Et voilà, c’est la rentrée et avec elle l’occasion d’un bref regard sur un mois d’août particulièrement rempli de rebondissements qu’il sera difficile de lister et d’analyser les uns après les autres. Néanmoins, la pause estivale aura été l’occasion de quelques réflexions intéressantes et c’est grâce au remarquable travail d’un contributeur irrégulier de ces colonnes, Nasier Ockham, que je vous propose de revenir sur quelques données statistiques intéressantes au sujet de la situation actuelle du pays qui seront l’occasion de fournir plusieurs articles.
Dans ce billet, nous allons nous pencher sur la vaccination des jeunes de moins de 12 ans que notre gouvernement entend mener à bien fermement et avec beaucoup d’empressement, “quoi qu’il en coûte” comme le veut dorénavant l’expression consacrée par Macron.
Au passage, en allant éplucher les données d’OpenData disponibles sur les sites dédiés, il est intéressant de constater qu’à cette date et depuis l’arrivée du Covid en France (disons en Mars 2020 pour faire simple), trois enfants de 9 ans et moins sont morts du Covid, et quatre de 19 ans et moins. On pourra se référer à ce lien et cet autre pour trouver confirmation de ces chiffres. Le covid ne provoque pas d’hécatombe chez les enfants et représente même un risque extrêmement mineur.
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Une fois ceci posé, notons qu’avec plus de 65 millions d’injections en France (dont 53 millions avec le vaccin Pfizer), la pharmacovigilance française commence maintenant à avoir un peu de recul sur les effets indésirables et immédiats des quatre principaux vaccins (Pfizer, Moderna, Astrazeneca, Janssen) pour les personnes âgées de plus de 12 ans ; or, sauf à considérer que ces données sont subitement plus mal remontées que les années et vaccins précédents, ou inversement que cette base serait subitement prise d’assaut par une saisie compulsive de tout ce qui passe, on devra – cas moyen raisonnable – considérer que c’est une source de données valable au moins pour indiquer les tendances.
Comme les autorités insistent actuellement assez lourdement pour que les jeunes (de moins de 12 ans) se fassent à leur tour vacciner, il apparaît logique de se pencher sur ces retours déjà existants pour extrapoler à cette partie de la population, au moins en première approximation.
Pour le vaccin le plus utilisé, le Pfizer, des événements indésirables pour les plus jeunes apparaissent globalement comme ceux des adultes. Si l’on s’en tient aux données issues des déclarations officielles, pour toute la population, ces vaccins ont été suivis de 0.8 à 2.4 décès par 100.000 injection, et de 15 à 72 cas graves (cas grave voulant dire ici décès, mise en jeu du pronostic vital, ou invalidité ou incapacité à vie, ou hospitalisation, ou cas médicalement significatif). Les suites plus lourdes suivent la prise du vaccin Astra-Zeneca, suivi par Pfizer.
Emmanuel Macron a choisi d’obliger pardon de “fortement inciter” tous les Français à la vaccination par le truchement d’un pass sanitaire économiquement discutable, socialement lamentable et juridiquement bancal. Si l’on part du principe que cette fine idée parvient finalement à son but, à savoir que toute la population française se retrouve vaccinée, on peut alors estimer le nombre de décès qu’on devrait observer en pharmacovigilance, et ce pour chaque tranche d’âge de population considérée, qu’on pourra ensuite comparer au nombre de décès que devrait causer le virus, toujours pour la même tranche de population.
La figure suivante réalise précisément cela :
Elle permet de montrer dans les colonnes noires les décès qui sont attendus dans la pharmacovigilance suite à la vaccination (il s’agit des taux de la pharmacovigilance appliqués à la population par classes d’âge obtenues ici et là), par rapport aux décès Covid recensés depuis le début dans les hôpitaux ici et là) dans les colonnes rouges du graphique.
Il est à noter que l’estimation est précise pour les jeunes (populations en dessous de 40 ans), mais sous estime les décès par Covid des plus âgés car les décès en EHPAD ne sont pas comptés ici.
En terme de bénéfice/risque, le graphique permet d’assez clairement illustrer que la vaccination est vraisemblablement bénéfique pour les personnes âgées, mais son bénéfice s’étiole d’autant plus qu’on s’éloigne des âges supérieurs au point que, pour les moins de 40 ans, la pharmacovigilance indique dès à présent un risque plus important des vaccins que du virus : ainsi, les données actuelles indiquent qu’il y a plus de risque à se faire vacciner qu’à subir le Covid jusqu’à 39 ans, et que la vaccination est clairement un énorme bénéfice après 70 ans.
Une autre façon de visualiser ces risques est proposée dans les figures suivantes : il s’agit de modèles phénoménologiques qui permettent de prédire comment vont se produire les cas graves pour les plus jeunes, si on fait l’hypothèse que la proportionnalité non linéaire observée entre 20 et 90 ans se poursuit de la même façon pour les moins de 20 ans.
Cela permet de placer des plages de prédictions (colorées) pour les différents vaccins dans lesquelles on est sûr qu’il y aura 95% des cas graves, à chaque tranche d’âge, et la même chose pour la maladie elle-même (afin de comparer).
Autrement dit, on représente la probabilité d’occurrence de cas grave à chaque âge. Par exemple, la figure suivante essaye de représenter que pour les personnes de 30 ans, on est sûr à 95% qu’on observera au minimum 9 cas graves et au maximum 24 cas graves par 100.000 vaccinations avec Pfizer. Au même âge, on observera dans la pharmacovigilance de 10 à 50 cas graves après 100.000 vaccinations Moderna.
Et lorsque la plage d’une vaccination ne chevauche pas celle du covid, la balance bénéfice/risque ne sera bonne que si le vaccin diminue effectivement le nombre de cas graves du covid d’au moins le maximum de la plage considérée. À 30 ans, cela veut dire que Pfizer doit diminuer les cas graves de 24, et Moderna d’au moins 50 cas.
Dans certains cas, la balance bénéfice/risque peut être négative avant que les plages ne se chevauchent si le vaccin ne diminue pas autant les cas graves que nécessaire.
Enfin, dès que la plage du covid et celle du vaccin se touchent, on sait donc qu’à ce point, on est perdant avec une vaccination de toute la population avec ce vaccin : à ce point, en ne vaccinant que les personnes à comorbidité, on n’aurait aucune chance de créer un cas grave parmi des individus sains (sans comorbidité).
Idéalement, la plage balayée par le covid devrait se trouver systématiquement au-dessus des plages des vaccins, assurant ainsi que le vaccin est toujours moins risqué que la maladie. La vie réelle étant plus compliquée, on peut admettre que les plages de risques se rapprochent un peu pour certaines tranches d’âges, mais dans la zone où les plages de risques se chevauchent, même un petit peu, on est certain (avec 95% de confiance) que la pharmacovigilance vaccinale rapportera des cas graves supplémentaires qui ne l’auraient jamais été par le covid, sans que cela soit compensé par la réduction de morts du covid par le vaccin dans ces classes d’âge là…
Et si on regarde la même chose pour Astra-Zeneca, on obtient la figure suivante qui corrobore le précédent graphique au moins pour les âges les moins élevés : si l’on s’en tient aux données de pharmacovigilance, le modèle suggère que les rapport bénéfice risque est mauvais pour les personnes sans comorbidité jusqu’à 76 ans, mais le vieillissement nuance fortement cela et il est probable que le rapport bénéfice/risque de ce vaccin pour toute la population devienne vraiment positif quelque part entre 60 et 75 ans.
Au passage, on notera que l’Astra-Zeneca n’est pas recommandé au dessous de 55 ans en France, et que cela correspond au point où les deux courbes (la rouge et la verte) se rejoignent. Peut-être certains décideurs, ayant les mêmes données, aboutissent-ils à la même conclusion ?
Bien évidemment, tout ceci ne tient pas compte de l’état de santé général de chaque individu : certaines comorbidités (obésité, diabète pour n’en citer que deux) modifient très substantiellement le tableau et rappellent pourquoi la décision de se faire vacciner reste toujours une décision personnelle.
Mais potentiellement, ceci veut dire qu’une population de 15 millions de personnes jeunes, globalement en bonne santé (en tout cas logiquement en meilleure santé que les plus de 70 ans) et qui ont très peu de risques de mourir du covid – on parle de 1 risque sur 1,9 à 2,4 millions – vont échanger un risque incertain (celui d’attraper le covid) contre la certitude de prendre un risque entre 36 et 44 fois plus élevé en se faisant vacciner et ce dans le but de rassurer une partie de la population apeurée par des médias et des politiciens en roue libre (pour le dire charitablement).
Concrètement, cela veut aussi dire qu’on peut s’attendre, si l’on applique les données actuelles de pharmacovigilance aux populations les plus jeunes, à y compter 270 à 280 adolescents ou enfants décédés lorsque toute cette population sera vaccinée.
Est-ce bien raisonnable ?
Est-ce bien raisonnable d’oublier le principe de précaution ?
Est-ce bien raisonnable de viser cette population alors que les données s’accumulent de façon défavorable ? Peut-être est-il très utile de se rappeler avec insistance des cas précédents de retraits de vaccin suite à des pharmacovigilances défavorables, comme aux États-Unis en 1955 où les données observées après l’usage d’un vaccin contre la poliomyélite remontaient 55 paralysies et 5 décès (sur toute la population américaine), ou encore, en 1976, lorsqu’une campagne de vaccination de la grippe avait été stoppée lorsque les données de pharmacovigilances avaient remonté 1 décès pour 100.000 habitants.
Et s’il est vrai que les vaccins ne sont pas, en général, complètement dépourvus d’effets secondaires parfois graves – les chocs anaphylactiques du DT-Polio s’établissent entre 0.065 et 0.3 par 100.000 – la comparaison avec les vaccins actuels laisse quelque peu songeur, les cas graves observés suite à Pfizer pour la tranche des 20 à 29 ans s’établissant actuellement autour de 11 pour 100.000 (soit 36 fois plus que pour le DTP).
Au delà de cette question, ces statistiques imposent de rappeler le devoir du médecin, “primum non nocere” qui semble s’être évaporé depuis un moment dans les pays occidentaux, l’Australie et la France pavant un chemin catastrophique vers l’enfer sanitaire.
Par Nasier Ockham et h16
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © H16. Publié avec l’aimable autorisation de l’auteur (son site)
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Allez donc expliquer à ce type :
https://www.dreuz.info/2017/05/macron-a-le-profil-dun-narcissique-il-naime-ni-la-france-ni-les-francais-affirme-le-psychiatre-adriano-segatori-134033.html
Machiavel : “Ce qui me bouleverse, ce n’est pas que tu m’aies menti c’est que désormais je ne pourrais plus te croire.”ais plus te croire”
Bien dit !
Le principe de précaution peut s’interpréter de façon différente: soit, par précaution, ne pas recevoir un vaccin dont on ne connait pas les effet à long terme, soit par précaution on se vaccine au cas où le covid peut être dangereux
Les deux paraissent légitimes mais dès les premiers morts, la question ne se pose plus. Il faut se vacciner contre les porteurs éventuels du covid puisque la transmission passe de l’homme à l’homme. La solidité d’une chaine se mesurant à son maillon le plus faible, la causse me parait entendue
Le 19 août dernier, en utilisant le formulaire de contact sur le site du Ministère de la Santé, j’ai adressé ce courrier à Olivier VÉRAN :
“Monsieur le Ministre,
Permettez-moi de vous adresser la question suivante : officiellement, la vaccination n’est ouverte aux mineurs de plus de 12 ans que depuis le 15 juin. Or, selon les statistiques de Santé Publique France, depuis le 27 décembre dernier, et à la date du 17 août, le nombre d’injections sur les moins de 12 ans sont les suivants :
1 dose -> 14.283
2 doses -> 6.056.
Par ailleurs, le nombre de mineurs de 12 à 17 ans vaccinés depuis la même date sont :
1 dose -> 2.727.332
2 doses -> 1.513.461.
J’ai posé la question à SPF sur leur page contact vers le 12 juillet et n’ai pas eu de réponse.
J’ai appelé 3 fois le numéro dédié 0800.130.000 (28/7, 4/8 et ce 19/8), et n’ai pas eu de réponse. Ce matin, ma correspondante m’a répondu qu’elle n’est pas habilitée à répondre à cette question.
En désespoir de cause, je m’adresse à vous, Monsieur le Ministre, sûr que vous pourrez m’expliquer la différence entre les chiffres et les annonces de votre Ministère.
Très respectueusement.
François JACQUEL”
À ce jour, 2 septembre, je n’ai pas encore eu de réponse.
Dois-je m’en étonner ?
Deux remarques :
– le problème du vaccin avec les jeunes, c’est la 2ème dose, pas la première. Dès la première, les jeunes obtiennent une excellente immunité, très supérieure à celle des adultes. A la 2ème dose, il y a le risque de myocardite. L’association française de pédiatre ne recommande pas de 2ème dose pour les garçons : elle a saisi la haute autorité sanitaire à ce sujet. Or, pas de 2ème dose, pas de passe sanitaire. C’est là qu’il y a un problème santé versus oukase administratif.
– les jeunes sont psychologiquement très atteints. Tous les curseurs sont en rouge. La distanciation, les gestes barrières, les sports interdits, les sorties limitées, les rendez-vous réduits, les parents en stress qui leur refilent leur stress…tout cela est contraire à leurs habitudes de proximité et d’approche tactile. Les vacciner procède d’une volonté de desserrer l’étau, en les protégeant eux aussi des contagions et formes graves.
https://www.infovac.fr/actualites/position-du-conseil-national-professionnel-de-pediatrie-sur-la-vaccination-contre-la-covid-19-des-adolescents
https://francais.medscape.com/voirarticle/3607396
Bravo Fleur de Lys, vous avez trouvé les deux sources pour vos propos 😉.
Ouf ! 🥵🤢
“Le covid ne provoque pas d’hécatombe chez les enfants et représente même un risque extrêmement mineur.”
Vous oubliez juste que les enfants contaminés sont contagieux et contribuent à répandre le virus chez les adultes.
C’est tout à fait exact. Mais regardons les choses sous un autre angle, voulez-vous ? Les enfants doivent-ils être vaccinés ou masqués pour protéger les adultes, ou les adultes doivent-ils prendre des précautions pour se protéger des gens contaminés ? Autrement dit, si un adulte décide de ne pas se protéger, c’est son choix libre, il a pesé le pour et le contre, comparé les risques et les avantages, et les a accepté dans la décision qu’il a prise, et on doit respecter son choix. Pourquoi alors le protéger s’il ne l’a pas décidé ? S’il ne s’est pas fait vacciner, c’est qu’il a considéré que son risque d’attraper le virus était négligeable, n’est ce pas ? Si l’on réclame des autres, et particulièrement des enfants, d’adopter un comportement de protection, n’est ce pas une manière de dire que l’adulte s’est trompé dans son évaluation ?
Ce serait valable pour d’autres vaccins sans aucun doute, seulement si ce vaccin semble protéger convenablement des formes graves il n’empêche pas les contaminations ou très peu:. Que le bébé soit vacciné ou non cela ne l’empêche pas de contaminer si il est porteur du virus:. Les tests systématiques puis isolement en cas de bébé contaminé, le lavage des mains et le port du masque seraient plus recommandés qu’une vaccination qui selon cet article ne lui apporte que peu de bénéfice
En suivant votre raisonnement, nous accepterions de sacrifier certains enfants pour protéger les adultes, je n’accepte pas cela.
Ockham, le bien nommé !
Voir à ce sujet le, fort connu en Science, “Rasoir d’Ockham” : https://fr.wikipedia.org/wiki/Rasoir_d%27Ockham
Et son protagoniste Frère Guillaume d’Ockham (XIIIème-XIVème) :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Guillaume_d%27Ockham
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Bravo pour cet excellent article sur base du travail de cet intervenant de H16 !
Et donc VACCINATION OBLIGATOIRE à partir du 3 septembre en Nouvelle Calédonie ! Comme le Turkménistan et l’autre imprononçable !
Bravo la DICTATURE
Écœuré !