Publié par Guy Millière le 18 septembre 2021

Une procédure de recall vient d’avoir lieu en Californie. Une telle procédure doit être expliquée : elle consiste à demander la révocation d’un gouverneur avant la fin de son mandat.

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La demande est soumise au vote de la population de l’Etat concerné lorsque le nombre requis de signatures de résidents de l’Etat demandant la révocation est atteint, ce qui a été le cas. Deux questions sont alors soumises au vote. La première consiste à demander si la personne qui vote veut que le gouverneur de l’Etat soit révoqué. Si une majorité de la population de l’Etat répond oui, la deuxième question est prise en compte : elle consiste à demander qui doit remplacer le gouverneur révoqué. 

En Californie, le gouverneur confronté à un recall a été Gavin Newsom, un homme appartenant à la gauche du parti démocrate et à la famille de Nancy Pelosi, démocrate très à gauche, et Speaker of the House, troisième personnage politique du gouvernement fédéral (si Joe Biden et Kamala Harris ne pouvaient plus exercer leurs fonctions, Nancy Pelosi deviendrait président des Etats-Unis). Gavin Newsom est très riche : sa fortune est estimée à 45 millions de dollars. Nancy Pelosi est très riche elle aussi : sa fortune est estimée à cent millions de dollars. Ce sont tous les deux des millionnaires très à gauche. Ils sont, cela dit, pauvres si on compare leur fortune à celles des milliardaires très à gauche de la Silicon Valley. 

Ce qui a poussé des citoyens de Californie à vouloir le recall de Gavin Newsom est l’état effroyable de la Californie aujourd’hui, et la politique suivie par Gavin Newsom pendant la pandémie, mais aussi le comportement obscène qui a été le sien : pendant qu’il contraignait tous les restaurants de Californie à rester fermés (environ la moitié des restaurants de Californie n’ouvriront plus jamais à cause de la politique de Gavin Newsom) et restreignait considérablement la possibilité de se déplacer et de circuler en Californie, il a demandé à Thomas Keller, grand chef étoilé du restaurant le plus renommé et le plus cher de Californie, The French Laundry (prix minimal de l’addition : 350 dollars par personne), de réouvrir son établissement pour y dîner un soir avec des amis. Des photos du dîner, où personne n’était masque, ont suscité l’indignation. 

La Californie, de fait, est un Etat en plein naufrage, et n’a aujourd’hui plus rien à voir avec ce qu’elle était au temps où Ronald Reagan en était le gouverneur. Des dépenses massives destinées à une redistribution elle-même massive et à financer de multiples lubies écologistes ont entraîné des déficits budgétaires également massifs qui font que l’Etat est financièrement en état de banqueroute, et continue néanmoins à dépenser sans compter en empruntant et en demandant de l’argent au gouvernement fédéral pour ne pas sombrer totalement. Les lubies écologistes font que construire une maison en Californie coûte plus cher que dans tout le reste du pays et que les prix de l’immobilier ont littéralement explosé dans toutes les grandes villes californiennes et dans leur périphérie. Les lubies écologistes ont également détruit la production d’électricité : les gouverneurs successifs de Californie, depuis des années, ne veulent que des éoliennes et des panneaux solaires, et ni barrages ni centrales thermiques (et a fortiori, ni centrales nucléaires) ne sont envisageables, et la Californie doit acheter de l’électricité hors de l’Etat, ce qui en augmente le prix, mais n’empêche pas, en cas de surcharge du réseau électrique, des coupures d’électricité, tout particulièrement en été, lorsque la climatisation est nécessaire. Les lubies écologiques font aussi qu’au nom de la préservation de l’environnement, le débroussaillage des forêts est presque inexistant et que la rétention d’eau qui pourrait s’effectuer sur diverses rivières n’est pas effectuée (aucun réservoir n’a été construit depuis longtemps), ce qui a pour effet de gigantesques et destructeurs Incendies de forêt que les écologistes attribuent, bien sûr, au réchauffement climatique (inexistant), et à des pénuries d’eau attribuées à la sécheresse. La construction de raffineries de pétrole a été stoppée il y a des années et le carburant en Californie est plus cher que dans tout le reste du pays. Il est plus cher aussi parce que des taxes sont prélevées sur les carburants qui sont plus lourdes que dans tout le reste du pays, au nom de l’écologie, cela va de soi, et pour freiner la circulation automobile, qui n’est, concrètement, pas du tout freinée, et simplement plus onéreuse. 

A tout cela s’ajoutent des impôts d’Etat qui sont les plus élevés du pays, des écoles et lycées qui, par effet du recrutement, sont parmi les plus à gauche du pays, et les décisions de gouverneurs démocrates successifs, des maires démocrates de Los Angeles et San Francisco de faire de leurs villes des villes sanctuaires et d’un gouverneur qui, il y a quelques années a fait de l’Etat entier un Etat sanctuaire (une ville sanctuaire est une ville où les immigrants illégaux ne peuvent être arrêtés et expulsés par les autorités locales, un Etat sanctuaire étend cette politique à tout l’Etat), font que San Francisco et Los Angeles sont maintenant jonchées de bidonvilles peuplés d’immigrants illégaux, drogués, malades mentaux (qu’il ne faut ni enfermer si soigner, selon la gauche), et ressemblent à des villes du tiers-monde : tentes, détritus, excréments humains et seringues usagées jonchent les trottoirs. Des maladies éradiquées depuis longtemps aux Etats-Unis ont refait leur apparition dans les bidonvilles. A cela s’ajoutent aussi des décisions de définancement des polices urbaines et des procureurs, élus grâce à des soutiens financiers, qui relâchent les criminels, et autorisent le vol jusqu’à une limite un temps fixée à 950 dollars. La moitié des pharmacies de San Francisco, trop souvent dévalisées, ont fermé leurs portes. 

Tout cela se produit dans un Etat où il y a les grands studios de cinéma américains, Beverly Hills et Bel-Air, la Silicon Valley. Les membres des classes moyennes qui le peuvent quittent l’Etat, et pour la première fois de son histoire, la Californie perd de la population. Le nombre de Californiens qui viennent vivre à Las Vegas s’accroît chaque année. D’autres Californiens choisissent l’Arizona, le Texas, le Tennessee. Un changement de population s’opère, et la Californie est désormais un Etat dans lequel les minorités ethniques constituent la majorité de la population, cette majorité va s’accentuer. La classe moyenne va s’amenuiser encore, et il restera deux populations : les très riches, qui vivent dans des quartiers réservés et souvent pourvus de gardiens, et les pauvres à qui le gouvernement de l’Etat verse subsides et subventions. Rien n’est fait, cela va de soi, pour que les pauvres, qui sont souvent des immigrants illégaux légalisés et naturalisés ensuite, s’intègrent à la société américaine : dans un nombre croissant de lieux, personne ne parle anglais.  

Ceux qui vivent de subsides et subventions et ceux qui ne parlent pas anglais (ce sont souvent les mêmes) votent démocrate, l’immense majorité des très riches votent démocrate aussi. Une seule grande ville avait un maire républicain, San Diego : la ville a, depuis 2020, un maire démocrate elle aussi. 

Ce qui se met en place est un fonctionnement de type féodal où il y a au sommet les seigneurs, et très en dessous, les serfs que les seigneurs engagent pour diverses taches en ayant le sentiment d’être généreux et bien sûr, les seigneurs sont fiers d’être du côté de «l’environnement», et pensent que les incendies de forêt sont l’effet du «réchauffement global». 

Que la gauche californienne instaure un fonctionnement féodal n’est pas surprenant : toutes les gauches du monde veulent une idéocratie dans laquelle les tenants des idées justes forment une nomenklatura régnant sur la plèbe : les régimes communistes ont fonctionné sur ce mode. 

La Californie est devenue un Etat à parti unique, le parti démocrate. Y subsistent quelques enclaves républicaines. 

C’est devenu un Etat où un candidat démocrate à la présidence a désormais vingt ou trente pour cent d’avance sur le candidat républicain. Elle est un modèle pour le parti démocrate américain et l’administration Biden, par l’ensemble de ses décisions, montre qu’elle voudrait que les Etats-Unis entiers ressemblent à la Californie. L’administration Biden veut un changement de population faisant du parti démocrate un parti unique dans tout le pays. Elle s’en prend au «suprématisme blanc» non pas parce que les blancs sont racistes (le seul racisme audible et visible aux Etats unis aujourd’hui est le racisme anti-blancs), mais parce qu’elle veut faire des blancs une minorité et parce qu’elle veut que la culture occidentale et les valeurs fondamentales du pays disparaissent, et qu’il ne reste que les idées de gauche. 

Le recall a été une tentative désespérée de sauver la Californie et d’enclencher un redressement. La tentative a échoué, et une très nette majorité de la population californienne a voté pour que Gavin Newsom ne soit pas révoqué. Ceux qui ont voté Gavin Newsom ont voté pour un homme qui va continuer à ravager la Californie. Les électeurs de Gavin Newsom sont milliardaires et multimillionnaires de la Silicon Valley et de Hollywood, assistés appartenant à des minorités ethniques qui attendent le prochain chèque, jeunes gens au cerveau essoré par le système éducatif. 

Si, ce qui me semblait impossible, Gavin Newsom avait été révoqué, son remplaçant aurait été un homme courageux et remarquable, Larry Elder. 

Larry Elder est un commentateur radiophonique, un intellectuel conservateur de grande qualité, un homme bon et droit. Il contribue à l’American Freedom Alliance dont je suis membre, et j’ai plusieurs fois déjeuné, dîné et eu des conversations avec lui. Il est né à Los Angeles et y a toujours vécu. Il est consterné de voir ce que sa ville et son Etat sont devenus. Il a toutes les idées pertinentes pour redresser la Californie. Nombre de mes amis Californiens ont espéré son élection, et j’aurais pu l’espérer aussi, si je n’avais pas pensé qu’elle ne pourrait pas se produire. Comme pour Donald Trump, qui a sacrifié beaucoup en devenant président, être élu gouverneur aurait représenté un sacrifice financier pour Larry Elder, car il gagne très bien sa vie. Il était prêt au sacrifice, par amour de sa ville et de son Etat. 

Il s’attendait à être attaqué vicieusement. Il est noir, et il ne pensait pas pouvoir être traité de «suprématiste blanc». Il l’a été quand même et le Los Angeles Times l’a appelé «le visage noir du suprématisme blanc», expression reprise rapidement par toute la presse de gauche américaine. Une gauchiste américaine déguisée en guenon a tenté de l’agresser physiquement en le traitant de «sale nègre vendu» : cette agression raciste a été ignorée par la presse de gauche américaine qui tolère le racisme quand il vient de la gauche. Il a été qualifié d’» extrémiste de droite» par quasiment tous les médias américains, expression reprise par les journaux français qui ont parlé de sa candidature, mais évité de parler de la situation effroyable de la Californie aujourd’hui. 

Gavin Newsom a gagné, oui. Très nettement.

Il y a eu des fraudes dignes d’un pays très sous-développé : un homme a été découvert mort dans sa voiture avec des dizaines de bulletins de vote pré-remplis, des électeurs républicains ont voulu aller voter et ont découvert qu’ils avaient déjà voté, par correspondance, pour le maintien de Gavin Newsom. Mais Gavin Newsom l’aurait emporté sans les fraudes. 

La Californie ne sera pas sauvée et va continuer à sombrer. C’est effroyable, triste et révoltant. C’est un Etat superbe, mais détruit par la gauche. J’ai songé acheter une maison à Los Angeles quand j’ai quitté la France pour vivre aux Etats-Unis. J’ai vite renoncé : ce n’était plus la ville que j’ai connue il y a près de cinquante ans. Ce n’est plus même aujourd’hui la ville que je connaissais il y a dix ans. J’ai préféré Las Vegas où la vie reste très vivable. Décidément, la gauche détruit tout ce qu’elle touche. 

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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