Publié par Gilles William Goldnadel le 14 septembre 2021

Au Canada, des écoles ont détruit de nombreux livres jugés offensants envers les autochtones. Pour l’avocat Gilles-William Goldnadel, le gauchisme culturel s’impose par la censure et la violence.

Cette semaine, nouvelle étude de cas pour étayer ma double thèse : le fascisme a changé de côté (pour autant qu’il n’ait été jamais ailleurs qu’à gauche) et la société est saisie de folie collective. Ce qui s’est passé dans l’Ontario et qui a été révélé par Radio-Canada (voir notamment l’excellente chronique de Mathieu Bock- Coté cette semaine) mérite d’être examiné sous le prisme qui est le mien.

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Je rappelle donc que le Conseil scolaire de Providence regroupant plusieurs dizaines d’écoles catholiques a pris la décision de suivre les préconisations d’une certaine Suzy Kies qui se présentait comme une Amérindienne offensée dans sa culture originelle par des ouvrages offensant son peuple de natifs. Il était donc essentiel de brûler ces livres impies par essence. Une cérémonie expiatoire fut organisée où l’on passa par les flammes de l’enfer Astérix, Tintin et Lucky Luke pour les transformer en engrais salvateur et régénérant.

Les peuples amérindiens tant malmenés historiquement par la conquête occidentale méritent de meilleurs défenseurs que des imposteurs menteurs.

Gilles-William Goldnadel

Je viens écrire que cette démarche est un exemple symbolique chimiquement pur que la cancel culture (littéralement «culture de l’annulation») est le stade ultime du gauchisme culturel raciste et ne peut qu’être associée au fascisme, non seulement dans son acception moderne galvaudée mais encore ici dans sa tradition historique et tragique.

Un mot tout d’abord sur la victime putative Madame Kies. Histoire d’une imposture. On a découvert que celle-ci s’était inventée mensongèrement des origines amérindiennes. Très exactement comme Elisabeth Warren, ancienne candidate extrêmement à gauche aux primaires démocrates américaines qui finit par avouer piteusement un mensonge, que la presse mainstream, toujours bonne fille envers certain-e-s, lui pardonna très chrétiennement. Ainsi, de la même manière qu’en d’autres temps, certains dissimulaient leurs origines juives, voici qu’à présent d’autres ont non seulement honte d’être des Blancs d’Occident mais pensent surtout que de ne pas être dans le camp du bourreau diaphane mais dans celui de la victime immaculée parce qu’appartenant à une minorité peut être avantageux. À ce stade, on écrira que les peuples amérindiens tant malmenés historiquement par la conquête occidentale méritent de meilleurs défenseurs que des imposteurs menteurs.

Un mot ensuite sur ceux qu’on brûle. Qui veut-on physiquement effacer au-delà des reproches insipides ? Astérix le Gaulois, Tintin le Belge et Lucky Luke le cow-boy américain. Trois trop blancs, un Français qui veut défendre son territoire contre les envahisseurs, un petit belge inoffensif et son chien qui ne mord pas, et un «red neck», un vacher, un plouc à qui la censure avait déjà ôté la cigarette du bec. Bref trois mâles pâles qui ne devraient déjà plus physiquement exister et que l’on doit effacer d’abord culturellement de l’histoire dessinée.

Un pas supplémentaire des imposteurs du Progrès humain dans la régression inhumaine.

Gilles-William Goldnadel

J’en viens donc à la cérémonie expiatoire elle-même. Nous en sommes revenus aux temps des autodafés. À notre connaissance, c’est au temps de la Sainte Inquisition que l’on brûlait les œuvres des hérétiques ou des sorciers passés à la question, avant de les brûler eux-mêmes sur le bûcher. Les chrétiens progressistes sont donc aujourd’hui les nouveaux tourmenteurs, après avoir été les nouveaux censeurs. Un pas supplémentaire des imposteurs du Progrès humain dans la régression inhumaine.

L’auteur du présent article, on le sait, répugne à solliciter artificiellement la période nazie. Mais il ne peut s’empêcher de penser aux livres de Sigmund Freud, de Stefan Zweig, de Joseph Roth que l’on brûlait au temps du nazisme naissant avant que l’on finisse par brûler leurs enfants. Voilà qui me permet d’affirmer que ce nouveau fascisme d’extrême-gauche rejoint les traditions et pratique de l’ancien dans l’usage de la censure et de la violence. On apprend à présent que l’ineffable Trudeau, comme son rival conservateur modéré, n’ont condamné que du bout des lèvres la cérémonie incendiaire. Voilà qui rappelle combien le fascisme avance d’abord et avant tout en terrorisant intellectuellement ses pusillanimes victimes déjà pétrifiées.

Les dieux ivres d’idéologie raciste qui règnent sur les campus, ou dans certaines salles de rédaction aux murs ignifugés, sont en train de rendre fous les Blancs qu’ils veulent brûler.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel pour Dreuz.info

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