
Source : Lematin
Le Parlement va reprendre ses séances cette semaine. À la suite de l’affaire de Bâle où un violeur a vu sa peine réduite, la question du viol va faire l’objet d’un débat très sensible.
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C’est la rentrée parlementaire à Berne. Lundi et mardi, la Commission des affaires juridiques (CAJ) du Conseil des États traitera de la révision du droit pénal en matière sexuelle. Dans cet exercice, elle s’occupera du sujet sensible du moment: la redéfinition du viol dans le Code pénal. Samedi, une quinzaine de membres d’un collectif féministe romand se sont rendus dans la profonde vallée du Lötschental, sur la commune de Wiler. C’est ici qu’habite le président de cette commission, le conseiller aux États valaisan Beat Rieder (C/VS).
Une victime qui « joue avec le feu »
Une fois encore, les féministes ont fait passer le message, concernant ce qu’elles attendent de cette loi: la notion de consentement, plutôt que l’actuel concept de contrainte. Cette visite chez le très conservateur élu valaisan a coïncidé avec une polémique qui s’est enflammée à Bâle. Fin juillet, la Cour d’appel de ce canton a réduit la peine infligée à un violeur. Condamné en première instance à 51 mois de prison, il a vu sa peine réduite à 36 mois, dont la moitié ferme. La cour a motivé sa mansuétude en évoquant l’attitude de la victime qui aurait «joué avec le feu» ou donné un «mauvais signal». De plus, la durée du viol de 11 minutes a été qualifiée de «courte» et la victime n’aurait pas eu de lourdes séquelles.
Amnesty en campagne
Ce sont les juges bâlois qui ont joué avec le feu en avançant de tels arguments dans le contexte actuel. La détermination des mouvements féministes est très forte contre cette situation, où l’on fait porter à la victime d’un viol une part de responsabilité. A Bâle, dimanche, une manifestation a réuni 500 personnes qui ont fait 11 minutes de silence en hommage à la victime. Amnesty International a lancé une campagne de sensibilisation nationale: «Seul un oui est un oui». Le 31 août, une grande manifestation aura lieu à Berne pour faire pression sur les membres de la CAJ. Le Conseil des États devrait débattre du sujet en plénum, durant la session d’automne qui débute le 13 septembre.
Une commission partagée
En l’état actuel, le projet de loi ne contient pas la notion de consentement. Globalement, il élargit les types d’infractions et durcit les peines. La Commission des affaires juridiques risque d’être très partagée sur le sujet. Son président Beat Rieder n’a pas la réputation d’être un progressiste mais la composition de la CAJ est assez équilibrée. On y trouve, notamment, Liza Mazzone (Verts/GE), Céline Vara (Verts/NE) et Carla Sommaruga (PS/GE). Il s’y trouve cependant une majorité bourgeoise qui peut faire obstacle au consentement. Cela se jouera à une ou deux voix en commission.
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Mais oui voyons, après tout 11 minutes c’est quoi par rapport à une vie. Je parie que la meuf n’était même pas voilée, wesh ! Sinon mon pauvre frère n’aurait pas été tenté, wallah !
C’est assez drôle de lire qu’une commission juridique est assez équilibrée avec les noms que vous mentionnez, qui sont des partis (et certaines personnes) qui défendent plus le comportement des étrangers que leur propre citoyen, surtout s’ils sont suisses depuis plusieurs générations. Pour eux, si une femme blanche suisse se plaint d’un homme étranger violent, soit elle est cinglée, soit elle est mal baisée, mais c’est toujours de sa faute, pourquoi personne le relève?
Ce que vous notez, Esther, est applicable partout en occident il me semble. La justice occidentale, peut-être dû au patriarcat de son origine à toujours prise les femmes pour des gourdasses qui si elles sont violées, l’ont nécessairement un peu mérité. C’est odieux. Même lorsque le viol est perpétré contre un enfant, ils font tout en leur pouvoir pour discréditer la victime aux profits du violeur. Au Québec où je vis, les pédophiles se voient même offrir des peines à résidence. Ça me rapelle le pedo Ouellet qui avec 3 victimes officielles(et plusieurs autres non officielles) s’est vu accordé une peine à résidence de 18 mois! J’ai été scandalisée de réaliser qu’après avoir détruit au minimum 3 vies, à pu reprendre ces activités sans même passer par la case prison. La justice semble être plus encline à les protéger eux, c’est ignoble. Et les victimes, vie détruire, devoir renoncer à famille et carrière seulement pour traverser les 20 ans nécessaire au processus judiciaire interminable et profondément destructeur. Personnellement, j’aurais du opter pour la vengeance. De cette façon, j’aurais eu droit à une peine de 2 ans moins un jour avec soutien psychologique, 3 repas par jour, câble et salle de sport! et me serait vu exemptée de l’humiliation inhérente à cette justice de merde. Vivement que la loi soit modifier. Sans parler de la nécessité d’y introduire un règlement d’indemnisation proportionnel aux conséquences dévastatrice du viol lui-même et du défi qu’impose le processus judiciaire. Je ne souhaiterais pas ça à mon meilleur ennnemi.
Je suis d’accord avec vous. On oublie totalement les victimes, alors que la justice est très clémente envers les violeurs et assassins. Aucune justice; elle n’existe plus.
D’accord avec vous.
Cette parodie de justice est une violence supplémentaire faite aux victimes, c’est un scandale et un appel à se faire justice soi-même.
On mesure le degré d’évolution d’une civilisation au soin qu’elle prend de ses membres les plus fragiles, on ne peut que déplorer la dégradation et la déliquescence de notre civilisation.
J’ai lu récemment le cas d’un violeur coupable de 18 viols, finalement libéré à des fins de réinsertion !!! Il faut être soit aveugle soit pervers pour ne pas voir qu’à ce stade la réinsertion est impossible, si la prison à vie ne peut être appliquée dans notre pays, seule la castration chimique ou physique devrait être envisagée comme solution.
Je pense également que ces décisions iniques sont prises par des juges complices de toutes ces turpitudes, ces jugements ne sont pas rendus en bon père de famille, loin s’en faut.
Ignoble, indécent, honteux pour la victime.
le violeur devrait être félicité, il a participé au repeuplement de l’europe !
Ces juges hommes si cléments envers ces violeurs criminels, s’identifient à ceux-ci et c’est la raison de les condamner a des peines si légères. Espérons que l’on puisse introduire la notion de consentement dans la loi.