L’Autriche est devenue le premier pays de l’Union européenne à interdire l’organisation islamiste des Frères musulmans dans le cadre d’une nouvelle loi antiterroriste.
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La nouvelle loi interdit les Frères musulmans, fondés en Égypte où ils sont classés organisation terroriste, en les ajoutant à une liste d’organisations liées à des “crimes à motivation religieuse”. La diffusion de la littérature des Frères musulmans ou ses slogans sont désormais punis pénalement. La loi permet également au gouvernement de placer des bracelets électroniques pour surveiller les mouvements des terroristes condamnés.
Cela fait plus de 10 ans que Dreuz.info publie des articles et informe sur la dangerosité de l’organisation des Frères musulmans. Et lorsque je dis informer, il n’y a pas plus basique : nous avons publié leur littérature, il suffit de la lire, elle est explicité, mais c’est bien trop compliqué pour les incapables dirigeants français qui leur ouvrent grand les portes de la légitimité.
L’interdiction fait partie d’un ensemble de mesures antiterroristes adoptées par le parlement autrichien et créées en réponse à l’attentat terroriste de Vienne du 2 novembre, au cours duquel un radical islamique a tué quatre personnes et en a blessé 23 autres.
Une suite de mesures pénales renforcées à la mesure du danger
Les crimes “à motivation religieuse” constituent désormais une infraction pénale distincte, en Autriche. Huit mois après l’attentat islamiste de Vienne, l’Autriche a ainsi renforcé ses lois antiterroristes.
À l’avenir, il y aura une infraction distincte pour les crimes “à motivation religieuse”. Le Conseil national a adopté le paquet législatif à Vienne mercredi dernier.
- Entre autres, la nouvelle réglementation permet aux autorités d’ordonner le port d’un bracelet électronique à la cheville pour les délinquants en liberté conditionnelle condamnés sur la base de terrorisme.
- D’une manière générale, la surveillance des délinquants terroristes pendant l’exécution et après la libération conditionnelle est renforcée.
- Les terroristes peuvent désormais être contraints de prendre leurs distances avec l’environnement social qui a contribué à leur radicalisation, comme les mouvements salafistes radicaux et les institutions religieuses.
- À l’avenir, les personnes condamnées en vertu de l’un des paragraphes du code pénal relatifs à la terreur se verront également retirer leur citoyenneté si elles ont une double nationalité.
- En outre, ils peuvent perdre leur permis de conduire.
Les Européens parlent d’une loi “antiterroriste controversée”
La création d’une infraction pénale pour les crimes “à motivation religieuse” a été fortement critiquée par l’opposition et les représentants du pouvoir judiciaire. La présidente de l’Association autrichienne des juges, Sabine Matejka, a estimé qu’il était inutile de mettre en évidence la “motivation religieuse” d’un crime. Il est inquiétant que d’autres motivations, notamment racistes, ne soient pas mentionnées dans l’infraction, a-t-elle déclaré à l’agence de presse AFP.
Surprise, les associations islamiques ont également critiqué la nouvelle législation, qui les oblige à tenir une sorte de registre des imams. Les représentants de l’Église avaient également condamné cette mesure.
L’infiltration des Frères musulmans, un long processus
Les Frères musulmans ont une longue histoire en Autriche. Ils ont d’abord ouvert un bureau dans la ville de Graz au milieu des années 1960, qui a servi de centre financier au groupe avant de se déplacer en Suisse, où le membre Youssef Nada a ouvert la banque al-Taqwa.
La banque al-Taqwa, à son tour, a fait l’objet d’une enquête des autorités américaines et suisses peu après le 11 septembre, et a été accusée de contribuer au financement du terrorisme.
Le procureur général de Graz et l’Office de protection constitutionnelle de Styrie ont lancé une enquête de deux ans sur les mouvements de fonds dans la ville de Graz, baptisée “Opération Louxor”, et ont dressé une liste de 70 personnes soupçonnées de liens avec le terrorisme, de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme.
Un raid à grande échelle et l’arrestation de suspects étaient prévus pour le 3 novembre de l’année dernière, mais ont eu lieu le 9 novembre en raison de l’attaque terroriste de Vienne ; 60 adresses ont été perquisitionnées et des millions d’euros ont été saisis.
La nouvelle désignation des Frères musulmans intervient après que le gouvernement autrichien a également interdit les symboles des Loups gris turcs ultranationalistes, du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) d’extrême gauche, de l’État islamique et d’autres groupes.
L’interdiction des Frères musulmans intervient après que le chancelier autrichien Sebastian Kurz, au lendemain de l’attentat terroriste de Vienne, a promis de créer une nouvelle infraction pénale liée à l'”islam politique”, affirmant qu’elle permettrait au gouvernement de “prendre des mesures contre ceux qui ne sont pas eux-mêmes des terroristes, mais qui créent le terreau nécessaire”.
Nous sommes loin d’une interdiction totale des Frères musulmans partout en Europe : les journalistes islamo-gauchistes les protègent très, vraiment très bien.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
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On peut être encore plus radical : si les sectes sont interdites, on fait voter une loi classant l’islam comme une secte et boom ! Islam interdit en Autriche ! Je sais que c’est facile à dire mais à faire, ça coûte rien de rêver un peu !
Bravo ! au moins c’est courageux, et après tout les autrichiens sont maitres chez eux.
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“Conseil national a adopté le paquet législatif à Vienne”
les mesures y sont très politiquement correctes et plutot molles
mais c’est un début