patients hospitalisés à recevoir du Remdesivir, de l’hydroxychloroquine ou des soins standards.

Les participants à l’étude représentaient près d’un quart de toutes les personnes hospitalisées en raison du virus en Norvège entre le 28 mars et le 4 octobre de l’année dernière.

Les données ont montré qu’il n’y avait pas de différences significatives entre les groupes de traitement en termes de taux de décès pendant l’hospitalisation.

Le remdesivir et l’hydroxychloroquine n’ont pas eu d’incidence sur le degré d’insuffisance respiratoire ou d’inflammation chez les patients ayant reçu ces médicaments, par rapport à ceux ayant reçu les soins standard, ont indiqué les chercheurs.

En outre, les patients des trois groupes ont présenté des diminutions similaires de la charge virale, ou des niveaux de virus, dans le nez et la gorge au cours de la première semaine de traitement ainsi qu’après 10 jours.

Selon les chercheurs, l’absence d’effet antiviral du remdesivir et de l’hydroxychloroquine est restée la même chez les patients d’âges différents, ainsi que chez ceux dont la durée des symptômes, la charge virale et le taux d’anticorps, ou cellules produites par le système immunitaire pour combattre les virus, étaient distincts.

L’absence générale d’effet du Remdesivir et de l’hydroxychloroquine sur l’évolution clinique des patients hospitalisés pour le COVID-19 s’est accompagnée d’une absence d’effet sur la clairance virale dans le nez et la gorge“, ont-ils écrit.

(Note de Pierre Rehov : le professeur Raoult a insisté sur le fait que l’hydroxychloroquine ne donnait de résultat positif qu’administré dès l’apparition des premiers symptômes. Cette étude, néanmoins intéressante, n’a pas porté sur l’administration de ces deux médicaments au tout début de la maladie, mais sur des patients déjà hospitalisés.)

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Pierre Rehov pour Dreuz.info.

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Source : https://www.upi.com/Health_News/2021/07/12/coronavirus-remdesivir-hydroxychloroquine-study/6911626116916/

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