Publié par Magali Marc le 31 août 2021

Le 15 août dernier, tandis que les militaires et les diplomates américains commençaient à se retirer d’Afghanistan et que les Talibans se rapprochaient de la capitale Kaboul, Arthur Lenk, l’ex-ambassadeur d’Israël en Azerbaïdjan, en Afrique du Sud, au Lesotho et au Swaziland, émettait un avertissement sur Twitter. Devant la prise de contrôle éclair de l’Afghanistan par les Talibans, M. Lenk estimait que cela démontre qu’Israël ne doit compter que sur lui-même pour sa propre défense. Pourtant, lors de sa rencontre vendredi le 27 août avec le président Biden, le Premier ministre israélien, Naftali Bennett, s’est livré à ce qui ressemble à de l’à-plat-ventrisme diplomatique.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Joel B. Pollak, paru sur le site de Breitbart, le 29 août.

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Les 3 gaffes stratégiques colossales de Naftali Bennett à la Maison Blanche

Le Premier ministre israélien Naftali Bennett a commis trois grandes gaffes stratégiques lors de sa rencontre vendredi (le 27 août) avec le président Joe Biden à Washington.:

  • 1) Il a renoncé au droit d’Israël de s’opposer publiquement à l’accord sur l’Iran;
  • 2) il a renoncé au principe d’une Jérusalem unie;
  • 3) il n’a pas réussi à faire pression sur l’Administration Biden concernant le financement du terrorisme palestinien.

À la fin de tout cela, M. Bennett a affirmé avoir « atteint et dépassé » ses objectifs lors de voyage, ce qui devrait susciter des questions sur ce qu’étaient réellement ses objectifs.

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1) Il est inconcevable qu’une nation souveraine ne s’oppose pas publiquement à un accord qui menace son existence même. M. Bennett n’était pas obligé de renoncer à ce droit.

Le Joe Biden qu’il a rencontré vendredi était un président brisé, sa crédibilité ruinée par la débâcle de l’Afghanistan ( NdT: et l’attentat près de l’aéroport de Kaboul ).

M. Biden avait besoin de M. Bennett plus que M. Bennett n’avait besoin de M. Biden.

Lorsque les critiques de la réunion ont suggéré que M. Bennett perdait son temps avec une Administration Biden affaiblie, d’autres ont fait remarquer qu’en se montrant amical au moment où il en avait besoin, il pouvait compter sur sa bonne volonté.

Mais parfois, comme Obama et Biden l’ont si souvent dit lorsqu’ils faisaient pression sur Israël, la meilleure chose qu’un ami puisse faire est d’offrir une critique constructive. Et M. Bennett était dans une position unique pour suggérer à Joe Biden d’abandonner la politique de conciliation qu’il a adoptée face à ses ennemis.

Au lieu de cela, M. Bennett semble avoir écouté ses partenaires politiques, Benny Gantz et Yair Lapid, qui se sont fait l’écho des critiques du Parti Démocrate à l’égard de l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu. Ils affirment que Bibi a fait d’Israël une question partisane en critiquant l’accord sur l’Iran du président Barack Obama au Congrès.

Cette fausse théorie absout Obama de toute responsabilité – non seulement pour l’Accord sur le nucléaire avec l’Iran, mais aussi pour avoir créé une « distance » entre les États-Unis et Israël. Dès le premier jour, le vice-président de l’époque, M. Biden, avait même dénoncé la situation des logements à Jérusalem ( NdT: les tentatives d’évictions par des propriétaires juifs de locataires arabes ne payant pas leur loyer ).

Les rapports de la rencontre de vendredi impliquent que Naftali Bennett aurait également obtenu de la part de Joe Biden un engagement réciproque de ne pas critiquer Israël publiquement. Mais les critiques de Biden ne signifient rien. Il suffit de constater comment l’OPEP s’est moquée de sa demande d’augmenter la production de pétrole.

Joe Biden avait besoin de rassurer le monde sur le fait que les États-Unis ne sont pas faibles devant les mouvements terroristes.

M. Bennett aurait dû lui demander de mettre fin aux négociations avec l’Iran, pour montrer qu’il était sérieux.

2) Au lieu de cela, c’est Joe Biden qui a fait des demandes à Naftali Bennett – insistant, par exemple, pour que les États-Unis soient autorisés à ouvrir un consulat à Jérusalem pour répondre spécifiquement aux besoins des «Palestiniens».

L’ambassade américaine existante est parfaitement capable de répondre à ces besoins. Le seul but d’un tel consulat serait d’accorder aux Palestiniens un pied à terre dans la capitale d’Israël – et dans la partie occidentale, à prédominance juive. M. Bennett semble avoir acquiescé, demandant docilement à Biden d’attendre l’adoption de son budget en novembre.

3) Enfin, Naftali Bennett n’a pas soulevé publiquement la question de la décision de Joe Biden de rétablir le financement des «Palestiniens», en violation de la législation bipartisane qui empêche les fonds des contribuables américains d’aller à l’Autorité palestinienne pendant qu’elle continue de financer et d’appuyer le terrorisme. La décision de Joe Biden, prise ce printemps a donné lieu à la reprise du conflit palestinien contre Israël en mai.

Conclusion

À la suite de l’échec de Joe Biden en Afghanistan, Naftali Bennett était en mesure d’exiger qu’il respecte la loi américaine. Au lieu de cela, il l’a laissé s’en tirer à bon compte.

Ainsi, lorsque M. Bennett a affirmé qu’il avait « atteint et dépassé » ses objectifs, on est en droit de se demander quels étaient ses véritables objectifs.

Lors d’une conférence téléphonique ultérieure avec des dirigeants juifs, la Maison Blanche aurait supprimé les questions des groupes pro-Israël, donnant la moitié des questions aux critiques d’Israël. Ces groupes ( NdT : tels qu’Americans for Peace Now ), sont bien financés et ont une influence non négligeable sur les politiques américaines envers Israël.

Naftali Bennett, censé être plus « à droite » que Bibi, s’est plié à leurs exigences.

La semaine dernière, Israël en a payé le prix.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Sources :

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